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EAN : 9782749955278
368 pages
Michel Lafon (28/03/2024)
  Existe en édition audio
4.47/5   118 notes
Résumé :
Catherine est l'épouse comblée de Marc.
La mère épanouie d'Anaïs et Florian.
La fille aimante de Josette.
La sœur complice de Nathalie.
Catherine est une femme bien, comme il faut.
C'est du moins ce que tous pensaient, jusqu'à ce que la police vienne l'arrêter.
Commencent alors pour ses proches l'attente et les doutes...
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Voici mon retour de lecture sur Cinq coeurs en sursis de Laure Manel.
Ils sont cinq membres d'une même famille. Ils sont fille, fils, mari, mère et soeur de Catherine.
C'est une famille comme les autres.
C'était une famille (comme les autres).. jusqu'à ce que l'arrestation de Catherine bouleverse tout.
Que devient une famille après l'irréparable ?
Cinq coeurs en sursis est un magnifique roman, conçu comme un roman policier.
Un roman choral bouleversant, qui ne vous laissera pas indifférent.
Une fois n'est pas coutume, je l'ai lu en six jours. Pas car il ne me plaisait pas ; au contraire j'ai éprouvé le besoin de faire durer ma lecture. Je n'avais pas envie de quitter les personnages.
Catherine, une maman comme les autres ; aimante envers son mari et ses enfants..
Catherine, une fille aimante et aimée, une soeur Nathalie qui est sa confidente.
Catherine.. une meurtrière.. ce qui va stupéfier tout le monde !
Marc son mari, Josette sa mère, Nathalie sa soeur, Anaïs sa fille ainée et Florian, le petit dernier.
Cinq personnes qui, à cause de ce qu'à fait Catherine, vont voir leur vie bouleversée.
Nous les suivons à partir du meurtre en 2001 jusque début 2023. Tous les cinq vont réagir différemment.
C'est un roman très vivant car on suit cinq personnages, notamment les écrits d'Anaïs dans son journal, les lettres de Florian à sa maman.
J'ai aimé la mise en scène, comment l'autrice nous livre des tranches de vie pendant plus de 20 ans.
Il est intéressant de suivre non pas la famille de la victime mais la famille de la meurtrière. J'ai beaucoup aimé cette originalité et je me suis rapidement attachée à eux.
Ils vivent un tsunami, et je n'ai eu aucun mal à m'identifier à eux.
Au début, nous suivons surtout Marc et le journal d'Anaïs mais peu à peu tous sont présents, avec leurs caractères, leurs points de vue.
j'ai adoré le personnage d'Anaïs et j'ai été ravie qu'elle soit de plus en plus présente au fur et à mesure que les pages se tournent.
Certains passages font vraiment mal au coeur, et j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour tous les personnages.
Cinq coeurs en sursis est un roman que j'ai pris un grand plaisir à lire tranquillement.
C'est un énorme coup de coeur, que je note évidemment cinq étoiles :)
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Un coup de coeur !
Que se passe –t- il dans une famille unie quand un membre commet l'irréparable ?
Catherine Dupuis a tué une mère de famille avec qui elle faisait du yoga et il se trouve que celle-ci était également la femme de son amant. Son corps a été retrouvé par un promeneur dans les marais de Tasdon. Elle a reçu plusieurs coups de couteau. On assiste à un crime par jalousie.
Dans ce roman on avance dans le temps en alternant les points de vues des différents membres, Marc le mari, Josette la mère, Nathalie la soeur, Florian le fils, Anaïs la fille adolescente et Catherine la mère coupable de l'irréparable.
L'histoire est originale car contrairement à d'habitude on va parler de l'entourage de la coupable, victime collatéraux eux aussi. le point de vue de Catherine n'arrive qu'à la toute fin.
L'auteure a su dépeindre les différents ressentiments de chacun face à cette situation et à décrire leurs évolutions (doute, colère, incompréhension, déni, culpabilité…)
C'est un roman puissant, touchant, bouleversant qui décrit bien les conséquences pour l'entourage
Parution le 28 mars (un peu de patience…)
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Février 2001. Quelques jours après sa disparition, Béatrice Lancier est retrouvée assassinée. Elle a reçu plusieurs coups de couteau. Catherine Dupuis est placée en garde à vue. Elle connaissait la victime ; toutes deux suivaient le même cours de yoga. Pour les deux familles, ce meurtre est un cataclysme. Celle de la victime doit vivre sans elle ; elle était mère de trois enfants. Celle de la mise en examen doit affronter les doutes, la stupéfaction et la vindicte populaire. le crime retombe aussi sur ses proches. Chacun réagit en fonction de son âge et de ses liens avec la victime.

Ses enfants doivent se préparer à l'éventualité de grandir sans elle. Anaïs, sa fille de treize ans, confie ses inquiétudes et ses tourments à son journal. Florian, âgé de sept ans, ne mesure pas, immédiatement l'ampleur du drame, mais apprend déjà à cacher sa peine. Marc, son mari, affronte des révélations fracassantes. Josette, sa mère, est un véritable pilier pour ses petits-enfants, mais elle se demande si elle reverra sa fille, en-dehors d'une prison. Enfin, Nathalie, sa soeur cadette, ne s'autorise plus le droit au bonheur. Ce sont cinq vies suspendues, cinq coeurs en sursis, qui battent au rythme des procédures judiciaires.

Pendant plus deux décennies, nous suivons ces cinq personnes de qui la seule faute est d'aimer Catherine et d'être liées à elle. Les répercussions sont terribles. Au chagrin de l'absence s'ajoute la honte de ses actes présumés qui rejaillit sur chacun d'eux. Comment se construire dans ces conditions ? Comment continuer à aimer ? Comment trouver sa place dans une société accusatrice ? Cette longue temporalité permet d'assister à l'évolution de leurs sentiments, de leur personnalité, de leurs convictions et de leurs émotions. Ils m'ont tous émue et j'ai compris les réactions dichotomiques de chacun.

J'ai aimé la construction du roman : c'est une alternance de leurs voix. Aussi, le même fait ne résonne pas de la même manière. Selon leur vécu, il est rapporté différemment et n'a pas le même impact. Il peut être essentiel ou inexistant. J'ai, particulièrement, apprécié l'évolution de l'écriture d'Anaïs. Au fil des années, son style se modifie, ses mots sont mieux choisis, ses confidences s'imprègnent de maturité et le champ de ses préoccupations s'élargit.

Je ne suis pas une fidèle lectrice de Laure Manel. Même si ma pal contient plusieurs de ses livres, Cinq coeurs en sursis n'est que le troisième que je lis. Aussi, je n'avais aucune attente particulière et je ne m'attendais pas être aussi remuée par lui. L'angle choisi par l'auteure est original. Lors d'un fait-divers, notre compassion s'adresse, naturellement, à la famille de la victime. Nous ne pensons pas à celle de l'accusé. Pourtant, ses membres sont amputés de leur dignité, de leurs repères, remplacés par une excroissance de culpabilité. Leurs existences sont bouleversées et ils ne peuvent l'exprimer. J'ai adoré ce roman percutant et sensible.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Une famille unie et heureuse, en apparence, explose après que Catherine, la mère de famille ait commis l'irréparable. Chacun réagit différemment à l'impensable : la mère de Catherine la soutient et la défend sans faillir ainsi que son fils, Florian, 7 ans au moment du drame. Son mari, Marc, finira par lâcher prise quand il découvrira les mensonges de Catherine et son forfait. Sa fille, 13 ans au moment des faits, est dévorée de colère et la rejette. Sa soeur, Nathalie, dont elle était très proche, essaye de maintenir ce lien avec difficulté.
Nous suivons cette famille éprouvée de 2001, année de l'horreur jusqu'en 2023. L'auteure donne la parole alternativement à chacun des cinq coeurs en sursis, en de très courts chapitres ce qui donne du rythme au texte. Elle a choisi également des moyens d'expression différents : la prise de parole à la première personne pour les adultes, le journal intime pour Anaïs et les lettres que Florian envoie à sa mère. On peut suivre non seulement la vie de ces cinq personnages mais aussi les sentiments par lesquels ils passent : déni, doute, sidération, honte, colère...Catherine, physiquement absente, dès le début du roman, est pourtant le personnage pivot autour duquel se construisent/se détruisent/se cherchent les cinq autres membres de la famille. Nous ne faisons sa connaissance qu'à travers les autres. Nous n'entendrons sa voix que dans le dernier chapitre. La question centrale de ce roman est : connaît-on vraiment ceux qu'on aime? La réponse peut être vertigineuse comme l'illustre ce roman.
L'auteure nous fait découvrir, à travers les yeux de la famille de Catherine, la cour d'Assises et la prison. Elle choisit également de ne pas se focaliser sur le point de vue de la famille de la victime mais sur celle d'en face dont on a tendance à minimiser la douleur.
J'ai eu la chance d'être exceptionnellement à Paris et d'avoir été sélectionnée par Babelio pour participer à la rencontre littéraire avec Laure Manel. Je m'étais portée candidate car je n'avais rien lu de l'auteure, dont la plupart des romans étaient catégorisés feel-good, genre littéraire qui m'attire peu. Mais j'ai voulu en savoir un peu plus. J'ai découvert une auteure spontanée, enthousiaste, répondant sans fard à toutes les questions. Et c'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de ce roman qui, selon ses propres termes, est plus âpre que les autres; je confirme que nous ne sommes pas du tout dans un feel-good; la description de cette famille démolie est poignante; on ne peut que ressentir de l'empathie pour ces vies chamboulées, une enfance tronquée et le combat pour se tenir debout puis avancer.
Je remercie Babelio et les éditions Michel Lafon pour la rencontre avec Laure Manel et avec son roman; nul doute que j'irai plus loin avec cette auteure.
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Catherine est une mère, épouse et fille à la vie rangée, que rien ne prédestinait à finir en prison. Pourtant, la vie de cette famille bien sous tout rapport bascule, avec l'arrestation de Catherine pour meurtre. Elle est accusée d'avoir tuée avec préméditation Béatrice Lancier, la femme de son amant, en rouant de coups de couteaux à la sortie d'un cours de yoga. Un acte inimaginable pour ses proches, qui peinent à concevoir réellement que ce qui est reproché à Catherine soit vrai. Et pourtant…

La vie de Catherine bascule du jour au lendemain : elle est accusée de meurtre, privée de liberté, séparée de ses proches, enfermée entre quatre murs gris pour les vingt prochaines années de sa vie. On parle souvent du quotidien du coupable qui change du tout au tout, ou des victimes collatérales (en l'occurence la famille de la défunte), mais rarement on pense à la famille du coupable, victimes eux aussi du crime horrible qui a été commis. Ici, Marc, le mari, Anaïs, la fille aînée, Flo, le petit garçon, Josette, la maman et tata Nat, la soeur ainée, subissent de pleins fouet, avec une violence extrême, les horreurs de Catherine. C'est cet angle qu'a choisie de nous montrer Laure Manel. La famille laissé pour compte, désabusée, sonnée, mortifiée, la famille innocente et pourtant pointée du doigt, accusée, injuriée, pour un crime qu'ils ne tolèrent pas eux-mêmes et dont ils ne sont en rien coupable.

Dans ce roman, les proches prennent la parole à tour de rôle, pour exposer leurs sentiments sur cette affaire. Des sentiments que l'on va voir évoluer en fonction de l'avancée de l'enquête et des vies respectives de chacun : attente, espoir, doute, déception, colère, rage, dégoût,… Tous les personnages nous attendrissent : on se sent proche d'eux, avec l'envie de les réconforter. Quant au point de vue de la criminelle, Catherine, il n'arrive qu'à la toute fin du récit, dans un court chapitre de quelques pages. La priorité est avant tout laissée aux proches.

J'ai vraiment adoré cette histoire, en particulier la première moitié du livre, que j'ai difficilement lâchée. Les chapitres sont extrêmement courts et parfaitement rythmés, avec cette alternance rapide des personnages et des points de vue. le suspense est maintenu à son paroxysme pendant une bonne première partie du récit : Catherine est-elle vraiment coupable ? On ressent l'attente, l'espoir, les questionnements, intenables, pendant près de deux ans. La vie des proches est comme maintenue en pause pendant tout ce temps. Mais les années défilent, chacun grandit, vieillit, avance. Depuis le drame en 2001, le petit Flo est devenu adolescent, la jeune Anaïs est une adulte épanouie, Marc a refait sa vie, Nathalie a trouvé l'amour… Mais peut-on réussir à oublier et à « désaimer » quelqu'un que l'on a tant aimé ? Peut-on tirer un trait définitif sur une personne qui a tant comptée ? Comment se reconstruire après un tel drame ?

Connaît-on vraiment ses proches ? Une plongée au coeur d'un drame familial qui vient perturber l'équilibre d'une famille normale et nous interroge sur les notions de la famille. Un roman puissant et percutant, dont vous aurez du mal à vous détacher.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Pare que, après tout, la vie en vaut la peine. Et que la colère ne sert à rien... surtout quand on la retourne contre soi.
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C'est étrange, l'amour. Ou plutôt: c'est étrange comme on peut aimer un jour, puis désaimer. Désaimer petit à petit ou d'un seul coup.
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C’est là que je l’ai vu. Le ASSASSINe, en gros, mais avec un petit « e », comme si la personne voulait bien désigner une femme, mais n’était pas bien sûre du féminin de « assassin » (c’est vrai que ça fait bizarre de dire « ma mère est une assassine ». On dit quoi, en fait ? Une assassin ? Une femme assassin ? Comme pour pompier ? Parce que pompière n’existe pas. Parce que les assassins, comme les pompiers, ce sont des hommes, en général. Ce qui fait au moins une bonne raison de plus pour qu’on arrête de penser que ma mère puisse l’être.
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Anaïs me fustige parce que je n'ai pas tourné le dos à ma propre fille. Mais si elle était mère, elle saurait qu'il n'y a pas de choix autre. Elle me renvoie la haine qu'elle semble avoir développée pour sa mère, traite Catherine de fille indigne. Je comprends... Et je mentirais si je disais être fière de mon aînée. La fierté n'est plus. Il reste le soutien infaillible et l'amour inconditionnel. Et, bien sûr, au fond de moi, oui, la culpabilité que je porte malgré tout, un sentiment de honte qui m'a envahi et m'absorbe tout entière.
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On dit souvent qu’on reconnaît ses amis, ses vrais amis, à leur présence dans les moments difficiles, au fait qu’ils soient là, qu’ils nous écoutent, nous épaulent et nous gardent dans leur vie.
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Vidéo de Laure Manel
« Cinq cœurs en sursis » de Laure Manel lu par C. Campana, F. Cadol et C. Romoli I Livre audio
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