Promis, juré

Amateurs de feel-good niaiseux et romance cucul la praline passez votre chemin. S'il est plein d'humanité, le roman d'Isabelle Lagarrigue ne vend pas de recette du bonheur toute faite ou d'énième dissertation sur la nécessité de la bienveillance.
On est sur du plus consistant et du plus rugueux, le genre de lecture qui, in fine, font du bien, mais qui ne vous épargne pas pour autant.

Roman choral mettant en scène trois personnages à la croisée des chemins, plongés dans la dure réalité d'un procès d'assises, ce texte fait mouche parce qu'il sonne vrai, et parce qu'il aborde des problématiques très actuelles qui traversent nos sociétés.
Dylan, Norma et Martine sont des personnages hyper bien croqués par la plume de l'autrice, auxquels on s'attache très vite, leurs tourments deviennent presque les nôtres, peut-être parce qu'ils le sont un peu…
C'est un livre qui permet de faire le plein d'émotions, qui embarque le lecteur, et qui, une fois refermé, reste en tête comme un air doux et nostalgique qu'on a aimé et qu'on a envie de fredonner longtemps…

"Ne permettez pas à vos blessures de vous transformer en quelqu'un que vous n'êtes pas" Paulo Coelho

"Promis, juré", cest l'histoire de trois personnes qui ne se seraient jamais rencontrées si elles n'avaient pas été convoquées comme jurées à un procès d'assises. Si elles n'avaient pas été les seules personnes membres du jury à être logées dans un hôtel proche du Palais de justice.

Norma, Martine, Dylan.
A priori tous trois vont juste partager quatre jours et ne se reverront pas après. C'est ce qu'ils se sont sans doute dit. Car après les journées passées au tribunal, le soir à l'hôtel, les barrières tombent, les pudeurs et les préjugés aussi, les langues se délient. Ce qu'ils vivent la journée dans l'enceinte du tribunal n'est pas neutre. Entre la responsabilité qui leur incombe, décider du sort d'une jeune femme accusée de meurtre, et certains mots, certaines phrases qui trouvent en eux un écho, en parler le soir, se confier, avec une facilité qui les étonnent eux-mêmes, leur fait du bien. Car pour ces trois là, cette rencontre de hasard prend très vite un tour inattendu. Il y a les apparences et il y a la réalité. Et il y a des rencontres qui sauvent.

"C'est vertigineux de faire du bien aux gens. Ça réchauffe, ça construit, ça donne du sens"

Retrouver la plume malicieuse et tendre de la pétillante Isabelle Lagarrigue pour son cinquième roman est un très grand plaisir. C'est un roman choral bouleversant sur la place que l'on a dans la société, celle qu'on nous donne, celle qu'on désire. Sur les mots et les phrases assénés qui laissent une plaie béante et infléchissent le cours d'une vie. Sur ce qui fait la vraie richesse de la vie. C'est une très belle histoire d'amitié, de résilience, pleine d'humanité, avec des personnages très bien incarnés, terriblement attachants et d'une grande justesse psychologique que j'ai quittés à regret après avoir littéralement dévoré ce roman .

Plus que 3 jours et, chanceux que vous êtes, vous pourrez à votre tour rencontrer Norma, Martine et Dylan !

BOULEVERSANT
Norma, Martine, Dylan sont appelés à concourir en qualité de jurée.

Martine, chauffeur de taxi frappée par la solitude, seule la présence de Jorgeclounet son chat, lui est réconfortante.
Dylan, satisfait de pouvoir cocher la case "être juré à un procès d'assises" de sa bucket list.
Norma, jeune femme élégante et architecte.

Et puis il y a cette jeune femme, qui se retrouve sur le banc des accusés dans l'attente de son jugement pour meurtre.

Après avoir égrené la liste des potentiels jurés, ils se retrouvent à devoir juger de manière impartiale cette personne accusée de meurtre. Une jeune femme qui ressemble à n'importe quelle autre. Les seuls mots d'ordre : Ne suivre que son intime conviction. le doute doit profiter à l'accusée.

Norma, Martine et Dylan se retrouvent alors dans un huis clos oppressant où leur décision finale va changer irrémédiablement le cours d'une vie.
Le soir, dans leur hôtel, ils se taquinent comme ils se livrent. Par le biais de ce procès et de leur rencontre, ils vont remettre leurs vies en perspective, et constater que les éraflures laissées par des phrases blessantes ont du mal cicatriser. Enfin, leurs masques tombent...

Ce roman ouvre les portes de réflexions essentielles. Comment trouve-t-on sa place? Comment se construire avec des mots qui marquent à vie ?

Je suis encore tombée sous le charme de la plume d'Isabelle Lagarigue. Elle a un don pour proposer des personnages toujours aussi authentiques.

Ce roman choral est un bijou, une histoire gorgée d'amour où les personnages sont attachants et profondément humains. L'autrice offre une parenthèse de bienveillance et de résilience.
Une lecture merveilleuse et bouleversante !
Un immense coup de coeur !

Isabelle Lagarrigue a un talent incroyable pour créer une multitude d'émotion. du rire à la larme au coin de l'oeil en passant par tout un tas de questionnement.

Il suffit d'une convocation pour être juré pour réunir trois êtres différents. Norma, la réussite incarnée, Martine, la sagesse et Dylan, le comique. Tous différents mais pourtant chacun cherche sa place au sein de la société.

Le destin les réunit au tribunal et ensemble, ils s'unissent. Ils se livrent. Ils se soutiennent. Ils apprennent. Ils vivent.

Ce lien est fort. Ce roman est incroyable. Si juste. Si vrai. La plume d'Isabelle Lagarrigue réunit ces trois jurés face à leurs doutes, leurs craintes et leur place. Avec sensibilité et beaucoup d'humour, elle met en relief notre société et ses jugements.

Je referme ce roman et suis triste de laisser Dylan, Norma et Martine. Ils vont tellement me manquer. Ce procès les a chamboulés mais le verdict leur ouvre les bras, tel un câlin qui remet le sourire. Un énorme coup de coeur !

Dylan, Martine et Norma ne devaient pas se rencontrer, mais ils sont tous les 3 convoqués pour être jurés d'assises. Durant quatre jours, ils vont vivre ensemble le procès et se retrouver au bar de l'hôtel le soir. Dans cette atmosphère particulière, un lien inattendu et unique, qui ouvre la voie aux confidences, va naître entre eux.


Festival du livre de Paris, dimanche, devant ses livres je ne sais lequel choisir, encore une rencontre imprevue du jour. Gentiment, Isabelle me les présente et mon choix se porte sur celui-ci. Clairement le fait qu'il ne soit pas encore sorti m'a donné le sentiment d'être une privilégiée, mais décrit comme un roman chorale lumineux, fait de rencontres dans lequel elle me garantiit de l'émotion, j'étais forcément dans un registre que j'aime. Je sais qu'Isabelle va lire cette chronique et je ne sais comment la commencer, alors simplement je vais lui dire que j'ai adoré. Conquise par Martine, Dylan et Norma, c'est en larmes que j'ai refermé le livre, je ne voulais pas les quitter, pas comme ça, pas encore.

Avez-vous déjà eu l'impression de ne pas être à votre place ? de jouer un rôle pour plaire aux autres ou pour être aimé ? Un jour, maman m'a avoué que j'étais arrivée par accident, les méthodes contraceptives de mémé n'étaient pas très fiables. Elle m'a dit qu'elle ne savait pas si elle voulait avoir des enfants à cette époque. Je n'ai jamais douté de son amour pour nous, mais je me suis rarement sentie comme la préférée de nous trois. Je sais que ça fait partie de mes failles, que ça a eu un impact sur ma propre maternité, que j'ai aussi cherché ma place ailleurs auprès de mémé, mamie et marraine et que même si je n'ai nullement manqué d'amour j'ai un besoin viscéral de lire l'amour dans les yeux des autres.

Ce livre m'a secouée, je l'avoue, mais il m'a surtout fait sourire, et je ne regrette qu'une chose, en avoir pris qu'un à sa table dimanche dernier.