AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dernières critiques /RSS

Envers et contre tous

Bienvenue dans le Royaume d'Etrebil !
Etna Vas a enfin 18 ans et peut donc faire son entrée lors du bal des débutantes le jour même de son anniversaire. Sa vie se retrouve chamboulée par la rencontre de deux beaux jeunes hommes lors de cette soirée. Mais aussi par tout les secrets qui entourent sa famille, et la menace qui s'ensuit.

Étant une grande amoureuse d'Orgueil et préjugés, il m'était difficile de passer à côté de ce roman sans le lire. Et je ne suis pas déçue ! C'est un style différent d'Orgueil et préjugés mais j'ai adoré la plume de l'autrice. C'est une très bonne romance historique.

Etna est une femme incroyable et fascinante qui se retrouve à affronter énormément de choses pour ces débuts mais qui reste fidèle à elle même tout du long. Malgré un caractère fort et une pensée bien différente des principes de l'époque, on peut toujours compter sur sa précieuse amie, Ema, de très bon conseil et surtout présente sans jugement.

J'ai totalement été plongée dans l'univers de l'autrice. C'est une romance pleine de suspens, on est toujours à se poser pleins de questions, en suivant le raisonnement de la protagoniste et ne plus savoir à qui faire confiance. Les secrets autour de sa famille sont aussi très bien amenés et pas trop rapidement, de quoi nous tenir en haleine tout du long. C'est pour moi ce qui a fait le charme de l'œuvre.

Pour conclure, les personnages sont tout simplement charmants, encore plus quand on connaît la fin ! L'histoire est magnifique et nous maintient dans une attente sans vouloir s'arrêter avant la fin.
Merci infiniment pour cette découverte. Je ne peux que vous le recommander en espérant que vous serez autant captivée que moi !
Commenter  J’apprécie          00
La Longue vue

Dans la bourgeoisie londonienne des années 50, Antonia s'apprête à marier son fils. Femme indépendante et distante, elle observe le monde et les relations convenues. Elle est mariée à Conrad, homme manipulateur et cynique. Ils ne s'aiment pas et pourtant ils sont unis par un lien indéfectible que Elizabeth Jane Howard va nous dépeindre à rebours. Car avant d'être épouse et mère, Antonia a été amante, fiancée et jeune fille...
Je ne comprends pas que l'oeuvre de l'autrice anglaise commence seulement à s'imposer aujourd'hui en francophonie... Fine observatrice de son temps et des moeurs, elle étale avec justesse et humour grinçant le milieu du XXe siècle avec une écriture maitrisée. "La longue vue" est un roman atypique et familier qui ne peut laisser indifférent.
Commenter  J’apprécie          00
Berlin Alexanderplatz

Réputation non usurpée pour ce bouquin qui figure dans toutes les anthologies littéraires du 20e siècle. J'ai dévoré en quelques jours ce pavé de six cents pages, qui narre, dans le Berlin de l'entre deux guerres, le parcours de Franz Biberkopf, petit malfrat qui sort de prison, tente de se racheter une conduite, retombe dans l'ornière mais trouve au final, si j'ai bien compris, une forme de rédemption. Description saisissante d'un milieu, d'une époque et d'une ville, dans un style dont l'originalité ne nuit pas à la fluidité. Vivement recommandé.
Commenter  J’apprécie          30
Fenêtres

Ce roman aborde avec profondeur et poésie (mais aussi humour) différentes questions telles que celles de nos origines, de l'impact de nos traumas infantiles dans nos choix de vie, de l'errance, puis de la capacité de résilience.
Ce livre témoigne, avec beaucoup de tendresse, l'adversité de la vie et de la société. En effet, Piotr/Pierre subit diverses maltraitances, qui ne laisse pas le lecteur indifférent. On y lit alors l'évolution de ce petit bout, adopté en France qui tente tant bien que mal de panser toutes ces écorchures, comme ses parents adoptifs.
Ce livre témoigne aussi, à travers le personnage de Natalia, de la volonté de croire en l'homme, malgré toute sa destructivité : " On ne peut pas comme ça coller une étiquette définitive.".

Il y aurait tant de choses à dire de ce livre ! En tout cas, je le recommande à tous ceux qui apprécient les récits poétiques et les explorations psychologiques des personnages. C'est un livre qui invite à la réflexion et qui reste dans l'esprit longtemps après avoir été lu.
Commenter  J’apprécie          00
Titans, tome 1 : Iris

Merci à Flammarion et Oxymore pour le SP.

Attirés par la couverture et le résumé, nous n'avons pas été déçu de nos attentes.

Ce premier tome pourrait presque être une histoire complète en 56 pages ; sans pour autant être expédié le récit est condensé et suit un rythme soutenu. Si le schéma narratif est classique, c'est palpitant, excitant et surtout jouissif de voir cette parfaite championne de Sparte choir puis se relever pour sauver sa cité, rétablir son honneur et se retrouver auréoler d'encore plus de gloire et de prestige qu'auparavant.

(Nous adorons voir des héroïnes dures à cuire mises sur un pied d'égalité avec les hommes, qui les surpassent même, mais si la démarche se voulait féministe l'armure la désamorce complètement à elle seule.)

Au vu de la qualité de la couverture et du contenu du cahier graphique en fin d'ouvrage (notamment le travail de recherche sur les costumes et armures des personnages), nous pensons que la réalisation de la BD a dû être un peu précipitée car la qualité des dessins parait être en dessous de ce qu'elle aurait pu être et nous restons un peu sur notre faim. Les jeux de lumière semblent également un peu trop bruts ou appuyés. L'ensemble reste néanmoins très joli et participe au spectaculaire de l'histoire.

Un premier volume qui ravira les fans d'antiquité, de mythologie et d'aventure épique ; il annonce une saga prometteuse dont le final sera certainement grandiose.
Commenter  J’apprécie          10
Trois soeurs

Les trois sœurs, ce sont Krestina, Angelina et Maria Katchatourian, âgées de 17 à 19 ans. En ce 27 juillet 2018, elles sont assises dans le couloir de leur appartement de Moscou et attendent l'arrivée de la police, à quelques mètres du cadavre de leur père. D'aussi loin qu'elles se souviennent, il n'a été que cris, insultes, coups et abus. Alors, elles l'ont tué.
Dans ce récit mêlant cet événement à des réflexions plus personnelles, Laura Poggioli remonte le temps, onze ans qui ont conduit au parricide. Elle raconte l'intimité de cette famille, l'enfer de la vie des femmes Katchatourian, mère et filles. Avec beaucoup d'humanité et d'empathie, l'autrice révèle l'accumulation d'horreur et d'humiliation que ces enfants ont vécu, brisant à jamais leur innocence.
Elle nous permet aussi d'en apprendre davantage sur la société russe, elle qui a vécu à Moscou, société totalement divisée sur la question des violences domestiques, dépénalisées par la Douma et incarnées par le proverbe russe : « S'il te bat, c'est qu'il t'aime ». De récentes statistiques estiment qu'au moins 20% des femmes russes ont signalé des violences régulières intra-familiales.
Mais cette lutte contre les violences faites aux femmes est synonyme pour certains d'influence occidentale et est combattue au nom de la préservation de la culture russe.
Laura Poggioli, elle aussi victime de violence, tisse des liens avec son propre vie. Ce parricide lui permet de se pencher sur son passé et montre que, quelque soit la gravité des violences subies, les victimes n'en ressortent pas indemnes.
Un récit glaçant mais très instructif : je ne connaissais pas ces 3 jeunes femmes et leur histoire et je n'avais qu'une idée vague de la condition des femmes en Russie. C'est aussi un message de prévention très efficace.
Commenter  J’apprécie          30
A sign of affection, tome 9

Cette saga me retourne complètement à chaque tomes , j’ai hâte de regarder l’animé, je recherche des saga du même type ou les sentiments sont si intenses , Yuki est tellement mignon et adorable, et cette nouvelle page dans sa vie , j’ai hâte de lire la suite vivement le prochain tome
Commenter  J’apprécie          00
Gros-Câlin

Si vous voulez un remède magique pour enlever les toiles de la solitude chez vous, c'est simple adoptez un python. Ça ne paye pas de mine dit comme ça, mais il vous attendra bien sagement le soir sur le tapis de votre salon après votre boulot. Peut-être même que vous arriverez à lui faire adopter un régime végétarien à force de persuasion et de persévérance.

Et puis, vous parviendrez probablement à adresser la parole à cette jolie Guyanaise que vous croisez tous les jours dans l'ascenseur. Oubliez que vous n'avez aucune chance, sur un malentendu ça peut marcher.

Dans ce traité zoologique qui n'en est pas un, Gary fait des nœuds, enroule, comme le reptile autour de lui-même, son personnage principal, Michel Cousin, dans des digressions invraisemblables.

De conversation loufoque en réflexion intéressante, ce roman est une orange remplie de vitamines D, mais sans les pépins. Le jus n'en étant que meilleur.
Commenter  J’apprécie          84
Conduite à gauche

D’abord jeune loup de l’extrême droite, puis parachutiste en Algérie pour de très sales besognes, Pierre Tourlier se retrouve militant de gauche et chauffeur de Mitterand de 1977 à sa mort.
Finalement, il avait beaucoup de points communs avec son patron car lui aussi avait frayé avec les Croix-de-Feu, le pétainisme, été ministre de la France d’Outremer et de l’intérieur avant de se bâtir une conscience socialiste par pur arrivisme.
Les deux hommes avait également un double foyer et l’amour des relations brèves et faciles.

Je détestais Mitterand, c’était physique. Son visage, son sourire suaient la fausseté et j’évitais de le croiser.
Très tôt, je savais sa liaison avec Anne Pingeot, le crapouillot s’en était fait l’écho. On savait moins que Danielle avait, elle aussi, son amant au domicile. Libre à eux !
Mais cela ajoutait à ses tromperies, à ses amitiés douteuses, à ses façons faussement princières et salement bourgeoises peu conformes à l’idée du socialisme, tout cela m’écoeurait.
On en sait souvent beaucoup plus sur un homme par son chauffeur ou son valet que par la presse et ses affidés.
Lorsqu’il nous donne son opinion sur les suicides de Pierre Bérégovoy ou de François de Grossouvre, Il ne s’agit pas « d’anecdotes voyeuristes croustillantes » mais d’Histoire de France et on peut faire autant confiance à cet homme qu’à tout ceux qui écrivirent et parlèrent en étant fort éloigné du coeur du pouvoir.
Un témoignage de valeur donc, tout aussi intéressant que celui donné par Céleste Albaret, par exemple, sur Monsieur Proust.
Commenter  J’apprécie          20
Depuis toujours nous aimons les dimanches

Guide pratique pour habiter sa vie

Avec sa verve coutumière, Lydie Salvayre s'attaque à la «valeur-travail» qu'elle dézingue avec une joyeuse et féroce ironie. Son plaidoyer pour la paresse est un essai revigorant qui nous pousse à nous poser la question essentielle du sens de la vie.

Lydie Salvayre éprouve un malin plaisir à jeter des pavés dans la mare de la bienséance. Après son Irréfutable essai de successologie, la voilà partie en guerre contre les «apologistes-du-travail-des-autres», ces employeurs qui ne jurent que par les la production, la surconsommation. Ceux qui nous font trimer pour leurs profits et nous empêchent de profiter de la vie. Alors, comme des hamsters s'échinant à tourner dans leur roue, on se tue au travail. On ne trouve même plus le moyen de réfléchir. Obnubilés par ce temps qui passe et que des sollicitations permanentes nous accaparent, il ne nous est plus possible de nous arrêter.
Mais peut-être est-il temps d'appuyer sur pause. De nous poser la seule question qui vaille: que voulons-nous faire de notre vie? Et si la réponse était tout simplement: rien!
Cette provocation a en tout cas une vertu cardinale, braquer les projecteurs sur nos instants de bonheur, sur ces moments où nous nous sommes sentis si bien. Comme quand nous traînons au lit le dimanche matin et que nous (re)découvrons les plaisirs de l'oisiveté. Oui, "la paresse est un art subtil, discret et bienfaisant. Une manière heureuse et chérie des poètes de résister aux mandements que le monde marchand nous inflige avec son ventre énorme et ses dents carnassières. Un instrument de charme et de volupté calme.
Une musique douce. Une façon légère, gourmande et infiniment libre d’habiter le monde (...) La paresse est ni plus ni moins qu’une philosophie."
L'illustration de cette philosophie passe par... un travail, mais un travail choisi, voulu, aimé. À la manière de Proust qui n'a rien fait pendant des décennies que de profiter de la vie qui lui avait été offerte avant de se lancer dans la rédaction de la Recherche, Lydie Salvayre a expérimenté sa théorie, travailler moins pour lire plus. Comme en témoigne la bibliographie qui clôt ce texte, elle a lu "immodérément, insatiablement, jouissivement, certains diraient vicieusement, certains diraient dangereusement" pour convoquer à ses côtés Sénèque et Nietzsche, Virgile et Baudelaire, Verlaine et Rabelais, Boris Vian et Saint Matthieu, sans oublier les penseurs du travail, de Fourier à Marx. L'occasion aussi de constater que cette fameuse valeur-travail est un concept tout récent dans notre histoire et qu'elle n'a rien d'intangible.
Ajoutons encore un mot sur le style, toujours aussi enlevé, et le choix du "nous" pour inclure le lecteur et la communauté des hommes dans ce plaidoyer, mais aussi pour permettre d'interpeller une inconditionnelle de la paresse, Lydie Salvayre elle-même, avec toute sa mauvaise foi et ses envolées lyriques. C'est drôle, impertinent, documenté et iconoclaste. On se régale!
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          90
L'écriture est une île

Cela fait une dizaine d'années que j'ai pris Le bateau du matin pour Groix, et j'avais beaucoup aimé. Pourtant (pourquoi ?), je n'ai pas remis les pieds dans l'île de Lorraine Fouchet depuis. Quelle erreur, car, sans suspens, son dernier roman, L'écriture est une île, est un coup de cœur !

Alix, romancière à succès, accepte d'animer un atelier d'écriture d'une semaine. Pour la solitaire, il s'agit d'un séjour immersif sur l'île de Groix entourée de six "primo-écrivants", d'origines, de genres et d'âges très différents. Chacun a une histoire au fond de lui à raconter. Alix va les aider à les faire sortir, quitte à se brûler les yeux. Car chacun a aussi ses petits secrets...

Sept personnages, ça fait beaucoup, surtout quand il est difficile de démêler les principaux des secondaires. Ils sont tous égaux et tous attachants car tous sont complexes. J'ai beaucoup aimé Daniel, bien sûr, ce veuf octogénaire qui revient sur l'île après y avoir passé son enfance dans les années 40. Une enfance de guerre, cachée dans cet écrin salé. Cassandra, la trentenaire dont la surdité héréditaire la guette, m'a également beaucoup touchée. Les autres aussi, sont tellement bien campés qu'on ne peut qu'avoir un pincement au lorsque Arzur dévoile son mal de mère, lorsque Joanna dévoile son trop de mère, lorsque Luchino dévoile l'amer de sa mère, ... Beaucoup de mères en bord de mer, non ? Et Léon, et Mary, et Esther, et Morgane, et Nolwenn, et Blandine. Tous, tous sont empathiques !

Autour de cette farandole de personnages, Lorraine Fouchet parle beaucoup de l'écriture. Je n'ai pas relevé de phrases, j'aurais dû interrompre ma lecture trop souvent, mais j'ai été subjuguée par ses mots, ses réflexions.
J'ai lu ce roman en buvant du café, et le café me rend encore plus sensible. J'ai lu les yeux humides, presque tout du long !
En pleine réflexion autour de l'écriture suite à la publication de mon premier roman, j'ai lu ce livre au bon moment. Il a remis certaines choses en place.

Merci et bravo Lorraine Fouchet !
Et, je ne mettrai pas dix années de plus à reprendre le bateau pour Groix !
Lien : https://bibliza.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          00
Clara lit Proust

Je fais partie de celles qui ont essayé plusieurs fois de s'y mettre, que ce soit par envie ou pour faire enfin partie de "ceux qui ont lu la recherche" et peut être même de ceux qui l'ont lu plusieurs fois -l élite quoi -
Bien sûr que j ai été éblouie par ces fulgurances qui m ont fait lire et relire plusieurs fois certaines phrases en me disant : "mais c est ça c est exactement ça " Mais Proust ça demande de la constance et tant d autres bouquins me font de l œil à côté et je suis si faible.
Alors je l'abandonne régulièrement sans y revenir autant qu il le faudrait. Il faudrait que je m isole avec uniquement la recherche dans un Monastère pour arriver au bout je crois.
Bon n empêche que Clara, elle, elle y est arrivée elle est tombée dans la recherche comme moi dans ce tout petit bouquin avalé en une matinée au lit comme Marcel (quand même...)
J ai adoré ce livre comme un délicieux bonbon suave pas écœurant. Tout est parfait, le rythme, les personnages. Je vais m y remettre Clara promis.
Commenter  J’apprécie          20
Mon musée imaginaire

J’ai adoré.
Simplement parce qu’il pose une question essentielle concernant l’Art et qu’il y répond très intelligemment (c'est-à-dire dans le sens de ce que je pense, bien sûr) : comment doit-on juger une œuvre d’art, un dessin ou toute émanation artistique ?
La planète entière se bouscule devant la Joconde parce qu’il faut la voir… D’où vient cette injonction débile ?
Claire Le Men raconte son cheminement personnel avec les œuvres d’Art, évidemment, quand on est fille d’historienne d’Art, ce parcours n’est pas celui de tout le monde, mais justement, sa mère a eu l’intelligence de ne jamais lui imposer un jugement péremptoire, et entourée de reproductions, elle s’est fait son propre vécu avec la création graphique, et c’est justement ce vécu qui sert de véritable moteur à l’appréhension d’une œuvre.
Le dessin de Claire Le Men est brut, au pinceau et feutres, aquarellés, crayonnés, brut et naturel, aux antipodes des canons de la bande dessinée, parfois elle y intègre des photos ou des vieux dessins d’enfance. Là aussi, j’approuve son point de vue, nous invitant dès la première illustration à laisser nos idées préconçues au vestiaire, c’est un patchwork, comme son rapport à l’Art, fait de petits moments de vie, avec ses certitudes et ses doutes.
Dans ce livre, elle raconte que l’Art est avant tout une expérience personnelle, avec nos sens, notre vécu préalable, elle refait le lien entre la vie et l’Art, lien souvent rompu à cause d’un statut de chef d’œuvre imposé par une intelligentsia ressenti comme un mépris pour beaucoup.
Mon musée imaginaire est un livre qui ouvre une réflexion sur notre rapport à l’Art, j’ai adoré la manière de Claire Le Men d’aborder ce sujet, assez différent de ce à quoi on pourrait s’attendre, et tellement juste.
Commenter  J’apprécie          40
Telle que je suis

Telle que je suis est le deuxième roman paru en France de l’autrice. Il fait suite à Les étincelles invisibles, édité précédemment dans la même collection. Elle McNicoll prend comme personnage principal dans les deux ouvrages une jeune fille autiste. L’autrice a elle-même été diagnostiquée autiste alors qu’elle avait une dizaine d’années, ce qui rend la lecture de ses écrits encore plus poignante.

Attention à ne pas aller sur le site de l’école des loisirs pour lire le résumé. Les rouages de l’intrigue y sont décortiqués sans aucune retenue. Le résumé de la quatrième de couverture noté ci-dessus est bien plus intriguant et ne dévoile pas des rebondissements importants de l’histoire. Nous suivons donc Cora, jeune adolescente autiste scolarisée au collège. La narration suit son point de vue, ses questionnements et sa vision du monde. Depuis que sa meilleure amie est partie en Australie, elle n’a plus d’amis. La situation est d’autant plus difficile que Cora a perdu sa mère l’année passée. Elle fait la rencontre d’Adrien, un garçon de son âge avec un TDAH (Trouble Déficit de l’Attention avec Hyperactivité). Une amitié très forte va se nouer. Le père d’Adrien possède une entreprise qui met au point des hologrammes censés reproduire à la perfection la personne clonée numériquement. Il est prévu d’ouvrir au public ces expériences, pour rencontrer une star ou un être cher disparu.

Elle McNicoll arrive toujours parfaitement à nous faire rentrer dans la tête d’une personne autiste : nous comprenons les difficultés d’adaptation, les efforts consentis mais aussi les joies que Cora peut ressentir. C’est vraiment le point fort du livre. Les personnages sont bien campés, l’idée de base intéressante. Malheureusement, la dernière moitié du livre est moins convaincante. Passée la découverte de l’histoire, les rebondissements deviennent assez caricaturaux et on s’attend à chaque retournement de situation. Le final en devient même déplaisant. Le roman plaira aux jeunes lecteurs auquel il s’adresse mais manque d’originalité pour réellement être une référence. C’est dommage, il avait tout pour être excellent.
Lien : https://www.litteraturesadol..
Commenter  J’apprécie          00
Les derniers jours d'Hitler

Livre fascinant qui nous propose une enquête historique sérieuse sur les derniers jours d'Hitler dans son bunker berlinois. Le livre a servi de base au film "La Chute", servi par la magnifique performance de l'acteur Bruno Ganz.
ce livre est une descente aux enfers pour le lecteur. Il nous entraine vers la folie d'Hitler qui s'arcboute jusqu'à la fin sur ses certitudes. Comment ce trublion dément a-t-il pu exercer une telle fascination, un tel pouvoir? Comment l'Allemagne Nazie a-t-elle pu entrainer le monde vers le chaos?
Commenter  J’apprécie          00
Le mage du Kremlin

Très intéressant.
Un livre peu commun sur un personnage hors du commun dans un pays pas comme les autres.
Ce roman historique nous amène dans les entrailles du pouvoir Russe. Et quel régal ! On apprend des anecdotes croustillantes sur le pouvoir Russe, sur la philosophie du pouvoir que l'on trouve dans ce pays.
L'auteur nous mène dans les couloirs du Kremlin, dans les villas d'oligarques, … Comment le pouvoir tient et se maintient en Russie, qui trouve-t-on derrière les derniers Tsar de l'empire Russe. Fabuleux roman historique, je ne me suis pas ennuyé ! Je comprends mieux ce pays particulier (ce qui ne signifie pas que j'approuve et apprécie les usages de cette politique).

La façon de l'auteur de raconter l'Histoire avec un grand "H", le fait d'avoir "romaniser" cette histoire est très bien joué. Bravo Monsieur, je pense poursuivre avec un autre récit de cet auteur : Les ingénieurs du chaos.
Commenter  J’apprécie          60
Napoléon III

Napoléon III ? Que retenir ? 
Pour beaucoup cela se résume en deux actes et  trois dates: 
- Un coup d'État le 02 décembre 1851 et le premier jour du Second Empire le 02 décembre 1852 qui mettent fin à la Deuxième République. 
- La capitulation à Sedan le 02 septembre 1870 face aux Prussiens. 
Mais cela ne s'arrête pas à ces éphémérides. Pour Victor Hugo et d'autres, c'est Napoléon le petit. Car il n'est qu'une pâle copie de son illustre oncle. Ce Bonaparte n'est qu'un opportuniste autoritaire qui n'égalera jamais œuvrere et le prestige de Napoléon 1er. 

Cependant, peut-on raisonnablement se contenter de celà ? Cet ouvrage d'Éric Anceau nous confirme que non. En effet, le récit d'une période ou d'un personnage de l'Histoire ne peut se réaliser qu'en ne décrivant le moins bon, le plus contestable, les méfaits réels ou supposés du ou des sujets en question. Il faut tout raconter, tout analyser avec la remise en contexte de l'époque. 
Avant Napoléon III, c'est Charles Louis Napoléon Bonaparte le premier et seul président de la deuxième République. Élu légalement avec pour objectifs principaux la grandeur de la France et le bien-être de sa population. 
Avec cette biographie de Napoléon III, Eric Anceau permet de comprendre l'origine de cette ambition qui était celle d'un amoureux de la France et de son peuple. Une passion qui s'est forgée enfant dans le souvenir de son oncle et du premier Empire, puis adolescent et jeune adulte de part l'exil, les voyages, les révoltes dans et aux frontières de l'hexagone. 

Dès le premier jour de sa fonction de président de la République le 20 décembre 1848, il a œuvré pour la modernité en France.Cependant, c'est bien sous le second Empire que l'essor se produit. Cette biographie est passionnante car elle permet de le comprendre et de réhabiliter le second Empire pour ce qu'il a été vraiment. Un tremplin pour faire de la France une grande nation des temps contemporains. Art, culture, économies, sciences, santé, éducation, patrimoine, transport ferroviaire, politique, diplomatie, agriculture,...rien n'échappe à la modernité.Ce livre permet de le comprendre et de plonger au plus près de la vie de l'Empereur et de ses contemporains. 


Napoléon III, une œuvre majeure. 

Bonne lecture ! 




Commenter  J’apprécie          00
Un ours sans histoire

Qu'est-ce que "vivre une aventure" ? Qu'est-ce que l'ordinaire face à une belle histoire ? Ainsi le héros de cet album pense-t-il ne rien vivre d'extraordinaire par rapport à tous les animaux qu'ils croisent dans la forêt et à qui il vient en aide.
Découverte grâce au Prix des Incorruptibles dans laquelle il est sélectionné pour les maternelles, cette histoire est à la fois une belle leçon de solidarité et de vie. L'image que l'on a de soi n'est pas forcément celle vu par les autres, et il est parfois nécessaire de changer de perspective.
J'ai beaucoup aimé les couleurs douces de la nature qui contrastent avec le côté plus brut des animaux.
A découvrir dès 4/5 ans.
Commenter  J’apprécie          20
Un ermitage dans la neige : Itinéraire d'une ..

Pour toutes les femmes qui s'intéressent au bouddhisme. C'est un très beau témoignage sur le parcours initiatique et spirituel d'une occidentale dont on ne peut-être qu'admirative.
On apprend beaucoup de choses, c'est une source de réflexion et une biographie très inspirante .
Commenter  J’apprécie          00
La Cité de feu

1562 dans le sud de la France.
Nous allons suivre les aventures de Minou et de sa famille, entre Carcassonne et Toulouse. De Vidal le religieux catholique aux dents longues, de Piet le Huguenot qui n'a pas peur de se battre pour ses idéaux.
Une superbe fresque historique qui prend ses racines dans le conflit qui a opposé catholiques et protestants pendant de longues années et au premier plan une saga familiale avec ses secrets, ses non-dits et ses bouleversements !

J'ai tout simplement ADORÉ ce livre !!! J'ai de suite eu l'impression de lire un Ken Follett se déroulant en France ! Cela vous donne une idée, si vous ne connaissez pas cette saga de sa qualité !
L'intrépide Minou est une héroïne magnifique ! Fille aînée d'un modeste libraire de Carcassone elle n'a pas peur de porter sa famille à bouts de bras lorsque sa mère décède et que son père sombre dans la mélancolie. Obligée d'aller vivre à Toulouse avec son frère ils vont se retrouver au cœur du conflit religieux qui gangrène la France.
Les pages se tournent sans même qu'on le remarque et les 700 défilent à une allure dingue ! J'ai déjà hâte de lire la suite !!!

Et vous ? Vous aimez les sagas historiques ?
Commenter  J’apprécie          10


Suivez toutes les critiques de la presse Voir plus

Actualitte

3299 critiques

LeFigaro

4048 critiques

LeMonde

5763 critiques

Lhumanite

509 critiques

Liberation

2716 critiques

Bibliobs

2492 critiques

LePoint

1265 critiques

LesEchos

1329 critiques

Lexpress

4147 critiques

Telerama

3479 critiques

LaPresse

2664 critiques

LaLibreBelgique

2167 critiques










{* *}