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Critique de Christian_Attard


D'abord jeune loup de l'extrême droite, puis parachutiste en Algérie pour de très sales besognes, Pierre Tourlier se retrouve militant de gauche et chauffeur de Mitterand de 1977 à sa mort.
Finalement, il avait beaucoup de points communs avec son patron car lui aussi avait frayé avec les Croix-de-Feu, le pétainisme, été ministre de la France d'Outremer et de l'intérieur avant de se bâtir une conscience socialiste par pur arrivisme.
Les deux hommes avait également un double foyer et l'amour des relations brèves et faciles.

Je détestais Mitterand, c'était physique. Son visage, son sourire suaient la fausseté et j'évitais de le croiser.
Très tôt, je savais sa liaison avec Anne Pingeot, le crapouillot s'en était fait l'écho. On savait moins que Danielle avait, elle aussi, son amant au domicile. Libre à eux !
Mais cela ajoutait à ses tromperies, à ses amitiés douteuses, à ses façons faussement princières et salement bourgeoises peu conformes à l'idée du socialisme, tout cela m'écoeurait.
On en sait souvent beaucoup plus sur un homme par son chauffeur ou son valet que par la presse et ses affidés.
Lorsqu'il nous donne son opinion sur les suicides de Pierre Bérégovoy ou de François de Grossouvre, Il ne s'agit pas « d'anecdotes voyeuristes croustillantes » mais d'Histoire de France et on peut faire autant confiance à cet homme qu'à tout ceux qui écrivirent et parlèrent en étant fort éloigné du coeur du pouvoir.
Un témoignage de valeur donc, tout aussi intéressant que celui donné par Céleste Albaret, par exemple, sur Monsieur Proust.
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