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4,2

sur 6221 notes
Voici l'histoire d'Esméralda, cette belle gitane qui fait chavirer le coeur et l'esprit des hommes. Qu'ils soient beau capitaine, sinistre homme d'église ou sonneur de cloches difforme, tous succombent à son charme. Tous la convoitent, tous la désirent. Mais dans cette ronde amoureuse, tout le monde y perdra : Frollo, ne pouvant contrôler son désir, tombe fou d'amour pour Esméralda, mais elle le trouve répugnant. Quasimodo tombe également fou d'amour pour Esméralda, mais elle le trouve plus répugnant encore. L'un est un fou, l'autre est un monstre. Pourtant, c'est sous les traits de la beauté que se cache le pire. Esméralda tombe folle d'amour de Phoebus mais celui-ci n'est qu'un être égoïste et prétentieux qui ne songe qu'à son propre désir. Fatalement, l'histoire se terminera mal. Car par amour pour elle, tous succomberont pour de bon.

« Notre Dame de Paris », c'est bien sûr un roman de passion et d'amour. C'est aussi pour Victor Hugo l'occasion de nous décrire le Paris médiéval de 1482, les truands et les saltimbanques de la Cour des Miracles. Il met également en lumière la révolution de Juillet et la transition du Moyen-âge vers la Renaissance. Bref, voici une bonne recette qui a fait ses preuves : du romanesque et de l'histoire. Tout pour plaire !
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Pièce maîtresse de l'oeuvre d'Hugo, Notre-Dame de Paris est un voyage dans le temps et l'âme humaine. Dans un décor médiéval parisien de la fin du XVe siècle, des personnages vont jouer un drame devenu aussi populaire que légendaire : l'innocente et romantique Esméralda ; le ténébreux et non moins homme d'Eglise Frollo ; le poète-brigand Gringoire ; Phoebus, le bellâtre ; et bien entendu, Quasimodo, le « monstre » amoureux. Créature aussi difforme que bienfaisante, tel, des années plus tard, son « petit frère » d'infortune : Gwynplaine, dans L'Homme qui rit.
N'oublions pas, enfin, le protagoniste sans chair – vous apprécierez le jeu de mots « subtil » ! – de l'histoire, comme plus tard la mer ou la guillotine : Notre-Dame de Paris, véritable labyrinthe de pierre, sanctuaire des déshérités, hanté par l'ombre de Frollo, homme écartelé entre Dieu et son amour pour la jeune bohémienne. La cathédrale trône puissamment au-dessus de ces rues pas encore taillées à la mode haussmannienne, isolant l'édifice sur une grande place, et le privant de cette hauteur qu'on devait ressentir en le voyant surgir d'une masse compacte de constructions.
Le drame qui se joue au pied de la Vieille Dame est une fois de plus à la hauteur du talent de Victor Hugo, avec une fin toujours impeccablement soignée, digne d'être peinte. Car l'auteur a le sens du drame, et c'est ce qui caractérise toute son oeuvre. La mythologie romanesque hugolienne se met en place.
L'encyclopédiste Hugo n'omet pas de nous gratifier de ses digressions que, pour ma part, j'affectionne, mais qui font trépigner d'impatience pas mal de lecteurs : il déroule ici l'historique de la cathédrale et celui de Paris dans ce Moyen Âge finissant.
C'est donc un grand roman : pourtant pas un roman génial comme que le sont Les Misérables ou Les Travailleurs de la mer. Hugo est jeune au moment de la rédaction de Notre-Dame de Paris et surtout : il ne respire pas encore l'air mélancolique et amer de l'exil, qui lui inspirera ses plus grandes pages, quelques-unes des plus grandes de la littérature.
Il n'en reste pas moins vrai que ce roman néogothique est bien un roman hugolien, et c'est un genre majeur en soi !
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J'ai lu ce livre pour la première fois il y a presque une dizaine d'années maintenant et je dois dire que j'en gardais un très bon souvenir. Bien que, visiblement, je ne me souvenais pas nettement de l'histoire ce qui m'a valu pas mal de discussions très intéressantes (et animées) sur le devenir des personnages avec mon ami T...


L'histoire de Notre Dame de Paris m'a toujours énormément plu : j'aime beaucoup la diversité des personnages et ce qu'ils nous apportent. Quasimodo et Esmeralda sont vraiment deux personnages très gentils : j'adore la façon dont ils se sacrifient pour aider les autres.
J'aime ce quatuor amoureux, cette jeune fille à la recherche de ses origines, ces habitants de la cours des miracles prêts à tout pour sauver l'une des leurs et ce poète lunatique qui préfère sauver sa peau. Tous les visages de l'histoire sont différents et c'est exactement ça qui fait qu'elle marche aussi bien.
J'aime encore plus le parallèle que l'on peut faire avec le dessin animé, surtout avec Phoebus d'ailleurs. Celui-ci dans le Disney à vraiment tout de l'homme parfait, mais finalement dans l'histoire originale, il en est tout autrement. Il est entouré d'ironie et j'apprécie beaucoup le message que je perçois de l'auteur à travers ce personnage comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences.



Pour finir, je ne vais vous dire que deux mots à propos de l'écriture de Victor Hugo dont la virtuosité n'est plus à démontrer. J'ai vraiment beaucoup aimé l'humour dont il fait preuve et qui m'a beaucoup touchée et surtout fait rire. J'ai vraiment été agréable surprise par la simplicité des mots accessibles à tous mais encore plus par leur profondeurs.
Notre dame de Paris est vraiment un livre à découvrir, je vous le souhaite vraiment !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Quelle prouesse d'écriture pour cet auteur du XIXème siècle de se plonger ainsi dans le Paris coloré et romanesque du Moyen-âge. Hugo occupe la place de la majestueuse cathédrale Notre-Dame dont les deux tours, pointant vers le ciel, semblent imager le H majuscule de son nom.
Une peinture d'un Paris médiéval sans égale.
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Moi qui n'aime rien moins tant Hugo que dans le glauque, je n'ai vraiment pas été déçu ! On connaît l'intrigue : tout est prétexte aux hommes pour qu'ils deviennent des monstres. Ainsi, prenez un très laid, un prêtre étr-ange, un beau soldat à côté de la plaque, un petit roi tout bourgeois et tout pourri, un prévôt à la solde de tout crime, un philosophe misérable et farfelu, une mère folle, un petit soulier, d'autres motifs non moins savoureux et jetez parmi tout ça une gentille et innocente et dansante Égyptienne, ajouter une biquette magicienne et voilà la messe dite ! Ça tue, ça aime, ça sombre, ça tombe, ça voltige au haut des tours de Notre-Dame, ça philosophe, ça pérore, ça règne, ça prie , ça pue, ça danse macabre, et ça prend à témoin un XVe s. gothique où Paris serait enfin devenu Paris et où il est dans le goût de l'époque de divertir des monstres avec d'autres monstres. Un pur régal de lecture !
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J'ai littéralement DÉVORÉ ce livre !!! Approchant de la date du 15 avril, je me faisais un devoir de lire ce classique. Les Misérables m'avaient pourtant laissé un goût amer et Hugo en horreur. Et pourtant !
L'écrivain signe ici un chef d'oeuvre savoureux. Laissez de côté vos idées du dessin-animé Disney et plongez dans la sombre et terrible histoire de l'archidiacre Claude Frollo, Esmeralda et Quasimodo. Prenez vous d'affection pour ces 3 personnages dont le destin tragique, entremêlé, se joue de leur naïveté de l'amour et du monde.
Sublime histoire dans un Paris du XVe siècle que nous conte Hugo, un Paris à l'aube de la Renaissance mais empreint de féodalité et de vétusté. Les surprenantes intrusions de l'auteur dans le récit sont tantôt descriptives, moqueuses, envieuses mais aussi compatissantes envers les personnages et le lecteur lui-même...
Amoureux de l'architecture, fans du dessin-animé, passionnés d'histoire et mordus de littérature, ce livre est fait pour vous !
Attention toutefois à la désillusion qui peut être engendrée si vous avez vraiment aimé les personnages du dessin-animé ! Comme vous vous en doutez, Disney a fait les choses à sa manière : un héros (Quasimodo), un vilain (Frollo), une belle dame et un preux chevalier (Phoebus). En réalité les rôles sont totalement inversés dans le roman, et peut être pour le mieux : Claude Frollo est devenu à mes yeux le héros, Quasimodo le preux chevalier servant, Phoebus le gros méchant de l'histoire et Esmeralda... elle n'est qu'une ado obstinée et trèèèès naïve ! Alors petit conseil, laissez-vous porter par l'histoire !
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Il n'est plus nécessaire je pense de présenter l'histoire de Notre-Dame de Paris.

J'ai utilisé ce livre dans le cadre de cours de français.

Je l'ai utilisé avec des élèves de 16 ans dans le cadre d'un cours de langue étrangère, combinant lecture et extraits de la comédie musicale ; et pour des élèves plus jeunes dans le cadre d'un cours de langue maternelle... et dans les deux cas, ça a eu beaucoup de succès !

Les thèmes (la discrimination, l'amour, l'injustice) restent très actuels et touchent. Et la manière qu'a Hugo de décrire tout ça, rend l'histoire enivrante. Les lecteurs plus jeunes sont bien accompagnés par les notes de bas de page qui expliquent le vocabulaire difficile et les questions de compréhension et paragraphe de réflexion entre les différentes parties. Les passages passés sous silence dans cette version abrégée sont résumés entre et permettent au lecteur de savoir ce qui se déroule entre deux.

Un gros coup de coeur. Qui me donne envie de découvrir la version intégrale !
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Si tout Paris et la France (et puis la Navarre, tant qu'on y est) ont pour Notre-Dame les yeux d'Esmeralda pour Phoebus, c'est grâce à Victor Hugo.
Si on a tous eu envie de pleurer au crépuscule du 15 avril dernier, c'est parce qu'on avait tellement peur que Quasimodo perde sa maison.
Si Disney puis une comédie musicale ont fait résonner dans toutes les salles du monde les cloches de Notre-Dame, c'est parce que cette histoire-là est immortelle et tellement ancrée dans notre patrimoine qu'on la chérit tous, même parfois sans l'avoir jamais lue.

Publié en 1831 par le grand Victor Hugo, "Notre Dame de Paris" est le roman de la réhabilitation d'un monument oublié et d'un XIX°siècle qui rêvait le Moyen-Age et les temps gothiques à la hauteur de ses révoltes. C'est aussi un roman historique où la langue se déploie, parfois ardue et d'un lyrisme un peu emprunté, mais au fond toujours sublime.
A bien des égards, c'est un roman d'amour absolu mais c'est aussi le roman du Paris du XV°siècle, de ce Paris de petits métiers et de pavés.
Il a quelque chose de romantique ce roman-monstre qui laisse au ver de terre le soin de tomber fou amoureux d'une étoile et la laideur côtoyer la beauté, le grotesque le sublime.
D'ailleurs, d'apparence moins engagé que "Les Misérables", "Notre Dame de Paris" se présente pourtant comme le roman des déshérités, des laissés-pour-compte, des disgraciés, des êtres mis au ban de la société et de cette boue, il fait de l'or et des héros. Qui pour être plus grand que Quasimodo "au nez tétraèdre et à la bouche en fer à cheval" dans son final?..

Et puis au delà de tout cela, "Notre Dame de Paris", c'est un roman, un vrai qui nous offre tout et plus encore dans une luxuriance folle. C'est ce parvis où grouille la misère et cette cathédrale en majesté; c'est la pureté d'Esmeralda et la vivacité des gitans en leur cour qui n'a de miraculeuse que le nom; c'est la mélancolie de Gringoire et de l'île de la Cité; c'est la violence et la froideur du fascinant Frollo qui brûle d'un désir interdit et sulfureux; c'est le beau Phoebus et l'amertume de Fleur-de-Lys trop vite grandie; c'est Quasimodo, pauvre pape moqué.

"Notre-Dame de Paris", c'est le soufre et c'est la grâce; la soie et les haillons; Lucifer et les anges s'arrachant les âmes des personnages, pauvres humains condamnés à leur pauvre condition dans un éclat presque métaphysique.
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C'est le seul livre que j'ai lu deux fois et à deux différentes étapes de ma vie. Et c'est toujours avec les mêmes émotions. Victor Hugo sait nous faire aimer ces personnages.
Comment oublier le bossu de Notre Dame? Comment oublier Esmeralda? C'est juste impossible. Un classique inoubliable!
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Si Notre Dame de Paris faisait partie de mon patrimoine culturel, c'est surtout grâce au film (qui n'est pas un chef d'oeuvre et a bien vieilli) réalisé par Jean Delannoy en 1956 et à l'interprétation de Gina Lollobrigida et d'Anthony Quinn. C'était cependant bien incomplet, car le réalisateur a bien évidemment pris certaines libertés, moins qu'on ne saurait le faire aujourd'hui néanmoins. La lecture de cette oeuvre de Victor Hugo publiée en 1831 est donc enfin venue combler ce manque.
Tout a déjà été écrit sur l'oeuvre, son intrigue et ses principaux thèmes, je n'en rajouterai donc pas sur ce point.
J'y ai surtout trouvé un style fait de longs développements qui se terminent bien souvent par une formule lapidaire, précise, donnant au texte toute sa force évocatrice et sa puissance. Et l'on comprend alors tout l'art de cet auteur majeur de notre paysage littéraire.
En revanche, le Moyen-âge que Victor Hugo dépeint souvent avec beaucoup d'érudition (un peu cabotin le bonhomme !) est souvent caricatural et l'on y retrouve très certainement ce qui plus tard a inspiré Eugène Viollet-le-Duc quelques décennies plus tard. En ça, Hugo a aussi façonné notre inconscient collectif que quelques médiévistes comme le Goff ou Duby contribueront à modifier pour poser un regard différent sur l'époque. La précision historique n'était pas le principal souci d'Hugo.
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