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4,2

sur 6221 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hum, comme il est embarrassant de ne pas adhérer pleinement à un tel monument de la littérature française...

Paris, 1482. Esmeralda, jeune bohémienne, danse avec grâce sur le parvis de Notre Dame, et va rendre deux hommes fous d'amour, tandis qu'elle se pâme pour un troisième. Avec tant de passions sans retour, les drames sont à craindre.
Je ne connaissais que très vaguement l'histoire de ce classique, et j'ai été surprise par son aspect romantique, avec ses tourments de l'âme, ses transports violents et ses élans languissants. J'ai également été étonnée par sa touche de gothique (qui ne se limite pas aux ogives), avec ses nuits noires et ses sortilèges. Mais je n'ai pas été sensible au style de l'auteur, trop lyrique à mon goût, et je n'ai pas été emportée par ses nombreuses digressions, notamment sur l'architecture.
Cependant, je reconnais l'audace du Victor Hugo de 29 ans qui a osé se lancer dans un roman aussi ambitieux, où il reconstitue avec précision un Paris médiéval dans lequel il nous guide comme s'il y avait vécu. Mais c'est comme si le jeune écrivain avait voulu embrasser trop de thèmes dans son roman, sans toujours maîtriser la narration et en laissant parfois ses personnages s'égarer dans son fougueux imaginaire. J'ai souvent eu l'impression de lire un livre d'aventures de la Bibliothèque Verte, avec ses multiples actions et rebondissements, auxquels se mêlent des histoires d'amour, d'alchimie et de sorcellerie, bien que saupoudré d'une ironie inattendue. Toutefois, les 150 dernières pages sont réellement palpitantes, et les toutes dernières m'ont bouleversée.

Sans doute aurais-je davantage apprécié cette lecture à l'adolescence, et je regrette ma flemmardise juvénile. Mais je ne doute pas qu'avec un tel auteur, le meilleur de mes découvertes littéraires reste encore à venir.
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C'est Hugo qui serait heureux, de la voir encore debout, notre vieille Dame, les tours fièrement ancrées dans leur parvis grisé, parvis qui ne résonne plus, aujourd'hui, des pas frivoles de celle qu'on appelait alors "l'égyptienne"...

Il aura franchement participé à faire de Notre-Dame un véritable mythe, colosse aux pieds blanchis par le temps, qui fut le théâtre de bien des rebondissements dans la vie sociale française. Hugo, lui qui, en son temps, s'insurgeait contre cette manie qu'ont les générations de façonner ou de refaçonner les édifices anciens afin d'y apposer leur propre griffe. Qu'aurait-il dit, Monsieur Hugo, de la reconstruction de Notre-Dame, à l'heure où l'on pleure sa grande flèche, tant décriée à l'époque ?

Se serait-il félicité d'avoir apporté sa pierre à l'édifice ?

Car Notre Dame de Paris est plus...

plus qu'une oeuvre historique : une fresque gigantesque qui met en abîme la société médiévale et celle du XIXème siècle, siècle, par excellence, du progrès et de l'avancée technique.

plus qu'un trésor national : un symbole, un témoin de notre Histoire, de nos valeurs, actuelles et désuètes, de notre culture, enfouie au plus profond de notre âme, de notre passé, de notre langue.

plus qu'un pavé : un édifice monstrueux qui positionne chacun de nous au pied d'un mur auquel il refuse souvent de se heurter : celui du temps qui passe, qui broie l'être humain, le consume, l'oppose à son destin, à la fatalité, à la divinité et l'oblige à regarder en face sa propre finitude.

Notre Dame de Paris, c'est tout ça et tant encore : une révolte contre la mort, contre la peine de mort, une amitié chaleureuse vouée aux petites gens, à la différence, à la misère humaine, une égale considération du Bien et du Mal, de la norme, de la normalité et de la folie, un regard omniscient inquisiteur et effrayant, un gage de longévité et (qui sait ?) d'éternité au regard de celui qui sait lire entre les lignes.

Majestueuse construction,
Notre Dame.

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Notre-Dame de Paris ... Est-il encore besoin de présenter Esmeralda ? le trio d'hommes qui succombe à ses charmes sans retour (Gringoire le poète, Claude Frollo l'archidiacre et Quasimodo le bossu) ? ou encore sa chèvre, Djali ?

Que se soit grâce à Hugo, à Disney , la comédie musicale ou Anthony Quinn et Gina Lollobrigida, l'oeuvre d'Hugo et son bossu sont (presque) aussi célèbres que le monument.

Ce que je retiens de ce roman c'est l'effervescence, le bruit qui se dégagent dans la majorité des scènes et le spectacle ! Quel que soit le spectacle (carnaval, procès ou pendaison), la foule se repaît du spectacle...
En plus de cette critique de "la société du spectacle" (pardon pour le terme anachronique ! mais cette critique du voyeurisme face à la souffrance d'autrui...) , on a aussi un des grands cheval de bataille d'Hugo : la Justice et ses absurdités. Des propos avec une résonance très moderne aujourd'hui encore.

On a bien sûr le plaisir de la plume hugolienne avec ses envolées lyriques avec un énorme travail littéraire avec la beauté et la laideur ne faisant qu'un. Mais... j'avoue que l'ambiance et l'écriture baroque à outrance parfois ne m'a pas toujours convaincue. Quand à l'histoire de la fleur bleue Esmeralda avec le baratineur Phoebus : non ! L'outrance frise parfois le ridicule.

Et il faut le dire clairement, je n'ai pas aimé le personnage d'Esmeralda. En revanche j'ai aimé le personnage de Frollo et son combat entre raison et passion. Figure très autoritaire et charismatique mais tellement vite déstabilisé par cette adolescente et les sentiments qu'elle lui inspire.
Tout le jeu des échos entre Esmeralda et Quasimodo, des masques et des regards de la foule qui enferme les personnages tout cela permet à nous lecteur de se " repaître " du talent lyrique de Victor Hugo.

Dans cette oeuvre aussi, Hugo n'a pas son pareil pour dépeindre la détresse humaine et la magnifier de son écriture.
Mais s'il ne fallait retenir qu'un de ses livres, pas sûr que ce serait celui-là (pour moi, j'entends).
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Une histoire qui n'a au final pratiquement aucun rapport avec l'image qu'en transmet Dysney, si ce n'est les lieux et les "personnages" même si pour ces derniers c'est rendre peu de justice à Victor Hugo.

Oubliez l'histoire d'amour pleine de paillette entre Casimodo et Esmeralda. Oubliez la fin heureuse, le noble Phoebus et les bêtises du dessin animé.

Le roman de Victor Hugo est sombre et tragique, et pour l'apprécier pour ses qualités il faut partir de neuf.

Car malgré ses quelques longueur, c'est un chef d'oeuvre que nous offre Victor Hugo, avec des personnages d'une grande profondeur et humanité : mais en disant cela je me dois de rappeler que l'humanité n'est pas à prendre -chez moi- uniquement dans son sens mélioratif bien au contraire. L'humanité des personnages tient surtout aux passions qui les déchirent et les poussent à commettre des actes atroces.

Bref un grand roman - je me répète - qui s'il est complexe à lire n'en doit pas moins être lu.
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Je ne me suis pas encore habituée à la plume de Victor Hugo et à la "lenteur" des textes classiques, et je me suis dit que de lire Notre-Dame de Paris dans une version illustrée par Benjamin Lacombe serait vraiment une chouette idée, puisque j'admire énormément son travail. Ce livre m'a été offert à Noël dernier, par ma tante, et j'ai enfin décidé de le lire. Je savais que cette lecture serait néanmoins assez longue et plus compliquée qu'un roman contemporain. En effet, je l'ai commencé début mars, pour le finir en avril. J'ai organisé une lecture commune sur Livraddict, et je suis moi-même en retard... Mais bref, parlons maintenant de l'ouvrage en lui-même.

Nous ne sommes pas plongés directement au coeur du récit, il nous faut d'abord faire la connaissance des différents personnages. Quasimodo, le sonneur des cloches de Notre-Dame, il est bossu, sourd, rejeté de tous. Claude Frollo, l'archiadre qui a recueilli le bossu, est lui aussi mal-aimé. Esméralda, la bohémienne qui gagne sa vie en dansant dans les rues de Paris, toujours accompagnée de sa chèvre Djali. Phoebus, l'homme promis à Fleur-de-Lys dont la Esméralda va tomber folle amoureuse. Pierre Gringoire, un philosophe qui va échapper à la pendaison en épousant Esméralda.

Bien sûr, le titre n'est pas dû au hasard, et la cathédrale Notre-Dame a une importance primordiale dans le livre. Les longues descriptions de Notre-Dame et de Paris m'ont d'ailleurs beaucoup freinée dans ma lecture, alors que j'avançais plutôt vite, avant. C'est le seul reproche que je pourrais faire à cette oeuvre : les longues descriptions. Je savais qu'il y en aurait beaucoup, l'ayant constaté dans la lecture de Les Misérables, mais c'était tout de même assez décourageant. Néanmoins, si ses descriptions vous rebutent, vous pouvez très bien en sauter des passages, la compréhension de l'histoire reste la même.

Mis à part ces descriptions plutôt décourageantes, j'ai beaucoup aimé cette histoire. J'ai découvert un tout autre aspect en lisant l'original, moi qui ne connaissais jusqu'alors que la version Disney. Cette dernière est très édulcorée. Les scènes et les personnages sont beaucoup plus sombres dans le roman. Dans le dessin animé, Quasimodo apparait clairement comme le gentil de l'histoire, alors que là, c'est moins certain. Au final, les personnages sont tous très différents du Disney, alors mieux vaut ne pas s'y référer !

C'est un roman tragique, avec une histoire d'amour, mais aussi un roman historique. Cet aspect est plutôt présent, et on retrouve de célèbres personnages de l'époque. N'étant franchement pas habituée à l'époque médiévale et ayant très peu de connaissances concernant le Moyen-Âge, il était très intéressant de lire et découvrir certaines choses, bien que ça ne soit pas cet aspect-là qui m'a le plus interpellée. En effet, ce que j'ai vraiment apprécié, c'est l'histoire d'amour (à sens unique) entre Quasimodo et Esméralda, la beauté avec laquelle Victor Hugo nous conte cette histoire... J'ai beaucoup d'admiration pour cet écrivain, bien que je n'ai lu que trois livres de lui.

Malgré les difficultés et le temps que j'ai mis à le lire, j'ai vraiment aimé ce roman. C'est une très belle histoire, très émouvante. Concernant les dessins de Benjamin Lacombe, ils sont assez peu nombreux finalement, mais ils apportent un plus à l'histoire. C'est un plaisir supplémentaire, et ça me permettait d'avoir une vision des personnages (autre que celle des Disney, ça aurait rendu ma lecture beaucoup moins sérieuse). le style de Benjamin Lacombe est très sombre et s'accorde donc très bien avec ce drame de la littérature.
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
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Je me suis laissé séduire par cette histoire pittoresque. Mais cette lecture m'aura enfin permis de connaître la véritable histoire de ces célèbres héros que sont La Esmeralda et Quasimodo. La place tenue par Quasimodo n'est d'ailleurs pas si importante que je le pensais et j'ai découvert ce funeste prêtre, Claude Frollo qui se révèle la pièce maîtresse, avec La Esmeralda, de l'intrigue. Mais ce roman historique est aussi un beau tableau du Paris de l'époque (1482), il y a de nombreuses descriptions, on sent que Victor Hugo s'est longuement et méticuleusement documenté sur le sujet. Parfois, ces descriptions sont lourdes à avaler, surtout lorsque l'auteur se lance dans une énumération des différents quartiers, des différents vêtements portés par la foule de Paris ou des multiples objets moyenâgeux. Il y a aussi une jolie peinture de Notre-Dame du point de vue architectural. On y sent l'intérêt de Victor Hugo très poussé pour l'art médiéval et le gothique en particulier avec l'ogive. Il nous donne une autre vision de ce bâtiment, lui conférant presque une certaine humanité.
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Non mais sérieusement, Victor; c'est quoi ce bouquin pourri ?
Comme beaucoup de mes contemporains j'ai eu envie de lire Notre Dame de Paris après l'incendie du 15 avril. En plus j'adore Victor Hugo, auteur que je connais bien et que je fais étudier à mes élèves autant que possible. Là, je suis ultra déçue. D'abord il n'y a pas de ton: documentaire sur l'architecture du XVème siècle (tu parles qu'on s'en fout), étalage de locutions latines et de références scientifico-littéraires, farce burlesque, drame de la passion, roman historique; on ne sait pas de quoi ça parle. C'est à la fois beaucoup trop érudit pour le lecteur moyen et beaucoup trop mièvre pour le lecteur moyen. Pour ce qui est de l'intrigue centrale, on se croirait dans un roman pour préado ! Je suis sûre que la version abrégée "Magnard collège" est super bien pour des 5ème. Bon alors en substance, Esmeralda est belle à se damner et Frollo se damne. Quasimodo est amoureux mais il est laid - mais il est si gentil - mais il est si laid, etc. Esmeralda est certes belle mais stupide: il faut évidemment qu'elle s'amourache du gros beauf musclé: Phoebus. Quant à Gringoire, il finit [attention spoil]... avec la chèvre. Bon ben on a fait le tour.
Finalement, le seul personnage qui m'ait remuée, c'est Frollo. J'ai compati à sa passion à sens unique qui lui brûle l'âme et la chair jusqu'à en faire un monstre.
L'histoire de la Sachette aurait pu être déchirante si Hugo n'avait poussé le pathétique au delà de la frontière du ridicule; c'est dommage.
En fait je crois que plus je lis Balzac moins j'aime Hugo. Avec l'âge, ses grandes envolées me fatiguent.
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Note pour moi-même : rédiger une critique sans faire le parallèle entre Esmeralda et mon ex.

Dressons l'inventaire selon mon ordre de préférence. le personnage le plus intéressant de cette histoire est le « poète », Pierre Gringoire. Il est nonchalant, philosophe, un peu lâche, assez lucide pour s'écarter de l'intrigue lorsque les choses prennent une mauvaise tournure. C'est qu'il tient à la vie, il aime l'architecture, le théâtre, la kasteel red en terrasse et les highlights de Neymar à Santos. Fermons les yeux sur sa relation presque malsaine avec la chèvre. Claude Frollo, le prêtre, arrive en seconde position. Hugo le veut érudit, passionné (un peu trop), contraint de devenir archidiacre pour subvenir aux besoins de son frère. Il mène une vie simple, somme toute heureuse jusqu'à l'apparition de la Esmeralda. C'est drôle, cela me fait penser à… Non, je dois résister. le capitaine Phoebus qui, si l'histoire était contemporaine serait quarterback ou harceleur. Puis Quasimodo, le mythe, la légende, le bien dépourvu du beau. Enfin, je n'ai aucun regret à placer Esmeralda en bas de cette liste tant ses décisions (et celle de sa mère) sont absurdes à la fin du roman. Mise à part son geste de compassion au moment du supplice de Quasimodo, l'égyptienne n'est pas un personnage féminin marquant. Typiquement le genre de personne à repousser le 4/10 que je suis en prétextant être sapiosexuelle. J'en conclus donc que je ne suis ni beau ni intelligeant ? Bah remettez-moi une kasteel en 50. « Enfin la nuit vint ; une nuit sans lune, une nuit obscure. »
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Paris, il y a longtemps, le temps des cathédrale.
Un enfant difforme sans éducation, une belle bohémienne un peu trop naïve et un beau soldat un peu trop prétentieux et sûr de lui. Il me fait beaucoup moins rêver subitement celui-là: il est fade, sans caractère, paresseux.... En fait, il est juste beau.
Disney leur a quand même bien amélioré leur image de marque.
A travers ce conte dramatique, Victor Hugo nous retrace une partie de l'histoire de Paris. Il pointe du doigt le monde des apparences. Était-ce aussi une manière de dénoncer les abus de la société dans laquelle il vivait? Seul lui pourrait nous le dire...
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Notre date de Paris

Lecture laborieuse pour moi , j'ai mis un mois pour le lire ! Loin et même très loin de la représentation cinématographique de Dysney !
Le faite déjà de lire un livre d'une autre époque est compliquée mais là avec la plume de Victor Hugo , pas simple ! Il se lance sur des descriptions interminables sur l'art du moyen âge et à moins d'être un spécialiste ou étudiants en histoire ...pas simple ...c'est supotifique.. L'écriture est aussi très , très riche , le vocabulaire complexe et pas de rythme non plus , donc il faut s'accrocher ! La deuxième partie heureusement m'a paru moins pénible car les personnages sont plus présent.
Et pourtant , moi qui avait beaucoup aimé Les Misérables , je me demande maintenant si je n'avais pas lu une version enfant ! Car son écriture est très particulière et cela reste pour moi un très grand écrivain , que je respecte !
Je suis contente de l'avoir lu jusqu'au bout , lecture que j'avais décidé de faire suite aux événements dramatiques qui ce sont déroulées il y a peu .
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