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4,2

sur 6219 notes
C'est Hugo qui serait heureux, de la voir encore debout, notre vieille Dame, les tours fièrement ancrées dans leur parvis grisé, parvis qui ne résonne plus, aujourd'hui, des pas frivoles de celle qu'on appelait alors "l'égyptienne"...

Il aura franchement participé à faire de Notre-Dame un véritable mythe, colosse aux pieds blanchis par le temps, qui fut le théâtre de bien des rebondissements dans la vie sociale française. Hugo, lui qui, en son temps, s'insurgeait contre cette manie qu'ont les générations de façonner ou de refaçonner les édifices anciens afin d'y apposer leur propre griffe. Qu'aurait-il dit, Monsieur Hugo, de la reconstruction de Notre-Dame, à l'heure où l'on pleure sa grande flèche, tant décriée à l'époque ?

Se serait-il félicité d'avoir apporté sa pierre à l'édifice ?

Car Notre Dame de Paris est plus...

plus qu'une oeuvre historique : une fresque gigantesque qui met en abîme la société médiévale et celle du XIXème siècle, siècle, par excellence, du progrès et de l'avancée technique.

plus qu'un trésor national : un symbole, un témoin de notre Histoire, de nos valeurs, actuelles et désuètes, de notre culture, enfouie au plus profond de notre âme, de notre passé, de notre langue.

plus qu'un pavé : un édifice monstrueux qui positionne chacun de nous au pied d'un mur auquel il refuse souvent de se heurter : celui du temps qui passe, qui broie l'être humain, le consume, l'oppose à son destin, à la fatalité, à la divinité et l'oblige à regarder en face sa propre finitude.

Notre Dame de Paris, c'est tout ça et tant encore : une révolte contre la mort, contre la peine de mort, une amitié chaleureuse vouée aux petites gens, à la différence, à la misère humaine, une égale considération du Bien et du Mal, de la norme, de la normalité et de la folie, un regard omniscient inquisiteur et effrayant, un gage de longévité et (qui sait ?) d'éternité au regard de celui qui sait lire entre les lignes.

Majestueuse construction,
Notre Dame.

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Si vous vous laissez emporter par le lyrisme de Hugo, par son style emphatique, certes, mais ô combien évocatoire, par son érudition, en particulier en ce qui concerne l'histoire de Paris et celle de Notre-Dame, vous aimerez cette fresque grandiose qu'est Notre-Dame de Paris.
Difficile d'échapper à ce regard infiniment aiguisé sur la ville-lumière, sur cette Ile de la Cité, où il campe ses principaux personnages : Gringoire, Frollo, Quasimodo, Esmeralda, ... autant de noms qui font de Notre-Dame le site incontournable de sa saga.
Hugo a pris soin de choisir pour son oeuvre, désormais universelle, un panel de personnages issus du peuple, de la noblesse , du clergé, de la bourgeoisie, et surtout de pauvres gens, ceux auxquels il a toujours, à travers son oeuvre, su donner un nom et une dignité.
J'ai été , comme tant d'autres, bluffé par sa description in extenso de Paris, tellement précise, détaillée : Paris du XVème siècle, cadre du roman, auquel vient se superposer Paris du XIXème siècle, celui de Hugo. Déjà nous voyons comment la ville-lumière a pu perdre son âme au fil des siècles. Mais Paris est toujours debout, avec ses trésors...
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Immense bouquin qui m'a fait l'effet d'un tremblement de terre. L'un des plus grands avec quelques russes, quelques britanniques et
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Il m'en aura fallu, du temps, pour relire ce grand roman historique. Période peu propice pour me plonger dans les alcôves de Notre-Dame certes, mais surtout beaucoup de mal à entrer dans le récit, cette fois – je n'en ai pas souvenir pour ma première lecture. Il est vrai que les premières parties, reconstruisant avec beaucoup de précision et de grandiloquence le Paris médiéval, ne sont pas les plus dynamiques, nous mettant en prise avec la dissertation hugolienne dans toute sa splendeur, pas toujours évidente à suivre après de longues journées, bien que passionnante : l'art, bien sûr, la religion, la politique, l'histoire…, tous les sujets qui lui tiennent, habituellement, à coeur. Dissertation ponctuée, et heureusement, par ci par là, de présentation des personnages centraux du roman, de la Esmeralda à Quasimodo, en passant par Frollo, Phoebus, ou Gringoire, de lieux emblématiques, que ce soit la cour des Miracles, ou les premières esquisses de la cathédrale avant qu'elle ne devienne un personnage à part entière.

Et puis, une fois tous les rouages en place, permettant au lecteur du XIXème de se représenter la capitale bien des siècles auparavant, l'intrigue se met vraiment en branle, au rythme du chant des cloches de Notre-Dame orchestré par leur gardien, chant puissant et grave, mais malgré tout mélodieux. Les personnages masculins, majoritaires, tissent des liens, petit à petit, autour de la bohémienne, mais aussi de la grande dame en pierre, qui attirent à elles tous les regards et tous les coeurs, jusqu'à la tragédie finale pressentie dès l'apparition de la Esmeralda sur le parvis de Notre-Dame. Ces personnages prennent véritablement corps par la présence de ces deux entités fascinantes et inquiétantes, symboles du Romantisme flamboyant, l'une humaine, l'autre création humaine, l'une étant l'image de la féminité troublante, l'autre le plus grand monument gothique de l'époque. Roman historique typiquement de son temps en somme, avec ses fulgurances géniales et ses poncifs, déjà désuets en 1831, mais toujours aussi remarquable.

La raison première de cette relecture, c'est que je me suis procurée il y a quelques années l'édition illustrée par Benjamin Lacombe, et qu'il était plus que temps que je me plonge dedans. Ses illustrations mettent parfaitement en valeur les personnages et lieux clés du roman par un trait caractéristique, empli de sensibilité, de grâce et de poésie délicate.
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Notre-Dame de Paris ... Est-il encore besoin de présenter Esmeralda ? le trio d'hommes qui succombe à ses charmes sans retour (Gringoire le poète, Claude Frollo l'archidiacre et Quasimodo le bossu) ? ou encore sa chèvre, Djali ?

Que se soit grâce à Hugo, à Disney , la comédie musicale ou Anthony Quinn et Gina Lollobrigida, l'oeuvre d'Hugo et son bossu sont (presque) aussi célèbres que le monument.

Ce que je retiens de ce roman c'est l'effervescence, le bruit qui se dégagent dans la majorité des scènes et le spectacle ! Quel que soit le spectacle (carnaval, procès ou pendaison), la foule se repaît du spectacle...
En plus de cette critique de "la société du spectacle" (pardon pour le terme anachronique ! mais cette critique du voyeurisme face à la souffrance d'autrui...) , on a aussi un des grands cheval de bataille d'Hugo : la Justice et ses absurdités. Des propos avec une résonance très moderne aujourd'hui encore.

On a bien sûr le plaisir de la plume hugolienne avec ses envolées lyriques avec un énorme travail littéraire avec la beauté et la laideur ne faisant qu'un. Mais... j'avoue que l'ambiance et l'écriture baroque à outrance parfois ne m'a pas toujours convaincue. Quand à l'histoire de la fleur bleue Esmeralda avec le baratineur Phoebus : non ! L'outrance frise parfois le ridicule.

Et il faut le dire clairement, je n'ai pas aimé le personnage d'Esmeralda. En revanche j'ai aimé le personnage de Frollo et son combat entre raison et passion. Figure très autoritaire et charismatique mais tellement vite déstabilisé par cette adolescente et les sentiments qu'elle lui inspire.
Tout le jeu des échos entre Esmeralda et Quasimodo, des masques et des regards de la foule qui enferme les personnages tout cela permet à nous lecteur de se " repaître " du talent lyrique de Victor Hugo.

Dans cette oeuvre aussi, Hugo n'a pas son pareil pour dépeindre la détresse humaine et la magnifier de son écriture.
Mais s'il ne fallait retenir qu'un de ses livres, pas sûr que ce serait celui-là (pour moi, j'entends).
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Et voilà enfin lu ce classique qui m'attendait bien sagement depuis des lustres. C'est avec beaucoup d'appréhension que je l'ai ouvert, d'une part, je n'aime guère lire un livre dont je connais l'histoire, d'autre part, un classique de plus 500 pages, l'ennui me guette souvent au détour d'un chapitre.
Rien de tout cela, bien que je connaisse comme tout à chacun le récit de Notre-Dame, le lire c'est quand même autre chose, on pénètre dans une autre dimension et le style de Hugo on aime ou pas, mais il faut bien avouer que c'est bien croustillant. J'ai été surprise par le ton teinté d'humour notamment quand notre "poëte" (dans ma version, le poète a encore ses deux petits points sur son e" Gringoire prend la parole, je dois dire qu'il m'a fait rire et je l'ai bien apprécié ce philosophe qui se prend d'amour pour la chèvre.
Certains passages par contre m'ont littéralement ennuyée, mais très peu fort heureusement, j'ai donc lu en diagonale, car d'une façon comme d'une autre, ils ne m'intéressent guère et je les aurai dans tous les cas oubliés à peine le livre fermé. Ils avaient à mon sens peu de poids dans l'histoire de la petite Agnès, si ce n'est le contexte historique et politique du moment.
J'ai par contre apprécié tout le discours de la mort des monuments par l'arrivée de Gutenberg et sa fameuse imprimerie. Très intéressant ce point de vue. Il n'avait pas tort notre Hugo, mais lui a su par son chef d'oeuvre, préserver notre belle et grande cathédrale, et elle perdurera dans l'avenir autant que les humains auront le goût de la lecture, et le respect des bâtiments d'une telle ampleur. Gageons que le temps la préserve des mauvais traitements polluants, des farfelus qui détruisent au nom de leur débilité.
Il nous restera au moins ce livre intemporel. Faites vous passeur du passé à vos générations futures , gardons le flambeau vif et vivant afin qu'il ne s'éteigne jamais.
J'ai moi-même reçu ce livre de ma mère une édition qui date de 1968 et je vais remettre ce livre à ma plus jeune de mes filles avec le message qu'elle le lise à l'âge qui lui conviendra mais qu'elle le garde et le transmettre à un plus jeune lecteur qu'elle.
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CHALLENGE ABC 2013/2014 (3/26)

Si je compare avec mon rythme habituel de lecture, je dois reconnaitre que celle-ci m'a pris du temps. Je l'ai savourée comme on laisse fondre un carré de chocolat sur la langue pour mieux en apprécier tous les arômes. Le fait est très rare chez moi, mais j'ai entrecoupé ces purs moments de plaisirs par d'autres lectures, délaissant ce roman pour mieux le retrouver.
Déjà, Paris est, pour moi, une ville magnifique que je découvre encore à chacun de mes passages. La visiter en compagnie d'un guide comme Victor Hugo qui est ma référence en matière d'écrivains étudiés au temps de ma scolarité, le seul dont j'apprenais avec plaisir les poésies, ne pouvait qu'être un pur bonheur même si cela impliquait un retour au Moyen-Age. J'ai vraiment eu l'impression d'être à ses côtés, en haut des tours de Notre-Dame, écoutant, béate d'admiration, ses réflexions sur l'architecture de la ville-lumière (Pardon pour l'anachronisme, je voulais dire celle qui allait le devenir...) et observant avec lui, l'agitation sur le parvis.

Roman historique, même si l'auteur dit à son propos "S'il a un mérite, c'est d'être oeuvre d'imagination, de caprice et de fantaisie." et qu'il nous conte donc sa propre vision de l'Histoire, ce livre nous offre également une réflexion philosophique importante sur le progrès, car plusieurs chapitres y sont consacrés, principalement sur l'architecture qui déjà victime des restaurations ou démolitions en tout genre, va souffrir de la découverte de l'imprimerie, puisque d'après Victor Hugo, l'homme écrira désormais ses pensées dans le livre et non plus dans la pierre :"Ceci tuera cela."
Tout en nous contant une véritable tragédie où la fatalité joue un rôle essentiel dans le destin de tous ses personnages aux amours contrariées, Victor Hugo nous glisse au passage quelques réflexions politiques notamment sur le pouvoir royal, à travers Louis XI. Il affirme aussi sa position contre les injustices et la peine de mort qu'il dénonce à travers la description macabre du gibet de Montfaucon et bien sûr sur la défense du patrimoine architectural.
Véritable chef d'oeuvre mêlant fiction et réalisme, magnifique ode à la langue française (même si les locutions latines auraient mérité une traduction, je n'ai pas pris option latin au lycée...), il était évident que ce roman inspirerait les cinéastes. Je vais vous avouer que, au cours de ma lecture, Quasimodo avait les traits d' Anthony Quinn et Esmeralda ceux de Gina Lollobrigida, dans le film de Jean Delannoy sorti en 1956 (mais non, je n'étais pas née, c'est simplement un film qui m'avait marqué lorsqu'il était passé à la télévision dans ma jeunesse).
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Depuis le temps que je voulais découvrir ce monument de la littérature française, voilà chose faite ! Et bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette expérience de lecture a été particulière…

Tout d'abord, j'ai été mitigée car je ne m'attendais pas à des descriptions si poussées de Notre-Dame, de la ville de Paris vue d'en haut, ni à un débat Architecture VS Imprimerie, descriptions qui m'ont fortement perturbée à un tel point que j'ai bien failli laisser mon livre de côté…

Seulement, je n'ai pu me résoudre à négliger la beauté incontestable de la plume de Victor Hugo et, ces quelques (longs) chapitres passés, je suis véritablement entrée dans l'histoire. Et quelle histoire ! Tout le monde connait le destin de la belle Esmeralda, du bossu Quasimodo et du terrible Claude Frollo à travers l'adaptation Disney, mais l'histoire contée par Victor Hugo est bien plus complexe ! Esmeralda, jeune bohémienne de 16 ans, attire l'attention de trois hommes qui éprouveront pour elle des sentiments bien différents et qui, intentionnellement ou sans le savoir, scelleront son destin de façon bien cruelle…

Qu'il parle de politique, sorcellerie, tragédie, différence, vengeance, Amour, religion, beauté ou encore cruauté, Victor Hugo le fait à la fois avec réalisme et passion !

Je ressors donc de cette lecture d'un côté charmée et hypnotisée mais également consciente des défauts de l'oeuvre qui n'en demeure pas moins incontournable…

A lire !
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Le Disney avait marqué de façon certaine mon enfance, et adorant Hugo pour ses poèmes, je me devais de dévorer ce chef d'oeuvre... Et quel spectacle. Car c'est une véritable pièce tragique à laquelle on assiste, avec des personnages on ne peut plus romantiques, tous les honneurs revenant à Frollo. Résumé par Disney à son rôle de vilain, il est, dans le roman, un des personnages les plus pathétiques, les plus émouvants, qu'on ait pu lire dans une vie, sa déclaration à Esmeralda dans le cachot est bouleversante, et on se surprend à maudire la gitane et son attrait pour Phoebus, qui ressemble plus, pour rester chez Disney, à leur Gaston (La Belle et la Bête) qu'au Phoebus animé... le final est inoubliable, un cri des pulsions, des passions, des sentiments, du romantisme. Il me reste les autres romans d'Hugo à lire, et j'espère y retrouver ces débordements océaniques du coeur!!
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Quelles belles heures passées à l'écoute de cette aventure médiévale ! Grâce à la dernière opération Masse Critique jeunesse, j'ai enfin pu me plonger dans ce classique de Victor Hugo, en version abrégée pour les jeunes lecteurs d'élémentaire ou de début de collège.

Un matin de 1482, le jour de la Fête des Fous, le parvis de Notre-Dame résonne des hurlements de la foule acclamant le hideux Quasimodo, sonneur de cloches, pour sa plus belle grimace. Arrêté, torturé et mis au pilori, il est abreuvé par Esmeralda, une jeune bohémienne qui le prend en pitié. Une fois libéré, il n'aura de cesse de gagner l'amour de la belle, tandis que celle-ci n'a d'yeux que pour l'orgueilleux Phoebus, capitaine de de la garde. Mais c'est sans compter sur les sombres machinations de l'archidiacre Frollo qui convoite Esmeralda en secret...

Pour rendre le roman accessible aux plus jeunes, le texte a été allégé de ses considérations architecturales, ésotériques et généalogiques, pour se concentrer sur un drame avec 5 personnages principaux : Frollo, Quasimodo, Esmeralda, Phoebus et l'écrivain fauché Pierre Gringoire jouant le rôle de candide. le texte original d'Hugo étant la plupart du temps intact sur les morceaux choisis, le résultat fonctionne plutôt bien, conservant l'essence de la fresque historique et de l'intrigue. La voix sensible et enjouée d'Elodie Huber est un atout supplémentaire mettant en valeur le réalisme et l'émotion du récit.

Merci à Babelio et aux éditions Thélème pour cet excellent livre audio.
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