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4,2

sur 6221 notes
C'est un livre magnifique. Je suis consciente que les trois premiers chapitres peuvent dérouter car ils ancrent les personnages dans l'histoire de Paris. A partir du 4 ème, le voyage commence entre intrigues, amour et fanatisme. Victor Hugo y instille parfaitement un côté gothique qui n'est pas pour me déplaire. le style est beau ainsi que les sentiments purs et fragiles d'Esméralda. On ne peut qu'être touchés par son innocence. La critique de l'injustice de la société et des hommes apparaît particulièrement durant le procès de Quasimodo.
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"Notre-Dame de Paris" fait partie de ces histoires qu'on pense tous connaître, entre dessins animés, films et comédie musicale. Mais quand j'ai lu le livre, j'ai découvert un récit bien plus riche que mes souvenirs de Disney. Victor Hugo fait revivre, le temps d'un roman époustouflant, le Paris de la fin du XVème siècle. On retrouve les mendiants, les gardes, le prêtre, le roi au hasard d'une rencontre, et puis la vie qui n'a pas tant changé depuis : les gitans qui vivent en marginaux, les prêtres tiraillés entre voeux et amour, les handicapés exclus de la société. Les personnages sont forts, parfois cruels, mais que peut Esmeralda face à l'amour de trois hommes si différents ?
Frollo est bien plus que le méchant, c'est ici l'homme dans toute sa splendeur : déchiré entre science et religion, entre le devoir qu'il s'est juré de tenir et la femme qui l'a séduit malgré elle, malgré lui.
Parmi les meilleurs passages du roman, je placerai le récit de l'aube de la fête de Pentecôte, avec les cloches qui sonnent les unes après les autres, créant une symphonie qu'on n'entend plus guère aujourd'hui.
Un très bon roman, à peine long, bel exemple de romantisme, dans les rues de la Cité.
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De Notre Dame de Paris, plus que de Quasimodo et d'Esmeralda , je conserverai le souvenir impérissable de la fabuleuse description qui nous est faite par l'auteur du Paris médiéval.
Une ville, une cité, mais en réalité trois cités.
A la rive droite, le pouvoir royal, les grands palais de familles régnantes.
A la rive gauche, le savoir, l'apprentissage, l'université, les professeurs et les étudiants turbulents pleins de vie.
Enfin, au centre, sur l'île de la cité, la religion, Notre Dame, les prélats, les bedeaux et les enfants de choeur.

La lecture de ce roman magnifique a transformé pour toujours ma manière de voir Paris.

Merci M. Hugo.




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Bien qu'il manque de la profondeur et de l'humanité des Misérables, Notre Dame de Paris, en dehors du roman et de l'aventure, suscite chez les lecteurs une profonde appréciation de l'architecture gothique et fait revivre la culture et les modes de vie du Paris du XVe siècle.

Sous les tours jumelles de sa plus grande structure et symbole suprême, la cathédrale Notre-Dame, Victor Hugo lie les destins d'une poignée de personnes à Paris à la fin du XVe siècle : Quasimodo, le bossu ; Esmeralda, la danseuse gitane ; et Claude Frollo, le prêtre torturé par le spectre de son propre châtiment. La division et le conflit dans leurs coeurs reflétaient la division et le conflit entre les droits de l'homme, l'ignorance et la recherche du savoir à leur époque, entre l'énorme et lourd système obscur et la lutte des individus vulnérables, qui ont finalement conduit à la fin tragique de tous les personnages.
C'est un roman imprégné de détails historiques colorés, de commentaires sociaux passionnés, de sentiments émouvants et d'études de personnages dramatiques.
Moi, je dirais que le roman tourne autour de 2 personnages principaux
- La Cathédrale notre Dame qui domine et définit la ville, le cadre une grande partie de l'action du roman et de la plupart de ses événements cruciaux.
- L'archidiacre Frollo : le modèle de l'intellectuel brillant, avide de connaissance et de reconnaissance sous couvert d'une fausse sainteté. L'histoire passait le plus clair de son temps avec lui en décrivant sa lutte interne, son complot. Frollo n'était pas simplement un méchant puissant ; c'était un personnage dynamique et complexe avec lequel, parfois, le lecteur pouvait vraiment sympathiser.

Pour ceux qui, comme moi, n'ont vu que le dessin animé ou la comédie musicale, je recommande vivement de lire le roman (cela n'a rien à voir!!!)
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C'est moins facile à lire qu'un Disney mais j'ai quand même apprécié cette lecture, bien plus riche que n'importe quelle adaptation de cette oeuvre. C'est quand même un sacré pavé mais il vaut le détour, déjà pour la plume de l'auteur, Victor Hugo arrive à décrire une histoire d'amour loin de tout clichés avec des personnalités fortes et qui s'inscrivent dans leurs temps. Je dois dire que j'avais un peu peur au début, le romantisme n'étant pas mon dada et connaissant déjà le gros de l'intrigue, je pensais lire un roman ennuyeux, que nenni !

Je ne me vois pas en faire une analyse même brève donc on va se concentrer sur l'essentiel. Les descriptions sont parfois de trop et laisse peu de place à l'imagination… d'un autre côté cela montre aussi toutes les connaissances de l'auteur sur l'architecture, la ville de Paris ou encore son habilité pour construire des relations complexes. Complexe c'est le mot, je ne suis pas sûr qu'il soit accessible à tous, il faut quand même s'accrocher pour le finir et je pense qu'un petit bagage littéraire est nécessaire pour apprécier toute sa grandeur.

Frollo, Esmeralda et Quasimodo, on connaît tous le tragique destin de cette histoire mais ! Mais il y a quand même de l'humour dans ce roman, il n'est pas si sérieux que ça et c'est un très bon point pour moi, sans ça ç'aurait été un livre que je n'aurais pas terminé. A ce point, oui. Attention quand même, quand je dis humour, on ne s'en claque pas les genoux toutes les deux pages, c'est subtil, c'est Victor Hugo. La fin est violente mais belle à l'image de cette relation.
Un classique à lire.
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« Notre-Dame de Paris » manquait dans ma liste des grands classiques lus. Pourquoi ? Sans doute parce que l'histoire me semblait trop bien connue, grâce aux adaptations diverses et variées auxquelles l'oeuvre de Victor Hugo a eu droit... Et puis, récemment, les enfants ont regardé pour la première fois « Le Bossu de Notre-Dame » et, dans la foulée, je me suis surprise à jouer les ados attardées en réécoutant la comédie musicale. Et là, je me suis dit : « Pasquedieu ! C'est tout de même honteux de ne pas avoir lu un chef-d'oeuvre aussi exceptionnel que Notre-Dame de Paris ! » du coup... je m'y suis mise...

L'intrigue m'a peu surprise, de fait. Mais j'ai retrouvé avec plaisir le style de Victor Hugo : ses grandes envolées lyriques, ses apparentes digressions qui n'en sont pas vraiment, son ton bienveillant pour certains personnages, critique voire moqueur pour d'autres (pensez donc, ce Gringoire, tragédien et philosophe de pacotille qui préfère la chèvre à la jeune fille !).

Mais, ce qui m'a le plus frappé dans ce roman, c'est que le destin tragique d'Esmeralda, de Quasimodo, de Frollo, de Gringoire et de Phoebus n'est qu'un prétexte pour mettre en scène un autre personnage : la cathédrale elle-même, véritable personnage du roman. Elle traverse les âges et elle est toujours debout malgré le temps qui passe, le monde qui change, les avaries. Elle est un témoignage du passé, un patrimoine à préserver dans lequel on peut lire le destin, parfois tragique, des hommes.

« Notre-Dame de Paris » est un monument, à la fois fait de pierres et de mots. Ceux de Victor Hugo subliment l'édifice en même temps que l'édifice offre un cadre grandiose au drame romantique qui se joue sur son parvis. J'ai réellement apprécié de parcourir les rues du Paris médiéval avec Victor Hugo et les acteurs de ce drame, j'aurais dû le faire bien plus tôt.
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Je ne prétends pas écrire une critique détaillée de cet incroyable bouquin ; juste, si possible, donner envie à quelques personnes de le découvrir. Pour mettre les choses au clair, je considère qu'il n'est absolument pas dans mes cordes de parler d'un tel roman !

Notre-Dame de Paris, c'est une histoire que tout le monde connaît un peu. Grâce au livre, grâce à la comédie musicale, grâce au dessin animé (même si, d'après Alberte, la fidélité à l'oeuvre d'Hugo n'est pas franchement au rendez-vous (en ce qui me concerne, je ne l'ai – encore – jamais vu)). C'est l'histoire d'Esmeralda, cette jeune gitane autour de qui gravitent Quasimodo, Frollo, Phoebus et Gringoire. C'est l'histoire de la cathédrale et de la ville grouillante qui l'entoure. C'est l'histoire de quelques jours de 1482. C'est une histoire de passions, de trahisons, de quiproquos.

Tout d'abord, pour moi, ça a été une redécouverte des personnages. Je me souvenais de leur destin respectif, mais pas des détails les concernant. Et Hugo nous les présente, nous les fait vivre d'une manière si fluide, si passionnée, si visuelle que chaque rencontre est un régal.
Avant de commencer, j'étais sûre que mon personnage favori serait Quasimodo, ce sonneur de cloches difforme, rejeté de tous, incompris et mal-aimé. Que nenni. Comme prévu, j'ai ressenti beaucoup de compassion et de tendresse pour lu ; j'ai savouré toutes ses apparitions et j'ai été fascinée par ce chapitre où Hugo raconte son rapport intime avec Notre-Dame, son osmose avec cette carapace de pierre dont il connaît le moindre recoin, l'harmonie entre la pierre et la chair ; mais ce n'est pas celui qui m'a le plus passionné.
Car ce titre est remporté haut la main par Claude Frollo, l'archidiacre. Diantre, si je m'étais attendue à un personnage pareil ! Ce n'est pas un personnage que l'on aime purement et simplement ; Frollo est bien plus complexe que ça. Là où un personnage comme Quasimodo ne suscite qu'un sentiment positif constant, Frollo nous fait faire les montagnes russes. Hugo nous offre un protagoniste que l'on peut à la fois aimer et détester. C'est un érudit éminemment cultivé, tiré de ses chères études par la vie qui l'a laissé seul responsable de son jeune frère ; un savant versé dans tous les arts, de la médecine à l'alchimie, qui n'est pas aussi aveuglément croyant que je le pensais ; un personnage austère d'apparence mais qui adore son diable de frère et qui, seul, s'émeut du garçonnet contrefait abandonné devant sa cathédrale qu'il protégera du bûcher, qu'il soignera avant de lui donner un travail au coeur de l'édifice adoré ; un homme qui, ayant toujours renié la chair, vit l'apparition d'Esmeralda comme une révélation et une torture. Cela ne l'empêche pas d'être un terrible anti-héros : il est parfois détestable, manipulateur et cruel, son discours à base de « si elle n'est pas à moi, elle ne sera à personne » ne peut être excusé et, avouons-le, il devient complètement timbré tandis que le récit progresse. Cependant, toutes ses facettes font tout simplement de lui le personnage le plus fouillé, le plus intéressant du roman, celui qui se détache du lot.
J'ai eu un second favori en la personne de Gringoire. Personnage secondaire, personnage « à-côté », il ne fait pas grand-chose, n'a que peu d'influence sur le récit et paraît être quelque peu notre alter ego de papier. Par sa pleutrerie, sa tempérance au milieu de tous ces personnages extrêmes, il m'a semblé plus proche de moi que les autres protagonistes. Je l'ai aussi adoré pour son côté décalé, pour ses réflexions détachées, pour sa facette « artiste torturé » que l'auteur semple caricaturer à plaisir, pour ses amours versatiles – d'Esmeralda à Djali, la petite chèvre de l'Égyptienne, en passant par les pierres sculptées –. Personnage unique car personnage terriblement drôle, Gringoire fut une très sympathique rencontre.
En revanche, pas de surprise : j'ai haï Phoebus sans discontinuer. Fat, lâche, vulgaire, coureur de jupons, narcissique… imbuvable.
Quant à Esmeralda, tout tourne autour d'elle, mais elle m'a laissée plutôt indifférente. Au mieux, je me suis interrogée sur sa naïveté. Je suis restée assez perplexe face à son côté « jeune ingénue » qui, même si elle n'a que seize ans et n'a jamais connu l'amour, tranche un peu trop avec le fait de vivre à la Cour des Miracles et de côtoyer toutes sortes de brigands. Une exception : l'histoire de sa naissance qui m'a émerveillée, enthousiasmée, questionnée pendant une bonne partie du récit.

En dépit des descriptions, on est loin du gros pavé rébarbatif complètement illisible (tout le monde ne partagera sans doute pas mon opinion cependant). Bon, je ne vais pas vous mentir, le Livre troisième et spécialement le chapitre II, « Paris à vol d'oiseau », m'ont fait piquer du nez une ou deux fois (il faut dire que quand tu es plongée dans l'intrigue et que tu viens de passer un moment génial dans la Cour des Miracles, ça surprend un tantinet). le chapitre I était encore relativement intéressant, notamment à lire en 2020 car on y retrouve les débats qui ont succédé à l'incendie de Notre-Dame : comment rénover ? faire comme avant, opter pour le moderne, qu'est-ce qui défigure l'édifice, qu'est-ce qui signe simplement une évolution logique de l'architecture, etc. En revanche, la musique n'a pas été la même pour le second chapitre : cette énumération de rues, ponts, portes, monuments, enceintes de la capitale a été longue. Très longue. Trop longue. Mais après les égouts de Paris vus sous tous les angles des Misérables, j'étais rodée et ce n'est pas ce chapitre qui m'a fait déchanter. Surtout qu'il a été le seul à m'ennuyer autant. Après ça, les digressions ou les citations latines à tire-larigot, c'était du pipi de chat ; ses autres exposés (comme « Ceci tuera cela ») m'ont davantage permis de renouer avec le Hugo érudit, passionné et par là passionnant.

Et surtout, autour de ce passage quelque peu laborieux, ce n'était que pur bonheur.

J'ai été tenue en haleine du début à la fin. C'est une histoire de passions extrêmes, que ce soit dans l'amour ou dans la haine, les deux n'étant d'ailleurs pas forcément indissociables. C'est une histoire de quiproquos. Ah, ces petits ratés qui donnent envie d'hurler, de rentrer dans le livre pour corriger les personnages ! Hugo a indubitablement ce talent qui rend l'histoire trépidante, haletante, qui attise la curiosité, une maîtrise incroyable du romanesque. Cette excitation à la découverte de la Chantefleurie ! Quel plaisir alors d'échanger des hypothèses avec une autre lectrice tout aussi enthousiaste.
C'est un récit terrible évidemment. La fin est déprimante au possible et le roman est ponctué d'épisodes poignants à serrer le coeur (encore une fois, Chantefleurie, comment ai-je pu t'oublier ?). La scène du couronnement du pape des fous est très forte également dans son genre avec toutes les émotions qu'elle suscite : la joie diffuse de Quasimodo, les rires de la foule, l'emprise de Frollo… Je ne suis que pure admiration face à ses scènes aux sentiments exacerbés qui rendent la lecture incroyablement puissante. C'est d'un déchirant tout simplement grandiose.
Et pourtant, Victor Hugo démontre encore une fois son humour. A travers le personnage de Gringoire dont j'ai déjà parlé, mais aussi au travers de ses adresses aux lecteur·rices ou grâce à de petites réflexions à l'acidité mordante. Dans le chapitre un peu ennuyeux évoqué ci-dessus, il se moque du Palais de la Bourse avec une ironie qui m'a laissée morte de rire.

Voilà ce que je trouve fascinant : l'alternance des genres et des atmosphères. Hugo nous fait passer d'un passage décalé à un autre profondément poignant – à tel point que cela pourrait paraître tire-larmes si ce n'était pas magistralement géré – à un chapitre quasiment pédagogique sur l'architecture avant que vienne s'intercaler une péripétie totalement ubuesque – à l'instar du dialogue de sourd qu'est le procès de Quasimodo. Et puis, il y a cette facette incontestablement tragique qui rappelle les funestes destinées des héros et héroïnes de la Grèce antique. Ainsi, la préface dit, au sujet du mot grec « ananké », fatalité, « C'est sur ce mot qu'on a fait ce livre. »
Résultat : à l'instar des Misérables, une oeuvre marquante qui me touche et dont certains passages resteront gravés dans ma mémoire et dans mes tripes.

Bref, c'était sombre, c'était drôle, c'était burlesque, c'était crispant, c'était horripilant, c'était barbant (une fois), c'était monstrueux, c'était palpitant. C'était dingue. C'était Victor Hugo, pourrait-on dire.

Juste un dernier mot sur mon édition, à savoir la version illustrée par Benjamin Lacombe pour la collection Métamorphose. Indubitablement sublime, j'ai beaucoup aimé les illustrations – même si elles auraient pu être plus nombreuses – qui, par leur noirceur, colle plutôt bien à l'ambiance du récit. le rouge est la seule couleur qui dénote vraiment. La jupe d'Esmeralda, la crinière de Quasimodo, la cape de Phoebus font ainsi écho au sang et à la passion qui semblent guider ce récit vivant et ardent. Je regrette simplement l'échec de Lacombe à rendre la laideur de Quasimodo si appuyée par Hugo et si cruciale dans ses relations au monde. Il a beau le faire bossu, borgne, avec une dentition chaotique, son Quasimodo n'est pas aussi affreux qu'il le devrait.
(Je ne m'attarderai pas sur les fautes de frappe qui, d'autant plus dans un ouvrage soigné comme celui-ci, ont le don de m'agacer prodigieusement… Mais quand même… « une plaie allez large », « tout implement », sérieusement ? Grr.)
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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✔️Mon ressenti :Alors que je ne connaissais l'histoire que de par ses personnages, j'ai ouvert ce Chef d'oeuvre durant la période des fêtes, et oui, je ne suis pas à jour dans mes chroniques…

Roman publié en 1831, Il nous emmène au coeur du Moyen Age.
L'auteur met un point d'honneur à reconstruire et à décrire le Paris médiéval. Il alterne ces descriptions avec l'histoire de la Esmeralda et de sa chèvre savante, de Quasimodo, le sonneur de cloches et de son protecteur Claude Frollo.
Entre passion dévorante, amour, différences et liberté, le roman s'avère riche et alterne cotés lumineux et cotés sombres.

Un véritable bond dans le passé pour le lecteur. Victor Hugo semble nous faire des confidences et crée une véritable proximité avec son lecteur en s'adressant directement à lui. Une expérience originale !

Je n'ai pas vu les pages défiler à la lecture, on est vraiment emporté dans l'histoire, un régal ! Alors que pour certains classiques, la lecture s'avère difficile de par le style de l'auteur, celui ci m'a semblé très accessible, du moins si vous aimez les descriptions.

Une belle première lecture pour ma part, et un roman que je relirai sans doute un jour.

🗣Citation : « D'ordinaire, la rumeur qui s'échappe de Paris le jour, c'est la ville qui parle, la nuit, c'est la ville qui respire : ici, c'est la ville qui chante. »

🎯Mots Clefs : Cathédrale / Moyen-Age / Paris / Cloches / Amour

🏆Ma note : 18/20
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Je n'avais jamais lu jusqu'à présent un seul roman de Victor Hugo. Ou peut-être au Collège, mais je ne m'en souviens pas. J'avais vu quelques pièces, parcouru quelques poèmes, mais lu – vraiment lu – jamais.

Le tragique incendie de la Cathédrale il y a quelques semaines, m'a poussé comme beaucoup d'autres (le livre est en tête de gondole dans bien des librairies..) à le découvrir enfin.

L'histoire, pour celles et ceux qui n'en aurait qu'une vague connaissance, nous conte le destin tragique d'une bohémienne d'une grande beauté, innocente et pure (un peu nunuche à mes yeux) qui va attiser les passions d'un homme d'église et de son protégé difforme et sourd, tout en cherchant les grâces d'un officier avant-tout préoccupé de son ascension sociale. Bref, des hommes aiment une femme, qui en aime un autre, qui ne l'aime pas…Tout les ressorts du drame sont ici plantés.

Comme tous les grands romans d'ampleur, ce livre offre une palette impressionnante de thématiques, de focales, de personnages qui nous plonge dans une éblouissante reconstitution du Paris médiéval. L'auteur se fait guide et compare la capitale du XVème siècle à celle qu'il connaît au XIXème. Il y convoque l'architecture, la sociologie, l'histoire et en dresse un portrait savoureux à lire au XXIème siècle. Nous avons même le droit durant un chapitre entier à une impressionnante balade à vol d'oiseau au-dessus des toits de la ville Lumière. Une sacrée prouesse littéraire !

Mais la force du livre réside avant tout dans la multitude de personnages qu'il fait se croiser, s'aimer, se déchirer ou se battre à une rythme effréné. Outre la bohémienne et le bossu, nous faisons connaissance avec un prêtre torturé, de multiples voleurs et soulards, un poète ironique à demi clochard, une femme anéantie par la disparition de sa fille, un roi calculateur, des juges ridicules et sans coeur, un soldat arriviste et proche du phallocrate… et bien sûr la foule de Paris, ivre parfois de fêtes, parfois de mort et de violence…

Alors bien sûr, cela ne fait pas dans la dentelle, Victor Hugo est un auteur romantique et cela se voit. Les personnages sont un peu caricaturaux et souvent excessifs dans leurs affres comme dans leur candeur. le coeur pur est d'une pureté de cristal, le torturé est à la limite de l'aliénation, la désespérée se complet dans la folie etc…mais il y a un telle vitalité et une telle maestria dans l'exécution que l'on prend un vrai plaisir à voir le drame se mettre en place pour ensuite exploser dans quelques scènes d'anthologie d'une très grande violence. le dénouement, sans rien en dire, est implacable.

Du grand et beau spectacle plein de bruits et de fureur.



Tom la patate
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Pour moi, on s'approche de la perfection en littérature, tant la plume de Victor Hugo nous embarque dans le Paris qu'il décrit, avec des personnages qui nous sont rapidement familiers. Les descriptions, les dialogues, l'intrigue sont brillamment orchestrés, et le vocabulaire est une leçon à lui tout seul. Suivre les personnages de Victor Hugo dans le quartier de Notre Dame est à la fois un voyage dans le temps et l'espace. le roman est assez long, le début peut paraître difficile, mais ne vous découragez pas, dès le deuxième chapitre, on est clairement dans l'action. A lire absolument, à tout âge !
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