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Ito Ogawa, le Goûter du Lion - 2022 -

Journal de lecture - 15 juin 2024 -

«Les pensionnaires de la Maison du lion, un centre de soins palliatifs situé sur l'île aux citrons, dans la mer intérieure du Japon, sont invités à quitter ce monde tels des convives rassasiés en choisissant, lors d'un goûter servi le dimanche, le mets qu'ils souhaitent savourer une dernière fois. En ce lieu, ils partagent leurs peurs et leurs petits bonheurs dans l'attente sereine de la mort.» ( Les libraires ) 

Shizuku n'a que trente-trois ans et pourtant elle est condamnée ! Ce sont ses derniers moments de vie ! J'aime beaucoup, habituellement, les romans japonais pour leur douceur et leur lenteur. Celui-ci ne déroge pas à la règle, mais j'avoue avoir eu le goût de l'abandonner à quelques reprises tant il est lent. Amateurs de suspense, abstenez-vous ! J'ai aimé l'atmosphère de cette maison de fin de vie, mais je n'ai pas appris grand chose sur la façon de vivre ce passage. Pourtant, j'ai aimé l'après-vie de Shizuku, ces manifestations de sa présence après sa mort et qui m'ont fait dire qu'on ne rêve peut-être pas lorsqu'on perçoit une présence d'une personne décédée depuis peu. Pour ces dernières pages seules, j'ai aimé avoir lu ce roman.
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Shizuku Umino à seulement trente-trois ans arrive au terme de sa vie. Atteinte d'un cancer, elle souhaite terminer sa vie loin de tout, dans un établissement de soins qui lui permettra de retrouver la paix intérieure et partir sans peur. Ce sera la Maison du Lion située sur l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon.
Nous découvrons un endroit calme, magnifique, un lieu où Shizuku pourra profiter des derniers moments et rencontrer d'autres pensionnaires en fin de vie comme elle mais qui ne se laisse pas abattre. Ce n'est pas l'histoire de cette jeune femme qui fait le charme de ce roman, c'est le lien qu'Ito Ogawa crée entre la magie des saveurs, celle des souvenirs et les relations humaines.
Car ce sont les desserts préparés par deux soeurs cuisinières de l'établissement lors du Gouter du Lion et en fonction du dessert préféré de l'un des pensionnaires, ce dernier est chaque fois accompagné d'une description et d'un souvenir.
Les souvenirs et les émotions s'éveillent, un simple dessert parvient à toucher le coeur de ceux qui le déguste et le lecteur découvre un bout de vie de différents personnages.

Loin de la détresse de quitter ceux que l'on aime, Ito Ogawa aborde le terme délicat de la mort comme quelque chose inéluctable. Chaque personnage appréhende cette fin de façon différente, certains sont sereins, d'autres préfèrent terminer en beauté ou encore se défaire d'un lourd passé. Finalement il est surtout question d'être en paix avec soi-même.

Point de mélodrame, juste une manière poétique d'exposer les faits dans ce lieu emplit de sérénité et de bienveillance. Il est évident qu'en fermant ce livre on se pose à notre tour beaucoup de question, on met de l'eau dans son vin et accueillons la vie avec gratitude.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Derrière ce titre gourmand se cache en fait un roman sur la fin de vie.
Une fois de plus, j'ai été frappée par la capacité des auteurs japonais à parler simplement, sans pathos et sans tabou, de réalités peu réjouissantes (en l'occurrence, le corps qui lâche). Et la solitude dans laquelle vivent la plupart des Japonais, en tous cas si j'en crois la littérature et le cinéma, est prégnante ici aussi. J'avoue tout : j'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises ! Pourtant, l'impression qui domine et qui reste est celle d'une grande sérénité.
Car la jeune Shizuku va connaître une sorte de renaissance à la Maison du lion. Elle s'allège de ses regrets, fait de belles rencontres, découvre la relation d'amour si forte qui peut unir un animal et son maître. Elle profite de chaque souffle d'air, de la lumière et de la moindre saveur (et nous met l'eau à la bouche !). Il n'y a pas d'amertume, pas de faux-semblants non plus.
Ce n'est pas un roman qui révolutionne la littérature, mais il est idéal pour une parenthèse en mode carpe diem.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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J'apprécie de lire un roman japonais de temps en temps.
J'ai pris celui-ci un peu au hasard.
Lorsque j'ai eu fini de lire les premières pages, j'avoue que je me suis interrogé.
Soit le livre allait s'orienter vers le "cucul" ou à minimum le très mélancolique soit j'allais être enthousiaste sur un sujet que l'on peut considérer comme très casse-gueule.
Mais il faut avouer que l'autrice est une vraie alchimiste pour être parvenue à m'emmener sur des territoires douloureux et graves en faisant fi de toute mièvrerie ou de sentimalisme excessif.
Chacun ne pourra vivre dans un endroit aussi parfait et lumineux pour finir sa vie mais elle nous rappelle que le désir de vivre bat jusqu'au dernier souffle !!!
Merci à elle
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Que j'aimerais aller finir mes jours sur l'Ile aux citrons, dans la chaude et accueillante Maison du Lion ! Je n'avais pas lu cette autrice depuis très longtemps et je l'ai retrouvée avec plaisir dans ce court roman qui ressemble plutôt à un conte. Shizuku vit seule, n'a pas de famille et est en phase terminale de sa maladie. Elle a décidé de passer ses dernières semaines dans cette maison qui ne procure que des soins de confort (l'horrible expression « soins palliatifs » nous est épargnée), des thérapies pour l'âme et le corps qui aident les malades à mourir en paix mais surtout à vivre pleinement leurs derniers jours. Shizuku compare sa vie au roulé au chocolat de son enfance : « Mon but, à présent, était de vivre ma vie jusqu'au bout, tout comme le cornet était rempli de chocolat d'un bout à l'autre ». Et la comparaison est justifiée car la nourriture tient une grande place dans la Maison du Lion. Les deux soeurs Shima et Mai sont aux fourneaux, l'une spécialiste des plats salés, l'autre du sucré. Les plats sont toujours délicats et succulents, mais le meilleur moment gustatif de la semaine est à coup sûr le goûter du dimanche. Je n'en dis pas plus, pour ne pas vous gâcher la découverte ! Les autres sens sont convoqués en permanence, que ce soient par les suites pour violoncelle de Bach, la mer et le ciel qui baignent la Maison du Lion ou le délicieux chien Rokka, petite boule de fourrure blanche qui apaise les douleurs de Shizuku.
J'avais un peu peur, en lisant les premières pages, de lire un livre de développement personnel (du style « Comment finir sa vie en beauté ») mais OGAWA évite cet écueil par la grâce de son écriture délicate et sensorielle. Et l'on se prend à rêver que tous les mourants puissent bénéficier d'une expérience aussi puissante et vivifiante (oui, j'ai bien dit « vivifiante ») afin que « mourir [soit] pareil à l'orgasme le plus puissant ».

Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Énorme coup de coeur ! Cette auteure, je l'aimais deja beaucoup. Alors oui, ici il s'agit de la maladie, de la fin de vie mais c'est lumineux... D'une telle puissance de vie, de beauté, de simplicité et de poésie. L'écriture est délicate, ouverte, généreuse. Bravo à la traductrice !
N'hésitez pas une seconde et laissez vous happer par l'histoire de Shizuku et de la Maison du Lion sur l'île aux citrons.
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C'est un roman de deuil, de paix, de gourmandise et de réconciliation... Préparez vos mouchoirs !
L'histoire de Shizuku, trentenaire et en phase terminale d'un cancer.
Elle décide de passer ses derniers jours dans l'hôtel de fin de vie "La maison du Lion" sur l'île aux citrons, en mer intérieure du Japon.
Madonna et l'ensemble du personnel prennent grand soin de leurs hôtes, cherchant à deviner ce qui sera précieux pour chacun. Chaque jour de vie est célébré comme un cadeau !
La seule contrainte : descendre partager le goûter collectif du dimanche avec tout le monde. Chaque goûter est reproduit selon le souvenir précieux d'un pensionnaire, tiré au sort et mis à l'honneur.
On y découvre la vie de Shizuku, et aussi les magnifiques dernières semaines de sa vie, entourée d'okayu d'exception, de mer, de vignes, de l'amour d'une chienne... et plus encore.

Ce n'est pas un livre d'actualité, pas un livre triste, ni sur le suicide assisté ou encore sur l'euthanasie. Ce n'est pas un livre glauque sur la mort.
C'est une célébration de la vie, de l'amitié, de la gastronomie et même de l'amour.
Evidemment, on suit l'héroïne dans ses différentes étapes avant de quitter sa vie terrestre. le plus important c'est l'ultime chemin qu'elle fait à la Maison du Lion. C'est une chance de sublimer son humanité, en véritable réconciliation d'elle-même avec sa vie, avec la Vie.
Voilà longtemps que je n'avais pas lu un roman 'classique'... celui-là me réconcilie avec la lecture !!
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Le fond : Shizuku a 33 ans. Se sachant condamnée par un cancer, elle part sans en informer ses proches vivre ses derniers instants sur l'île aux Citrons, dans la mer intérieure du Japon. A la maison du Lion, cajolée par l'excentrique gouvernante Madonna, irradiée de chaleur humaine et de tendresse animale, Shizuku reprend gout à la vie. Trouvera-t-elle le courage d'affronter les fantômes du passé ?
La forme : le style est simple, onirique, la description des plats est particulièrement soignée et alléchante.
Pour conclure, un roman poignant grave et léger à la fois, magnifiquement bien écrit (et donc traduit).
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Shizuku a 33 ans et elle est atteinte d'un cancer, en phase terminale. Elle décide de passer les quelques moments qui lui restent à vivre sur l'île aux citrons, dans la mer intérieure du Japon, à la Maison du Lion où la seule règle pour les Invités (les résidents) est de passer le temps comme bon leur semble. Y trouvera-t-elle acceptation et apaisement ?
Grande fan de l'auteure, je n'ai pu résister à l'appel de ce dernier roman. Malgré la tristesse des thèmes abordés, la maladie, la fin de vie et la mort, ce texte est un ravissement. Comme toujours, la plume de l'auteure est délicate, finement ciselée et se fait douce, poétique, bienveillante, aussi bien pour évoquer la vie, la mort, la nature ou la nourriture. Car la gastronomie reste au centre de ce roman comme chaque fois chez Ogawa Ito. Elle y mêle avec merveille saveur des mets et des derniers instants. D'ailleurs, le titre évoque un rendez-vous hebdomadaire, véritable rituel, qui se déroule chaque dimanche à 15h dans cette Maison du Lion.
Ce roman est splendide, incroyablement lumineux. J'en ressors à la fois bouleversée et charmée.
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Dans l'île des citrons, au coeur de la mer du Japon, se niche un établissement singulier. Dans un havre de paix, la Maison du lion accueille des pensionnaires pour y passer leurs derniers jours. Atteinte d'un cancer, Shizuku débarque dans ce décor unique. Alors que la maladie prend le pas sur la vie, elle y découvre la suavité et la douceur des paysages, mais surtout la puissance évocatrice et réparatrice des goûters quotidiens. Chaque douceur, choisie au sort, remonte le fil d'une existence à la l'heure de l'ultime départ. La boucle est ainsi bouclée.
Sur la question sensible de la fin de vie, Ito Ogawa tisse une histoire tout en délicatesse, par touches impressionnistes sans pour autant écarter l'aspect morbide de l'affaire. Son héroïne regarde sa fin venir avec lucidité et abandon. Entre la contemplation du paysage, la rencontre avec d'autres pensionnaires et le souvenir de son enfance, elle fait la paix pour partir apaisée, en accord et en harmonie avec elle et le monde.
Un roman fort et doux à la fois.
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