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Quand Shizuku arrive sur l'île aux citrons, c'est pour y vivre ses derniers jours, calmement, sereinement, dans la maison du lion ; elle n'a que trente-trois ans mais son cancer à un stade avancé ne lui laisse que peu de temps. Alors autant ne pas les passer à l'hopital, les bras hérissés de tubes, il vaut mieux profiter du bon air, de la mer scintillante, d'une nourriture raffinée...

Le ton du livre est donné et si l'écriture est aussi poétique que dans les autres livres de l'autrice (Le restaurant de l'amour retrouvé, la librairie Tsubaki), certaines parties vont sembler naïves voire un peu cucul ; mais le/la lecteur/lectrice continue tout de même, passant outre ces quelques passages un peu étonnants, parce que le récit les accroche.

Shizuku va passer un peu plus d'un mois dans cette maison de fin de vie, choutoutée, entourée, très bien nourrie ; les autres "invités", dans la même situation qu'elle, ne cessent d'arriver et ... de partir.
Tout est fait pour que le séjour soit le plus agéable possible, et en particulier des goûters sont organisés le dimanche après-midi : un texte d'un pensionnaire est lu, qui parle de sa patisserie préférée et des circonstances de sa première dégustation. Shizuku, a écrit quelques phrases au sujet du gâteau qu'elle avait choisi de faire pour l'anniversaire de son père - qui la gâtait toujours beaucoup - alors qu'elle avait une dizaine d'années.
C'était une fille, puis une femme, gentille et douce, qui est accompagnée par tous les habitants de la maison dans une atmosphère la plus agréable et chaleureuse possible ; l'idée de l'autrice étant clairement de dire nous mourrons tous un jour, pour le moment nous sommes vivants, profitons-en.

Malgré un ton un peu trop pathétique par moment, c'est un livre qui fait du bien ; Ito Ogawa, qui s'attaquait là à un sujet difficile, a choisi la légerté, la naïveté et la poésie pour faire passer son message.

Extrait p 154 : " Avant de faire la connaissance de Momo, j'avais les yeux rivés sur la mort, alors même que j'étais encore en vie. Je croyais que c'était cela, accepter de mourir. Mais elle m'a fait comprendre qu'accepter la mort, c'était aussi accepter son désir de vivre, de vivre le plus longtemps possible. Cela aura été une révélation pour moi.
Deux jours plus tard, Momo s'est éteinte paisiblement dans les bras de sa mère, et elle s'en est allée au paradis."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Grâce aux listes coups de coeur de 2022 faites lors du Noël dernier par les babelionautes, je découvre cette autrice japonaise avec le goûter du Lion. L'autrice parle d'une fin de vie heureuse d'une trentenaire japonaise, mais sans aller dans le pathos. La morale de l'histoire ? vivre sa vie jusqu'au dernier instant en étant en paix avec soi-même et accepter son destin. Oui, cela peut paraître banal, mais se le rappeler de temps en temps ne fait pas de mal.
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Le Goûter du lion est un beau roman rempli d'espoir et d'amour sur la vie, la mort, la maladie, le regard qu'on porte sur sa propre vie, les relations aux autres... A travers le personnel et le fonctionnement de la Maison du lion, il y a un très beau message de bienveillance et d'apaisement qui est délivré : tout comme l'héroïne, on s'émerveille du lieu, des paysages environnants, des petits rituels instaurés dans la Maison du lion (notamment le fameux goûter du dimanche qui donne son titre au roman)... On s'attache très vite aux personnages du Goûter du lion, qu'il s'agisse de l'héroïne Shizuku, du personnel du lieu qu'elle a choisi pour ses derniers instants (Madonna en particulier, mais on a de la tendresse pour tous) ou encore des autres pensionnaires.
La fin du roman est très triste bien sûr car mais on ne ressort pas de cette lecture démoralisé : je pense que la littérature japonaise est parfaite pour évoquer ce genre de sujet, car malgré la tristesse et la gravité du sujet, on reste dans un discours très bienveillant et positif. du coup, on en ressort malgré tout avec le baume au coeur et le sentiment qu'Ito Ogawa est décidément une autrice qui sait charmer ses lecteurs même avec des sujets difficiles.
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« Je savais que ma vie allait s'éteindre bientôt , mais d'ici là j'avais bien l'intention de la savourer »
Et c'est dans un maison de fin de vie,sur une île, à l'écart du monde que Shizuku, jeune femme de 3 ans en phase terminale de cancer, a choisi de vivre, en les savourant, ses deniers moments.

Dans ce centre, pour permettre aux mourants de quitter le monde sereinement, « le sourire aux lèvres », pour apaiser « les douleurs du corps et de l'âme », leur sont procurés des soins variés tout au long de la journée. « Ici la mort se fond naturellement dans le quotidien ».

Tout ici n'est que bienveillance , délicatesse , respect des envies et des rythmes de chacun.

Thérapies du corps et de l'esprit : doux massages odorants, contacts apaisants avec un chien qui vient se lover comme un enfant contre le corps. Séances de musicothérapie, de dessin. Repas qui sont comme des échos des plaisirs gustatifs de l'enfance. Quand la douleur est trop forte, absorption d'un « vin de morphine » qui procure un engourdissement bienheureux.

Le lecteur suit le quotidien de ce centre au travers des impressions de ShizuKu et l'accompagne dans sa transition vers la mort, quand les ombres du passé viennent la visiter, quand s'estompe insensiblement la frontière entre l'ici et l'ailleurs.

Un beau roman, à la fois grave et léger, doux sans être sirupeux qui prend toute sa dimension quand on accompagne l'un de ses proches vers la mort mais qui peut aussi fortement ébranler celui qui n'a pas pu ou n'a pas su l' aider à mourir dans la sérénité .
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Quel plaisir de retrouver la plume singulière de l'autrice que j'aime tant. J'avais pourtant une certaine appréhension avant de commencer ce roman car le thème de la fin de vie/maladie me faisait peur.
Heureusement, Ito Ogawa a ce don pour rendre un sujet difficile plus doux et plus facile à surmonter. Avec sa plume poétique, on oublie presque à certains moments le destin tragique auquel doit faire face le personnage principal. L'autrice utilise sa passion pour la nourriture pour nous inviter à profiter du moment présent, à déguster les saveurs de nos gourmandises préférées (et tous ces goûters m'ont donné faim).
Je me suis attachée à Shizuko, mais aussi aux personnages secondaires.
Bien sûr j'ai ressenti de la tristesse, mais le sujet est traité de façon délicate, avec beaucoup de tendresse, sans tomber dans la mièvrerie. Ito Ogawa nous invite à nous reconnecter avec l'instant présent, à chérir les souvenirs, à ressentir la gratitude d'être en vie, et même dans les derniers moments.
Je pense cependant que ce roman ne plaira pas à tout le monde, de part ce thème angoissant pour beaucoup de personnes, et si vous n'avez pas encore découvert la plume de l'autrice je vous invite plutôt à découvrir "la papèterie Tsubaki" que j'avais adoré.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Shizuko, trente -trois ans, se rend sur l'île aux citrons dans un établissement où tout est fait pour adoucir la fin de vie des pensionnaires. Dans un environnement naturel à la beauté exceptionnelle, aidée par un petite chienne qui se prend d'affection pour elle, entourée par un personnel attentif , la jeune femme, dont l'affaiblissement est rendu de manière délicate, va pouvoir se préparer à mourir avec sérénité.
Sur un sujet éminemment périlleux, Ito Ogawa, dans un style fluide , à l'émotion contenue, parvient à nous donner envie de nous rendre sur cette île quand le moment sera venu.

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Je me suis lancée dans ce roman sans savoir ce dont il serait question. Ayant vu sur les rayonnages le petit dernier d'Ogawa Ito, je l'ai pris sans hésiter puisque j'avais beaucoup aimé ces oeuvres précédentes.

Or j'ai eu tort. le sujet était beaucoup trop sensible pour moi et la jeune femme en fin de vie avait exactement le même âge que le mien.

J'ai bien sûr retrouver la grande douceur d'Ogawa Ito, typique de la littérature japonaise, et ce même si des sujets extrêmement durs sont abordés. J'ai trouvé admirable la résilience dont faisait preuve Shizuku, ses réflexions sur sa vie passée et sa relation avec la petite chienne Rokka. Les sensations sont décrites avec beaucoup de minutie et nous redécouvrons les plaisirs simples de la vie.
J'ai également été touchée par les goûters du dimanche, madeleine de Proust pour la personne ayant choisi le gâteau à l'honneur.

Mais je n'ai pas été convaincue par plusieurs choses, et notamment la façon dont la mort est vue. Ça m'étonnerait qu'elle ressemble à un orgasme et que la façon dont on l'appréhende soit aussi paisible. Certaines personnes ont trouvé qu'il y avait un regard trop naïf, trop candide, et je dois avouer être assez d'accord avec ce point de vue.

Cette lecture est donc en demi-teinte pour moi, mais je continuerai de lire les futurs romans d'Ogawa Ito.
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Un pur moment de bonheur !
Chaque soir j'avais hâte de retrouver ce roman, de partager ces moments de chaque jour , et les goûters.... et mmd"ailleurs pour moi quel serait mon goûter si je devais l'imaginer à mon tour ?
J'ai vraiment eu la sensation de vivre dans la maison du Lion .
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Il faut toute la sensibilité, la finesse, l'imagination, et la poésie de Ogawa Ito pour aborder le sujet de la « fin de vie » avec autant de pudeur et de délicatesse. La Maison du lion dans laquelle se déroule l'histoire est une sorte de « paradis » avant la mort. du moins, le genre de lieu dans lequel on rêverait de voir des parents, où soi-même, pour vivre les derniers jours de l'existence. Située sur une hauteur de l'Ile aux citrons, au milieu de la mer intérieure du Japon, elle accueille non pas des patients, mais des « invités », comme les nomme, l'infirmière responsable, qui s'est choisi le pseudonyme de Madonna. Shizuku, une femme de trente trois ans, qui a eu un passé déchirant, atteinte d'un cancer incurable, a choisi de venir y finir sa vie. Autour d'elle, nous rencontrons, ceux qui vont, en quelque sorte, devenir sa nouvelle famille, les autres pensionnaires, qui seront le temps qu'elle passera à « la maison du lion » ses alliés de souffrance. En complément du contact des humains, elle trouvera beaucoup de réconfort auprès de la petite chienne Rokka, qui s'attachera à elle. L'émotion est à son comble lors du rituel du goûter du dimanche, à l'occasion duquel chaque « invité » formule son désir, de déguster un dessert, une pâtisserie de son enfance. Shizuku, alors qu'elle peut encore marcher , rencontre Tahichi, un vigneron, qui cultive une vigne près de la Maison du Lion, avec qui elle va lier une amitié émouvante, notamment dans les derniers jours de Shizuku, lorsque qu'il plante un cep de vigne qui portera son nom. La mer, que l'on voit depuis la maison, fait partie de la thérapie d'apaisement. L'infirmière responsable, Madonna qui se dévoue en permanence pour soulager les souffrances « des invités », autant physiques que psychiques, et qui se lie particulièrement d'amitié avec Shizuku est touchante. Dire que ce roman est gai, ce n'est peut-être pas le mot, mais grâce à la poésie avec lequel ce sujet est abordé on ne peut pas dire non plus qu'il soit triste, il est simplement beau.
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Shizuku rejoint la maison du Lion sur l'île aux citrons pour vivre ces derniers jours loin des hôpitaux . Sa nouvelle vie enfin c'est derniers instants commencent en s'ouvrant aux autres , à aller à leur rencontre . On découvre des bonheurs tout simple de la vie , les plaisirs gustatifs à travers la découverte des mets préférés des pensionnaires ainsi que la cuisine traditionnelle ; les plaisirs visuels avec les paysages , la mer … un roman emplit de poésie avec aucun instant pesant malgré la mort présente , un livre qui fait réfléchir
J'ai beaucoup apprécié cette écriture simple limpide agréable








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