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4,05

sur 6199 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne m'étendrai pas sur ce livre, car il m'a laissé un goût amer, malgré un style plaisant, et des personnages attachants. Mais c'est tellement glauque, triste et noir, comme la réalité parfois, que j'ai fermé l'ouvrage avec un sentiment de mal-être comme certains soirs après le journal de 20 h. Ce sentiment est aussi lié au fait qu'il s'agisse d'enfants.
Il me semble que même ce qui sauve dans une vie, l'amour, n'est qu'un simulacre à la va-vite.

Il est certain que je ne lis que rarement les 4e de couverture, et là, son passage fréquent sur le site et la photo m'avaient attirée. Ce n'est pas un coup de coeur.

La vraie vie n'est pas toujours celle à laquelle on pense.
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Curieuse de découvrir ce premier roman d'une jeune auteure belge qui a reçu de nombreux
Prix littéraires dont le prix Victor Rossel, j'ai acheté le roman.

L'histoire est sombre, cruelle souvent, elle s'apparente à un roman initiatique, un conte cruel ou la fée ne tient pas ses promesses et où l'héroïne n pourra compter que sur elle-même.
L'héroïne, justement, parlons-en : une gamine au tout début de l'histoire, dix ans avec, chevillé au corps, un désir de liberté très vif. Elle a une maturité de grande et un regard très critique sur les adultes. Il faut dire qu'elle n'est pas gâtée, la gamine, côté famille : une mère faible, soumise à son mari, si amorphe et éteinte que sa fille la compare à une amibe ; un petit frère adoré qui va se révéler cruel en grandissant et un père, ou plutôt une caricature de père, bien à l'extérieur et tyran chez lui. Ce père égocentrique est incapable de montrer son amour autrement que par la violence. Elle en fait une description effrayante :
« En dehors de la chasse, mon père avait deux passions dans la vie : la télé et le whisky. Et quand il n'était pas en train de chercher des animaux à tuer aux quatre coins de la planète, il branchait la télé sur des enceintes qui avaient coûté le prix d'une petite voiture, une bouteille de Glenfiddich à la main. Il faisait celui qui parlait à ma mère, mais, en réalité, on aurait pu la remplacer par un ficus, il n'aurait pas vu la différence. »
Heureusement que la gamine a dans son entourage quelques personnes normales comme ce professeur de physique ou encore Monica la voisine un peu foldingue et ce jeune couple d'enseignants dont elle garde les enfants. Elle n'a pas d'amies de son âge, ce qui peut paraître étrange, et sa chienne Dovka, si affectueuse, remplit ce vide.
Devenue adolescente, l'héroïne sent son corps s'éveiller à la sensualité, mais elle le cache au regard du père sous d'amples vêtements.
La vie aurait pu se dérouler sans trop de heurts s'il n'y avait eu la cruauté du père qui, pour endurcir ses enfants, imagine une chasse un peu spéciale. L'histoire bascule alors dans le thriller, on tremble pour la gamine avalée par une nuit hostile durant laquelle elle va vivre une expérience terrible.
« La peur sauvage, sanguinaire, qui s'enroulait autour de ma gorge et qui me susurrait que je n'étais qu'un tas de chairs et de nerfs. »

Par certains côtés, cette héroïne, avec son père cruel et tyrannique, me rappelle Turtle dans My absolute darling de Gabriel Tallent ou encore Gemma dans le sanctuaire de Laurine Roux. Mais j'ai trouvé ces deux romans plus aboutis avec un style plus convaincant.
Adeline Dieudonné a choisi de ne pas donner de prénom à son héroïne, ce que je regrette. Elle en fait une narratrice au langage très maitrisé pour une gamine de dix ans, ce qui ôte une certaine crédibilité au récit.
J'ai regretté aussi que l'auteure abandonne dans la suite de l'histoire un personnage du début, cette Monica un peu décalée et si accueillante qu'on aurait bien imaginé jouer un rôle plus important.
Cet univers étouffant et glauque est fascinant et on suit en frissonnant l'évolution de cette gamine naïve qui se transforme en guerrière. Pourtant, cette lecture me laisse un goût d'inachevé, j'en attendais plus au vu des critiques enthousiastes et des nombreuses récompenses littéraires.

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Les foudres des lecteurs vont s'abattre sur moi.
Je viens d'achever La vraie vie d'Adeline Dieudonné et... Je n'ai pas aimé.
On ne peut pas tout le temps tout aimer non plus, mais là ça peut paraître étrange tant ce roman est encensé de toute part.
Mais voilà,  je n'ai pas accroché.
Je n'ai pas eu d'empathie pour cette jeune fille que l'on suit pendant 5 ans. Pas plus que pour son étrange petit frère,  son amibe (C'est elle qui le dit) de mère et encore moins pour son misérable père (et je ne parle pas, là, de pauvreté).
Au pays des bisounours, la gourmandise est un vilain défaut. Aux petites causes les grands effets.
Vous prendrez bien un peu de chantilly sur votre glace mademoiselle ?
Et boum, la vie qui bascule.
Les vies.
Alors pour tout arranger après cet incroyable accident, Elle (ou "Je" dans le livre) décide de construire la célèbre DeLorean de Marty McFly et de remonter dans le temps...
Mais là, on n'est pas dans une comédie, on est dans... La vraie vie.
Celle d'une famille qui vit dans un petit lotissement tranquille, le Demo. Là, une mère élève de petites chèvres, un père collectionne les trophées de chasse dans une chambre dédiée et interdite aux intrus, un petit garçon, Gilles, se livre à des activités barbares et une jeune fille grandit trop ou pas assez vite.
Mais, La vraie vie n'est pas un roman à l'eau de rose. le ciel n'y est pas bleu. L'âme humaine y est noire. le sang y est rouge.
Au fil des pages la tension monte.
Au fil des pages le comportement des uns et des autres m'a agacé.
Parce que trop passif.
Parce que trop résigné.
Parce que trop naïf.
Parce qu'il n'est pas un homme qui soit digne de ce nom.
Parce que aucun ne respecte la femme.
Parce que trop lâche.
Parce que trop sûr de sa supériorité.
Parce que trop de pulsion et de testostérone.
Parce  que trop violent.
Et ce roman qui commence par un drame ne peut que se terminer en drame.
La boucle est bouclée.
Mais qui survivra ?
Peut-être que les 200 pages sont passées trop vite pour moi, peut-être que j'en aurai voulu plus. Plus de développement, plus de personnalités approfondies, plus d'ambiance. Ou peut-être tout simplement que ce n'était pas le bon jour pour le lire.




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"Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n'arrive pas dans la vraie vie".

Et bien, là, on peut dire que c'est réussi ! Mais voilà, les histoires d'Adeline Dieudonné arrivent vraiment dans la vraie vie, et c'est ce qui fait tout le tragique et la tension de son livre.

La vraie vie est typiquement le genre de livre que je n'ouvre pas ! Pas l'envie de lire ce que j'essaie de fuir dans les journaux, les actualités et les faits divers : l'ignominie humaine, les violences faites aux femmes et aux enfants, et la passivité de nous tous par rapport à ces vermines qui pourrissent la vie des leurs, des autres et par là-même la notre !

Une gamine de dix ans, son petit frère de six ans, un père violent et une mère qui fait ce qu'elle peut... Cela pourrait paraître banal, tant ce genre d'histoires se produit chaque jour. A chaque instant, nuit et jour. Mais l'autrice en fait un récit intriguant, subversif où les cadavres rodent, assignés à résidence dans une pièce où il ne fait pas bon vivre...

Je ne vous en dis pas plus. Ce livre est à découvrir, si toutefois, comme moi il y a peu, vous ne l'avez pas encore lu...

"J'aurai voulu que quelqu'un, un adulte, me prenne par la main et me mette au lit. Replace des balises dans mon existence. M'explique qu'il y aurait un lendemain à ce jour, puis un surlendemain, et que ma vie finirait par retrouver son visage. Que le sang et la terreur allaient se diluer.
Mais personne n'est venu. "
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Une déception pour moi avec cette lecture, ce livre étant partout encensé j'ai voulu me faire mon propre avis et quand je lis que la plume de l'auteur est drôle et fulgurante je n'y est rien retrouvée de tout cela.

Ici il est question d'une famille, le père chasseur , bourru et violent, la mère complètement effacée une "amibe" selon sa fille, le fils complètement en marge de la société et la fille.

Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages , même pour la fille car dès lors que j'ai vu qu'elle nommait sa mère l'amibe cela m'a refroidi, la fille a beau être surdouée je ne m'y suis pas une seule seconde attachée à elle.

Un roman court qui se lit rapidement mais qui n'est pas percutant selon moi comme mentionné, je n'en garderai pas un souvenir très longtemps, je ne comprend d'ailleurs pas les nombreux prix reçus.
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Ce roman a fait le buzz lors de la rentrée littéraire de à l'automne 2018, vous en avez forcément entendu parler… Pour ma part, j'ai attendu quelques mois avant de l'acheter et de le lire car je n'aime pas trop me précipiter sur un livre que l'on voit entre toutes les mains dans le métro à Paris ou sur les réseaux… J'aime prendre mon temps, peser le pour et le contre et voir si l'ouvrage rejoindra ma PAL ou pas.

Déjà, on est obligé de dire que ce roman se lit d'une traite : on veut savoir, on veut avancer pour comprendre le dénouement de l'histoire. C'est terriblement addictif, prenant mais en même temps c'est dérangeant et ça met mal à l'aise…

La narratrice, qui a dix ans – et dont on ignore le nom -, fait preuve d'une grande intelligence et maturité. Même si elle a peur, elle décide de grandir plus vite pour ne jamais devenir une victime/une proie et pour sauver Gilles, afin qu'il ne devienne pas cruel comme leur père. L'héroïne est attachante, une vraie battante, une guerrière qui ne recule devant rien ni personne. J'ai beaucoup aimé cet amour viscéral qui la lie à son petit frère, cette envie de le sauver à tout prix, en n'hésitant pas à imaginer des stratagèmes pour retourner dans le passé et changer le cours des événements.

Même si ce roman est raconté à hauteur d'enfant, la façon, si particulière et brutale qu'a Adeline Dieudonné de décrire cette famille dysfonctionnelle est terrible… On nage parfois en pleine violence, en pleine brutalité mais parfois ça frôle la poésie.

Ce conte des temps modernes est profondément perturbant, j'ai été en apnée pendant toute ma lecture – sûrement parce qu'il montre que chaque être humain possède une part de noirceur en lui et que moi je préfère vivre dans le monde des bisounours ! J'ai aimé le cri d'espoir poussé par l'héroïne, j'ai aimé le côté macabre et glauque de ce livre. Pourtant, rien n'y a fait, le côté perturbant l'a emporté : je n'ai jamais vraiment quitté le bord du chemin… L'ambiance était-elle trop oppressante pour moi ?
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Une jeune héroïne vit avec ses parents et son frère. Sa relation avec ce dernier est fusionnelle jusqu'au jour où un drame se produit.

Grand phénomène de la rentrée littéraire 2018, j'ai attendu que l'abattage médiatique se calme un peu avant de me lancer dans ce roman.
Peut-être que j'en avais trop d'attentes, mais pour moi ce ne sera pas un coup de coeur..
Déjà de par l'ambiance que j'ai trouvé sombre, très sombre, sans un seul rayon de gaieté..
Une lecture éprouvante avec beaucoup de violences alors que je m'attendais à un roman plutôt doux.. Ensuite, la psychologie des personnages n'est pas assez approfondie, notamment celle de son frère. J'aurais trouvé intéressant que ce versant là soit plus exploité.
Néanmoins j'ai bien aimé la plume de l'auteure.

Bref, j'ai bien aimé !
Lien : https://labelettestephanoise..
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Ceci est un premier roman.
C'est une histoire assez effrayante.
Sur un plan symbolique elle est efficace : la famille dans laquelle évolue l'héroïne, est la famille humaine prise au sens large, dont certains membres sont dévorés par la haine et la violence et d'autres d'éternelles victimes : d'un côté les prédateurs, de l'autre les proies. Et souvent les prédateurs souffrent atrocement tandis que les proies résistent au-delà de toute attente.
L'héroïne parvient à conquérir son identité, à ne pas endosser le statut de victime qui lui était déjà taillé sur mesure, et à sauver son frère ( dont elle la gardienne, subvertissant entièrement le sens de l'Ancien Testament, puisque elle, la fille, le rend à la vie).
Tout n'est pas gagné, il y aura encore de terribles batailles, mais à la fin le monstre est mort : elle ne se considère plus comme une proie, mais comme une vivante.
Sur Babelio j'ai vu que certains avaient détesté ce livre parce qu'ils l'avaient pris au pied de la lettre : le père pour eux est un père de famille odieux, la mère une larve, le frère un pervers, et rien d'autre ; ils ont trouvé ce livre glauque. J'oserais dire qu'il ne l'est pas davantage que la vie elle-même.
J'y ai vu pour ma part un conte initiatique cru et bien proche des épreuves que nous traversons tous.
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La toute première chose à dire, c'est que la plume est aboutie et maîtrisée, ce qui est appréciable pour un premier roman ! Dans son roman, l'auteur nous plonge dans la vie d'une jeune narratrice de 10 ans. Sa vie est loin d'être un rêve. Au fond d'un lotissement, entre un père violent et une mère complètement effacée, les seuls moments heureux de la narratrice sont ceux qu'elle partage avec son petit frère Gilles. Mais lorsque celui-ci est témoin d'un drame terrible, il se retranche dans un mutisme terrifiant. Petit à petit, la narratrice le sent s'échapper et se faire happer par les jeux cruels de son père. Et d'un coup, rendre le sourire à son petit frère devient son obsession. du haut de ses dix ans, la narratrice échafaude un plan touchant de génie et d'innocence pour remettre les choses dans le bon ordre.

Les années passent et la narratrice poursuit son oeuvre salvatrice en grandissant. Entre son esprit vif, son don pour les études et ses sentiments exacerbés de jeune fille, c'est seule qu'elle se façonne une personnalité en tentant le plus possible de ne pas attirer l'attention de son tortionnaire de père.

Bercé par une écriture un peu rugueuse et sans fioriture, on ne peut pas s'empêcher de s'attacher à la narratrice, et j'ai d'autant plus apprécié le fait que la narration est crédible par rapport à l'âge de l'héroïne. Ce rêve d'enfant est tellement émouvant et déchirant ! C'est une histoire d'innocence, d'amour fraternel, et, distillé avec une pointe d'humour, une tragique histoire de violence familiale.

Je ne suis pas arrivée au coup de coeur qui fut celui de tant d'autre, mais entre atmosphère oppressante et légèreté de ton, j'ai passé un excellent moment de lecture.
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Suis-je trop sensible ? Peut-être. Toujours est-il que sans dénier la qualité de l'écriture et de l'histoire de ce roman, je l'ai abandonné après 50 pages. Je n'en pouvais plus : Trop dur, trop cruel, trop noir, trop glauque, trop pessimiste, trop réaliste, trop crédible pour moi. Je trouve que la vie est assez difficile comme cela et je réalise que j'ai besoin de lire des romans qui me fassent découvrir d'autres rêves que les miens, voyager, imaginer, ou au moins "empathiser" (cela se dit ?) avec certains personnages. Là, je n'ai pas pu. J'avais juste envie de disparaître dans un trou et surtout de ne plus lire.
Alors... Pardon, Adeline Dieudonné mais félicitations pour tous les prix littéraires que ce roman vous a offert en 2018 : Prix Fnac , prix Renaudot des lycéens, prix Rossel...
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