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4,05

sur 6199 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En quelques mots :
Un roman, coup de poing, qui brise certains tabous qui ne devrait pas l'être. En écho au Grenelle des violences conjugales, ce roman est au coeur de l'actualité, à diffuser très largement, même s'il ne sera pas forcément apprécié.

En plus de mots :
Connu pour son succès en 2018 (Prix du roman Fnac, Prix Renaudot des lycéens), ce roman ne peut pas laisser indifférent. Il y a les pour, il y a les contre, le livre partage, mais une fois lu, il ne peut s'en aller de notre tête et longtemps on y repensera.

Le premier mot qui me vient est le mot glauque. L'ambiance austère du quartier de résidence de cette famille ne fait pas rêver mais au contraire donne froid dans le dos. Les habitants sont majoritairement cloitrés chez eux, les enfants qui ont la permission d'en sortir n'ont pour seuls loisirs, les champs de maïs, la casse, alors leurs préoccupations premières sont de se battre, de trouver un plus faible qu'eux pour qu'il devienne leur proie. D'ailleurs même le nom du quartier ne donne pas envie, le Démo remplacé par le Démoche, sans compter le bois des petits pendus qui le borde. Glaçant, non ?

Et dans ce petit monde sévère, il y a la famille soit disant privilégiée de la narratrice (dont on ne saura jamais le prénom), la famille qui possède 4 chambres au lieu de 3 pour les autres. Ce sont donc les nantis et les jalousies sont nombreuses. Mais ce que les autres ignorent c'est ce qui se passe à l'intérieur des murs, car en plus du glacial environnement, l'intérieur frise le zéro absolu. Un père violent, égoïste, sadique et une mère qui subit la tyrannie du chef de famille. Son autoprotection est de s'occuper à défaut de ses propres enfants, de ses animaux de compagnie, trouvant plus de réconfort en nourrissant coco, le perroquet, ou en caressant, ses chevreaux. complétement déconnectée du monde qui l'entoure, mais l'est-elle vraiment en réalité ? et ne fait-elle pas semblant, tellement démunie qu'elle, et c'est sa façon de survivre à l'indifférence qui l'entoure. Et d'ailleurs on s'en rend compte à la fin du roman, que cette femme que l'on croit décérébrée ne l'est pas autant que ça. C'est sans doute le personnage que j'ai préféré dans ce roman, même si sa propre fille la qualifie d'amibe. Aurais-je ressenti de la pitié ? Sans aucun doute. Rare. Oui, c'est pour cela que je souhaite le souligner.

Et puis, il y a ce petit frère, Gilles, l'enfant perdu dans une famille dissolue. Cet enfant qui n'existe qu'à travers les yeux de sa grande soeur, qui essaye de le protéger, de protéger son ignorance, mais la "vraie vie" ne le permet pas, et Adeline Dieudonné, décide de porter le coup de grâce à cette famille déjà profondément meurtrie. Il ne faut pas sortir de Quantico, pour savoir que ce jeune enfant va développer des habitudes qui le conduise droit vers un futur serial killer. Et au fur et à mesure de la lecture, on attend le dérapage inévitable et ses conséquences. L'auteure a su maintenir le suspense, la montée de l'angoisse pour ce garçon particulièrement attachant tout en étant psychopathe, quand on nous parle de circonstances atténuantes, je comprends mieux, même si ça n'excuse rien.

En revanche, ne compter pas sur moi pour ressentir une certaine empathie pour la narratrice, je l'ai trouvé particulièrement insupportable. Petit génie en herbe, j'ai trouvé que l'auteure a préféré l'idéaliser plutôt que de la rendre "VRAI" justement. le décalage était beaucoup trop important pour moi, et je n'ai pas particulièrement apprécié ce personnage. Je l'ai trouvé particulièrement immorale pour une enfant douée une intelligence supérieure. Je l'ai pris en grippe, je sais. Dommage quand il s'agit du personnage central.

Mais je dois reconnaitre qu'on attend la fin avec impatience. Surtout que le rythme s'accélère au 2/3 du roman, et je n'ai pas réussi à le lâcher jusqu'au dénouement qui était inévitable, mais très bien amené.
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Intriguée par les critiques qu'a reçu le roman, je me suis décidée à m'y plonger. Plutôt facile à lire, même peut-être trop facile, expédié en 2 jours.
On en ressort pas aussi bouleversé que certains le disent, oui certains propos sont crus mais pas vraiment choquants, juste la réalité de la vie si on s'intéresse aux faits divers... au final son titre est pas mal choisit, oui c'est la vraie vie, une vie teintée de violence, d' espoir, de peur, de sentiments,... mais justement parce que c'est la vraie vie, je ne m' y suis pas plus attachée que ça. On comprend bien les personnalités conférées aux personnages mais la plupart n'ont même pas de prénom, j'ai trouvé ça dérangeant, cela leur enlève encore plus d'humanité qu'ils n'ont déjà que si peu. En conclusion: distrayant mais sans plus. Je ne le recommanderais pas à mes proches. Et contrairement à ce que j'ai lu dans certaines critiques certainement pas à des pré-ado, je pense qu'ils en voient déjà assez à la télé que pour leur faire découvrir les horreurs qui existent au sein de certaines familles et surtout décrites avec des termes non adaptés à la jeunesse.
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Glaçant. L'auteur dissèque avec brio, le mécanisme de la violence du père de famille à l'égard de sa femme et de sa fille. Violence omniprésente, sous-jacente, perfide, sadique, cruelle ; ça fait horreur et mieux comprendre la situation des femmes battues. Résignation pour l'épouse et révolte pour la fille.
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Je suis assez embarrassée pour parler de ce roman qui a provoqué tant d'éloges autant sur la toile que chez les critiques professionnels et qui a même battu le record des ventes d'Amélie Nothomb en cette rentrée littéraire. Il a d'ailleurs obtenu le Prix Fnac et le Prix Renaudot des lycéens.

Vous avez compris que je ne partage pas l'enthousiasme général. En refermant le livre, je me suis demandée ce que l'auteure avait voulu faire, quel était le propos qui sous-tendait l'histoire.

Nous sommes dans une zone pavillonnaire ordinaire, dans une famille ô combien dysfonctionnelle. Un père tyran domestique cruel et sans limites. Quand il ne maltraite pas femme et enfants, il va chasser et ramène des trophées dont il a rempli une pièce de la maison, notamment une hyène qui aura son importance.

La narratrice, une fillette de 10 ans et son petit frère de 6 ans, Gilles, vivent au rythme des tabassages de leur mère, la peur au ventre en permanence. La mère ne réagit à peu près à rien, la narratrice la qualifie d'ailleurs d'amibe. Survient un accident qui va figer complètement la vie du petit garçon et en faire un mutique sombre et absent à lui-même.

La grande soeur va alors s'efforcer de tirer Gilles de cet état végétatif et veut lui redonner le sourire. Elle déploiera tous les moyens possibles pour y arriver, en rusant avec son père, redoutablement créatif quand il s'agit de faire du mal.

Je dois d'abord reconnaître que j'ai lu ce livre rapidement, il est addictif, au début je me suis attachée à la gamine confrontée à des problèmes très au-dessus de son âge. Tout ce qui a trait au sadisme du père est très bien décrit, ainsi que les sentiments des gamins qui se débrouillent comme ils peuvent avec deux parents aussi défaillants. Mais les invraisemblances sont arrivées et j'ai décroché, d'autant plus que je n'ai trouvé aucun personnage vraiment attachant (désolée ..).

Je n'ai pas compris par exemple, le choc subi par Gilles, alors que par ailleurs, les dégâts psychologiques infligés par le père jour après jour sont largement aussi traumatisants. Etait-il nécessaire d'ajouter un élément extérieur ? Je ne peux pas en dire beaucoup plus, j'en révèlerai trop pour ceux qui ne l'ont pas encore lu. J'ai souvent senti la plume de l'adulte derrière les propos de la la jeune ado. J'ai ouvert de grands yeux au moment du dénouement, à cause essentiellement de l'attitude de la mère. "Tout est bien qui finit bien" quelque part, ce qui m'a laissée très sceptique.

C'est le genre de roman dont il faudrait débattre de vive voix pour entrer dans les nuances, mais il me laisse une impression de malaise diffus.
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Lecture dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire

Alors voilà moi aussi j'ai aussi j'ai lu «La vraie vie» d'Adeline Dieudonné. Rassurez-vous je vais être brève, il n'est pas utile que je vous fasse un énième résumé de l'histoire.
J'ai donc abordé cette lecture en me disant que j'allais soit rejoindre la cohorte des conquis soit la meute des rebelles.
J'avais oublié la troisième voie : « oui mais non, non mais oui » (aussi appelée « mi figue mi raisin »).

Oui car lu avec plaisir, sans accroc et rapidement.
Oui, on ne s'ennuie pas un instant.
Oui, le style ne fait pas défaut, l'écriture est rapide, nerveuse avec quelques phrases assez percutantes.
Oui, l'idée de « la hyène » comme symbole de l'animal qui sommeille en nous est plutôt bien trouvé.
Oui, l'emprise du père sur la famille et la démission de la mère sont très bien rendus.

Non car j'ai eu une curieuse impression de déjà-vu. J'ai lu et aimé récemment 3 livres sur des fratries qui doivent en découdre avec la vie (« Manuel de survie à l'usage des jeunes filles », « Comme un seul homme » « 33 tours »), 3 livres où l'émotion et l'empathie avec les personnages sont bien plus présentes que dans celui-ci..
Non car j'ai trouvé que l'étude psychologique des personnages était survolé alors qu'il y aurait eu matière.
Non car parfois les mots de l'héroïne sonnent faux. Certes le personnage est un petit génie de la science mais le vocabulaire ne colle pas du tout à son âge.
Et surtout, non car la fin est bien trop prévisible, je m'attendais exactement à cet épilogue.

En conclusion, un bilan plutôt mitigé et un roman que j'aurais sans doute accueilli de façon plus indulgente si je l'avais lu, vierge de tout commentaire et sans tout le tapage médiatique fait autour. Il y a indéniablement du talent chez Adeline Dieudonné mais j'espère sincèrement que son prochain roman profitera d'un climat plus apaisé pour que je ne frôle pas l'overdose avant lecture et que j'apprécie pleinement sa plume.
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Livre trop vu, très attendu et à côté duquel je suis complètement passée. Je reconnais que ce roman a quelque de très violent, âpre, râpeux même qui en fait son originalité. Je reconnais avoir lu ce livre très vite avec l'envie de savoir. Mais il n'a déclenché en moi aucune émotion, très peu d'empathie pour cette fillette de 10 ans et plus qui raconte 5 années de vie dans une famille dominée par un père ultra violent. L'écriture est rapide (trop?), tranchante, directe. le portrait des personnages est brossé très vite, en quelques traits, je n'ai pas pu, pas su m'y intéresser. Question de moment peut être. A lire le nombre de critiques positives, j'ai du louper un truc...
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La narratrice vit dans un pavillon sans âme avec son petit frère Gilles et ses parents. Elle compare sa mère à une amibe tant elle s'efface sous les coups de son père, ogre passionné par la chasse.

Un soir d'été, un accident fait basculer le fragile équilibre des enfants. Loin de se résigner, la narratrice mobilise toutes ses forces pour mettre en place un plan de longue haleine destiné à sauver son frère.

De façon générale, je n'aime pas les histoires contées à hauteur d'enfant. Je trouve que ce n'est jamais réussi. Qu'il est vain d'espérer retrouver l'âme de ces années.

« La vraie vie » n'a pas échappé à la règle. Vite lu et sans plaisir.

A lire au bord d'un petit bois glauque.

Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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J'ai tellement entendu que des éloges sur La vraie vie d'Adeline Dieudonné que j'ai fini par céder et l'écouter dans sa version audio, lue par l'auteure elle-même.

Une fois n'est pas coutume, j'ai commencé mon immersion dans ce roman, sans avoir lu la quatrième de couverture. Je ne savais donc pas dans quelle histoire je m'embarquais.

Dans La vraie vie, nous rencontrons une famille qui semble normale et classique au premier abord. Mais une fois que la porte se referme et qu'on les connait mieux… le père est passionnée par la chasse d'animaux exotiques dont il garde les trophées dans sa chambre des cadavres. La mère, quant à elle, est transparente, rien ne semble l'atteindre ou l'émouvoir excepté ses animaux. La soeur aînée, la protagoniste, tente d'aider et de protéger son petit frère, Gilles, dans ce foyer sans amour, où les violences rythment le quotidien. Un jour, Gilles est témoin d'un drame. Il perd son sourire et sa joie de vivre. Pire, il change, se transforme à l'image du père. Sa soeur va tout faire pour lui redonner le sourire, pour effacer ce mauvais souvenir.

Dès le départ, l'ambiance de la vraie vie est glauque, dérangeante. Non pas que ce genre d'ambiance me dérange, j'ai déjà lu des thrillers qui l'étaient. Mais là nous ne sommes pas dans un thriller. L'ambiance de ce roman est poisseuse, elle nous colle à la peau, les personnages s'incrustent en nous, nous questionnent, nous révulsent, nous attachent.

Adeline Dieudonné a parfaitement écrit son roman, je comprends qu'il soit aussi encensé et primé. L'histoire de cette jeune fille qui veut tout faire pour sauver son petit frère est un véritable uppercut. de plus, l'entendre lire ses propres mots donne un petit plus. Cependant, je ne pourrai dire que j'ai aimé ma lecture, que j'ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, c'était trop glauque pour cela. Certains passages sont très très difficiles à entendre, notamment la traque en pleine nuit.

La fin est surprenante et me questionne. Je me demande ce qui a provoqué ce retournement de situation.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Il était une fois une petite fille de dix ans, dont on ne connait pas le prénom, qui vivait dans une grande maison avec un père violent, une mère maltraitée et transparente et un petit frère (Gilles) âgé de six ans, qu'elle adorait et protégeait. La grande maison contenait une pièce interdite où s'entassaient des têtes d'animaux morts, le père étant un cruel chasseur …

L' auteure nous embarque dans une sombre histoire, où se mêlent des drames insupportables pour deux enfants de cet âge : le petit frère va souffrir de graves troubles post-traumatiques (après avoir assisté à une scène épouvantable) le père va se montrer de plus en plus violent, la petite fille qui grandit va rencontrer d'autres personnages ayant vécu des sévices … Bref tout ira crescendo jusqu'à un dénouement relativement improbable (et un peu bâclé … enfin, ceci n'engage que moi ! )

Je suis donc passée, malheureusement, à côté d'un chef-d'oeuvre. Des prix littéraires à gogo, une opinion des lecteurs unanime, ça ne se discute pas et je m'incline ! C'est bien écrit, je le conçois volontiers. Toutefois, « trop de drames tue le drame » … Je suis semble-t-il « à côté de la plaque » sur ce coup-là … Mais tant pis, j'assume et confirme ma déception …
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Je reste très mitigée sur ce livre. On en a beaucoup entendu parler je l'ai vu sur de nombreux groupes avec des critiques positives et du coup je m'attendais a trop... et pas du tout à ça! D'un côté je suis déçue mais de l'autre j'ai trouvé ce roman très bien écrit très bien décrit avec l'évolution de cette petite fille il est prenant et angoissant et une fin difficile à lire. En bref je ne regrette pas de l'avoir lu mais j'aurai peut être pas du lire toutes ces critiques autour
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