10 nouveaux livres recommandés par les lecteurs ce 18 juillet 2024
Quels sont les meilleurs livres à lire cette semaine ? 

Article publié le 18/07/2024 par Nicolas Hecht, Pierre Krause et Ema Luncian

 
Chaque semaine depuis 2020, nous vous conseillons 10 livres dans 10 genres différents, plébiscités par la communauté Babelio et parus récemment en librairie (retrouvez ici le premier épisode des Livres du moment, pour un instant nostalgie). Notre volonté de vous faire explorer de nouveaux horizons littéraires et découvrir de nouveaux/nouvelles auteur(ice)s est toujours intacte ! Un nouvel épisode de cette série vous attend juste ici, avec comme à chaque fois une présentation rédigée par l'équipe de Babelio, et un extrait de critique.   

Manga : Uru-chan, Unordinary, tome 1
Neotoon, traduit du japonais par Camille Gardeil, 336 pages, 23,70 €

“I wish I was special” chantait Thom Yorke dans l’une des chansons les plus connues des années 1990. C’est un peu ce que l’on ressent tous à l’adolescence et précisément ce que vit intensément John, un ado ordinaire d’un lycée où étudient des élèves qui possèdent tous des pouvoirs spéciaux. Si John en a été dépourvu à la naissance, il est cependant doté d’un grand sens de la justice et de la tolérance. Il n’est cependant pas certain que cela soit suffisant pour garantir sa sécurité dans ce lycée où certains aiment jouer des poings. D’autant que John cache un secret qui risque de bouleverser son existence s’il était découvert…

samreallylikesbooks aime vraiment ce manga : « Mêlant action, mystères et amitiés, ce premier tome d’Unordinary nous projette dans un univers riche et vivant que j’ai hâte d’explorer plus avant. Si pour l’instant, l’intrigue se concentre surtout sur les lycéens de Wellston, leurs pouvoirs et leurs embrouilles – et particulièrement sur celles de John – on devine très vite les proportions dantesques qu’elle va prendre : entre le nombre de justiciers, héros autoproclamés sans autorité légale, qui ne fait qu’augmenter, l’organisation qui traque et élimine les plus puissants d’entre eux, le gouvernement qui tarde à prendre des mesures, les secrets de John et ce livre interdit auquel tout semble se rapporter…. Unordinary nous promet une sacré aventure. »

Jeunesse : Sabrina Inghilterra, Diane Apple Tea Agency : Le Mystère de l'Opéra
Flammarion Jeunesse, traduit de l’anglais par Bérengère Delaporte, 224 pages, 12,50 €

Petite-nièce préférée du roi d'Angleterre, Diane n’est pas tout à fait comme les autres. Passionnée par tout ce qui sort de l’ordinaire et qui flirte avec le paranormal, Diane n’aime rien autant que d’enquêter sur les événements les plus mystérieux du Royaume d’Angleterre. Aussi, quand elle reçoit une lettre du fantôme de l’Opéra lui-même, Diane décide de filer à Paris toute affaire cessante pour enquêter - et se laisser aller à la vie parisienne.

Melissa9717 a aimé le rythme trépidant du récit : « Diane est une jeune fille passionnée de mystère et de monstres. Alors quand le fantôme de l'opéra lui adresse une lettre avec un funeste présage, il ne lui en faut pas plus pour rassembler ses meilleurs amis et décider d'aller résoudre le mystère à Paris. Un roman entraînant qui vous fera passer un bon moment.»

Jeune adulte : Faridah Àbíké-Íyímídé, Là où gisent les endormies
Ellipsis, traduit de l’anglais par Emilie Chiron, 340 pages, 19,90 €

Changer d’école signifie parfois changer de vie. Pour la lycéenne Sade Hussein, une nouvelle étape commence à l’internat de l’Académie Alfred Nobel. Quand tous les anciens repères s’effondrent, que sa nouvelle colocatrice disparaît, l’héroïne sombre dans un monde obscur et ténébreux, et on comprend que sa vie ne sera plus jamais comme avant. La plume de la jeune écrivaine anglaise Faridah Àbíké-Íyímídé explore une histoire minimaliste en péripéties mais riche en matière psychologique. Son récit offre un véritable regard intime sur une adolescente obligée de s’adapter aux défis de sa nouvelle vie. Une invitation à l’empathie et à la réflexion !

Une héroïne très charismatique, en permanence sous le feu des projecteurs pour ___ Shenandoah___ : « Le personnage de Sade est si bien façonné, avec ses mystères et ses troubles, avec les énigmes sur son passé aussi, qu'il parvient à lui seul à maintenir l'intérêt du lecteur. »

Imaginaire : Patrick K. Dewdney, La Maison des veilleurs
Au Diable Vauvert, 656 pages, 24 €

Si vous aimez l'imaginaire et que vous n'avez pas encore entendu parler du Cycle de Syffe, c'est que vous vivez dans une grotte - et ça, c'est pas du tout pratique pour stocker des livres. Avec la parution de ce quatrième tome, Patrick K. Dewdney poursuit ce qui s'annonce comme l'une des sagas de fantasy française les plus mémorables (retrouvez notre interview de l'auteur pour le tome 1 ici). Déjà parce que Syffe est un personnage très attachant et complexe, orphelin ballotté dans les remous spirituels et politiques de son temps, dans un univers où les intrigues et la guerre font rage. L'autre particularité de ces livres réside dans le style même de Patrick K. Dewdney, qui déploie une plume classique, riche et faite d'autant d'ombre que de lumière, avec toujours une préoccupation sociale. Dans La Maison des veilleurs, Syffe a bien grandi et dirige désormais une coterie de combattants pour le compte du primat Aidan Corjoug. S'il combat pour son nouveau maître, il est plus que jamais tiraillé entre ses responsabilités et ses origines, sans oublier une certaine magie qu'il cherche à comprendre.

Lenocherdeslivres a encore une fois beaucoup apprécié ce voyage dans l'imaginaire : « La lecture du Cycle de Syffe est un de ces moments intenses qui vous envahissent au plus profond de votre être et ne vous lâchent qu’une fois la dernière page tournée (surtout ces dernières pages). Et encore. Je peux vraiment remercier ma libraire d’il y a quelques années, elle qui m’a conseillé avec une étincelle au fond de l’œil de débuter cette saga alors que j’étais pas particulièrement chaud pour tenter l’aventure. Heureusement qu’elle a été là. Ainsi, j’ai découvert Syffe et je le vois grandir, plein d’hésitations et de passions, de joies et de peurs. Une vie si belle à découvrir. »


 

Roman d’amour : Mélanie Hansen, Comme un battement de cœur
MxM Bookmark, traduit de l’anglais par Maxence Bigan, 444 pages, 23 €

L’angoisse et la douleur devant la mort deviennent encore plus percutantes quand il s’agit de survivre à son enfant. Qu’arrive-t-il du parent qui perd cet être cher ? Y a-t-il de la vie après une telle disparition ? De manière inattendue, une véritable histoire d’amour s’esquisse dans le récit bouleversant de Mélanie Hansen, où un père doit accepter la terrible nouvelle de la mort de son fils unique au combat. L’amitié de Jesse, ancien camarade du défunt, évolue petit à petit en quelque chose de plus profond et permet au père endeuillé de dépasser le traumatisme. Être deux dans la solitude et la souffrance donne la force de continuer. Un récit passionnant qui fait l’éloge de l’amour, source d’espoir et d’endurance !

Un romance d’une tendresse inattendue pour plumkreole973 : « L’auteure met en lumière de façon remarquable les souffrances, les douleurs, les peurs, les incompréhensions et les épreuves à traverser quand nous perdons un être cher. Elle traite le deuil et chacune de ses étapes avec pudeur, finesse et délicatesse. »

Non-fiction : Gilles Clément et Frédérique Basset, Herbes folles au jardin de Gilles Clément
Terre Vivante, 160 pages, 25 €

« Chassez le naturel, il revient au galop », dit le célèbre proverbe. Un proverbe qui pourrait s'appliquer, légèrement détourné, au propos de ce livre. Ici, Gilles Clément et Frédérique Basset s'appliquent à répertorier sous forme d'herbier les « mauvaises herbes », ces plantes trop vite évacuées de nos jardins parce que trop sauvages, trop incontrôlables, trop envahissantes. Cet herbier (dessiné par Déborah Bécot) nous permet de mieux les connaître et apprécier leurs qualités, tout en visitant le célèbre Jardin de la Vallée créé par le jardinier paysagiste Gilles Clément.

Un livre idéal pour se mettre au vert, selon l-ourse-bibliophile : « Gilles Clément et Frédérique Basset prennent le temps de parler des "herbes folles", ces plantes indésirées plus qu'indésirables, qui s'incrustent dans les jardins, parfois au grand dam des humains qui tentent de faire pousser quelques végétaux bien précis. C'est un petit documentaire qui propose de jeter un autre regard sur ces sauvageonnes tenaces, elles qui étaient sans doute les compagnes des "sorcières" d'antan... »

Littérature française : Julie Estève et Agnès Vannouvong, Tout ce que le ciel promet
Seuil, 192 pages, 19,50 €

Dans notre quête de la vérité, on peut avoir besoin de forces plus grandes que nous. Regarder les étoiles, tirer les cartes divinatoires, visiter les chamans et les passeurs d’âmes, les médiums et les voyants (mais pas les charlatans de l’annuaire téléphonique) : voilà les outils utilisés par les personnages de ce livre, pour interroger le ciel et tenter d’éclaircir les questionnements qu’ils ont sur leur vie. Ce roman polyphonique doit autant sa forme à son sujet (des voix de mages et d’esprits qui se répondent), qu’à un défi d’écriture réalisé à quatre mains par Julie Estève et Agnès Vannouvong, afin d’articuler une double perspective et une double mise en question de la vie. Bref, un double-roman qui va au-delà de la réalité matérielle et de nos attentes !

Une lecture divine pour tiben : « Tout ce que le ciel promet est servi par deux plumes puissantes d'évocation, deux plumes émouvantes et intimes, deux plumes dans lesquelles l'humour est permanent, le sérieux et l'autodérision omniprésents. »

Littérature étrangère : Undiné Radzeviciuté, La Bibliothèque du Beau et du Mal
Viviane Hamy, traduit du lituanien par Margarita Barakauskait?-Le Borgne, 352 pages, 23,50 €

Quand une société tout entière est devenue décadente, peut-on encore condamner la transgression à l'aune d'une quelconque morale ? Undiné Radzeviciuté nous raconte le destin d'un dandy berlinois et cocaïnomane dans les années 1920, durant la République de Weimar, alors que la société allemande glisse lentement du chaos bouillonnant à l'autoritarisme le plus abject. Cet homme a hérité d'une bibliothèque phénoménale et un peu particulière : certains volumes sont effet reliés en peau animale… ou humaine. Très vite, Walter est fasciné par ces livres uniques, et décide de « compléter sa collection » avec de nouvelles pièces, décidé à chercher la beauté jusque dans l'immoralité, la fange et la peau. Pendant ce temps, Berlin sombre irrémédiablement.

Une expérience littéraire marquante pour Litteraflure : « Berlin est un fumier sur lequel s’épanouissent quelques roses mais à mesure que l’ordre vient à manquer, un danger plus redoutable fait irruption. [...] Ce roman est une petite merveille, qui renforce ma conviction : il n'y a pas de beauté sans imperfection, et il plaît au mal de s'y dissimuler. »

Polar & thriller : Jacques Bablon, Tant de cochons
M+ éditions, 192 pages, 19,90 €

Les histoires d'amour finissent mal, c’est entendu. Mais quid des histoires de famille ? Keelin et Nolan sont en effet frère et sœur. Si lui élève des porcs, elle est déclarée inapte au travail. Keelin d’ailleurs, est totalement dépendante de ce frère à la fois protecteur et autoritaire. Jusqu’au jour où Keelin décide de s’enfuir sans crier gare. C’est le début d’une cavale sanglante qui va révéler quelques secrets pour le moins explosifs…

Debohbooks a aimé retrouver les mots de l’auteur : « J'aime vraiment sa plume, ses phrases assez directes, il ne se perd pas en fioritures même s'il a vraiment du style. Ce nouveau roman ne déroge pas à la règle du roman court mais très efficace. Des personnages torturés qui d'une manière ou d'une autre finiront par être liés, et j'ai beaucoup aimé comment l'auteur amène son intrigue. Un roman qui aborde des sujets assez forts sur la solitude, la folie, la dépression, la loyauté, la famille, mais sans s'étendre, chacun faisant partie d'un tout. »

BD : Isaac Sanchez, Marée haute
Dupuis, 232 pages, 23,50 €

C’est un bout de son enfance que nous raconte Isaac Sanchez dans cette BD hautement autobiographique située à Badalone, une petite commune qui jouxte Barcelone. On y suit son quotidien d’enfant dans cette station balnéaire créée de toute pièce sur la côte, ce malgré la pollution des plages. Isaac y voit défiler toute une population étonnante qui varie selon les saisons - tout cela du point de vue d’un enfant à l’imagination fertile mais qui ne saisit pas encore bien le monde des adultes. 

Une plongée rafraichîssante pour marietjf : « Même si l'humour n'est pas absent, j'ai terminé cette lecture la gorge serrée, c'est dire les émotions que parvient à transmettre Isaac Sanchez tout au long d'un album beau et sincère. Une belle découverte ! »

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