Drôle de lecture que celle-ci...
J'ai fini ce (court) roman ce matin et je suis encore perplexe, incapable de dire si j'ai aimé ou détesté.
Une chose est sûre, je n'ai pas eu de coup de coeur, comme ça a pu être le cas pour de nombreux/ses autres lecteurs/trices.
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L'ambiance est glauque, lourde, malsaine.
On suit la narratrice (dont on ignore le prénom) et son petit frère Gilles, confrontés chaque jour à la violence, banale au sein de leur foyer.
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Le père est chasseur de gros gibier, amateur de traques, de sang et surtout de trophées, exposés dans une des chambres de leur pavillon.
Pavillon gris et terne, à l'image de leur vie.
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La mère, elle, est aussi absente et transparente que l'amibe dont elle a hérité le surnom.
Soumise aux humeurs de son mari, elle se contente de faire le dos rond et de supporter, les coups comme la violence verbale.
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La narratrice et Gilles louvoient donc dans ce monde, que la fillette tente d'égayer par des jeux, des chansons et des rires.
Jusqu'au jour où survient un accident...
Si elle s'en sort à peu près, son frère lui subit de plein fouet les dommages collatéraux.
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La violence grimpe peu à peu, elle engloutit tout sur son passage. Ça monte crescendo, des chats au stand de tir en passant par les sorties en forêt, jusqu'à un final... prévisible.
Bon ce n'est pas vraiment le mot adéquat. Mais en même temps, comment aurait-il pu en être autrement, au vu de la situation?
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Bref,
La Vraie vie est un roman qui ne m'a pas laissée indifférente.
C'est sombre, dérangeant, percutant, empli d'accents de vérité, de détails d'une triste réalité qui existe dans de trop nombreux foyers.
Âmes sensibles s'abstenir, je pense que ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains.