AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791032929414
L'Observatoire (21/08/2024)
4/5   2 notes
Résumé :
De nos jours, à Lima, Eufrasia Vela est aide à domicile pour personnes âgées. Pour ses chers patients perclus de douleurs et de solitude, cette petite femme solaire est prête à tout – quitte à négliger, au passage, son jeune fils, ses maux de dos et ses problèmes d’argent récurrents. Pourtant, malgré les bons soins de leur gardienne, les retraités n’aspirent qu’à une chose : le repos, et éternel s’il-vous-plaît ! Pourtant, lorsque doña Carmen lui demande de l’aider ... >Voir plus
Que lire après Eufrasia Vela et les Sept MercenairesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans un récit très coloré, rempli de tendresse et d'humour, Gustavo Rodriguez s'attaque au sujet pourtant lourd de la fin de vie et de l'euthanasie.
Le récit, raconté alternativement selon le point de vue des différents protagonistes, se permet même des incursions toutes personnelles du narrateur, non dénuées d'humour comme :
« Quelques temps plus tard, lorsque le destin aurait confié à Eufrasia vingt des cochons d'Inde que cette histoire mettrait sur son passage, l'une de ses conclusions serait de reconnaître que la mort, autour d'elle, revêtait ses habits les moins banals . » (page 33)
Ou encore : « Nulle part, hormis dans ce récit, il n'existe de trace écrite stipulant que ce véhicule ronronnant répondait au surnom de Marita, hommage à un amour jalousement tu et jamais arrivé à bon port. » (p. 199)
Ou bien : « mais sa vie s'achèverait bien des années plus tard, sans l'avoir su. » (p. 270)
Sur un ton en apparence léger et enjoué, avec un fond de pseudo-naïveté troublant, l'auteur ne se lasse pas d'asséner des réflexions philosophiques profondes, poussant le lecteur à revoir son point de vue sur l'euthanasie et l'envie des personnes âgées, reléguées hypocritement dans des établissements spécialisés, loin du regard de la société, à garder leur dignité jusqu'au bout.
Gustavo Rodriguez réussit le tour de force d'évoquer la mort d'une manière pleinement lumineuse, joyeuse, loin de l'ambiance noire, propre à nos civilisations occidentales.
Une belle lecture qui redonne du sens aux vraies relations humaines.
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Rassemblant toute son énergie, Eufrasia redressa alors son cou et exprima une idée qu'elle avait pu formuler précédem-ment, mais qu'elle ne comprit en tant que vérité qu'à cet instant précis: tant que quelqu'un prononcerait son nom avec affection, elle resterait vivante.
(P. 276)
Commenter  J’apprécie          50
Par la présente, elle expliquait que les individus dont la signature figurait ci-dessous avaient organisé leurs adieux au monde en pleine possession de leurs facultés, et ce sans aucune aide externe ayant eu connaissance de l'objectif final de cette échappée. Le texte demandait pardon, par ailleurs, pour leur égoïsme et le dérangement que cela ne manquerait pas d'occasionner à plusieurs personnes, et qu'il ne leur restait plus qu'à prier pour que, à leur âge, elles comprennent que partir dans la dignité et en toute maîtrise était la seule prérogative des vieux et des malheureux.
(P. 244)
Commenter  J’apprécie          00
La vie est un match de foot, voulut philosopher Giacomo.
Peu importe le début, ce qui compte c'est la fin.
Les jumeaux manifestèrent leur approbation avec un mouvement de tortue.
Poulet dut admettre que la métaphore était pauvre, mais juste.
(P. 163)
Commenter  J’apprécie          50
Il n'y avait pas longtemps, elle avait vu dans un film un détective élégant - elle pensait à Sherlock Holmes - se cloîtrer dans une sorte de palais mental d'où il pouvait réfléchir en profondeur aux énigmes qui lui étaient soumises. C'était là une habitude que pouvaient se permettre les riches, lui dirait un jour Jack : la plupart des gens n'ont pas le loisir de penser, ils doivent travailler et travailler encore, voilà pourquoi il n'y a pas beaucoup de pauvres chez les philosophes.
(P. 146)
Commenter  J’apprécie          10
…être le seul réceptacle de la douleur d'un autre être humain implique un lourd tribut émotionnel. Car c'est ce qu'elle avait été tout ce temps: un contenant qui ne déborde jamais.
(P. 66)
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

Epreuves olympiques

L’épreuve du marathon n’était PAS au programme des premiers Jeux Olympiques à Athènes (1896). Vrai ou faux ?

vrai
faux

8 questions
14 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}