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4.18/5 (sur 144 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 25/03/1949
Biographie :

Meredith Hall est une écrivaine et professeur émérite à l'Université du New Hampshire.
En 2007, elle publie ses mémoires, Without a Map, immédiatement reconnus outre-Atlantique comme un classique du genre. Elle collabore régulièrement avec Five Points, The Gettysburg Review, The Kenyon Review, ou encore The New York Times. "Plus grands que le monde" est son premier roman.


Source : Wikipedia
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne peut savoir ce qui va arriver. Vous rencontrez un homme, vous l’épousez, et vous découvrez si vous avez fait ou non le bon choix. Si c’est le cas, vous vous aimez et vous travaillez dur, puis vous avez votre premier bébé, et tout ce dont vous avez rêvé change dès l’instant où vous le tenez dans vos bras, où vous lui donnez à manger et le voyez scruter votre visage. J’avais dix-neuf ans à la naissance de Sonny est né, puis Dodie et plus tard Beston, j’étais disposée à renoncer à la vie que nous avions, Tup et moi, et à laisser mes enfants prendre cette place. Je le suis plus que jamais.
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Tous ces petits poissons argentés en bancs compacts formaient leur propre rivière de lumière dans le cours d’eau. Sonny s’est campé bien solidement pour résister au courant et y a plongé l’épuisette, qui s’est remplie en un éclair. Papa a alors tendu le seau pour recueillir les poissons scintillants, encore et encore et encore, jusqu’à ce que Sonny et lui aient rempli le premier seau et que ce soit mon tour, toujours dans l’ordre habituel, Sonny-Dodie-Beston, alors je me suis avancée, pataugeant dans l’eau juste en dessous de la limite supérieure de mes bottes. Je sentais les poissons glisser et se cogner contre mes jambes, tellement désireux de rentrer chez eux pour faire leurs bébés.
« Tu ne dois pas penser à tout ça, Dodie, me répète toujours mon père. Tout a sa place dans l’ordre du monde, un système parfait. Nous qui mangeons ces poissons, nous nous inscrivons aussi dans cet ordre naturel. Tu ne peux pas faire du moindre petit poisson une créature à sauver. »
[…] Les nuits de pleine lune sous le ciel couvert, je me souviendrai toute ma vie de cette douce lumière argentée et de nous quatre debout dans notre ruisseau qui, même aussi loin de la maison était encore Senter Creek, les poissons qui se précipitaient dans notre épuisette et notre mère si chaleureuse qui nous attendait chez nous.
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Pour dire ce que signifie être de nouveau ici, je suis obligée d’expliciter, au moins pour moi-même, d’où je reviens. Où suis-je allée ? Je n’ai pas encore de réponses. Toutes condamnent cette mère. J4ai perdu un enfant. Je connais son sang et sa chair déchirée. Et pourtant, je suis incapable de trouver une quelconque explication qui m’excuserait de ne pas être restée ici, mère de mes autres enfants. Epouse de mon mari. J’ai toujours cru que j’étais forte, endurante. Dans ce cas, comment ai-je permis cette absence ? Cette abdication ? Les mots évoquent le voyage – je suis partie, je me suis repliée en moi, j’ai disparu, j’étais perdue. Des mots aussi petits qu’insignifiants pour faire le récit de mon long voyage. Une mère n’explique pas en ces termes-là à ses enfants qu’elle les a abandonnés. Et s’il n’y avait jamais d’explication plus appropriée ?
Je veux écrire cette lettre à Beston, lui rendre compte. Je veux la lire à voix haute à Tup et à Dodie, je veux que tous m’entendent dire que jamais je n’aurais dû m’autoriser à partir comme je l’ai fait. Que j’en mesure maintenant le coût pour eux tous. Que j’ai honte. Mais il ne semble pas y avoir de mots. Abandonnée. J’ai été abandonnée. J’ai abandonné. J’espère parvenir à une meilleure compréhension. J’espère trouver le pardon.
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Se levant du lit, elle a demandé en criant :
« Mon fils ! Où crois-tu qu’il soit ? »
La saisissant avec force par les bras, je l’ai attirée vers moi : « Et tu veux le rejoindre, c’est ça ? Qu’à cela ne tienne, tu n’as qu’à le faire, je m’en fiche. Fais-le. De toute façon, tu n’es qu’une morte-vivante dans cette maison. Tu veux aller rejoindre Sonny sur cette colline ? Eh bien, vas-y. Je m’en fiche. J’élèverai moi-même tes deux autres enfants. Ce sera toujours plus facile que ce qu’on vit tous en ce moment. »
Je me souviens de l’avoir dit. D’avoir dit cela à ma femme. Mes enfants l’ont entendu. Notre maison a tremblé dans le calme de la nuit d’été. Nos actes et nos paroles demeurent.
[…] Lentement, j’ai retrouvé mon calme, puis la peur et la honte sont arrivées. J’ignorais que j’étais capable de faire autant de mal.
[…] Doris m’attendait à la porte de la cuisine, sa chemise de nuit et ses pieds nus comme des rappels d’une autre vie. Elle m’a tendu les bras et nous nous sommes étreints dans la lumière fragile. Doris. Tup. Les mots que j’ai prononcés resteront pour toujours entre nous, je le sais. Nous nous aimons. Nous souffrons. Il n’y a qu’une seule et unique route, et nous ne faisons que l’entamer.
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Tout est éphémère, ai-je pensé. Ce que nous faisons, c’est leur donner une base, une bonne base de départ dans la vie. Soudain, j’ai regretté les mots durs que j’avais peut-être prononcés ce jour-là dans la somme de travail à accomplir. J’étais incapable de me souvenir si j’avais manifesté de l’impatience à l’égard de l’un de mes enfants ou de ma femme au cours de la journée. Je m’en voulais de ne pas me rappeler ce que j’avais pu dire. Comment leur exprimer que j’étais désolé s’il m’était impossible de me souvenir des mots que j’avais pu prononcer ? Je me suis assis, silencieux et mal à l’aise, tandis que mes enfants et ma femme se réjouissaient de ce moment partagé, je le savais mais je ne parvenais pas à me défaire de l’impression que j’avais peut-être gâché la journée d’une manière ou d’une autre, sans pouvoir dire quand ni comment.
« Tu es un très bon père », me répète souvent Doris, et je sais que c’est vrai, mais je me souviens aussi des blessures émotionnelles qu’un enfant peut éprouver, et j’ai soudain ressenti une profonde tristesse en songeant que je pouvais parfois être à l’origine de ce genre de blessures chez mes enfants.
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Personne ne prétend que Daniel sert de remplaçant. Mais c’est un garçon gentil et affectueux, très intelligent, aux yeux gris, doux et attentifs. Il était l’ami de Sonny, et sur certains plans il lui ressemble. Les jours où il se joint à nous à table, Beston et moi sommes entraînés dans des conversations avec mon père. L’atmosphère se détend. Il nous aide, Beston et moi, à laver la vaisselle, et ces soirs-là, ma mère ne sort pas, elle reste assisse sur sa chaise, nous écoute parler, et mon père reste boire son café.
Daniel est un garçon très sérieux. Nous n’avons jamais reparlé une seule fois de ce jour-là. Mais il lui arrive parfois de prononcer le nom de Sonny, lorsqu’il évoque une histoire ou un souvenir. Au début, nous nous raidissions sous l’effet de … quoi ? La peur ? La honte ? D’un chagrin si vaste qu’aucun mot ne peut le circonscrire ? Mais Daniel avait persisté, factuel, et peu à peu, nous nous étions habitués à ce que notre fils, notre frère, vive de nouveau dans notre mémoire partagée.
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Autrefois, je croyais au bonheur. Je n’avais pas compris que nous ne parvenons jamais totalement jusqu’à cet univers-là. Nous le visitons lors de moments miraculeux, puis nous voyageons dans d’autres univers et, si nous avons un tant soit peu de sagesse, nous refusons l’amertume ou le regret quand le bonheur s’en va. Cette sagesse-là, j’ai mis du temps à l’acquérir. J’avais imaginé des vies de bonheur pour mes enfants, des vies dépourvues de toute appréhension de chagrin. Les leur avais-je promises ? J’espère que non. Petits, ils ont connu le bonheur, le vrai bonheur. La joie au quotidien. Ont-ils mal compris, pensant que cette joie les accompagnerait toute leur vie ? Voici ce que j’ai envie de dire à Dodie et à Beston : Je suis désolée si je vous ai fait croire à la pérennité de la grâce que nous avions créée ici pour vous. Elle ne dure pas.
Mais ce n’est pas vraiment ce que j’ai besoin de dire à mes enfants.
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J’ai repensé à mes années au magasin de mon père, quand je me dépêchais de rentrer à la maison après l’école et que je préférais l’épicerie à la compagnie de mes amies. Je ne m’étais pas sentie seule. Mais Tup avait raison. Il n’y avait aucune raison de garder aussi jalousement mes enfants pour moi. Ils devaient apprendre à évoluer parmi les autres. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de ressentir ces invitations comme une menace, comme une fente sous une porte laissant passer un courant d’air indésirable. J’ai repoussé cette soudaine inquiétude. Nos enfants nous aiment et ils aiment notre foyer. Je dois les partager, je le sais. Je m’étais sentie très fière en voyant ma fille montrer à son amie comment nettoyer le poulailler. En voyant son enthousiasme si spontané et sa gentillesse. Son ouverture confiante. Dodie était si disposée à aimer. Il était temps de commencer à partager ces trésors.
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Maman dit : « Dieu nous a abandonnés. » Abandonnés. Dieu nous a abandonnés. Mais je doute que Dieu sache quoi que ce soit sur un vieux pistolet détraqué avec lequel nous avons joué une centaine de fois, ou sur ce qui pourrait bien arriver ensuite.
Est-ce cela, être abandonnés ?
Je me souviens du tintement léger du grésil contre les grandes fenêtres. Maman avait allumé les lampes pour nous. La pièce chaude et lumineuse nous protégeait du froid et du mauvais temps. Nous étions heureux des enfants pris par leurs jeux. Nous n’avions pas besoin de croire que le mal ne pouvait pas nous atteindre. Nous n’avions pas compris qu’il était près de nous à chaque instant.
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Maman continue de cuisiner et ne cesse de ranger les placards et les tiroirs. Elle est là quelque part, Doris Senter. Ma mère. Il m’est difficile maintenant de m’en souvenir. Parfois, je lui en veux terriblement, puis je comprends qu’elle doit éprouver une colère plus grande encore contre moi, qu’elle doit savoir ce qu’il s’est passé dans cette pièce. Je crois que c’est ce qui explique qu’elle reste si distante. J’aimerais poser la question à Papa, lui demander comment faire pour être pardonnée. J’ignore même si je pourrais l’être un jour.
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