Reika vit depuis 41 ans dans une maison située en banlieue de Tokyo, elle a quitté son métier d'infirmière, Shigetaro, un livreur à domicile, espère devenir un humoriste reconnu, Tabaka dirige un garage de deux-roues, Nachi est lycéenne, elle rêve d'indépendance, Mina crée des bijoux. Tous ont en commun qu'ils écoutent régulièrement un Podcast « Infos lunaires » où un homme partage ses connaissances et réflexions sur la Lune.
Un roman choral où tous les personnages s'entrecroisent autour de cette émission sur la Lune. Une plongée toute en délicatesse dans le Japon d'aujourd'hui. Des tranches de vie où chacun s'interroge sur ses aspirations profondes, une occasion d'une découverte ou une redécouverte de soi.
Un récit tout en douceur sur les relations familiales.
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Une bonne lecture, une fin émouvante.
Une fois encore l'autrice tisse une jolie toile où la vérité de l'intrigue s'établit à la fin grâce à des liens plus ou moins visibles, qui se mêlent et s'entremêlent tout au long du roman.
Chaque chapitre suit la vie quotidienne d'un personnage, où il ne cesse de trébucher. Les personnages sont attachants, simples et réalistes et le personnage principal d'un chapitre laisse sa place à l'un des personnages secondaire dans le suivant, à un autre dans le troisième… Une ancienne infirmière qui a quitté l'hôpital, un humoriste qui ne parvient pas à percer mais ne peut pas renoncer à ses rêves, un mécanicien qui se sent seul loin de sa femme et de sa fille, une lycéenne qui veut quitter sa mère et être indépendante, une artiste qui lutte pour réussir sa carrière… tous ont en commun d'être perdu, triste, bercé de négativité, guidé par la jalousie, le désespoir, la solitude, les regrets, les hontes, les erreurs…
Chacun d'eux écoute le podcast intitulé « Infos lunaires », de Taketodi Okina. Ce dernier s'adresse toujours à une certaine princesse Kaguya sans que l'on sache qui elle est, et espère qu'elle va bien. Il nous livre ensuite des informations sur la Lune. En écoutant les histoires sur la Lune, nos personnages et leurs sentiments grandissent, ils se (re)trouvent.
Leurs rencontres les amènent à avancer, voir, ressentir.
Le récit incite à apprendre de ses erreurs, poursuivre ses rêves et voir les choses positives qui se présentent à nous. Il parle d'acception et met en avant le fait qu'il est important de s'ouvrir, de ne pas taire ses sentiments, de faire confiance à nos proches, d'être reconnaissant… On se rend compte que, souvent, on s'aime sans se le dire et sans le montrer et on se dispute pour les mauvaises raisons. C'est important de communiquer, de se rappeler qu'être là pour les autres c'est parfois être simplement là, de se parler, de s'écouter, de prendre du temps pour soi et pour ceux que l'on aime.
Une histoire remplie de bienveillance, qui parle d'espoir, d'amour, de la famille, et des liens qui nous unissent.
La Lune brille, puis disparait, dans un quotidien perpétuel. Peut-être nous guide-t-elle, nous montre-t-elle ce que nous sommes ?
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Nous retrouvons ici plusieurs personnages qui ont tous un point en commun, ils écoutent le postcast de Taketori Okina. Ils ont aussi tous un lien et c'est ce que j'aime avec cette autrice. Un épisode de 10 minutes consacré à la lune sort tous les jours.
Chaque personnage est à une période de sa vie où il doit prendre certaines décisions et se remettre en question.
La plume est aussi belle et douce que la couverture. C'est doux, réconfortant et délicat. C'est ce que j'aime avec la littérature japonaise. Les personnages sont attachants et sont très émouvants.
Une lecture absolument magnifique où j'ai beaucoup appris sur la lune mais aussi sur moi-même.
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— Un jour, il m’a demandé ce que je souhaitais pour mon anniversaire. J’ai répondu : « Du temps pour moi. » C’est horrible, non ?
La Terre vue de la Lune semblait splendide. Comme l’avait dit Taketori Okina, si des êtres avaient peuplé la Lune, ils auraient admiré la Terre en se demandant quel paradis était cette planète bleue. Mais, en vérité, elle était polluée et dégradée en tous lieux. Elle était victime d’incessantes guerres insensées et des maladies absurdes s’y propageaient, avec toujours quelque part une personne en larmes qui souffrait.
Quand on se tient à distance et dans l’ignorance, on ne peut qu’imaginer du positif.
Le sujet principal a été ma vie à Tokyo : la dissolution de Ponsaku, mon emploi de livreur depuis mon départ de l’agence.
— Dans mon travail, je ne donne pas je ne donne pas d’autographes, j’en reçois sur les bons de livraison !
Désormais, je pouvais travailler et gérer mon argent sans que mes parents soient au courant. La société m’offrait une confiance totale pour le seul fait d’avoir vécu dix-huit ans. Où était la différence avec le dernier jour de mes dix-sept ans ?
La bibliothèque des rêves secrets, de Michiko Aoyama est disponible en poche à cette adresse : https://www.jailu.com/la-bibliotheque-des-reves-secrets/9782290384275
Michiko Aoyama, des romans doux et réconfortants venus du Japon.
Chez Mme Komachi, les livres façonnent les vies.
Imposante et énigmatique, coincée entre le paravent et le bureau d'angle d'une petite bibliothèque au coeur de Tokyo, Sayuri Komachi attend patiemment ceux qui décident de venir la voir. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, salariés ou retraités…, ils sont tous au carrefour de leur vie. À chacun, la mystérieuse bibliothécaire propose un ouvrage totalement inattendu, bien loin de celui qu'il était venu chercher. Et derrière cette lecture imprévue se dessinent toujours les premiers jalons d'un nouveau départ.
Un roman choral poétique qui célèbre le pouvoir des livres et l'importance qu'une personne attentive et attentionnée peut avoir sur le destin d'autrui.
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