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4,05

sur 6199 notes
Curieuse de découvrir ce premier roman d'une jeune auteure belge qui a reçu de nombreux
Prix littéraires dont le prix Victor Rossel, j'ai acheté le roman.

L'histoire est sombre, cruelle souvent, elle s'apparente à un roman initiatique, un conte cruel ou la fée ne tient pas ses promesses et où l'héroïne n pourra compter que sur elle-même.
L'héroïne, justement, parlons-en : une gamine au tout début de l'histoire, dix ans avec, chevillé au corps, un désir de liberté très vif. Elle a une maturité de grande et un regard très critique sur les adultes. Il faut dire qu'elle n'est pas gâtée, la gamine, côté famille : une mère faible, soumise à son mari, si amorphe et éteinte que sa fille la compare à une amibe ; un petit frère adoré qui va se révéler cruel en grandissant et un père, ou plutôt une caricature de père, bien à l'extérieur et tyran chez lui. Ce père égocentrique est incapable de montrer son amour autrement que par la violence. Elle en fait une description effrayante :
« En dehors de la chasse, mon père avait deux passions dans la vie : la télé et le whisky. Et quand il n'était pas en train de chercher des animaux à tuer aux quatre coins de la planète, il branchait la télé sur des enceintes qui avaient coûté le prix d'une petite voiture, une bouteille de Glenfiddich à la main. Il faisait celui qui parlait à ma mère, mais, en réalité, on aurait pu la remplacer par un ficus, il n'aurait pas vu la différence. »
Heureusement que la gamine a dans son entourage quelques personnes normales comme ce professeur de physique ou encore Monica la voisine un peu foldingue et ce jeune couple d'enseignants dont elle garde les enfants. Elle n'a pas d'amies de son âge, ce qui peut paraître étrange, et sa chienne Dovka, si affectueuse, remplit ce vide.
Devenue adolescente, l'héroïne sent son corps s'éveiller à la sensualité, mais elle le cache au regard du père sous d'amples vêtements.
La vie aurait pu se dérouler sans trop de heurts s'il n'y avait eu la cruauté du père qui, pour endurcir ses enfants, imagine une chasse un peu spéciale. L'histoire bascule alors dans le thriller, on tremble pour la gamine avalée par une nuit hostile durant laquelle elle va vivre une expérience terrible.
« La peur sauvage, sanguinaire, qui s'enroulait autour de ma gorge et qui me susurrait que je n'étais qu'un tas de chairs et de nerfs. »

Par certains côtés, cette héroïne, avec son père cruel et tyrannique, me rappelle Turtle dans My absolute darling de Gabriel Tallent ou encore Gemma dans le sanctuaire de Laurine Roux. Mais j'ai trouvé ces deux romans plus aboutis avec un style plus convaincant.
Adeline Dieudonné a choisi de ne pas donner de prénom à son héroïne, ce que je regrette. Elle en fait une narratrice au langage très maitrisé pour une gamine de dix ans, ce qui ôte une certaine crédibilité au récit.
J'ai regretté aussi que l'auteure abandonne dans la suite de l'histoire un personnage du début, cette Monica un peu décalée et si accueillante qu'on aurait bien imaginé jouer un rôle plus important.
Cet univers étouffant et glauque est fascinant et on suit en frissonnant l'évolution de cette gamine naïve qui se transforme en guerrière. Pourtant, cette lecture me laisse un goût d'inachevé, j'en attendais plus au vu des critiques enthousiastes et des nombreuses récompenses littéraires.

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La narratrice raconte sa vie, dans un pavillon de lotissement avec ses parents et son frère, Gilles. Leur vie se déroule sans grande joie mais une grande complicité avec Gilles jusqu'au jour où un accident déraille tout... Son frère n'est plus ce qu'il était. Elle va tout faire pour retrouver cette vie où Gilles devait être joyeux, sa vraie vie.
Dès la première phrase, je me suis sentie happée par cette étrange famille. Pourtant, la description n'est pas flatteuse avec son père, rude et sa mère, soumise. Il y a des touches de lumière dans ce roman mais elles sont vite étouffées par des couches sombres de violence. Dérangeant tout de même, ce mépris qu'elle voue à sa mère ou étonnante cette croyance naïve dans un scénario trop enfantin. J'ai été un peu génée par l'accident au centre de ce grand changement qui m'est resté dans le flou assez longtemps.
Dérangeante mais aussi envoûtante cette montée de la violence dans cette famille, on se sent oppressée par les pensées de l'héroïne, ce père cocotte-minute, de ce voisin un peu taré... La fin est très étrange, on sent une étrange espèce de libération, mais on reste cependant dans l'expectative.
Marquant dans son rythme, sa narration, Adeline Dieudonné raconte la vie, tant dans la recherche du bonheur que dans une adolescence impatiente.
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Une famille. Un père autoritaire et violent, une mère effacée et même pire - “une amibe”. Deux enfants : Gilles, six ans, et sa sœur, dix ans, la narratrice de ce roman. Une maison modeste mais confortable, quelques voisins, un marchand de glaces ; une famille comme il y en a tant, une vie ordinaire - en apparence - et une histoire d'enfance un peu triste qui commence en douceur…

Pourtant, avec “la chambre des cadavres” et sa hyène empaillée aux pouvoirs maléfiques, avec la terreur qu'inspire le père, on se doute bien, dès le début, que ce décor un peu plombé mais presque inoffensif et assez anodin va voler en éclats.

Et très vite, à la faveur d'un accident, d'une mort violente sous les yeux terrifiés des enfants, le récit s'emballe. Un petit garçon qui devient fou, une sœur aimante qui veut revoir fleurir le sourire de son frère… et le désir de cette adolescente volontaire, courageuse et très seule de réparer l'irréparable en remontant le temps pour faire advenir “la vraie vie" actionne les mécanismes latents d'une violence sans limites et donne libre cours aux saccages de la démence…

Roman du dysfonctionnement familial, de la maltraitance extrême et de la folie la plus bestiale et la plus sombre, "La vraie vie" est également un roman initiatique qui fait le récit de l'apprentissage de la survie, de l'amour et du dépassement de soi, jusqu'à la délivrance. Un livre angoissant, bien écrit et bien construit, qui m'a captivée de bout en bout et que j'ai lu d'une traite, tout comme j'avais lu “My absolute darling”, de Gabriel Tallent, avec lequel, je trouve, il a des points communs.

Un bon moment de lecture et une belle réussite, surtout pour un premier roman.
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Adeline Dieudonné parvient à faire passer des émotions fortes avec des mots simples (jamais simplistes). C'est tout un art, et elle le maîtrise à merveille. Elle a réussi à me mettre dans la peau de son héroïne dont j'ai partagé, au fil des pages, les joies et les terreurs. le récit de l'évolution du vice (la fameuse bête) qui s'empare de son petit frère ou de ses premiers émois d'adolescente est remarquable. Il y a ce mélange paradoxal de lucidité et d'étonnement qui rend ses personnages très humains et très attachants. L'auteur nous met sous tension. Cela faisait longtemps que je n'avais pas tourné aussi vite les pages pour savoir… ce qui va se passer. Longtemps aussi que je n'avais pas pris des coups de poing dans l'estomac, un peu comme avec « le grand cahier » d'Agota Kristof qui ne vous laisse pas une seconde de répit. Un premier roman exceptionnel. Je finis juste par deux petits bémols. le passage « hunger games » n'est pas très crédible, même pour la Belgique (je suis méchante). Et j'espère que L'iconoclaste ne va pas tomber dans les travers de Gallmeister (qui nous épuise avec sa veine « forêts ») en répétant un genre (je me réfère au « Ma reine » de Jean-Baptiste Andrea dont le style était proche).
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Les foudres des lecteurs vont s'abattre sur moi.
Je viens d'achever La vraie vie d'Adeline Dieudonné et... Je n'ai pas aimé.
On ne peut pas tout le temps tout aimer non plus, mais là ça peut paraître étrange tant ce roman est encensé de toute part.
Mais voilà,  je n'ai pas accroché.
Je n'ai pas eu d'empathie pour cette jeune fille que l'on suit pendant 5 ans. Pas plus que pour son étrange petit frère,  son amibe (C'est elle qui le dit) de mère et encore moins pour son misérable père (et je ne parle pas, là, de pauvreté).
Au pays des bisounours, la gourmandise est un vilain défaut. Aux petites causes les grands effets.
Vous prendrez bien un peu de chantilly sur votre glace mademoiselle ?
Et boum, la vie qui bascule.
Les vies.
Alors pour tout arranger après cet incroyable accident, Elle (ou "Je" dans le livre) décide de construire la célèbre DeLorean de Marty McFly et de remonter dans le temps...
Mais là, on n'est pas dans une comédie, on est dans... La vraie vie.
Celle d'une famille qui vit dans un petit lotissement tranquille, le Demo. Là, une mère élève de petites chèvres, un père collectionne les trophées de chasse dans une chambre dédiée et interdite aux intrus, un petit garçon, Gilles, se livre à des activités barbares et une jeune fille grandit trop ou pas assez vite.
Mais, La vraie vie n'est pas un roman à l'eau de rose. le ciel n'y est pas bleu. L'âme humaine y est noire. le sang y est rouge.
Au fil des pages la tension monte.
Au fil des pages le comportement des uns et des autres m'a agacé.
Parce que trop passif.
Parce que trop résigné.
Parce que trop naïf.
Parce qu'il n'est pas un homme qui soit digne de ce nom.
Parce que aucun ne respecte la femme.
Parce que trop lâche.
Parce que trop sûr de sa supériorité.
Parce que trop de pulsion et de testostérone.
Parce  que trop violent.
Et ce roman qui commence par un drame ne peut que se terminer en drame.
La boucle est bouclée.
Mais qui survivra ?
Peut-être que les 200 pages sont passées trop vite pour moi, peut-être que j'en aurai voulu plus. Plus de développement, plus de personnalités approfondies, plus d'ambiance. Ou peut-être tout simplement que ce n'était pas le bon jour pour le lire.




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Un premier roman magistral !
Un livre qui se dévore avidement et laisse presque sans voix.
Dans un lotissement banal, des familles banales, des biens, des moins biens.
Et puis celle de cette petite fille de 11 ans qui adore son petit frère de 8 ans, Gilles.
La mère, c'est une « amibe », terrorisée par son mari
Le père, c'est un chasseur, un vrai. Il y a d'ailleurs dans la maison la « chambre des morts », pleine de trophées dont une défense d'éléphant, et surtout, la hyène.
Il est très violent le père !
Un drame fait perdre le sourire du petit frère. Et, de ce jour, pendant des années, la fillette surdouée va tout faire pour que tout redevienne comme avant.
Tout démarre presque gaiment, dans une ambiance d'enfance heureuse, du moins entre les enfants. Mais au fil des ans, l'état de Gilles psychique empire et tout devient lourd, violent.
Adeline Dieudonné a créé des personnages magnifiques, tant dans le mal que dans le bien.
Des personnages entiers, sauvages.
Et que dire de cette atmosphère qui va crescendo dans la violence.
Tout cela avec une très belle écriture, qui passe de poétique à dure, parfaitement maîtrisée.
Pas un mot de trop, mais toujours le mot juste.
Ah des romans comme ça, on en redemande !
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Lire des fictions stressantes, glauques ou sanglantes ne me dérange pas forcément… Justement parce que ce sont des fictions… « La vraie vie » est un ouvrage qui porte bien son nom, puisqu'il met en avant toute la noirceur dont l'être humain est capable. Avec un mélange de naïveté, de cynisme, de courage et d'intelligence, la jeune héroïne va nous narrer son enfance difficile où la figure paternelle est omniprésente. En effet, ce père de famille est on ne peut plus marquant : tyrannique, cruel, fier, lunatique, colérique et violent, il bat sa femme sans vergogne. Lorsqu'il ne fait pas parler ses poings, il organise des safaris ou des séances de chasse, puis entrepose ses trophées chez lui… Or, sa hargne et sa brutalité vont s'immiscer peu à peu dans le foyer, notamment dans Gilles, le petit frère de la narratrice, qui va totalement changer suite à un drame… Des scènes affreuses ont défilé au fil des chapitres, me donnant régulièrement la nausée. C'est bien trop réaliste et sombre pour moi ! Je n'avais vraiment pas besoin de ça…

Paradoxalement, j'ai trouvé que les personnages étaient assez caricaturaux et survolés… Je n'ai pas ressenti d'attachement pour eux. La mère est volontairement effacée de par son caractère et sa situation. Face à son conjoint, elle ne laisse qu'à peine entrevoir sa personnalité (qui intéresse à peine sa fille)… J'aurais surtout souhaité que l'on s'attarde un peu plus sur le dernier de la famille… Pour moi, il est par exemple impensable de changer/redevenir comme avant après un tel acte final et une telle jeunesse. Cela manque de crédibilité ! J'en ai parlé avec une amie qui venait de le lire et elle était beaucoup plus lucide que moi : cet enfant est un sociopathe en devenir… Il ne peut pas s'en sortir ainsi. Quant au père, je trouve qu'on ne le connait pas spécialement non plus ! Certes, on le découvre à travers la peur et la maltraitance qu'il créé… Cependant, on sait très peu de choses sur lui. On ne le connaît que par ses actes. Quant aux personnages secondaires, ils sont encore moins développés.

Avec toutes les critiques positives, l'engouement qu'il a suscité et sa nomination au Prix du Roman Fnac 2018, je pensais que j'allais me ranger à la majorité… J'ai vu très très peu d'avis négatifs, si bien que je me suis demandé si je n'étais pas passée à côté de quelque chose. Hélas, entre la terrifiante scène de la chantilly, l'horrible torture d'Helmut le chinchilla, la révoltante traque nocturne, le secret de Yaëlle, les sessions de coups sur les femmes de la famille et la violence ambiante, je n'ai pas du tout apprécié ma lecture. Certes, la plume de l'auteure est fluide et le roman se lit vite… Mais c'est bien trop malsain, crédible et glauque pour moi ! Si message il y a, je ne l'ai même pas vu au milieu de ces horreurs. Pire : le dénouement m'a paru improbable en ce qui concerne Gilles. Pour ma part, je préfère plonger dans des choses plus légères ou des livres s'orientant plus vers la fiction. Je n'ai pas besoin de lire des choses aussi dures, détaillées, actuelles et réalistes : la télévision ou les informations me suffisent. Comme toujours, cet avis n'engage que moi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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*****

Nous sommes à Démo, quartier résidentiel où toutes les maisons grises et ternes se ressemblent. Dans la plus grande, vit la narratrice, une petite fille de 10 ans, son petit frère Gilles, 8 ans, et ses parents. A l'image de cette maison, elle a une vie toute lisse en apparence mais une fois la porte fermée, rien n'est aussi simple ! Un père violent, une mère effacée et vide, des soirées rythmées par les colères et le whisky de son père... le rire de son petit frère est ce qu'il y a de plus important dans la vie de la narratrice, elle veut le protéger à tout prix. Mais quand un accident arrive au vendeur de glaces, leur vie bascule et elle n'a alors qu'un seul objectif : revenir dans le temps et changer cet événement, afin que leur vie soit bien plus que ce qu'elle est désormais...

Depuis le temps que je voulais lire ce roman, c'est maintenant chose faite !! J'avais un peu peur d'être déçue car on commence à entendre et lire pas mal d'articles sur cette auteur et son roman qu'on dit fort, brutal et marquant...

Je n'ai qu'une chose à vous dire : ouvrez-le !!! L'écriture est belle, fluide, enlevée, chaque mot est à sa place et chaque phrase a sa propre musique. L'histoire est prenante, rythmée et tranche à vif. Les personnages sont attachants, vrais et décrits avec lucidité. Bref, ce premier roman est une véritable réussite !!!

La violence est omni présente, qu'elle soit physique ou psychologique, mais elle ne sert que l'histoire. Rien n'est de trop, tout sonne juste. Et on lit avec cette peur accrochée au ventre, comme cette petite fille, mais on rend exemple sur sa force pour avancer...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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La vraie vie est un livre que je n'aurais jamais lu si ma fille n'avait pas insisté pour que je le lise avec elle. Un livre que j'aurais aimé ne jamais lire.

La liste des prix littéraires est impressionnante, je ne les remets pas en question. Cela étant dit, je m'interroge sur l'intérêt de faire lire ce livre à l'école. Sensibiliser les jeunes à la violence conjugale et familiale ? C'est bien mais l'auteure n'y va pas avec le dos de la cuillère. Plusieurs passages m'ont donné la nausée.

J'ai eu l'occasion de discuter avec les amies de ma fille (qui lisent également le livre donc) et une d'elles m'a dit que c'était trop dur, que cela allait trop loin dans la violence et l'horreur. Elles sont unanimes pour dire qu'elles n'apprécient pas du tout cette lecture.

Vivement la prochaine, c'est Roméo et Juliette de Shakespeare. Cela devrait leur plaire davantage.


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A dix ans, on n'imagine pas que sa vie tranquille dans un petit pavillon grisâtre de banlieue pourrait basculer… Quand les rires, les jeux avec son petit frère de 6 ans et les glaces surmontées de crème chantilly ont été jusque-là nos seules préoccupations, on ne se dit que tout pourrait prendre fin brutalement. Et pourtant…

Suite à un terrible accident, le destin de notre jeune narratrice va prendre un tout autre tournant. Commence alors la scission entre « la vraie vie », celle qu'elle aurait dû avoir mais qu'on lui a dérobée et qu'elle compte bien récupérer en inventant une machine à remonter le temps et « l'autre », celle dans laquelle son petit frère ne rit plus, celle où sa mère, complètement effacée, subit de plus en plus souvent les violences conjugales d'un époux alcoolique et pervers, celle où la crème chantilly sur la glace a complètement disparu… Alors oui, du haut de ses 10 ans elle en est convaincue, « la vraie vie » est là, quelque part, et il ne tient qu'à elle de la retrouver et s'il faut devenir Marie Curie pour cela, et bien soit!

Pfiouuu ! Et bé, quelle claque que ce premier roman écrit d'une main de maître par Adeline Dieudonné ! C'est court, intense et complètement addictif ! Y'a pas à dire, l'auteur a su trouver le ton juste et les mots qu'il faut pour nous émouvoir, nous bouleverser ou nous révolter. Impossible de ne pas s'attacher à cette jeune héroïne tantôt drôle, brillante, courageuse mais surtout profondément humaine.

Malgré une tension omniprésente et qui va crescendo (la scène dans les bois m'a juste glacé le sang !), le texte parvient à ne jamais être plombant. Les atrocités sont toujours décrites avec un certain sang-froid qui permet, aussi bien à la narratrice qu'au lecteur, de prendre suffisamment de distance pour que ça reste supportable. Par ailleurs, la voix de la jeune héroïne, loin d'être tragique ou fataliste, enchante par sa fraîcheur et sa luminosité et vient amortir certains des passages les plus difficiles. le roman n'en reste pas moins sordide et brutal et risque d'en secouer plus d'un ! Une lecture éprouvante mais riche en émotions en tout cas!

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