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4,05

sur 6199 notes
Revenir en arrière.

C'est une famille de quatre personnes. le père, la mère, elle et son petit frère Gilles. La vie se déroule tant bien que mal jusqu'à l'accident. Gilles ne rit plus. Elle va tout faire pour revenir en arrière.

Mais quel roman ! Ce n'est pas une gifle, c'est un coup de poing ! le début semble doux avec la narration naïve de l'héroïne. Grave erreur. La violence est omniprésente, à peine dissimulée par le regard de l'héroïne. Cette vision des choses rend l'histoire oppressante.

J'ai rarement eu aussi peur pour un personnage de roman. L'héroïne est un modèle, une battante. Vivant dans un milieu marqué par les violences conjugales, elle va tout faire pour s'en sortir elle et son frère Gilles. Plus les chapitres passaient, plus je craignais qu'elle ne survive pas à son milieu.

A contrario, j'ai rarement ressenti autant de détestation (euphémisme) pour un antagoniste. le père est haïssable. Primaire, machiste, sexiste et violent. Il fait régner la terreur sur sa famille. Sa femme lui servant de défouloir à la moindre contrariété. L'un des derniers chapitres réussit même l'exploit de le rendre encore plus méprisable.

Malgré toute cette violence, ce roman a quelques lueurs d'espoir. L'héroïne est incroyablement attachante, sait ce qu'elle veut, et se bat pour l'avoir. Plusieurs personnes de son entourage lui permettront d'entrevoir un futur. Quant à la fin, elle est tout simplement parfaite.

Bref, ce roman sera l'une de mes lectures marquantes de 2024. Il va de soit que je lirai les autres romans d'Adeline Dieudonné.
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Une déception pour moi avec cette lecture, ce livre étant partout encensé j'ai voulu me faire mon propre avis et quand je lis que la plume de l'auteur est drôle et fulgurante je n'y est rien retrouvée de tout cela.

Ici il est question d'une famille, le père chasseur , bourru et violent, la mère complètement effacée une "amibe" selon sa fille, le fils complètement en marge de la société et la fille.

Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages , même pour la fille car dès lors que j'ai vu qu'elle nommait sa mère l'amibe cela m'a refroidi, la fille a beau être surdouée je ne m'y suis pas une seule seconde attachée à elle.

Un roman court qui se lit rapidement mais qui n'est pas percutant selon moi comme mentionné, je n'en garderai pas un souvenir très longtemps, je ne comprend d'ailleurs pas les nombreux prix reçus.
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« Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n'arrive pas dans la vraie vie. »

Un étonnant premier roman, puissant, abouti, drôle, oppressant sur les violences conjugales, sur les traumatismes de l'enfance et les conséquences inhérentes sur la personnalité de l'enfant en construction.
Adeline Dieudonné nous offre un passeport pour la vraie vie, un moment de lecture intense qui ne sera pas de tout repos pour tous lecteurs qui s'y aventure comme il ne l'est pas pour les protagonistes de cette histoire. Il y a la narratrice, dix ans au début du roman, elle devient une belle jeune fille au fil des pages, bouillonnante de vie, d'idées, d'une intelligence rare « Je me bâfrais littéralement de sciences, que je digérais aussi vite, affamée d'y retourner. » , Gilles, son petit-frère, témoin d'un incroyable scène, leur mère un fantôme, passée à côté de sa vie, le père ... détestable, Monica, une voisine aux histoires passionnantes auprès de laquelle la narratrice aimait à trouver refuge, le Champion, un jeune homme bodybuildé qui fait de l'effet à la belle héroïne de ce roman... sans oublier les cadavres...

Difficile d'en dire davantage, si ce n'est qu'un événement, l'incroyable scène mentionnée un peu plus haut, scène inattendue, va bouleverser la vie de ces jeunes enfants et les propulser dans une autre dimension (pas au sens scientifique du terme).
Ce roman initiatique est un coup de coeur pour moi. le ton est vif, direct, brutal, cru, mais non dénuée de sensualité. Pas d'édulcorant, pas fioritures... les personnages sont vrais, comme dans la vraie vie.

A découvrir, à savourer.
Je ne serais pas étonnée que ce livre reçoive plusieurs prix.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Cela faisait des mois que j'entendais parler de ce roman, sans avoir eu jusque-là l'opportunité de le lire. Ma bibliothèque de quartier l'ayant enfin acquis, c'est maintenant chose faite.
Et je dois dire, alors que je pars toujours avec un certain a priori lorsque je lis un livre qui a "fait le buzz", que j'ai trouvé ce roman bien construit, bien écrit, et très prenant. Ce n'est pas LE coup de coeur du siècle, mais cette histoire dans laquelle la psychologie des personnages joue un rôle primordial, cette petite narratrice qui, bien que sortant vraiment de l'ordinaire par son QI, s'avère crédible dans ses propos, réactions, sentiments et réactions, tout ceci forme un vrai roman psychologique sur le traumatisme, la maltraitance, la résilience. Pas à conseiller pour les fans de suspens et de livres d'action, mais pour les adeptes du comportement humain, des "pourquoi du comment" des réactions humaines... Un grand "like" de ma part.
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Il est rare qu'un roman m'horripile à ce point! j'ai tenu à le lire jusqu'au bout(avec un agacement croissant)pour pouvoir porter un jugement sur un livre que divers critiques ont apprécié et qui semble se tailler un joli succès; mais au diable les critiques littéraires et les prix en tout genre! on ne peut plus se fier à rien et je regrette les 17€ que m'a coûté ce mauvais roman.
Les personnages sont antipathiques et surtout peu étudiés , caricaturaux et plus ou moins invraisemblables. Même la narratrice, qui d'ailleurs suscite peu d'empathie.
Le mélange de réalisme féroce et de conte fantastique est dérangeant et raté.
On subit suffisamment d'horreurs en lisant les nouvelles du monde ou en regardant la télévision pour ne pas avoir à supporter une atmosphère glauque et malsaine comme celle de ce roman. il faut être un peu sadique pour y prendre plaisir!
L'écriture est banale. Quelques effets de style complètement ratés!et ,dans le dernier chapitre...:"on a regardé le haillon( sic) se refermer..."
Rien à sauver! j'ai détesté ce roman.
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Un livre coup de poing, qui nous laisse le souffle coupé.
La vraie vie, c'est celle que mène, dans un lotissement moche, une famille dysfonctionnelle où le père, chasseur-alcoolique-violent, fait régner la terreur. La mère s'écrase, les enfants sont laissés à eux-mêmes, la grande soeur tente de protéger son petit frère, et dès le début, on sait qu'il va arriver un malheur -mais d'où ? Et sous quelle forme ? Et quand le drame survient, ça empire ; ce n'était en fait qu'un début.
Dès la première page, Adeline Dieudonné impose une tension qu'elle ne lâche pas. Ce court récit nous happe ; le style sec, sans chichis, nous hypnotise -impossible de refermer ce livre après l'avoir commencé. Pas seulement à cause de cette tension que l'on voudrait fuir au plus vite, mais également (surtout) grâce à cette fascination suscitée par la force qui transcende la narratrice -dont on ignore le prénom- déterminée à survivre à son environnement sordide pour sauver son frère, lui redonner le sourire. Et pour continuer à vivre pour elle, aussi, en tombant amoureuse et en développant ses capacités intellectuelles hors normes.
En lisant ce roman (trop dur pour ma sensibilité pour que je lui donne 5/5, mais qui objectivement mérite cette note), je me suis demandé combien de familles fonctionnent sur ce modèle nauséeux. Et je me suis rappelé la chance que j'ai eue d'avoir une famille aimante et respectueuse avec, moi aussi, le bonheur d'avoir un petit frère qui "riait tout le temps, avec ses petites dents de lait." Et qui rit toujours.
C'est un livre douloureux mais lumineux, une ode à l'amour fraternel dont on ne sort pas indemne. Mieux vaut avoir le coeur bien accroché pour s'y plonger -mais il en vaut largement la peine.
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Dans la petite maison ouvrière d'un triste lotissement, le père violent tyrannise sa famille et ne s'intéresse qu'à la télé, l'alcool et la chasse jusqu'à consacrer une pièce entière de la maison aux trophées d'animaux qu'il a tués ...La petite de dix ans protège Gilles son jeune frère jusqu'à ce qu'un évènement dramatique particulièrement violent plonge le petit dans un isolement où il s'enferme de façon inquiétante........
Après le drame, avec lucidité et beaucoup de maturité, la petite se fond dans une vie quasi normale mais élabore en parallèle une stratégie de survie pour elle et son frère, affrontant des situations déstabilisantes et d'une violence extrême.
La vraie vie est un roman fort dans lequel Adeline Dieudonné décrit la résilience d'une petite fille, une résilience à la fois à la violence du père et celle dont elle fait preuve pour aider son petit frère à retrouver son innocence, celle de l'époque d'avant, celle d'avant le drame.
De nombreux sujets sont abordés, la violence familiale, les liens de la fratrie, la défaillance d'un parent (la mère) et le mépris qu'elle inspire à sa fille, la construction d'un enfant à l'extérieur de la famille et la violence larvée qui peut sommeiller en chacun de nous. Dans ce roman, Adeline Dieudonné décrit crûment la violence, les tensions et l'agressivité qui suintent des murs et s'imprègnent dans les êtres.
Entre drame social et roman d'apprentissage, la vraie vie est un roman marquant.
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Un livre brutal, caricatural, une écriture très simple, une histoire de souffrance familiale mille fois racontée ,mais un livre qu'on ne lâche pas.
Bien sûr, il a des défauts : les personnages sont franchement trop simples surtout la mère , assimilée à une amibe tout au long du roman
Le père,amateur de grande chasse en terre lointaine ,alors qu'il n'a que des revenus modestes. La fille ,évidemment,surdouée qui vit,en plus du traumatisme initial très violent, les troubles classiques de la jeune adolescente. Les autres personnages, le frère,le vieux professeur et son épouse, le couple voisin idéal et sa famille presque parfaite sont tout aussi stéréotypés.Malgré tous ces défauts, une certaine magie opère
Adeline Dieudonné a réussi à m'intéresser à cette histoire malheureusement banale alors que je fuis ce genre de littérature trop facile à mon goût
Bravo donc à l'auteure dont je lirai le prochain livre avec beaucoup de curiosité
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Sa vraie vie, elle y travaille pour sauver son petit-frère Gilles dont le cerveau est rongé par la vermine. Pour revenir en arrière et effacer ce jour d'été où un événement traumatisant a ôté le sourire et les dents de lait de son petit-frère. Alors elle réfléchit, elle, 10 ans, ce petit génie des sciences qui avale goulûment toutes les connaissances possibles en matière de relativité générale. Une machine à remonter le temps, pourquoi pas ? Elle se plonge dans cette quête de savoir pour oublier aussi un quotidien où violence et médiocrité s'allient pour ternir son brouillon de vie : un lotissement gris et anonyme où toutes les maisons se ressemblent, une mère transparente, inexistante sauf lorsqu'elle est avec ses chèvres, un père grand chasseur, le prédateur par excellence. Les proies, c'est son truc. Plus elles sont grosses, plus il aime. Plus elles sont vulnérables et soumises, plus il prend du plaisir. Qu'elles soient de toutes les espèces. Mais elle, sa fille, n'a pas décidé d'être une proie. La rage au ventre, le cerveau en ébullition, elle compte bien vivre sa vraie vie. Et sauver son frère.

Une couverture intrigante qui interpelle. Une narration musclée, à la fois poétique et brutale. Une tension qui monte progressivement et un livre qu'on a dû mal à lâcher.

Estomaquée. Par les personnages, par l'histoire, par le cadre. Elle , l'héroïne, est une combattante des temps modernes, décidée à échapper au déterminisme des choses. Face à une violence inouïe, elle prépare sa nouvelle vie, chaque été. Petite surdouée, les mois d'école ne sont qu'une parenthèse ennuyeuse où le lecteur n'a pas droit de regard. Tout se joue à cette saison, comme le fameux événement déclencheur qui propulse la jeune fille vers le besoin vital de se trouver une nouvelle vie. Un ailleurs où enfin quelque chose est possible : sauver son petit-frère, assouvir sa soif de connaissances, découvrir les plaisirs que son corps lui annonce. Et échapper au monstre.

"La vraie vie", roman qui dénonce la violence ô combien banale que des milliers de femmes subissent, qui révèle les ravages psychologiques sur les enfants que causent l'indifférence et la brutalité familiales, m'est apparu comme la métaphore d'un conte. L'ogre/père , la fille/princesse rebelle, le prince/le Champion, la mère/femme impuissante de l'ogre, la voisine/la fée. Même leur maison, identique aux autres mais plus grande, apparaît comme un palais aux yeux des autres enfants du quartier. Et puis il y a les animaux, morts ou vifs, omniprésents... Oui, tout cette chronique sociale désenchantée nous plonge dans un sombre conte mais pas de ceux que l'on raconte aux enfants. Un conte réaliste dont on espère sortir indemne pour découvrir la vraie vie. Comme elle.

Un premier roman marquant.
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La nuit du chasseur

Adeline Dieudonné marquera cette rentrée littéraire 2018. Car outre le succès public et les nombreux prix venus couronner «La vraie vie», elle prend d'emblée place parmi les plumes qui comptent dans la littérature francophone contemporaine.

L'inventaire est impressionnant. Il n'y a quasiment pas un média – télévision, radio et presse écrite – qui ne se soit penché sur le premier roman d'Adeline Dieudonné pour en souligner les qualités. J'en viens du reste à me demander s'il est bien utile pour le modeste blogueur que je suis de poursuivre la série d'éloges, car j'ai moi aussi succombé aux charmes de «La vraie vie» et à cette histoire digne du Stephen King de «Misery».
Du coup, ma chronique sera un collage qui rendra par la même occasion hommage aux plumes qui ont analysé ce formidable suspense. Comme l'écrit Jérôme Garcin dans L'Obs, le livre s'ouvre «par le spectacle mortifère d'une faune empaillée dont le totem est une défense d'éléphant: félins, cerfs, daguets, sangliers, gnous, oryx, impalas, hyènes, tous tués par le père, un viandard éthylique en tenue militaire, qui les expose comme autant de trophées dans une pièce muséale de son pavillon d'une sinistre banlieue belge.» Un père violent et prédateur, «un homme immense, avec des épaules larges, une carrure d'équarrisseur. Des mains de géant. Des mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille de Coca.»
En face de lui, une ombre comme le dit Laurence Houot sur Culturebox: «Une femme maigre, avec des long cheveux mous (…) La famille redoute ses accès de colère froide, qui finissent toujours par s'abattre sur la mère.»
Reste la narratrice, 11 ans, et son petit frère Gilles. Ils tentent de s'en sortir, se livrant à leurs jeux dans la casse auto, en rendant visite à une voisine conteuse, en attendant le marchand de glace. Jusqu'au jour où ce dernier est victime d'un grave accident, la bombe de crème chantilly lui explosant au visage.
C'est Frédérique Roussel qui nous livre la suite dans Libération: «Des images cauchemardesques ont envahi les jeunes têtes. le frère de 8 ans a une réaction de repli autistique et se délecte désormais de torture animale. Elle, elle est déterminée à le sauver du monstre qui l'a investi, jusqu'à imaginer construire une machine à voyager dans le temps pour revenir juste avant la scène du glacier.»
La narratrice se souvient de «Retour vers le futur», mais pour reproduire ce bond dans le passé, elle a besoin d'en savoir plus. Les cours du professeur Pavlović vont l'aider à progresser et à devenir une championne de la physique quantique.
Mais Gilles s'est rapproché de son père pendant ce temps, s'est inscrit au club de tir et a pris ses distances avec sa soeur qui, comme sa mère va devenir une proie lors d'une partie de chasse mémorable.
Pascal Blondiau dans «Le carnet et les instants», résume parfaitement combien «cette histoire de révolte, de résilience, de rage à vivre la vraie vie» nous est servie «dans un registre narratif pur, extrêmement visuel et sensible, d'une clarté et d'une efficacité absolue, soutenue par des métaphores cinglantes». Et laissons la conclusion à Alexandre Fillon dans Sud-Ouest Dimanche : Une chose est certaine, Adeline Dieudonné arrive parfaitement à prendre son lecteur en otage et à le surprendre du début à la fin. Il y a quelque chose de Joyce Carol Oates chez elle. L'avenir lui appartient.»

Lien : https://collectiondelivres.w..
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