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EAN : 9782290396391
352 pages
J'ai lu (06/03/2024)
4.56/5   1039 notes
Résumé :
Dans le camp d'extermination d'Auschwitz, Ana est chargée de donner naissance aux enfants des autres prisonnières, qui sont ensuite confiés à des familles allemandes. La sage-femme a l'idée de tatouer secrètement les bébés avec les numéros de leurs mères déportées, espérant ainsi qu'ils se retrouvent un jour. Récit inspiré d'une histoire vraie.
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*lecture terminée*

🪷 La sage femme d'Auschwitz de Anna Stuart publié aux éditions @cityeditions.

En 1939, Ester, jeune femme très amoureuse se marie le premier jour de la guerre à Lódz. Malgré que cette ville de Pologne devienne un ghetto ou les juifs étaient parqués, elle arrive tant bien que mal à survivre et profiter de son mari. Infirmière, elle demande des conseils à son amie Ana, une sage femme depuis plusieurs années. Après plusieurs événements, les deux femmes vont se retrouver à Auschwitz et vont essayer de sauver le maximum de bébés.

Cette histoire, inspirée de faits réels est incroyable !! J'ai été choquée et abasourdie par le traitement inhumain que les nazis réservaient aux bébés. C'est extrêmement dur de ne pas rester insensible. J'ai également appris d'autres faits, monstrueux, notamment à la fin de la guerre quand les nazis se sont retrouvés acculés.
L'auteure a fait un travail de recherche incroyable qu'elle explique grâce à des notes de fin de lecture. Via ce roman elle aborde un sujet que je ne connaissais absolument pas, les bébés tatoués du numéro de leur mère, pour qu'ils puissent se retrouver plus tard. Elle a réussi à intégrer également d'autres faits réels dans son histoire
Elle arrive à nous faire passer par des émotions incroyables et à nous "immerger" dans ce cauchemar. Elle nous décrit les conditions abominables de ce camp, la sensation de faim qui fait que tu n'arrives plus à penser à autre chose, , le froid mordant qui transperce les os, le fait d'être dévoré vivant par les rats, les maladies, les accouchements... Elle a un très grand talent d'écriture !

Ce livre est absolument à lire pour ne pas oublier ces millions de bébés qui sont nés dans l'enfer qu'ils aient survécus ou non. Ce livre va te toucher, t'indigner, te révolter, t'émouvoir...tu n'en sortiras tout simplement pas indemne mais il faut le lire!

Merci à @ericpoupet pour l'envoi de ce roman!!

Tu connaissais ce pan de la seconde guerre mondiale?

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Je n'ai pas du tout été emballée ni par l'écriture ni par la thématique du livre d'Anna Stuart. Ces histoires d'amour à l'eau de rose sur fond d'atrocités historiques qui semblent là pour le décors finissent par mettre mal à l'aise et trop d'invraisemblances à la fois historiques et psychologiques ponctuent le récit. le mélange de faits réels et imaginaires et l'accumulation d'horreurs rend la lecture d'autant plus pénible qu'il s'agit de faits qui parlent d'eux-mêmes. Beaucoup de clichés, d'approximations, une vision très simpliste d'une période troublée n'apportent pas grand-chose et finalement la conclusion est qu'il naissait des bébés dans les camps de concentration et que des sages femmes les aidaient à naitre. La vie et l'amour continuent malgré l'horreur…Mais le coté Desesperate housewives à Auschwitz n'est pas vraiment convainquant.
Pour rester dans le genre roman historique par temps de guerre j'ai préféré de loin ceux de Ken Follet ou d'Anna Hope qui a su explorer ce genre de pistes avec beaucoup plus de finesse. Avis aux amateurs.
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"Rappelle-toi: notre seule arme c'est de rester en vie, et pour rester en vie, nous devons aimer, nous devons donner, et, malheureusement nous devons souffrir." Ces quelques mots illustrent la force d'âme des héroïnes du roman, Ester et Ana, l'une juive l'autre pas, nées en Pologne à Lodz et qui vont connaître l'horreur du camp d'Auschwitz Birkenau.

L'auteure du roman, Anna Stuart, est consciente de cet honneur et de ce grand sentiment de responsabilité que donne le fait d'écrire sur cette page sombre de notre Histoire. Il est quasiment impossible de retranscrire avec des mots l'horreur de la vie des prisonniers. Néanmoins chaque élément du roman est le fruit de recherches sérieuses.

On s'attache déjà aux deux héroïnes, Ana et Ester dont les professions sont de défendre la vie: Ana est sage-femme et Ester est infirmière. Ana a mis Ester au monde et va être arrêtée en raison de ses activités de résistance.

Les souffrances qu'elles vont vivre ne vont pas atteindre leur foi en l'avenir et l'amour qu'elles portent pour leurs maris. Dans la vie quotidienne, les solidarités et les efforts de survie vont se succéder.

Le personnage d'Ana est inspiré par une sage-femme polonaise qui a réellement vécu: Stanislawa Leszczynska. Sa famille et elle ont aidé les Juifs reclus dans le ghetto et elle a été envoyée dans les camps. Elle a mis au monde environ 3 000 bébés à Birkenau. Compte tenu des conditions de vie effroyables, très peu de bébés ont survécu longtemps. Elle est connue pour avoir osé tenir tête à Josef Mengele. Bien plus tard, sur la demande de son fils, elle a écrit un bref rapport sur son séjour et sur le calvaire des mères et des bébés. Elle déclare qu'à partir de 1943 les enfants blonds étaient envoyés dans les Lebensborn (les pouponnières) pour être adoptés dans des familles allemandes.

Tout cela se retrouve dans le livre. On souffre avec les héroïnes et on a du mal à imaginer toute la peine qu'éprouvent ces mères à qui on arrache le bébé dès la naissance, quand ce n'est pas pour les faire mourir.

Ce qui nous tient en haleine aussi, c'est l'espoir qui se dégage de ces pages. Les femmes s'entraident et font tout pour pouvoir retrouver un jour leurs enfants ou du moins garder l'espoir de les retrouver, en tatouant ainsi leurs numéros de déportées sur un coin de l'aisselle de ceux-ci.

Au delà de ces récits poignants, de grandes pages historiques sont bien rendues dans ce livre: les personnages réels apparaissent comme l'effroyable tortionnaire gardienne de camp Irma Grese, connue pour son sadisme, et qui sera pendue en 1945 à l'âge de 22 ans.

Les marches de la mort sont évoquées avec beaucoup de précisions historiques; il s'agit des marches forcées lorsque les nazis font évacuer les camps en 1945 à l'approche des Russes.

Un autre événement bien rendu est celui de l'insurrection de Varsovie en août 1944 ( à ne pas confondre avec l'insurrection du ghetto de Varsovie). L'objectif était que les rebelles locaux prennent le centre de Varsovie afin de préparer le terrain pour l'entrée des troupes soviétiques par l'est. Les Polonais avaient fait leur part mais les Soviétiques ont ignoré leurs tentatives de contact radio et n'ont pas dépassé les limites de la ville. Les historiens ne s'accordent pas sur les raisons de ce manque d'aide. Cela a abouti à un siège prolongé pour les habitants de la ville. Les Allemands vont reprendre la ville après de lourdes pertes chez les Polonais.

Tout cet aspect historique est magnifiquement rendu et ajoute à la qualité du roman. A lire par tous ceux qui s'intéressent à la seconde guerre mondiale et à ceux qui aiment les héroïnes au caractère fort, et capables de défier l'adversité.
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Bonjour à tous !

Je viens de terminer cette lecture précisément en 24 heures (cela me semble beaucoup car je n'ai pas vu le temps passer et je n'ai pas lâché le livre autant que possible). Tout le long du récit je me suis demandée quelle sera ma critique ?

Écrire un tel récit est une épreuve courageuse car personnellement j'ai lu Si c'est un homme de Primo Levi et cela a été tellement puissant dans les émotions, la douleur, la colère , l'amour et les larmes versées que j'ai pas pu éviter de me dire qu'il n'allait pas être aussi poignant.

Ce qui m'a poussée à vouloir lire ce bouquin ce sont les critiques élogieuses, je n'ai pas relevé le fait qu'elles soient féminines et j'avoue que un livre écrit par une femme pour les femmes me freinait pas mal, mais bon une fois lancée.

Il est bien écrit, il est dynamique et le turne pages permet une lecture en immersion, mais pas assez pour moi.
Tous les éléments sont là mais les conditions de vie passent dans un plan plus dilué. J'ai le ressentiment que le plus important pour l'autrice étaient les histoires d'amour et elles compensent les atrocités du camp. Les faits sont relatés mais ne sont pas vécus avec toute la douleur que les déportés devaient ressentir. Comment peut on vivre dans de telles conditions, comment peut on donner vie à des bébés dans le froid, la faim et la maladie ? Pourquoi passer à côté de ces tortures, pourquoi hésiter à évoquer la monstruosité des nazis ?

Le décor est planté mais les couleurs sont fades, les tortionnaires paraissent plus assouplis pourtant tout est écrit mais pas avec la force des mots.
Cela manque d'authenticité et il était malvenu de faire passer en premier plan les histoires d'amour par rapport à toute cette souffrance. La faim,le froid sont relatés par exemple mais sont superficiels dans les mots de l'auteure. Les bébés « germanisés » sont exacts mais les 3000 naissances du camp sont seulement expliqués dans les notes de fin de livre.

Alors je peux malheureusement dire que l'histoire n'apporte rien à ce qu'on sait déjà, j'ai ressenti des hésitations et des oublis,

Alors oui je suis quand même déçue et je sais que je vais être lynchée par toutes les fans mais je suis très exigeante en la matière et le bouquin finira par être oublié au contraire de celui de Primo et c'est dommage car cela est notre devoir de perpétrer les événements, pas oublier que  «  les monstres oui cela existe ». Ils sont même inqualifiables.

C'est un petit récit dans la grande Histoire.

A très bientôt

Christine

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Comment vous parler de ce roman ? Comment trouver les mots justes pour exprimer mon ressenti ? Je pense que je vais laisser parler mon coeur et mes émotions qui ont été nombreuses tout au long de ma lecture.
J'ai fait la connaissance d'Ana, sage-femme, et de Ester, infirmière, qui vont lutter côte à côte pour sauver les bébés nés dans l'enfer d'Auschwitz. Encore faut-il que cela soit possible ? Ce roman inspiré de fait réels et très bien documenté est glaçant, effroyable et vous remue les tripes. On peine vraiment à imaginer que toutes ces horreur ont vraiment eu lieu il n'y a même pas 100 ans, c'est tellement incompréhensible.
Comment peut-on à ce point perdre le sens du discernement et infliger de telles souffrances ? Comment l'être humain peut-il être aussi cruel et aussi abjecte ? Je vous le disais en début de chronique mais les mots me manquent et l'émotion ressentie depuis la fin de ma lecture ne s'est pas estompée.
L'horreur qu'ont vécue tous ces gens, la malnutrition, le froid, la violence, les maladies, la mort dans ces fours crématoires, tout ça me transperce et me fait un mal de chien.
Ana va mettre au monde plus de 3000 bébés durant sa déportation, dans des conditions ignobles, mais combien vont survivre ? Comment une mère peut-elle allaiter son enfant si elle est elle-même dénutrie ?
La plume de l'autrice m'a énormément touchée et malgré le nombre de lectures effectuées sur cette guerre, j'ai encore pris connaissance d'autres atrocités dont j'ignorais l'existence.
Le combat mené par ces femmes est magistral, elles ne vont rien lâcher, elles vont se battre jusqu'au bout pour tenter de sauver des vies jusqu'à mettre la leur en péril.
Il y aurait tellement de choses à dire sur ce roman mais je pense que parfois les mots sont inutiles et qu'il faut simplement espérer qu'une telle ignominie ne se reproduise plus jamais.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Quelle ironie de songer que ceux allant a leur mort étaient mieux traités que ceux essayant de survivre…
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A quoi bon travailler encore,s’il s’agissait uniquement de prolonger de quelques jours cette existence misérable ?
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La gentillesse était devenue un mouvement clandestin.
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Jésus avais appris aux hommes à tendre l’autre joue, mais les nazis avaient débarqué en frappant les deux joues d’emblée, et il était difficile de pardonner une offense quand dix autres vous tombaient déjà dessus.
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Mais l’amour ne peut pas être anéanti par les fusils, les chars et les idéologies abjectes. L’amour ne peut pas mourir à cause de la distance ou de l’absence, à cause de la faim ou du froid, des coups ou des humiliations. Et, quoi qu’en aient pensé les nazis, l’amour a le pouvoir de transcender le sang et de créer des liens mille fois plus forts qu’une idéologie malsaine.
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