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3,28

sur 290 notes
Il est parfois des livres qui vous tombent des mains à force de ne pas vous passionner et il est plus rarement d'autres qui vous sautent littéralement dans les mains sans que vous ne leur ayez rien demandé.

C'est un peu ce qui m'est arrivé avec « le crime était signé » de Lionel Olivier, Prix du Quai des Orfèvres 2016.

J'ai toujours une certaine réticence avec les romans qui reçoivent ce prix, car j'ai rarement été convaincu par les lauréats.

Pour autant, j'apprécie souvent de retrouver une ambiance plus « réelle » de la profession du policier dans les romans écrits par d' anciens policiers. Ils savent souvent de quoi ils parlent et, quand ceux-ci ont la chance d'avoir une certaine plume, le rendu est souvent intéressant.

Aussi, quand je tombe à bon prix sur l'un de ces romans, je n'hésite pas à l'ajouter à ma PAL au risque qu'il y reste très longtemps sans que je l'en sorte.

Ayant terminé ma lecture, n'ayant pas pris le temps de chercher quelle serait ma suivante, c'est en fouillant ma PAL que « le crime était signé », m'est tombé, par maladresse, dans les mains. le bandeau annonçant le prix, le titre, surtout (j'adore ces titres qui fleurent bon la littérature populaire) a retenu mon attention.

Du coup, je me suis dit que peut-être le hasard ferait bien les choses et j'ai décidé de plonger dans ce roman policier.

Une jeune adolescente d'origine turque est retrouvée dans le coffre d'une voiture en stationnement, l'odeur pestilentielle ayant attiré l'attention.

Quentin Fergeac, commandant de Police de Brigade Criminelle est chargé de l'enquête, il va mettre toute son équipe sur les différentes pistes…

Il y a plusieurs choses qui frappent dès le début de « le crime était signé ».

L'une des premières est que l'on sent l'ambiance et le style d'un ancien policier. le début d'enquête et les procédures déployées sonnent justes, ce qui est un véritable atout.

Malheureusement, immédiatement le lecteur est confronté à beaucoup de personnages, sans vraiment avoir le temps de faire leurs connaissances.

Ainsi, l'auteur nous pousse dans les pattes le capitaine de police Fournier, le procédurier attitré Clément Rieulay, Émilier Fertain, Michel Solau, Pompon, Paluches, Lennon, (son chef et les membres de son équipe, dont certains sont les surnoms des autres), Buteaux, Fontaine, Maligny (de l'I. J.)…

Cela fait beaucoup… trop si on ne prend pas le temps de les introduire séparément, pour que le lecteur lambda parvienne à s'en souvenir et à les différencier.

Et c'est d'autant plus dommage que chacun a sa propre fonction lors de l'enquête et, qu'en cela, le début du roman sonne vrai.

Une autre chose me dérange (mais ce n'est que moi) c'est cette habitude que les auteurs de romans policiers actuels ont de faire de leur personnage principal un être fracassé, détruit par la vie. Heureusement, ici, le drame ne plonge par le personnage dans une dépression insupportable ni dans la violence ou dans l'alcoolisme, mais tout de même… ils ont assez de choses à supporter au quotidien, les policiers, sans les affubler de drames familiaux en plus.

Mis à part cela, la première partie du roman est plutôt agréable à suivre. L'auteur a de la plume, maîtrise sa narration, ses personnages et le début de l'intrigue est intéressant.

Malheureusement le roman est plombé, par la suite, à cause d'une volonté de faire passer un message sur le métier de policier. Notamment une scène de dîner au restaurant qui résonne un peu comme le final d'un film d'action hollywoodien sous fond de bannière étoilée, exhortant au patriotisme, etc. Si j'ai bien compris la volonté de l'auteur, celle de mettre en avant des hommes et des femmes dont le quotidien n'est pas facile à vivre, et celle, peut-être de vouloir enfin se décharger du poids du 36 Quai des Orfèvres qui était en passe d'être fermé, le rendu n'est probablement pas celui qu'il désirait.

Vient enfin la part la plus dramatique du roman : l'intrigue et, surtout, sa résolution.

Si l'intrigue, pendant la première moitié, est suffisante pour maintenir l'intérêt du lecteur et même à lui promettre des rebondissements haletants, Lionel Olivier sombre d'un coup en usant de grosses ficelles que l'on croyait à jamais abandonnées (jusqu'à ce qu'un nouvel auteur n'hésite pas à la réutiliser). Certes, là aussi, l'auteur pense jouer avec cette ficelle alors que c'est elle qui se joue de lui.

Encore eut-il pu s'en sortir si, malgré cette facilité, il s'était attelé à rendre l'épilogue très attrayant, mais non, celui-ci tombe d'un coup, sans jamais s'attarder sur les motivations du coupable qui ne sont avancées qu'en quelques mots et, encore, uniquement d'une façon hypothétique.

On pardonnera également difficilement que ce rebondissement, censé rendre l'enquête caduque, semble pourtant ne pas changer grand-chose à l'affaire pour le lecteur. Peut-être l'auteur a-t-il omis d'apporter les éléments nécessaires à l'explication, peut-être ne s'en est-il pas trop soucié.

Est-ce une raison de taille ? Les romans proposés à ce prix ne doivent-ils pas dépasser une certaine taille ? Ou bien l'auteur n'a-t-il pas eu le temps de réellement travailler sa fin avant la date de clôture du dépôt des dossiers ? Je ne saurais dire, toujours est-il que ce final est à la fois branlant, mal travaillé et trop rapidement achevé.

Au final, un roman débutant bien malgré des personnages mal introduits qui se poursuite d'une façon prometteuse pour s'écraser d'un coup dans la médiocrité à cause d'un rebondissement éhonté et d'un final abrupt, dommage.
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Ce polar patientait depuis plusieurs années, il était temps que je m'en occupe. C'est une lecture en demi teinte, l'intrigue est prenante et bien ficelée. Par contre j'ai détesté les personnages. Ils représentent tout ce que je hais chez les « flics» , aucune empathie, le sentiment d'être tout puissant et tout permis, violents et au doux vocabulaire homophobe ordinaire.
Je suis donc très mitigée, je ne saurai le conseiller malgré une enquête intéressante bien que le dénouement soit un peu expédié.
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J'aime particulièrement les romans policiers mais j'ai plutôt l'habitude de lire des romans américains ou britanniques – et j'ai tort. J'ai vraiment aimé ce roman, notamment grâce à son côté « français » qui veut nous emmener dans l'ambiance du quai des orfèvres.


Le roman est bien documenté, les procédures policières décrites en détail. On se rend compte qu'elles sont nombreuses et longues, ce qui donne un aspect très réaliste à l'enquête, contrairement à d'autres romans que j'ai lus, où tout va vite et où les tâches plus administratives sont passées sous silence. C'est également intéressant de connaître le jargon (commission rogatoire, déférer un suspect, critères de saisine, mandat de dépôt, OPJ, etc.) et les différentes parties impliquées dans une vraie enquête. J'ai appris par exemple qu'il existait un procédurier, « une main pour les constatations sur la scène de crime et pour la relation de l'enquête, en droit », selon un article de Libération qui explique très bien la fonction.

Le suspens est intense et très bien mené à son terme. le seul point sur lequel j'ai eu un (léger) doute est sur la solution finale, qui me semble un peu trop cliché peut-être. Mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir!

En résumé, c'est un roman excitant, passionnant et très facile à lire. On avale les pages à une vitesse folle donc je vous le recommande chaudement. Et si cela ne suffit pas, ditez vous qu'il a gagné le prix du Quai des orfèvres 2016!
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De mes 6 livres lu durant mes petites vacances, c'est celui ci qui m'a le plus déçu.
Encore un auteur que j'ai eu la chance de rencontrer et qui a reçu le prix du Quai des orfèvres. On sent l'écriture d'un flic de terrain .... peut-être trop à mon goût.
Le côté littéraire et descriptif que je recherche dans mes lectures est quasi inexistant.
J'ai plus eu l'impression de suivre une enquête de terrain en suivant le travail de vrais flics. On y voit la nombreuse paperasse et tracasserie administrative ... et même si le coupable est trouvé ...il y a encore pas mal de travail pour eux après.
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« le crime était signé » a remporté le prix du Quai des Orfèvres en 2016.L'auteur,Lionel Olivier, est un ancien commandant de police à la retraite. Il emmène le lecteur dans les arcanes du 36 quai des Orfèvres. le quotidien des policiers de la brigade criminelle y est exposé. Les enquêteurs doivent contourner leur vie personnelle en privilégiant les filatures dévoreuses du repos nocturne. Ils surmontent les contraintes administratives (la jurisprudence de la garde à vue, perquisitions…) pour les nécessités de l'enquête. Ils déploient imagination et astuces, pour interroger un témoin sourd-muet….
L'intrigue est classique : le cadavre d'une jeune fille est découvert dans le coffre d'une voiture…Le lecteur suit l'équipe du commandant Quentin Fergeac dans ses démarches investigatrices, les suspects se succèdent. L'enquête alterne avec le récit du calvaire subi par une jeune femme, retenue prisonnière dans une cave plongée dans l'obscurité.
Le livre se lit avec facilité, le fil de l'intrigue permet les rebondissements et soutient l'intérêt à la lecture. Il est composé sur le mode cinématographique, l'histoire est « visuelle » et le langage propre aux répliques filmiques. Toutefois, la chute finale est un peu décevante. le point de vue de l'auteur sur les réformes et les difficultés opérationnelles des policiers est intéressant, mais le final en hommage à leur engagement et à leur dévouement paraît fort appuyé.
Un roman policier « distrayant » au final.
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Ce livre nous parachute en pleine enquête policière. Nous suivons la brigade criminelle du 36 qui enquête sur la mort d'une mineure retrouvée dans le coffre d'une voiture.
L'univers des personnages oscille entre vice et sadisme lorsque l'on regarde du côté des accusés, alors que tous nos amis policiers sont blancs comme neige. Ils sont plusieurs, mais je trouve que leur nombre est mal exploité et qu'ils manquent pas mal de profondeur. Mais l'enquête, elle, se déroule sur les chapeaux de roue, dans une grande intensité et un peu de suspense. Il est donc difficile de lâcher ce livre.
Un roman policier au suspense bien mesuré, avec un peu d'action et une belle part au travail de détective. C'est un livre agréable à lire avec une écriture fluide. Dommage que l'on ne puisse pas entrer plus intensément dans les personnages, mais ce livre mérite son prix littéraire.
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Un bon polar "bien de chez nous" qui met l'accent sur la collaboration de la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres avec la police de plusieurs villes du 93.
C'est en effet dans ce département que le corps d'une adolescente est découvert dans un coffre de voiture. Elle a été étranglée... L'affaire prend vite de l'ampleur lorsqu'on découvre que sa copine, avec qui elle passait ses vacances, est portée disparue. Est-elle encore en vie? le compte à rebours est lancé pour la retrouver...

Pas de temps morts ni de descriptions inutiles dans ce polar efficace et parfois angoissant. Les chapitres sont courts, l'écriture de l'auteur est fluide et celui-ci nous tient donc en haleine. Attention aux fausses pistes! J'ai néanmoins été légèrement déçue par la fin, ce qui m'empêche de mettre 5 étoiles.
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Prix du quai des Orfèvres 2016 : C'est pour ça que je l'ai lu.

Un cadavre est retrouvé dans une voiture près d'un cimetière.
Une jeune fille nue…
Et sa copine a disparu. Un classique : elles ont raconté l'une l'autre qu'elles allaient chez l'autre…
Je l'ai lu jusqu'au bout, bien que certains détails sont un peu tirés par les cheveux…

Un témoin : une femme sourde et muette qui va témoigner en signant…
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Une jeune fille retrouvée étranglée dans le coffre d'une voiture près du cimetière à Rosny-sous-Bois, dès les premières lignes, le roman de Lionel Olivier nous plonge dans une enquête menée par le groupe de Quentin Fergeac. Et c'est cette équipe du mythique "36 Quai des Orfèvres" que l'auteur nous fait suivre, décortiquant les indices, les pistes, fausses ou plus fécondes, les actions. La résolution de l'intrigue passe presque au second plan alors que les procédures des enquêteurs sont décrites de manière détaillée avec un réalisme sans fioritures. C'est direct, efficace, marqué du sceau de l'authenticité, même si le dénouement semble un peu négligé. Mais c'est que l'intérêt du roman se situe dans l'enquête elle-même davantage que dans l'élucidation du crime.
Au moment où le "36" va disparaître, ce livre est un bel hommage au travail de ceux qui, loin des feux de la notoriété, avancent à petits pas dans leur confrontation au crime.
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Ce roman policier je l'ai sélectionné par sa couverture (une empreinte digitale sur une partie du visage), son titre ambigu (signé oui mais dans quel sens et l'auteur ne se gène pas pour explorer les pistes : courrier aux flics non signé, malentendants, traces adn ) et parce qu'il avait reçu le prix du quai des orfèvres 2016.

D'entrée de jeu le rythme du roman, les personnages attachants et l'intrigue m'ont captivée. J ai dévoré 2/3 du livre avant de devoir renoncer pour cause de migraine.
Quand je l'ai repris, je m'en suis voulue d'avoir mis 3 jours à parcourir la suite de l'enquête des hommes de Quentin Fergeac au quai des orfèvres.

Le dernier tiers c'est le dénouement. Si certains aspects des crimes à élucider étaient évident les coupables moins.

Attention spoiler ************************

La fin me déçoit un peu. D'abord parce que je n'aimais pas le personnage du prof et en aurait bien fait un coupable. En plus ça collait pas mal.

Ensuite parce que les coupables arrivent tardivement dans l'enquête et que la motivation de ces crimes tient ensuite sur 1,5 pages.
Le sentiment que la fin nous est balancée au visage pour en finir alors que toute l'enquête pendant les 300 et quelques pages précédentes était si intéressante.

En tout cas les personnages suscitent des réactions (sauf le (s) coupable (s) - on ne nous laisse pas le temps .

Un bon livre dans l'ensemble que je regrette pas d'avoir lu.

A tous bonne lecture.
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