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EAN : 9782221264492
288 pages
Robert Laffont (19/01/2023)
3.74/5   184 notes
Résumé :
« Comment ce monde incolore avait-il eu la cruauté, l’impertinence, la folie, de faire naître en son sein un garçon en couleur ? »

Qui peut dire ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé de Provence où les préjugés sont rois et où l’on condamne toute forme de différence, la vérité importe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 184 notes
Les Vallées closes est un drame social sous forme de roman choral alternant les chapitres centrés sur trois personnages principaux dont la vie est bouleversée par le même événement dans un village du Lubéron. Et une question, obsédante : que s'est-il passé la nuit où Paul-Marie, respectable quadragénaire, employé de mairie modèle, a accueilli chez lui, en août 2016, le jeune Enzo, déficient intellectuel qui fait un stage à son service comptable ? Lorsqu'on fait la connaissance de Paul-Marie, il se cache chez sa mère Claude, terré dans le grenier, loin des regards ravageurs.

La conduite narrative est excellente. On voit passer beaucoup de romans alternant passé / présent, mais sans que cela soit toujours vraiment justifié pour apporter du sens au récit. Ici, Mickaël Brun-Arnaud excelle à faire évoluer son intrigue entre 1979 et 2016 pour éclairer le vécu de Claude, Enzo et Paul-Marie. A chaque fois, il dévoile au moment pertinent un petit morceau du puzzle pour comprendre leur construction personnelle, créant un suspense et une tension qui croissent à mesure qu'on se rapproche de la vérité de l'instant fatidique d'août 2016.

C'est un roman couperet qui ne souffre pas la demie-mesure : soit on assume de ne pas avoir du tout apprécié sa forme et son fond d'une infinie noirceur sur la ligne de crête acrobatique du glauque ; soit on assume d'avoir trouvé de la poésie dans la laideur décrite. Deuxième option pour moi.

« Paul-Marie avait pleuré des larmes invisibles dans le coude de son frère ; des larmes invisibles, inaudibles et inodores, parce qu'il savait que ses tristesses, aussi pures et sincères fussent-elles, étaient pour son père une atteinte directe à ses précieuses couilles qu'il portait aux hanches et en sautoir comme un collier inestimable. « 

Incontestablement, la surcouche de noir est épaisse, tant sur les événements décrits – certains à la limite du supportable tant la violence décrite est explicite – que sur la forme. le lecteur est souvent giflé par la crudité grossière des mots choisis.

Après refermé le livre, avant de me demander si j'avais aimé, je me suis posée la question de la légitimité d'un tel ultra-réalisme qui peut confiner au sordide et repousser certains lecteurs. Sans doute, l'auteur dégoupille-t-il un peu trop de grenades. Oui, certains événements très durs auraient pu être absents sans que le roman ne perde de sa puissance. Oui, la description de cette communauté rurale archaïque et incroyablement arriérée peut sembler très outrancière, un peu comme dans Pays perdu de Pierre Jourde auquel j'ai souvent pensé. Oui, des mots grossiers sont largement utilisés.

On peut se laisser aveugler par tant de laideur, ne voir quelle au point d'avoir du mal à entrevoir autre chose. Chacun ses limites, ses sensibilités, ses envies de lecture. Tout le monde n'a pas envie de se faire secouer. Moi j'aime bien être dérangée dans mon confort de lectrice si j'y trouve un sens, et je l'ai trouvé ici.

Car au final, il y a un propos derrière tout cela : l'urgence à décrire la douleur que peuvent ressentir des personnes « différentes » lorsqu'elles se retrouvent dans un microcosme qui impose une norme brutale et intolérante qui s'apparente à une prison. La notion de l'enfermement est remarquablement travaillée  dans ce huis-clos du village et de la maison familiale. On ressent toute l'oppression que vivent Paul-Marie et Enzo, sans cesse épiés par des voisins hostiles, piégés par la virilité toxique glorifiée et la saleté des rumeurs malveillantes.

Derrière cette laideur des bas instincts largement déployée, derrière la colère ou le dégoût que j'ai pu ressentir, j'ai trouvé les percées de tendresse que l'auteur a pour certains personnages : une mère qui ne comprend pas son fils mais l'aime envers et contre tout, un frère qui aimerait protéger son cadet. La grande qualité de l'écriture de l'auteur permet d'entrevoir cette beauté éphémère qui surnage de la boue.

« Comme il avait toujours su que pour survivre, il fallait s'endurcir, Daniel savait que son frère ne s'endurcirait jamais ; et il assistait chaque jour, impuissant, aux délicatesses insensées de Paul-Marie qui, en se promenant sur les chemins de terre, vérifiait sans cesse où il posait le pied pour ne pas écraser les fourmis ou abîmer les fleurs. Comment ce monde incolore avait-il eu la cruauté, l'impertinence, la folie, de faire naître en son sein, un garçon en couleur ?"

Lu dans le cadre de la sélection 2024 des 68 Premières fois #8
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Alors que Noël approche, en cette année 2016, Claude, elle, est loin d'avoir le coeur à la fête. Si les commerçants dont elle se méfie, aussi bien de leur sollicitude que de leur fausse empathie, lui demandent des nouvelles de son fils, Paul-Marie, elle élude les questions. Pour autant qu'elle sache, il a pris sa voiture sans rien dire et a filé sur la route de Digne, il y a des jours de cela. Des années comptable à la mairie, il a été visé par un arrêté de suspension administrative suite à une accusation de viol. Une fois rentrée chez elle, elle ferme toutes les fenêtres, éteint la plupart des lumières et prévient son Paulo, caché dans le grenier, que le dîner va être servi...
Quelques mois plus tôt, en avril, Enzo, 20 ans, atteint d'une déficience intellectuelle, aime par dessus tout son travail au centre, où il s'occupe des chèvres et aide à la fromagerie, regarder des vidéos, les sorties au centre commercial et les Pokémon. S'il est suivi par une thérapeute, il est surtout surprotégé par sa maman, Geneviève, qui s'inquiète beaucoup pour lui. Elle craint d'ailleurs sa réaction lorsqu'elle va devoir lui annoncer que son père n'est pas encore prêt à l'accueillir pour les vacances d'été. Pour l'occuper, elle lui a trouvé un stage aménagé de deux mois à la mairie...

Au coeur de ce village de Provence, les ragots et les rumeurs vont bon train. Une accusation de viol et voilà Paul-Marie au pilori de la vindicte populaire. Aussi, sa mère, Claude, aujourd'hui septuagénaire, qui en a vu d'autres, n'a d'autre choix, et ce pour plusieurs raisons, de le protéger en le cachant. Pour comprendre les tenants et les aboutissants, Mickaël Brun-Arnaud alterne passé et présent, déroulant les événements de l'année 2016 mais aussi l'enfance et l'adolescence de Paul-Marie, marquées par le sceau de la violence et de la différence, protégé par son grand frère, mais aussi l'éducation qu'a reçu Claude, élevée à la dure, et celle d'Enzo qui se cherche et tente de se défaire de sa mère. Ce roman choral, donnant voix à Claude, Paul-Marie et Enzo, trois âmes cabossées et malmenées par la vie, est d'une violence sourde et d'une noirceur extrême qui ne laisse espérer aucune lueur. Si ces personnages, que l'on découvre peu à peu, deviennent touchants par leur manière d'être et d'agir, leurs histoires n'en sont que plus poignantes, émouvantes parfois mais aussi dures, la plume brute, incisive et sans concession de l'auteur accentuant cette ambiance tendue, oppressante, âpre, brutale. Un roman terrible, dramatique et amer sur les préjugés, les on dit, les différences et l'intolérance...
Désespérément noir...
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Claude, une femme vieillissante qui habite un village à proximité d'Apt, est l'objet de commérages et même d'hostilité de la part des commerçants et de ses voisins. Enzo est un jeune de vingt ans qui est né avec une déficience intellectuelle et travaille dans un centre se consacrant à l'élevage de chèvres et à la production artisanale de fromages, hanté par l'univers des Pokémon. Paul-Marie, le fils de Claude, est né chétif et a grandi, au désespoir de son père, un beauf chasseur, en développant une sensibilité qui le fait traiter de « pédé » dès l'école primaire. ● le roman est construit sur l'alternance de ces trois points de vue, et l'histoire va peu à peu se mettre en place pour nous montrer les liens qui unissent Enzo aux deux autres, ainsi que deux relations mère/fils, entre Claude et Paul-Marie d'une part et entre Enzo et Geneviève, d'autre part. ● le récit est très bien construit car, outre cette alternance de points de vue, l'auteur fait des va-et-vient très habiles dans le temps, réservant jusqu'à la fin la scène principale. ● Les passages en italiques, qui semblent issus de rapports psychologiques administratifs sur Enzo, très différents du reste du récit, constituent une excellente idée, montrant le fossé entre la vie d'Enzo et son interprétation par l'institution qui le suit. ● Il y a de nombreux bonheurs d'écriture, dans une langue tantôt très orale, tantôt très soutenue, que j'ai dans l'ensemble beaucoup aimée, malgré quelques passages un peu obscurs, notamment quand plusieurs métaphores s'entremêlent. ● Mais ce que je retiens surtout de ce roman c'est son côté outrancièrement sordide, sans la moindre lueur d'espoir. L'auteur nous brosse un monde où tout est sombre, sale, immonde même. Il est dommage de ne pas avoir permis au moins à un petit espace positif d'exister. ● Cette extrême sordidité va même jusqu'à l'invraisemblance, à mon avis, car d'une part je n'ai pas pu croire au personnage de Paul-Marie, personnage sacrificiel d'un autre temps, à son absence de ressort, à sa niaiserie, alors même que lui a temporairement quitté la vallée pour faire des études et évoluer, et d'autre part la vision des territoires ruraux (où j'habite moi aussi même si c'est dans une autre région) est excessivement négative. On se croirait plus dans les années cinquante qu'aujourd'hui. Certes certains préjugés sont tenaces mais ils sont quand même atténués et s'expriment différemment.
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Je referme ce livre en ayant bien des difficultés à voir germer un avis, alors je vais coucher des phrases sur le papier, sans doute finira-t-il par s'exprimer, ce ressenti mystérieux.

Dans mon esprit, se dessinent des personnages : Claude, dite Claudio par son défunt père, qui cache son fils, Paul-Marie dans son grenier parce que celui-ci est accusé de viol sur un enfant handicapé mental. Il n'est apparemment pas poursuivi par la justice et il s'agit là, du tribunal populaire d'une petite ville où tout le monde semble se connaître, alors qu'aucune enquête n'a établi la culpabilité du fugitif. Il s'agit donc de se placer en observateur et non pas en témoin lorsque l'on tient une telle histoire en main.

Et on découvre peu à peu, les protagonistes : les parents de Paul-Marie, un père dur et irresponsable qui fait subir à son fils, de mauvais traitements, un frère qui essaie de protéger son cadet, une mère qui se tait, impuissante, le terreau est prêt pour voir croitre un individu déviant.

La famille des parents : des enfants, puis adolescents plus intéressés par la fête et la drague que par les études, qui ressortent les expressions apprises de leur parents, éduqués comme des herbes que l'on laisse pousser sur le chemin.

Les voisins, les habitants de la ville : on ne lâche rien, on crie haut et fort son intolérance, on tire d'abord, on réfléchit ensuite, la psychologie, on ne connaît pas ! Bien triste société, on ne peut pas être homo, on doit rentrer dans les cases.

Le lecteur oscille donc entre pitié pour ce reclus, haine pour ces sauvages prêts à installer l'échafaud en place publique, à jouer les vandales par refus de la différence et parce que l'on tient pour certaine, la culpabilité du monstre.

Je pense pouvoir dire à présent que ce que j'ai ressenti, c'est une certaine révolte contre la rumeur, le commérage, la bêtise humaine quand elle s'exprime.

J'ai apprécié ce roman, avec un bémol : n'y cherchons pas de poésie ni de finesse, c'est plutôt au-dessous de la ceinture que se situent la majorité des propos de l'auteur qui soulève un problème de société qui peut demander réflexion.

On y trouvera des scènes émouvantes, des événements difficiles à supporter parce que révoltants ainsi que des passages bien glauques.

Je ne regrette pas cette lecture, et je penserai certainement longtemps à ce récit marquant.
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Un roman brut de décoffrage qui dénoncela violence liée à à l'inculture, dont les plus faibles et les minorités font les premiers frais !

Dans la petite ville où tout le monde se connaît, les rumeurs vont bon train. L'attitude de Claude, cette veuve qui longe les murs, ne fait pas de doute, elle cache quelque chose, et ce pourrait bien être le fils maudit par qui le pire est arrivé. Les accusations qui le pointent du doigt sont unanimes, il s'est attaqué à un être sans défense, et est donc inexcusable.

Pourtant quand on remonte le fil de l'histoire, tout n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. le passé de Claude est édifiant, une enfance construite sur des deuils, sur des projections parentales délirantes, et sur une violence sourde et constante. le père de ses enfants n'a pas fait tache dans le tableau. Si la chasse est un exutoire pour affirmer sa virilité, la parole est elle aussi utilisée comme une arme dont les coups laisseront des cicatrices indélébiles.

Ce qui s'est vraiment passé entre Paule-Marie et Enzo est certes important, mais c'est surtout ce qu'en ont fait les commérages qui va poser problème. La vindicte populaire accomplit son oeuvre de destruction, concentrant sa haine ordinaire sur une cible toute désignée.

A l'aide de dialogues crus, qui reflètent bien la violence et la brutalité ambiantes, le roman fait mouche. C'est parfois à la limite du supportable.

Un sujet sensible, traité sans filtre, loin d'une romantisation de la bêtise commune.



288 pages Robert Laffont 19 janvier 2023
Sélection prix orange 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Les chèvres, c'est quand même vachement moins compliqué que les filles, pensait-il en refermant l'enclos d'Élise et de Bandita. Et pour plein de raisons.
Déjà, les chèvres, elles viennent quand on les appelle. Contrairement aux filles. Il suffisait que leur mère leur ait appris que c'était au mec de tout payer, et il en venait à claquer sa paye du centre en plusieurs passages chez Naf-Naf, Pimkie, Claire's et un menu Filet-O-Fish, petite salade avec un Coca Zéro alors que tout le monde sait que c'est plein d'additifs et qu'il vaut mieux boire un vrai Coca parce qu'il y a moins de saloperies dedans.
Une autre bonne raison de préférer les chèvres aux filles : on peut s'occuper d'elles toute une journée, et c'est pas parce qu'on oublie de leur envoyer un texto avant de se mettre au lit et qu'on continue de mater son animé qu'elles refusent de te donner du lait le lendemain ; comme ça, parce qu'elles en ont le pouvoir, pour te couper tes attributs. Et puis la chèvre, elle ment jamais sur ce qu'elle ressent ; tu sais quand ça va, tu sais quand ça va pas, y a pas de minauderies ou de faux-semblants. Quand ça va pas elle te donne un bon coup de cornes dans le bide, et tu sais tout de suite pourquoi tu dois repasser à la fin de la tournée pour la traire ou la brosser. (…)
Les chèvres, c'est quand même vachement moins compliqué que les filles, repensait Enzo en caressant la fourrure blanche de son alpine préférée. Parce que bon, Bandita, elle puait peut-être de la gueule, mais elle, au moins, elle disait pas constamment de la merde.
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La Provence, le Luberon et cette foutue lavande… ça valait assurément le détour pour les vacances d’été. Pourtant, c’étaient dans ses putain de contrées rurales, ces cartes postales, ces beautés pastorales que se cachaient la laideur, le jugement, l’intolérance.
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Enzo avait parfois un peu de mal à reconnaître les gens quand ils changeaient de vêtements, ou qu’il les voyait pas au même endroit ; sa psychologue disait qu’il avait une mémoire contextuelle, ce qui était sans doute un autre moyen d’éviter de lui dire qu’il était con quel que soit le contexte.
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C'tait une chose pénible que d'vivre dans la peur que les boches arrivent dans nos champs, mais y a une chose qu'y est pire que vivre dans la peur, Claudio, c'est d'se terrer chez soi et de vivre dans l'ignorance.
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C’était un bel endroit qu’avait choisi Claude, sans même y songer ; un bel endroit où les treillis des terrasses étaient couverts de chèvrefeuille et où, si seulement ils trouvaient comment, Paul-Marie, Claude et peut-être même Nathalie pourraient se confier toutes les choses qu’ils ne s’étaient pas dites ; les choses qui, faute d’être avouées, n’étaient pas encore pardonnées. De ces vallées buissonneuses et de ces terres parfumées qu’on contemplait depuis le promontoire, Claude ne gardait aucun amour, aucun attachement. C’étaient ces mêmes terres, celles qu’elle se penchait pour observer à présent, qui lui avaient brisé le dos et lui avaient filé de l’arthrose des genoux jusqu’aux cervicales. Ces mêmes terres qui avaient laissé à sa main la forme de la bêche vigoureuse qui, à 4 heures du matin, creusait pour libérer les asperges blanches dont Claude mangeait la tête sans les laver, en attendant le petit-déjeuner. Ces mêmes terres où poussaient les roses, la farigoule et les orties ; les compliments et les quolibets, les sourires et les faux-semblants. Cette terre qui ne cessait de rappeler les fruits que Claude faisait pousser, cette fatalité, cette gravité ; cette terre qui lui prenait ses fils pour en faire de l’engrais.
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