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sur 184 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Claude, une femme vieillissante qui habite un village à proximité d'Apt, est l'objet de commérages et même d'hostilité de la part des commerçants et de ses voisins. Enzo est un jeune de vingt ans qui est né avec une déficience intellectuelle et travaille dans un centre se consacrant à l'élevage de chèvres et à la production artisanale de fromages, hanté par l'univers des Pokémon. Paul-Marie, le fils de Claude, est né chétif et a grandi, au désespoir de son père, un beauf chasseur, en développant une sensibilité qui le fait traiter de « pédé » dès l'école primaire. ● le roman est construit sur l'alternance de ces trois points de vue, et l'histoire va peu à peu se mettre en place pour nous montrer les liens qui unissent Enzo aux deux autres, ainsi que deux relations mère/fils, entre Claude et Paul-Marie d'une part et entre Enzo et Geneviève, d'autre part. ● le récit est très bien construit car, outre cette alternance de points de vue, l'auteur fait des va-et-vient très habiles dans le temps, réservant jusqu'à la fin la scène principale. ● Les passages en italiques, qui semblent issus de rapports psychologiques administratifs sur Enzo, très différents du reste du récit, constituent une excellente idée, montrant le fossé entre la vie d'Enzo et son interprétation par l'institution qui le suit. ● Il y a de nombreux bonheurs d'écriture, dans une langue tantôt très orale, tantôt très soutenue, que j'ai dans l'ensemble beaucoup aimée, malgré quelques passages un peu obscurs, notamment quand plusieurs métaphores s'entremêlent. ● Mais ce que je retiens surtout de ce roman c'est son côté outrancièrement sordide, sans la moindre lueur d'espoir. L'auteur nous brosse un monde où tout est sombre, sale, immonde même. Il est dommage de ne pas avoir permis au moins à un petit espace positif d'exister. ● Cette extrême sordidité va même jusqu'à l'invraisemblance, à mon avis, car d'une part je n'ai pas pu croire au personnage de Paul-Marie, personnage sacrificiel d'un autre temps, à son absence de ressort, à sa niaiserie, alors même que lui a temporairement quitté la vallée pour faire des études et évoluer, et d'autre part la vision des territoires ruraux (où j'habite moi aussi même si c'est dans une autre région) est excessivement négative. On se croirait plus dans les années cinquante qu'aujourd'hui. Certes certains préjugés sont tenaces mais ils sont quand même atténués et s'expriment différemment.
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La couverture est très attirante, mais je n'ai pas aimé, trop cru, vulgaire.

Les Vallées closes de Mickaël Brun-Arnaud, est la vie de Paul-Marie, employé de mairie, et d'Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle, travaillant dans un élevage de chèvres et de la relation avec leur mère.

Un petit village de Provence où tout se sait, où l'on met de côté, les personnes, qui ne rentrent pas dans les codes définis par ces villageois, qui se croient au-dessus de tout et qui se pensent normaux par rapport à certaines différences.

Le père, de Paul-Marie, voulait en faire un homme de son fils, un vrai, pas un garçon fragile, sensible, mais un enfant qui aurait aimait la chasse, les femmes, un langage grossier, mais il ne s'est jamais endurci.

Entre passé et présent, trois voix, celles de Claude, Paul-Marie son fils, et Enzo. Ils vont raconter, l'étroitesse d'esprit et la cabale, qui fait rage, dans ce petit village de campagne, après une nuit où Paul-Marie a recueilli Enzo chez lui.

Une histoire nauséabonde, obscure, abjecte. Aucune lueur d'espoir. Ceci n'est que mon ressenti personnel.

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J'avais vraiment très envie de découvrir ce roman de Mickaël Brun-Arnaud. Je pense que ma déception est à la hauteur de mon attente et qu'elle est due également à une forme de méprise : je ne m'attendais pas du tout à ce que le roman prenne la direction qu'il prend. L'histoire est essentiellement focalisée sur un trio de personnages – Claude, Paul-Marie et Enzo – dont les liens vont apparaître petit à petit, grâce à une alternance concernant aussi bien la focalisation que la temporalité. Chacun d'entre eux est le héros de ce qui pourrait être assimilé à une tragédie – il y a une sorte de fatalité étouffante dans les événements décrits – ou du moins un drame social qui s'ancre dans un petit village où les préjugés, l'intolérance et les rumeurs sont destructeurs. L'histoire aurait pu m'intéresser davantage et me convaincre si je n'avais pas été bloquée par le parti pris stylistique : c'est très direct, très cru, pour ne pas dire vulgaire. Entendons-nous bien, je comprends ce choix de l'auteur étant donné le contenu du roman, mais ce n'est pas ce que j'aime lire.
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L'ambiance des « vallées closes » est celle des campagnes, petit village où tout le monde se connaît, et où les ragots vont bon train. Mickaël Brun-Arnaud décrypte le drame social qui se joue dans ces petits bourgs de campagne où l'intolérance fait rage, où les coeurs sont verrouillés, et la parole est barricadée derrière les portes fermées à double tour. Ces vallées closes résonnent par leur silence, des âmes enfermées entre des montagnes, comme si elles ne pouvaient s'échapper, condamnées à errer parmi les murmures de ceux qui ne vous veulent pas du bien.

Dans ce roman choral, plusieurs personnages prennent la parole à différentes époques : les voix de Claude, Enzo et Paul-Marie se succèdent. On comprend très vite que Paul-Marie est caché dans le grenier de sa mère Claude, qu'il est adulte, travaillait comme comptable à la mairie. Que fait-il là ? de quoi a-t-il peur ? Et surtout de qui se cache-t-il ? Un troisième personnage, le jeune Enzo vient épaissir l'histoire.

Il est difficile de parler de la thématique de ce roman sans spoiler. Je ne vous dirai pas de quoi parle vraiment « les vallées closes », je peux simplement vous en donner une idée. Par exemple, c'est un roman sur la différence, la visible et l'invisible, dans tous les cas, la dérangeante. de ces différences qui font dire à Enzo « Dis, m'man, tu crois pas que c'est parce que tu trouves le sexe dégueulasse que t'as fait un enfant raté ? », et à Daniel « Comme il avait toujours su que pour survivre, il fallait s'endurcir, Daniel savait que son frère ne s'endurcirait jamais ; et il assistait chaque jour, impuissant, aux délicatesses insensées de Paul-Marie qui, en se promenant sur les chemins de terre, vérifiait sans cesse où il posait le pied pour ne pas écraser les fourmis ou abîmer les fleurs. Comment ce monde incolore avait-il eu la cruauté, l'impertinence, la folie, de faire naître en son sein, un garçon en couleur ? »

C'est aussi un récit qui parle de maternité sous le prisme de deux femmes : Claude, mère de Paul-Marie et Geneviève, mère d'Enzo. L'une en a vu de toutes les couleurs, mais cache ses souffrances aux yeux du monde, l'autre compose avec le handicap visible de son fils et a une nette tendance à l'étouffer. Ce qui les rapproche incontestablement est l'amour qu'elles vouent à leurs enfants même si elles l'expriment très différemment.

Malgré les sujets graves traités ici, Mickaël Brun-Arnaud fait montre d'un sacré humour qui permet au lecteur de souffler un peu, et de prendre de grandes respirations. « Enzo avait parfois un peu de mal à reconnaître les gens quand ils changeaient de vêtements, ou qu'il les voyait pas au même endroit ; sa psychologue disait qu'il avait une mémoire contextuelle, ce qui était sans doute un autre moyen d'éviter de lui dire qu'il était con quel que soit le contexte. »

Lors de nombreux passages, j'ai parfois eu l'impression de me retrouver dans un roman de Franck Bouysse. L'endroit d'abord, la campagne profonde, les hommes taiseux, les descriptions extrêmement poétiques. Car s'il y a de beaux passages poétiques, il y a aussi des scènes d'une grande brutalité. « Les vallées closes » est un roman d'apprentissage où l'auteur utilise des mots très directs après des passages d'une vraie beauté lyrique. Les mots employés sont crus, très, trop, explicites et contrastent très abruptement avec l'impression générale. J'ai eu l'impression d'être giflée, plusieurs fois, puis caressée et re-giflée encore. Je n'ai pas aimé cette sensation-là. Je ne savais jamais sur quel pied danser ni ce qui m'attendait dans le paragraphe suivant… et ce qui m'attendait était souvent rude, voire vulgaire. En ce qui me concerne, ce fut immensément déstabilisant, et parfois à la limite du supportable. L'auteur ne nous laisse pas deviner les choses, il les décrit avec force et en détail. On sent les odeurs, on voit se dérouler le film, on ressent les douleurs. C'est d'autant plus inattendu que la quatrième de couverture ne parle absolument pas de cela. Je rappelle que Mickaël Brun-Arnaud a écrit un premier roman jeunesse, « La mémoire de la forêt » qui traitait de la maladie d'Alzheimer. « Les vallées closes » est clairement un roman d'adultes pour adultes, à ne pas mettre entre toutes les mains.

Alors oui, je suis un peu déçue. Déçue parce qu'il y a de très belles choses dans ce roman, de belles émotions, de belles réflexions, de belles relations entre les êtres qui sont, pour moi, souvent gâchées par ces scènes décrites sans filtre.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Ici nous sommes dans un roman rural assez noir.
Nous allons suivre une famille et ses habitants du village, habitants assez rustres, villageois a la mentalité très fermée.
Nous allons suivre en parallèle l'histoire de Claude, femme perdue dans sa vie avec un mari austère et son fils Paul-Marie qui est tout pour elle et de l'autre coté il ya Enzo jeune homme déficient mentalement et qui ne réve que de Pokémon.
Mais dans ce village fermé au langues bien pendus, les gens vont monter en épingle une histoire qui n'aurait pas lieu d'étre et cela aura des conséquences plus que dramatique.
Les chapitres sont alternés entre nos différents protagonistes et il faut bien suivre pour s'y retrouver.
Dans une ambiance noire au possible on traverse ce village reculé et on éprouve toute la malsainité des lieux et des gens, on se dit qu'il existe encore ce genre de vie un peu primaire ou les conditions y sont difficiles.
Mais j'avoue que ce roman m'a beaucoup dérangé par son parlé obscène, les dialogues sont crus et laisse paraitre une violence dérangeante, le manque d'affection et d'amour entre les personnages du a la dureté de la vie, les propos injurieux et le phrasé vulgaire,tout cela m'a énormément dérangé.
Au dela de la trame de l'histoire ce n'est pas un livre dont j'ai pris plaisir a ma lecture, dommage j'en attendais beaucoup.
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Un thème intéressant sur les différences, l'exclusion.
Dans un village de Provence, deux histoires s'entrecroisent.
Celle de Paul-Marie, humilié dans son enfance par son père, qui aurait souhaité un garçon « fort en gueule », chasseur, dragueur. Exactement l'opposé de Paul-Marie, chétif, timide et sensible. Protégé par sa mère, « une taiseuse ».
Et celle d'Enzo, déficient mental et de sa mère Geneviève.

Au cours d'un stage dans le service comptabilité de la mairie, Enzo se trouve sous la responsabilité de Paul-Marie qui le dirige. Enzo redoutait ce stage qui le sortait de son cadre habituel et rassurant (la chèvrerie), et finalement il apprécie infiniment Paul-Marie qui le prend sous son aile.
Mais Enzo est également un jeune adulte dont les pulsions sont violentes et incontrôlées…
Que s'est-il passé pour que Paul-Marie se refugie et se calfeutre chez sa mère, à l'abri de tous les regards ?

Deux hommes en quête d'identité, un frère adoré disparu trop tôt, deux portraits de mère. Des personnages bien campés, crédibles et une analyse psychologique très fine concernant Enzo et surtout Paul-Marie.
Des clichés tenaces dans un village…

Un huit clos rural à la mode « Franck Bouysse », auteur que je connais bien et apprécie.
Il m'aurait passionnée, si les scènes crues, notamment de masturbation, n'étaient pas aussi nombreuses, aussi détaillées. D'autant plus qu'elles n'apportent pas grand-chose au récit.
De plus l'action se déroule dans les années 2000. On a plutôt l'impression qu'il s'agit des années 50 / 60, car même dans les villages les plus isolés, les habitants ont évolué et ne réagissent plus de cette façon aussi caricaturale.
Dommage !
Ce ressenti est par définition subjectif et je comprends que d'autres aient apprécié

Livre lu dans le cadre du Prix Orange 2023.

Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Moi qui ne suis pas adepte des 4emes de couverture j'aurai voulu savoir...il faut aller bien au delà de la jolie couverture lumineuse pour imaginer ce qui se passe, imaginer le clauque, les non-dits, les vies gâchées, les vies perdues.
Imaginer la solitude, la douleur des mères, la violence des mots.

"Les vallées closes c'est la description de notre société, celle des campagnes ou tout le monde se connaît, ou ragots et rumeurs peuvent vous isoler, vous mettre en quarantaine. Vous juger. Vous clouer au pilori.
Une société à l'esprit étriqué ou il est inconcevable d'être différent, de ne pas rentrer dans le moule.
"Les vallées closes" c'est un roman choral entre Claude, la mère, au destin tragique, Paul-Marie, le fils cloîtré dans le grenier, banni de son travail, une âme pure et délicate, trop pour ces campagnes.
Et Enzo jeune homme majeure, limité intellectuellement, que la mère couve à l'extrême, l'etouffe . Une relation malsaine.

Mais ce livre c'est aussi l'amour de deux mère, d'un amour unique, différent, tout aussi animal , viscéral. Deux femmes qui protègent leur enfant.

"S'il y a quelque chose que la vie m'a appris et que je voudrais que tu retiennes Enzo, c'est que malgré toute notre bonne volonté, on ne peut jamais contrôler ce que les gens pensent"

J'ai aimé les mots ceux décrivant les campagnes, le village, la population, une population de taiseux, une population parfois intraitable avec...l'autre
J'ai aimé la psychologie de nos 3 protagonistes, fouillée et juste.
Cette poésie lyrique qui accompagne sur les chemins de la vie de nos personnages. Découvrir leur passé pour comprendre leur présent. C'était touchant et émouvant mais aussi d'une tristesse absolue.

Mais,

Face à la poésie des mots , ce qui m'a heurtée ce sont les passages crus, détaillés qui, pour moi n'apportent rien au texte, à l'histoire, à l'intrigue. Bien au contraire je trouve que cela dessert le livre. J'aurais aimé la suggestion. Là c'est visuel et tu te le prends en pleine face. C'est brut sans filtre, violent. Une expression littéraire plutôt vulgaire. Et ce n'est décidément pas ce que je recherche dans un livre.
Dommage.
Lien : https://evasionpolar.wordpre..
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L'an dernier, j'avais eu un coup de coeur pour Les souvenirs de Ferdinand Taupe, premier opus de Mémoires de la forêt, j'étais donc très curieuse de découvrir le premier roman de littérature blanche de Mickaël Brun-Arnaud, Les vallées closes.

Autant vous le dire d'emblée, c'est un roman noir très dur à lire, l'auteur a choisi un sujet difficile qui n'épargne ni ses personnages ni ses lecteurs. Il nous emmène dans une France très rurale, encore coincée dans les années 50 où l'homosexualité est, au mieux refoulée, au pire, bannie.

Le décor est planté dans le Luberon, du côté d'Apt. Dans ce monde rural, brut, où hommes et animaux sont élevés à la dure, nous suivons trois personnages. L'auteur leur donne tour à tour la parole au présent, en 2016, mais aussi à des moments clés de leur vie dans les années ayant précédé le drame.

Il y a Claude, élevée comme un petit garçon des campagnes, sans droit de ressentir, mal mariée à Marius, un homme brutal et impitoyable. Victime de violences ordinaires, elle est une mère distante, qui n'a pas su protéger ses fils de cette violence familiale, imprimée par le chef de famille.

Il y a Paul-Marie, son fils, directeur financier à la mairie du village. Différent des autres, plus fragile, plus délicat, harcelé de par sa féminité, son homosexualité. Il n'a jamais eu de vie amoureuse et se retrouve accusé de pédophilie sur Enzo.

Et enfin, il y a Enzo, déficient intellectuel de 20 ans, rejeté par son père et étouffé par une mère ultra possessive et envahissante, qui lutte pour vivre sa vie comme il l'entend malgré ses difficultés.

L'histoire, très noire, tourne vite au sordide tant dans les propos, avec un langage familier cru et ordurier, que dans les réactions des personnages qui entourent nos héros.

Alors certes, de nos jours, il y a encore beaucoup de préjugés autour de l'homosexualité, mais dans ce récit, ça tourne au paroxysme. L'écriture de Mickaël Brun-Arnaud est sèche, brute, directe. Et du pédé par ici et de la tafiote par là, je trouve qu'il y a un peu trop de surenchère dans les termes. Personnellement, lorsque le langage employé est trop cru, cela me sort de ma lecture et je n'ai pas aimé cet aspect du roman.

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//Qui peut dire ce qu'il s'est véritablement passé le soir ou Paul-Marie, employé de mairie, a accueilli chez lui lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé provençal, les préjugés sont rois et l'on condamne chaque forme de différence. La vérité ? On s'en fou. Paul-Marie se retrouve alors contraint de se cacher dans le grenier de sa mère, Claude, pour échapper aux habitants.//

🍁 En voilà un roman bieeeeeen différent et bien loin de Mr Renard et Ferdinand Taupe !
Jamais je n'aurai imaginé ça !

🍁 le roman est brut, violent, cru. Non parce que c'est un thriller comme j'ai tant l'habitude de lire, non non ! Il est brut et cru de part le vocabulaire employé, le caractère des personnages travaillé, l'histoire dramatique et le flagrant jugement des gens qui ne savent rien mais qui se permettent ! Et c'est ce dernier point, moi, qui me fait dire ça, sur ce roman.

🍁 Et pourtant, si les gens savaient... on remonte donc le fil de l'histoire pour découvrir ce qui a pu vraiment se produire.

🍁 Sujet sensible, aucun filtre de la part de l'auteur, mais qui reflète bien la réalité !
C'est obscur, négatif et on se doute dès le début que cette histoire ne finira pas forcément bien.

🍁 Pour être honnête avec cette histoire, j'ai aimé le côté brut, vulgaire parce qu'il faut le dire : c'est rarement écrit comme ça. J'ai été curieuse et emporté par la plume. Mais la ligne directrice de l'histoire n'a rien d'extravagant. On remonte un récit afin de connaître une vérité dans un petit village de commérage.

Et vous, vous l'avez lu ?

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J'avais hâte de lire les vallées closes car la couverture m'avait beaucoup attirée à sa sortie et parce que l'auteur n'est autre que Mickael Brun-Arnaud, que l'on ne présente plus, c'est le fondateur de la librairie le renard doré et l'auteur des Mémoires de la forêt. Et bien ce livre, ça n'a rien à voir, donc pour la référence, vous repasserez.

J'avoue ne pas trop savoir si j'ai aimé cette histoire.
C'est un roman chorale qui raconte la vie de Claude, de son fils Paul-Marie et d'un autre garçon, atteint de déficience, Enzo.
Que s'est-il passé exactement chez Paul-Marie ? Que lui arrive-t-il à ce comptable employé de mairie pour que toute la vindicte populaire de ce village du sud, du côté de Apt, le traite de pédophile, et autres petits noms bien dégueulasses ?
En remontant le temps, de l'histoire de la famille de Claude et Paulo, on en apprend plus sur leur vie, sur cette famille bien tradi où la passion du père est la chasse, où lire est une activité de pédé... et j'en passe sur les phrases au langage familier, aux expressions bien senties, certaines prêtent à sourire, d'autres à pleurer.
Vous l'avez compris : une écriture qui n'a pas peur de mettre des mots crus pour faire passer des messages, sans doute un peu trop direct pour moi, sans être choquée, dans le sens où l'émotion est maintenue à distance.
C'est ce qui m'a manqué d'être vraiment touchée. Car pourtant les sujets abordés sont vrais sur l'handicap, l'homophobie, l'intolérance, les jugements… rien n'est épargné aux personnages. La pauvre Claude elle va en subir des vertes et des pas mûres, on est loin de la forêt de Bellécorce. Un roman noir sur les humains, un peu trop tous pourris.
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