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Critiques de Yûsuke Kishi (234)
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La Maison noire

[Coup de cœur] Personne ne m’aurait poussé un jour à lire un roman dans lequel on suit un agent d’assurance épluchant ses dossiers de demande de remboursement à la recherche d’un éventuel escroc. Pourtant, c’est ce que m’ont proposé @babelio_ et les @editionsbelfond dans le cadre de l’opération Masse Critique, et je les en remercie. Car loin des clichés que l’on peut avoir du Japon, Yûsuke Kishi entraine le lecteur vers des territoires plus sordides et plus oppressants. Ceux d’une population qui survit plutôt que vivre, des minuscules appartements, des journées de travail sans fin. C’est enfin et surtout la découverte de cet auteur, maître du suspense.



Yûsuke Kishi sait happer le lecteur avec des dossiers d’assurance qui se transforment petit à petit en une profonde descente dans l’âme humaine. Il en ressort souvent un sentiment de malaise et d’horreur quand on comprend le désarroi et l’impuissance face un mal qui semble présent et insaisissable. Un récit dérangeant et angoissant, d’accord, mais qui nous entraine dans le désir malsain de savoir où l’horreur va nous conduire. Et dans cet art, Kishi est un maître dans la narration.



Shinji Wakatsuku est un jeune cadre dans une société d’assurance. Très pris par son travail, il l’accomplit avec beaucoup de sérieux et de pugnacité pour déceler les incohérences dans les dossiers de demande d’indemnisation. Pourtant quand il doit traiter le versement d’une assurance vie à la famille Komoda dû au décès d’un petit garçon, son intuition le pousse à enquêter sur les circonstances de cette mort. Il ne sait pas encore que ses investigations vont le conduire vers la Maison noire, l’enfer.



Même si au début, il n’est pas évident de s’approprier les noms et la culture nippone, on apprend beaucoup sur les règles qui régissent les relations humaines au Japon, des règles parfois difficiles à appréhender pour un occidental. Petit à petit, cet environnement devient familier et texte prend du volume jusqu’à vous tenir en haleine et vous aspirer. Une lecture qui laisse quelques sueurs froides.



❓Connaissez-vous son roman La leçon du mal ?


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La Maison noire





Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d’assurances où il fait figure d’employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès à la recherche d’incohérences pour tenter de dépister d’éventuels profiteurs, lesquels ne sont pas dénués d’imagination.



Un jour, il reçoit un appel curieux d’une femme qui lui demande si le suicide est couvert par l’assurance-vie. Pensant qu’elle est sur le point de passer à l’acte il tente de la rassurer et lui démontrer que le suicide n’est pas la meilleure solution, n’hésitant pas à lui parler du suicide de son grand frère, dont il se sent responsable. Pensant l’avoir convaincue il raccroche, en lui laissant son nom.



Quelques jours plus tard, alors qu’il a oublié cette communication, il reçoit l’appel d’un certain Komoda qui le sollicite pour un constat à son domicile, insistant sur le fait que Wakatsuki se n en personne se déplace. Il arrive devant « la maison noire » lugubre, assailli par la puanteur lorsqu’il pénètre et constate que le fils de Komoda se balance au bout d’une corde. Le premier choc passé, il trouve le comportement du père étrange, comme s’il faisait semblant d’éprouver du chagrin et celui de ma mère, déconcertant.



Wakatsuki va étudier ce dossier de fond en comble pour arriver à prouver qu’il s’agit d’un meurtre, le père ayant déjà sollicité l’assurance après s’être coupé le pouce volontairement (mais jamais prouvé). Ainsi va commencer le cauchemar pour notre ami.



Yûsuke Kishi évoque, au travers d’une analyse sans concession de l’escroquerie à l’assurance, les profiteurs, et surtout les criminels qui tentent d’avancer masqués, sur fond de Yakusa aussi, les personnalités perverses, la difficulté de mettre à jour leurs actes, leur mode de pensée… Il nous entraîne sur un faux rythme au départ, où on s’ennuierait presque, pour faire monter un suspense qui devient de plus en plus insoutenable et addictif, multipliant les fausses pistes, avec un final explosif absolument génial.



Le récit est entrecoupé par les cauchemars récurrents de Wakatsuki, au cours lesquels une araignée géante le poursuit de son agressivité, qui le laisse trempé de sueurs le matin au réveil, et qu’il tente d’analyser avec son amie Negumi, psychologue.



J’ai beaucoup aimé l’opiniâtreté de Wakatsuki, pour rechercher la vérité sur ce qui s’est réellement passé, j’ai aimé sa fragilité apparente, sa culpabilité de ne pas avoir pu sauver son frère, ses relations avec les autres protagonistes.



L’auteur ne se contente pas de proposer une intrigue « policière » (en fait les policiers se désintéressent totalement de ce qui peut arriver) mais il étaye son raisonnement avec une analyse psycho-sociologique de ces personnalités : psychopathes, enfance maltraitée…



J’ai choisi ce roman parce que j’avais beaucoup aimé « La leçon du mal » de l’auteur, et j’avais très envie de retrouver sa plume ; « La maison noire » est en fait son premier roman, et c’est déjà une réussite, tant son univers glauque est passionnant à explorer. J’attends le prochain de pied ferme.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.



#YusukeKishi #NetGalleyFrance !
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La leçon du mal

Seiji Hasumi est professeur d'anglais dans un lycée de province japonais. Pofesseur principal d'une classe de terminale, il est régulièrement remarqué pour ses qualités de pédagogie et une certaines sagesse dans la résolution des conflits et des problèmes, y compris avec ses collègues. Toutefois, ces qualités, qui le placent naturellement au centre des décisions du lycée, cachent une nature (très très) sombre et un passé (particulièrement) sanglant…

Ce livre est un phénomène (le service marketing n'a pas exagéré pour une fois). Il va encore plus loin que American Psycho dans le délire psychopathe. le personnage du professeur Husami qui manipule les enfants comme les adultes, et qui n'a aucune émotion ni aucune limite, est particulièrement bien construit. On est dans sa tête (et franchement c'est juste flippant!!!), on découvre chacun de ses plans machiavéliques au fur et à mesure de leur élaboration - pourquoi, comment, avec qui etc - et les dernières cent pages sont juste un festival … je ne peux pas en dire plus sans déflorer le sujet, ce qui serait complètement dommage (je vous dirai juste que j'ai compté au moins 70 nuances de meurtres... mais chuuuut j'ai rien dit).

Juste, si vous aimez les serial killers vraiment déjantés (version pas bien dans leur tête) et les tueurs de masse, les psychopathes manipulateurs et les adolescents ingénieux, alors ce livre a été écrit pour vous.
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La leçon du mal

Un carnage ! Le tueur va-t-il réussir à aller au bout de son projet d'élimination de ses élèves? Parce que oui, le tueur est un prof (ce n'est pas là qu'est la surprise) - et ce prof qui se donne l'image du "bon père de famille" est de la pire espèce, intelligent, patient, ruse, observateur, etc. Pendant des années, il passera entre les mailles du filet, masquant habilement ses crimes en accidents ou suicides, jusqu'à ce soir-là où il décide de s'offrir une grand fête sanglante. Le livre est écrit en deux temps : une mise en place avec le passé des uns et des autres, pour faire connaissance, et une seconde partie où tout se joue par chapitre court, presque minute par minute, faisant ainsi monter la tension, peut-être du dégoût aussi. C'est bien pensé.
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La leçon du mal

L’histoire tourne autour de Seiji Hasumi, un professeur, apparemment parfait, qui enseigne dans une école secondaire. Cependant, sous son aspect charmant et poli, il cache un côté bien sombre. Il commence à manipuler et à corrompre ses élèves en les poussant à commettre des actes immoraux et criminels.



Le livre explore les thèmes de la manipulation, de la moralité, de la violence et de la corruption. Il examine également comment un individu en apparence ordinaire peut cacher des côtés sombres et tordus de sa personnalité. L’histoire met en évidence les dilemmes moraux auxquels les personnages sont confrontés et les conséquences de leurs choix.



Le titre « La leçon du mal » fait référence à la façon dont le personnage principal enseigne littéralement le mal à ses élèves, les incitant à commettre des actes immoraux et criminels. Le livre explore la psychologie humaine, la différence entre le bien et le mal, ainsi que sur la responsabilité des individus et de la société dans la formation de la moralité.



En résumé, c’est est un thriller psychologique qui explore les aspects sombres de la psyché humaine et les implications morales de nos actions. Il met en lumière la manière dont un individu manipulateur peut influencer et corrompre les autres, en particulier les jeunes esprits impressionnables. La plume de l’auteur est très descriptive et visuelle, la violence monte crescendo jusqu’à l’apothéose finale.



« Lesson of the Evil » publié au Japon en 2010, est arrivé en France en 2022, bien après les 9 mangas, parus entre 2015 et 2016.



Le livre a également été adapté en film, sorti au Japon en 2012 et réalisé par Takashi Miike, mais reste malheureusement indisponible en France, alors que j’aurais vraiment voulu le voir !
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La leçon du mal

Seiji Hasumi est professeur d'anglais dans un lycée japonais. Adoré de ses élèves, admiré par ses collègues, il cache pourtant une âme très sombre. Manipulateur, pervers, il avance ses pions pour contrôler tout son petit monde et n'hésite pas à se de ceux qui se mettent en travers de sa route. Mais une poignée d'élèves n'est pas dupe.

J'avoue ressortir un peu déçue de ma lecture. C'est long, c'est lent, l'action est redondante, les rebondissements sont sans surprise. L'histoire est assez banale et sent le déjà lu. Le livre se sépare en deux parties. Une première qui présente les personnages et pose les bases du drame à venir. Et la seconde qui raconte le soir où tout bascule. Plus de 300 pages qui tournent au massacre interminable. C'est répétitif, là encore sans réelle surprise en reprenant les codes de tout bon film de genre qui se respecte.

Le professeur Hasumi n'est pas fascinant. Ce qui fonctionne habituellement avec ce genre d'histoire, c'est que l'on éprouve à la fois de la fascination et de la répulsion pour ce genre de personnage. Mais là, je l'ai trouvé plat, sans relief, un peu trop artificiel. Quant aux autres personnages, on n'arrive pas vraiment à s'attacher à eux. Ils sont tous le reflet d'archétypes. Bref un enchaînement de clichés.

Je suis arrivée péniblement bout de ce pavé qui enchaînent les clichés sans grande finesse. Une déception.
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La leçon du mal

Seiji Hasumi, professeur principal des 1er 4 fait l'unanimité aussi bien auprès de ses élèves que de ses collègues, il est très social, enseigne l'anglais de façon talentueuse au collège Machida au Japon. Certains se rendent vite compte que quelque chose ne va pas avec lui...

Wouaahh, quel roman, on prend le temps de connaitre les différents personnages, de comprendre leur position dans l'instution scolaire pour situer le rôle de chacun. Je m'attendais à un roman assez noir et je n'ai pas été déçue. La narration alternée permet de connaitre les motivations de Hasumi et on comprend rapidement que cet homme n'est pas normal et plus on avance, plus on a le ventre noué par toute la cruauté qu'il peut déployer. De même, on connait les soupçons de certains sur la véritable nature de Hasumi. Un roman très addictif, une fois immergée dans l'histoire, on a du mal à le poser (sauf pour souffler et espérer un peu).

Un peu étonnée seulement de tous ses "secrets", toutes ces violences qu'on peut trouver dans un lycée... enfin, surtout dans sa forme condensée.

On lisait ce roman, on peut penser à American Psycho, Shining ou à certains mangas de type survival (je verrai bien une adaptation en manga d'ailleurs). Les personnages sont parfois un peu caricaturaux, certaines filles sont très naïves et Hasumi parait un peu trop "sur-homme" (par moments, je me disais pas possible ce mec, jamais pris en défaut !).

Ca finit presque un peu trop vite, j'aurais aimé savoir comment ça se terminait sur le long terme, l'impression de ne pas avoir toutes mes réponses. En tout cas, c'est un excellent thriller que je recommande (attention aux âmes sensibles !)

#Lalecondumal

#NetgalleyFrance

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La leçon du mal

Un professeur d'anglais charismatique du lycée Shinko Gakuin de Machida, aimé de ses élèves et apprécié par sa hierarchie se révèle peu à peu être un grand psychopathe. Un roman qui a défrayé la chronique au Japon et qui m'a estomaquée. Je me suis totalement laissée envoûter par ce prof séduisant au début du roman, lui trouvant même des excuses pour ses agissements envers des animaux peu aimables puis, comme certains de ses élèves, j'ai eu un doute... Un roman machiavélique qui ne vous lâchera pas une fois démarré et que vous ne lâcherez pas avant de connaitre la fin! Entre le cercle des poètes disparus et La vague. Une très grosse claque!
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Du Nouveau monde, tome 1

Surtout connu pour ses thrillers à succès comme La Leçon du Mal ou le plus récent La Maison Noire, l’écrivain japonais Yūsuke Kishi n’hésite pourtant pas à venir explorer des terres plus originales encore comme le prouve la traduction en France cette année chez Robert Laffont du premier tome d’une saga de science-fiction post-apocalyptique.

Du Nouveau monde, traduit par Mai Beck et Dominique Sylvain, nous emmène dans un Japon transfiguré près de 1000 ans après notre ère… et vous n’êtes pas au bout de vos surprises !



Si notre narratrice, Saki, nous précise être née en 210, difficile de véritablement savoir à quelle époque nous nous situons.

Ce qui est certain, c’est que le Japon que nous connaissons n’existe plus et que des communautés humaines se sont formées pour rassembler les survivants de ce qui ressemble fort à un contexte post-apocalyptique.

Au sein de Kamisu 66, plusieurs villages vivent une vie paisible, protégées par un mystérieux Cordon sacré censé les protéger des menaces extérieures, démons comme mutants.

Le récit débute ainsi, suivant les péripéties scolaires de plusieurs adolescents dont notre narratrice, Saki, que l’on découvre amoureuse en secret de Shun mais franchement agacée par le turbulant Satoru.

Pendant longtemps, le lecteur peine à comprendre ce qu’il se passe dans ce petit monde bien étrange où l’on va dans des écoles aux noms un peu farfelues comme l’École de la Précieuse Harmonie ou celle de la Grande Vertu. D’emblée, on sent que Yūsuke Kishi s’intéresse davantage aux folklore et croyances des adolescents. Qu’il s’agisse d’une cours secrète d’école remplie de tombes ou d’animaux pour le moins extraordinaires capables de vous couper en deux ou d’exploser, voire les deux !

La rumeur et la superstition imprègnent le récit de Saki, démontrant au passage la soif de curiosité des personnages ainsi que l’importance des mythes dans leur société.

Fait intéressant, et complètement atypique pour les lecteurs européens, le rythme tranquille du roman, presque pastoral, contraste avec le soin apporté à la description des créatures fantastiques ou réelles que croisent nos jeunes héros, rappelant la place centrale occupée par l’écosystème auquel l’humain appartient, qu’il le veuille ou non. Entrant régulièrement dans les détails, Yūsuke Kishi nous raconte la faune de ce nouveau monde avec une précision qui force le respect…mais qui risque aussi d’en laisser plus d’un sur le carreau tant la chose semble incongrue pour ce type de récit. Ce serait pourtant manquer l’un des aspects les plus fascinants de cette histoire puisque nombre de péripéties seront justement liées aux bêtes qui entourent les humains de cette époque fort (fort) lointaine.



Les humains, justement, parlons-en.

On s’aperçoit très rapidement que pour devenir adulte, Saki doit développer un étrange don, le jyuryoku.

En réalité, il s’agit de pouvoirs télékinétiques puissants qui permettent à peu près n’importe quoi et assurent la suprématie des humains sur les autres races. Dès lors, le roman prend une tournure intéressante, quelque part entre X-Men et Le Village et l’on comprend que bon nombre de choses échappent en réalité aux adolescents.

C’est arrivé à la moitié du récit avec les révélations du faux minoshiro que l’on comprend enfin ce qu’il se passe dans ce monde jusque là plutôt cryptique. Pour autant, Yūsuke Kishi nous surprend encore en terminant son récit par une guerre entre rats-monstres, des créatures mutantes à peu près intelligentes et qui sont convaincues que les humains de Kamisu 66 sont des dieux. De nouveau, l’auteur japonais s’acharne à décrire tout dans les moindres détails et passionne par la précision de ses descriptions.

C’est à la fois le point fort et le point faible de ce Nouveau monde puisque si Kishi n’a pas son pareil pour décrire un match entre collégiens, une guerre ou un animal, il laisse complètement froid sur le plan émotionnel.

Le talon d’Achille du roman vient en effet de l’écriture clinique et froide de son auteur qui risque de manquer de relief pour ceux qui s’attendent à une aventure plus ardente.

Cependant, ne nous y trompons pas, une fois dans le bain, l’histoire nous entraîne quasiment sans temps mort de découverte en découverte, de mystère en mystère. C’est le regard plutôt naïf de notre narratrice et de ses compagnons qui permet aussi d’entretenir le suspense quant à cette société humaine qu’on imagine bien trop idéale pour son propre bien et qui montre déjà ses failles entre deux conversations volées.

Dernier élément réjouissant, le regard très japonais sur les notions d’honneur et d’ignominie, déplaçant les enjeux sur un plan plus moral et donnant naissance à des concepts plutôt originaux pour expliquer l’évolution de ce monde nouveau.



Intriguant malgré sa froideur, Du Nouveau monde présente un monde post-apocalyptique tout à fait singulier au rythme surprenamment doux et mystérieux. Une expérience dépaysante qui nous laisse un peu sur notre faim… au moins jusqu’au prochain volume.
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La leçon du mal

Seiji Hasumi est professeur d'anglais et membre de la sécurité au lycée Shinkô Gakuin de Machida. On ne lui connaît que des qualités : drôle, dévoué, toujours prêt à porter assistance, à l'écoute, ... Il semble parfait. Trop sans doute.

Derrière ce masque charismatique et séduisant qu'il s'est soigneusement construit, Seiji Hasumi cache un être profondément malfaisant. Froid, calculateur et manipulateur, il n'hésite pas à tuer quiconque se dressant sur son chemin. Trois élèves l'ont percé à jour ...



Amateurs de frisson, ce livre est fait pour vous.



L'intrigue est savamment construite et rondement menée. L'auteur plante doucement le décor, laissant s'échapper çà et là, quelques indices sur la nature profonde de Seiji Hasumi. Le doute plane.

Peu à peu l'atmosphère s'alourdit, pour enfin basculer dans l'horreur.



Méfiez-vous de celui qui chantonne "La complainte de Mackie" ...



« Le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manoeuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée. »



"Reika avait beaucoup de choses à demander aux dieux, mais une seule lui vint à l'esprit : qu'ils sortent tous du lycée sains et saufs, et qu'ils continuent à rire encore longtemps."



A découvrir !



#LaLeçondumal #NetGalleyFrance !
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La Maison noire

Wakatsuki, passionné d'insectes, travaille pour un groupe d'assurance japonais, spécialisé dans le versement d'argent des assurances vies.

Sa vie sereine va basculer le jour où un bénéficiaire le contacte et souhaite qu'il se déplace personnellement pour un litige.

Il comprend vite que l'homme tente d'escroquer l'agence.

Alors qu'il se démène pour le prouver, son quotidien devient de plus en plus pesant. Une menace latente plane au dessus de lui et pas forcément celle qu'il s'imagine.



Notre personnage est enfermé dans un boulot qui ne lui convient pas, il se farcit des rapports de décès tous les jours pour vérifier que les bénéficiaires des assurances soient bien éligibles au versement des liquidités. Ses études d'entomologie sont une valeur ajoutée pour le récit puisque l'auteur joue la comparaison entre le comportement humain et souvent déviant de celui ci, avec celui d'insectes de toutes sortes. En plus d'approfondir ma culture générale, je trouve que l'exercice de style est parfaitement maîtrisé.



Yusuke Kishi livre un thriller palpitant où la tension monte doucement jusqu'à ce qu'elle soit à son paroxysme. Dans la culture japonaise, très respectueuse de son prochain, le moindre individu dérangé mentalement fait tâche. La mise en scène magnifie ce contraste, aureolant le récit d'un sentiment de malaise.

Après la mise en place de l'histoire il y'a quelques pages où l'ennui m'a gagné avant de comprendre que l'auteur installait les prémices d'un final angoissant à souhaits.



N'allumez pas la lumière avant de pénétrer dans la maison noire si vous aimez les ambiances oppressantes.

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La Maison noire

Voilà un thriller dépaysant, d’une grande originalité et d’une noirceur sans pareille! Le sujet rébarbatif des assurances se révèle sous la plume de l’auteur japonais Yûsuke Kishi, étonnamment passionnant !



Shinji Wakatsuki est un jeune employé modèle d’une grande compagnie d’assurance : son travail consiste à vérifier les incohérences dans les avis de décès de personnes ayant souscrit à des assurances-vie, en somme il doit s’assurer que le décès est bien dû à une cause naturelle et que les bénéficiaires ont le droit de recevoir leur dédommagement. Un jour, l’un de ses clients, Shinegori Komoda, le sollicite pour un constat à son domicile. Sur place, outre l’odeur infecte qui a envahit la demeure, Wakatsuki découvre le corps du fils de la famille, un enfant de douze ans qui se serait visiblement pendu. L’assureur ne croit cependant pas à la thèse du suicide, le comportement du beau-père lui semble en effet assez étrange. Fermement décidé à éclaircir ce doute, Wakatsuki mène l’enquête, mais ce qui l’attend dépasse la raison.



Ce thriller m’a beaucoup plu pour diverses raisons. Tout d’abord, en me lançant dans un roman japonais, j’espérais un dépaysement, une découverte de la culture japonaise, éléments que j’ai obtenu même si finalement la vie dans les grandes métropoles est assez proche du modèle occidental. Ensuite, le sujet abordé est parfaitement dérangeant: les arnaques à l’assurance existent et pas seulement au Japon, la France a connu des cas de meurtre pour toucher la prime d’assurance-vie, mais là l’auteur va très loin et je ne sais si il s’est inspiré de faits réels ayant eu lieu dans son pays, sait-on jamais… Le fond est suffisamment réaliste pour y croire en tous cas, et puis l’auteur est un ancien agent d’assurance qui a de l’expérience, les anectodes dont il parsème le roman sont parfaitement réalistes. Le portrait qu’il tisse de la société japonaise, entre respect des traditions, rigorisme et dérives obsessionnelles, est ponctué d’une réflexion très intéressante sur le bien et le mal.



Ce roman se dévore, même s’il connaît quelques longueurs au départ, il faut un certain temps avant de trouver le réel intérêt du livre, mais une fois que l’on atteint ce passage, on ne peut plus quitter ces pages. Je n’en veux pas à l’auteur d’avoir utilisé quelques facilités narratives, (par exemple la maitresse d’école qui retrouve en quelques secondes dans la pièce voisine de son salon les rédactions de ses élèves rédigées trente ans plus tôt, ce qui est totalement surréaliste). Mais ce n’est qu’un détail car on est happé par une écriture quasi hypnotique, très cinématographique, dont quelques passages évoquent d’ailleurs les films d’horreur japonais. Une adaptation au cinéma serait bienvenue!



L’auteur a écrit un thriller encensé en 2022, intitulé La lecon du mal, que je compte découvrir prochainement. Je remercie les Editions Belfond via Netgalley pour cette lecture addictive.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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La Maison noire

La découverte récente d'un romancier japonais aussi fou que Yûsuke Kishi, avec la publication de La leçon du mal, fut un plaisir innommable pour les lecteurs français, du moins ceux qui goûtent une certaine perversité, gorgée d'humour très noir, dans un suspense étouffant. Les éditions Belfond ont eu la bonne idée de poursuivre avec ce romancier dingue, en traduisant La maison noire, livre paru en 1997, au Japon. Le choc n'est pas le même qu'avec son roman précédent -on s'habitue à tout, même aux scénarios horribles-, mais l'on y retrouve la puissance d'évocation de Kishi, dans un engrenage imperturbable au cœur du mal, une fois encore. Rien de tel qu'un type normal, employé zélé d'une compagnie d'assurances, qui va perdre beaucoup ... de son assurance, devant un fraudeur (son identité sera révélée au moment opportun) prêt à tout et en priorité au pire. D'où la descente aux enfers qui se met en place lentement, avec la maîtrise très froide d'un auteur qui sait comment faire monter la tension et l'horreur. La lecture de la biographie de Yûsuke Kishi nous apprend qu'avant de devenir écrivain, il a travaillé dans le monde des assurances, ce qui explique la documentation très précise qui enrichit l'intrigue et la rend crédible, même si le bouchon est poussé très loin, afin de nous faire frissonner. Au passage, l'aspect très visuel du livre en ferait un candidat très prometteur pour une adaptation cinématographique, si cela n'a pas déjà fait.



Un grand merci à la Masse critique de Babelio et aux éditions Belfond.
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La leçon du mal

Bon il fallait bien une première fois. Je me suis noyé dans ce livre terrible. Que dis-je , pire, englué. Et ce n’est que de ma faute. Je croyais lire une sorte de Bret Easton Ellis japonais, je n’ai lu qu’un inventaire diabolique où les noms propres japonais m’ont perdu dans la jungle d’un lycée privé.

J’ai lâché en route, ça ne m’arrive jamais, honte à moi. Hara Kiri.



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La leçon du mal

Seiji Hasumi est un jeune et séduisant professeur d’anglais dans un lycée japonais de province. Faisant preuve d’une rare dévotion dans l’exercice de son métier, où il s’intéresse aux plus difficiles éléments dans l’esprit de résoudre tous les problèmes, il récolte le respect de sa hiérarchie, l’admiration de ses pairs et la ferveur de ses élèves. Mais derrière cette façade se dissimile un psychopathe d’une rare envergure, capable des pires extrémités pour accorder son monde à sa propre partition. Dommage que la quatrième de couverture nous révèle d’emblée le pot aux roses, car la narration ne dévoile que progressivement la véritable personnalité de Hasumi et les scénarii qu’il est capable d’imaginer pour écarter définitivement tout importun de son chemin. En cela, la première partie du roman est plutôt habile, d’autant plus que le joli vernis de ce prof parfait n’est que lentement gratté par une petite poignée d’élèves perspicaces.



Étrange lycée que celui-ci, où une étonnante proportion d’encadrants déverse ses pulsions violentes ou libidineuses sur les élèves. Même si ce roman possède certaines caractéristiques d’un page-turner, il faut faire fi des longueurs et invraisemblances pour en profiter vraiment. L’auteur s’efforce de pénétrer la psychologie de Hasumi par le truchement de la voix intérieure et des multiples flashbacks sur son atroce parcours, mais l’homme reste insaisissable et surtout nullement attachant. Plus gênant encore, la multitude de personnages secondaires, élèves et professeurs, dont l’auteur nous assène les noms à la chaîne, ne sont traités que superficiellement. Il en résulte un manque flagrant d’empathie pour les uns et les autres. Si Hasumi ressemble un peu à l’American Psycho imaginé par Bret Easton Ellis, le style d’écriture n’en a pas son mordant ni sa qualité. Que dire enfin de cet interminable final grand-guignolesque et de cet excipit énigmatique ?



Bien que je ne me sois pas vraiment ennuyé, je reste dubitatif. Les amateurs de perversité et d’actes sanguinaires en milieu scolaire apprécieront certainement l’univers, mais j’attendais quelque chose de moins superficiel et abracadabrantesque.
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La leçon du mal

Au lycée Shinkô Gakuine de Machida, au Japon exerce un professeur répondant au nom de Seiji Hasumi. Apprécié de ses pairs et jouissant d'une forte popularité au sein des élèves, notamment féminines, Hasumi est un homme compétent et charismatique. Toujours près à rendre service. Professeur principal de la 1ère 4 et membre de l'équipe de surveillance du lycée c'est un atout indéniable de l'équipe éducative. Surtout que dans ce lycée, beaucoup on des jardins secrets où la pourriture est cultivée dans leur lopin de terre respectif. Nous sommes loin de l'image d'un peuple nippon tout lisse.



Mais derrière ce joli masque, se cache en fait un autre visage. Avec une face bien plus sombre, ou plutôt bien plus neutre ou plate. Dénué d'empathie et de compassion, il a appris néanmoins à se camoufler tel un guépard dans la savane, prêt à bondir sur une proie plus faible. Il enfile son costume pour répondre exactement aux attentes de ses interlocuteurs, un peu comme un commercial qui vendrait une bible à un cardinal.



Dans la leçon du mal, Yûsuke Kishi nous transporte au pays du soleil levant, dans la peau d'un véritable psychopathe prêt à tout pour que personne ne perce sa véritable personnalité. Avec une dynamique qui monte crescendo, je me suis laissé happé dans cette folie mentale.



Une lecture prenante et pour une première de cet auteur que je ne connaissais pas, je lirai certainement un second roman pour transformer l'essai.
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La leçon du mal

On pourrait l’intituler « Le cercle des élèves disparus » …Un professeur charismatique qui a fait de sa classe son fan club . Mais Seiji Hasumi n’est pas Mr Keating ,il exerce son ascendant non pour libérer leur esprit mais pour assouvir ses sombres instincts . Car il s’agit d’un psychopathe de la plus belle eau ayant de nombreux meurtres à son palmarès. Les adolescents pourront-ils lui échapper ? L’ambiance de ce livre m’a fait penser à celle du film de Kinji Fukasaku « Battle Royale » , avec son orgie de violence . Une vision très noire du système éducatif japonais avec harcèlements , châtiments corporels, profs déjantés ou pervers , petits caïds cruels ,nymphettes nymphomanes et j’en passe . Une difficulté , la pléthore de personnages avec des noms pas faciles à retenir. Un reproche , l’excès d’hémoglobine qui finit par lasser malgré la bonne construction en crescendo du récit. A conseiller comme exutoire fantasmatique à ceux de mes confrères enseignants en voie de burn-out.
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La leçon du mal

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture. Alors je ne vais pas y aller par quatre chemins je n'ai pas aimé du tout une première partie longue et le te que ça m'a ennuyé au plus haut point sûrement que l'auteur a voulu nous amèner a la personnalité deSeiji Hasumi le prof manipulateur pervers. Ensuite une deuxième partie qui tourne au massacre mais malheureusement sans toujours y croire,c'est répétitif,sans surprise. J'ai eu du mal a m'attacher aux personnages,Bref en gros un livre qui n'était pas fait pour moi en tout cas.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel
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La leçon du mal

Hasumi est un professeur d'anglais d'un lycée privé japonais très apprécié de ses élèves et très efficace dans sa charge de professeur principal des Premières 4...

J'ai énormément apprécié ce roman de Yusuke Kishi, le premier que je lis, paru en 2010 au Japon.

Comme dans d'autres romans noirs japonais, je pense à ceux de Keigo Higashino peut être l'auteur le plus lu en France, les héros brillent par leur intelligence et il y a un souci du détail qui ancre le roman dans un réalisme du quotidien.

Toutefois, j'ai été particulièrement séduit par l'évolution de l'intrigue qui nous fait plonger dans un univers quasi fantastique avec un aspect gore digne d'un grand thriller.
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La leçon du mal

« La leçon du mal » de Yûsuke Kishi m'a réservé un début de lecture assez ardu en raison du nombre conséquent de personnages présents dans ce roman sombre, ce qui a quelque peu entaché mes premières impressions.



Cependant, au fil des pages, je me suis familiarisée avec les protagonistes et j'ai apprécié de plus en plus la découverte du personnage principal, Hasumi. L'auteur prend son temps pour installer l'intrigue et dévoiler son personnage qui, au départ, semble être un individu exemplaire. On se laisse même penser qu'avoir un prof comme lui serait une bénédiction. Sans trop spoiler le livre, je peux dire que cette première impression est loin de la réalité.



La psychologie d'Hasumi se révèle être le point fort du roman. Bien que les élèves et les autres professeurs soient intéressants, ils sont moins mis en avant. Le thème de l'empathie est habilement introduit dans la première partie.



La seconde partie du roman est beaucoup plus rapide, maintenant le lecteur en haleine, bien que difficile à lire. On ressent à la fois le désir de connaître la suite et l'appréhension face à ce qui pourrait se dérouler.



 

À travers cette histoire, la société japonaise contemporaine, en particulier l'école, est largement critiquée, offrant une perspective intéressante de cette société que je ne connais pas.



En conclusion, « La leçon du mal » est une lecture captivante et malgré son caractère sombre, j'ai beaucoup aimé ce roman. Il offre une plongée inquiétante dans les méandres de la psyché humaine et de la société japonaise contemporaine. Cependant, je précise que je n’ai pas compris les deux derniers chapitres, j’ai dû passer à côté de quelque chose lors de ma lecture.
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