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Critiques de Yûsuke Kishi (234)
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La leçon du mal

Hasumi est un professeur d’anglais du lycée de Machida particulièrement apprécié de ses élèves, à très peu d’exceptions près, et prenant à cœur ses tâches supplémentaires de responsable de la surveillance et de professeur principal de la 1ère 4. Quelques-unes de ses élèves en sont amoureuses, et Un roman plutôt éprouvant à lire, d’autant qu’au bout de nombreuses pages sanglantes on en vient à se lasser…Dommage car l’auteur réussit au départ à rendre son personnage principal attachant, pédagogue innovant et charmeur, qui passe d’actes en actes de plus en plus répréhensibles tout en sifflotant. J’avais hâte de le terminer pour m’en détacher comme d’une chose poisseuse qui rend mal à l’aise.
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La leçon du mal

Mais qui est Seiji Hasumi ? Professeur respecté par ses pairs et ses élèves ?

Le récit va surtout tourné autour de lui mais de nombreuses thématiques sont abordés : le harcèlement, la folie, la manipulation, le chantage, la tricherie, l'adultère, la sororité...le tout au sein d'un établissement scolaire.



Je ne m'attendais ni à une histoire aussi vaste, ni à la tournure du récit. Il y a de nombreux personnages et je m'y suis un peu perdue. Cependant je comprend l'impact que ce livre à pu avoir au Japon par les arguments cités en début de paragraphe, par la froideur également du personnage principal que se soit dans le domaine personnel (sexuel) ou plus tard dans le récit.
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La Maison noire

Le personnage principal, Wakatsuki, travaille dans un cabinet d'assurances à Kyoto. Son rôle est de vérifier les avis de décès et l'absence de fraude, avant de verser les sommes dues aux bénéficiaires. Un jour, il découvre, dans des conditions (très) suspectes, le corps d'un garçon pendu qui se serait suicidé. Komoda, le bénéficiaire, insiste pour percevoir rapidement l'argent de l'assurances.



Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman dont j'espérais beaucoup : un enquêteur qui n'est pas un policier, le cadre d'une compagnie d'assurances, le Japon aux usages et coutumes parfois si étranges.



La mise en place m'a paru longue, avant la découverte du corps qui lance véritablement l'intrigue. Et une fois ce fameux corps découvert, il se passe encore du temps avant qu'une autre avancée réelle n'intervienne. Je n'ai jamais cru aux hésitations, aux doutes, concernant le suicide ou non du premier jeune homme. L'enquête policière n'avance pas, Wakatsuki n'avance pas beaucoup plus. L'histoire m'a paru factice et sans finesse, dénuée de crédibilité, et je ne me suis attachée à aucun personnage.



Et puis, je ne sais s'il s'agit du style de l'écrivain ou de la traduction, mais l'écriture ne m'a pas emballée. La simplicité des phrases et les longueurs ont rendu ma lecture laborieuse, sans compter la naïveté de Wakatsuki, de certaines pensées ou comportements : je me suis ennuyée et suis tout simplement passée à côté de ce livre.



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La Maison noire

La maison noire est un des premiers romans de Yûsuke Kishi. Paru en 1997, il est seulement traduit en français aujourd'hui. J'avais découvert cet auteur l'an dernier avec La leçon du mal, un roman original dont l'intrigue se situe dans un lycée, roman que je ne suis pas prête d'oublier.

Yûsuke Kishi entraîne cette fois-ci son lecteur dans une compagnie d'assurance, secteur assurance-vie. C'est un milieu qu'il connaît bien car il y a travaillé.

Je me suis amusée du comportement du personnel de la compagnie d'assurance, toujours extrêmement poli avec les clients, limite obséquieux, malgré les soupçons d'arnaques qui sont très nombreuses. L'intrigue avance lentement, l'auteur mettant soigneusement en place une machination diabolique. Ce récit rapporte un fait de société assez choquant. J'imagine évidemment que ce thriller est un condensé poussé à son paroxysme de toutes les horreurs et violences dans les cas d'arnaques à l'assurance-vie.

Ce que j'apprécie particulièrement dans les romans japonais, c'est le dépaysement. Avec ce deuxième roman (pour nous Français) Yûsuke Kishi ne déroge pas à la règle. Il décrit, avec une bonne dose de cynisme, la société japonaise des années 1990. Les valeurs traditionnelles sont abandonnées au profit d'une modernité où l'immoralité pousse aux excès.

Comme dans tous les romans japonais, la lecture n'est pas toujours aisée, il faut retenir des noms qui parfois se ressemblent et dont on ne sait jamais si ce sont des prénoms ou des noms de famille. Mieux vaut ne pas s'arrêter dans la lecture mais, happée par l'intrigue, je suis allée tellement vite que, cette fois-ci, ça ne m'a pas gêné.

Merci aux Editions Belfond et à Babelio pour ce Masse Critique
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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La Maison noire

La maison noire est le second roman de l’auteur Yûsuke Kishi traduit en français (après La leçon du mal) mais il a été initialement publié en 1996, au Japon.



Wakatsuki est un agent d’assurance spécialisé en assurance-vie. Chaque jour, l’employé-modèle épluche les nécrologies et doit regarder si tous les critères sont remplis pour que sa société verse les indemnités aux bénéficiaires ou non. Un jour, un client nommé Komoda l’invite à se rendre chez lui pour une formalité. En pénétrant dans cette maison sinistre et sordide, Komoda et Wakatsuki constatent le suicide du beau-fils de Komoda. Très vite, l’assureur a des doutes. Est-ce un meurtre mis en scène afin de toucher les indemnités ? Wakatsuki n’est pas au bout de ses surprises…



Si ce roman a été écrit il y a près de 30 ans, je l’ai trouvé très moderne. Certains passages abordent des problèmes sanitaires et environnementaux et on se rend compte que ceux-ci n’ont malheureusement pas changé et sont même aggravés.



Dans La maison noire, j’ai particulièrement aimé l’ambiance qui devient de plus en plus sombre et inquiétante au fil des chapitres. Certains points de l’intrigue sont prévisibles sans que cela gâche le plaisir de la lecture. On bascule progressivement dans l’horreur, ce qui est loin de me déplaire.



Pour conclure, un thriller japonais réussi et passionnant, une thématique originale et une fin à la hauteur de mes attentes. Oserez-vous pénétrer dans la maison noire ?
Lien : http://romansurcanape.fr/la-..
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La Maison noire

Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour ce roman.



Deuxième roman de l'auteur et un beau coup de cœur dû à cette montée de l'intrigue angoissante.



Wakatsuki s'ennuie dans son boulot aux assurances décès. Il en parle à sa petite amie, il traine des pieds pour intervenir quand certains clients viennent en colère réclamer leur argent à l'accueil... Quand on lui demande de venir en personne pour faire le point sur les assurances vie dans une maison d'un assuré et qu'il y découvre un enfant pendu dans sa chambre, tout bascule dans sa vie perso et pro.



Il s'interroge sur cette découverte qu'il pense non fortuite. A tel point qu'il va avoir l'accord de ses supérieurs pour enquêter en parallèle de la Police. Est -il en face d'une arnaque aux assurances la plus macabre qui soit?



A partir de ce moment, l'histoire devient tendue, mais l'auteur avance pas à pas. Après m'être faite une opinion plutôt tranchée, j'ai été happée par les rebondissements machiavéliques et malmenée. J'ai adoré ça !



Yûsuke Kishi va au-delà de la simple intrigue, car nous naviguons dans l'ambiance japonaise, avec sa manière de poser les scènes, presque douce et poétique, pour mieux nous harponner ensuite! La manière d'appréhender les faits est décriée par l'auteur, il surfe sur les dérives de sa société, les travers qui permettent l'émergence de cette folie.



Roman passionnant qui pourra vous secouer!



Enjoy!
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La leçon du mal

Huis-clos dans un lycée japonais.

Hasumi, jeune professeur d’anglais, est charmant, adoré de ses élèves et admiré de tous alors que sous cette apparence bien façonnée, se cache un tout autre personnage. Son objectif, via un jeu de pouvoir et de séduction, manipuler contrôler et se rendre maître de tout son entourage.

La première partie, qui pose les bases, est une critique acerbe de la société japonaise. Rien n’y échappe, professeurs et encadrants déviants, parents inexistants ou intrusifs, police indigente etc. Tous ces personnages tendent à souligner la perversion du système et ou la perversité inhérente à l’être humain. Des flash-backs permettent de mieux cerner la personnalité d’Hasumi, mais c’est long, c’est même poussif et les nombreux noms et prénoms à retenir sont un vrai casse-tête.

La seconde partie est conçue comme un page-turner mais est tellement sanguinolente qu’elle en devient grandguignolesque.

En prime, je ne sais pas trop non plus ce que veut démontrer le tout dernier chapitre qui donne son titre au roman. La leçon serait que le traumatisme est contagieux, s’étale et contamine même ceux qui n’ont pas été directement concernés, qu’il transforme des agneaux en loups et que l’homme serait condamné à vivre dans la peur parce qu’il y a des « méchants ». Pas très sérieux tout ça ….

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La leçon du mal

Oh la la quelle catastrophe. L'américain psycho japonais qu'il disait en 4ème de couverture...non mais c'est pas possible. Ce roman est laborieux. Mal écrit ou mal traduit. Complaisant. Un jeu de massacre sans intérêt rempli d'invraissemblances. Avec des pistes que l'auteur ouvre parfois puis abandonne sans qu'on sache pourquoi....et j'avoue que je n'ai rien compris à la fin qui doit avoir une signification particulière puisqu'elle donne son titre au roman.
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La leçon du mal

Un roman époustouflant que je n’ai pas pu lâcher! Il m’a fallu trois jours, dont un dimanche entier pour en dévorer les 540 pages et voilà plus d’une semaine que je bûche pour vous écrire cet article. Parce que j’aimerai vous transmettre tout le génie que renferme ce roman, toute la finesse de son écriture et que c’est compliqué de le faire sans vous gâcher la surprise!

Publié en 2010 au Japon, devenu phénomène de société, il est adapté en film par le remarquable et controversé Takashi Miike et en manga. Ce sont les Éditions Belfond qui nous le propose en français pour cette rentrée littéraire 2022.

Construit en deux partie, la première s’emploie à distiller tout le génie du professeur Hasumi. Au lycée Shinkô Gakuin de Machida, ville provinciale de Tokyo, il est le professeur le plus charmant, le plus séduisant, le plus charismatique. Véritable enseignant dévoué tant à sa mission de façonneur d’esprits qu’à la vie quotidienne de ses élèves et au bon fonctionnement de l’établissement. Le jeune homme est fin, drôle, toujours prêt à voler au secours des uns, à aider les autres, à combattre les injustices et le harcèlement, à dénouer les conflits. Ses collègues l’admirent, ses élèves l’adorent.



On comprend au fil des pages qu’Hasumi a façonné sa classe, comme une expérience scientifique: choisissant avec soin ses élèves. Ainsi, il est le professeur principal d’un groupe constitué des têtes brûlées du lycée mais également des premiers de classe, d’une fine équipe fidèle à sa personne et de quelques jeunes fragiles qu’il peut aider et contrôler. En fait, Hasumi contrôle tout le monde. C’est son but ultime, son réel plaisir dans la vie: le contrôle.

Par un fin jeu de stratégie, il se rend utile, voir indispensable dans leur quotidien. Il est charmant et méthodique, amusant et compréhensif, autoritaire et juste.

Dans un lycée japonais, votre fonction ne s’arrête pas quand sonne la cloche. Votre travail fait partie intégrante de votre vie, au delà des horaires, au delà du salaire, c’est un titre. La vie du Japonais est régie par ce principe: vous êtes. Ce qui engendre des situations qui n’arriveraient jamais sous nos latitudes. La sphère privée n’a pas les même contours et l’investissement personnel pas du tout le même. Tout le système éducatif est basé sur l’obéissance, l’empathie et des valeurs de coopération, que ce soit entre élèves ou professeur. Un établissement scolaire se doit de fonctionner avec ces valeurs et Yusuke Kishi s’emploie a pervertir tout cela. C’est très amusant à lire et c’est un terrain de jeu très riche pour notre professeur…



Leçons pour faire du lycée où vous travailler votre royaume:

Ne pas se précipiter

Se rapprocher de ses collègues et de ses élèves

Les étudier méthodiquement

Construire son réseau d’informateurs

Trouver les failles de chacun

Avancer ses pions

C’est à ce moment-là que vous pourrez éliminer les nuisibles et chasser les indésirables



Quand tout ceci est mis en place, que l’auteur vous a présenté toutes les personnalités et leurs fêlures, les liens qui les unissent ainsi que les dessins de chacun, que toute la face sombre du professeur Seiji Hasumi vous à été instillé, la seconde partie du roman peut s’ouvrir.

Et là opère le génie d’écriture de Yuskue Kishi.

Vous avez échafaudé des plans, imaginé des atrocités, vous attendez fébrilement que l’ignominie se déroule sous vos yeux parce que vous avez compris que Hasumi est un monstre. Manipulateur, calculateur, pervers et prêt à tout pour assoir son pouvoir! Un être violent qui élimine quiconque se met en travers de sa route. Sa route? Encore et toujours, prendre le contrôle! Et là encore, Yusuke Kishi m’a bluffée. Parce que je ne m’attendais pas à cette apothéose. J’avais imaginé bien pire, bien plus dégouttant, bien plus glauque… Du coup je me demande si le monstre ce n’est pas moi! J’avais imaginé pire mais moins fou! Parce que cette fin est folle! Génialement folle! Un terrifiant jeu de chat et de souris qui vous emporte dans une frénésie hallucinante de violence pure!

Et c’est géniale!



Le talent de Yusku Kishi est dans son style d’écriture effrénée, sa narration fluide et dans la psychologie de ses personnages. Il construit un roman sidérant où le lecteur prend plaisir à découvrir les mécanismes d’un psychopathe! La leçon du mal n’est pas un roman gore, c’est un roman violent, intense et cynique sur nos masques sociaux!

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La Maison noire

L’auteur vous propose un thriller intense et c’est un coup de cœur.

*****

L’intrigue malmène Shinji Wakatsuki. Ce dernier travaille dans un cabinet d’assurances où il traque les incohérences dans les déclarations de décès, l’idée étant de mettre à jour une potentielle fraude à l’assurance vie. Son travail va le confronter à un dossier bien sombre qui va le mener tout droit vers un piège cauchemardesque !

Et ce n’est rien de le dire !

Je découvre ici la plume de Yûsuke Kishi et …quel talent ! L’auteur maitrise à la perfection l’injection d’adrénaline qui va vous rendre parano tout au long de votre lecture. Vous n’aurez de cesse de trembler en présence de certains personnages tant leur aura maléfique est dépeinte à la perfection.

En très peu de mots, l’auteur nous brosse un portrait parfait et précis de ses protagonistes. Nul besoin de vous donner moults précisions, tout se joue dans une pose, une réaction, un regard parfaitement retranscrit qui font mouche à chaque fois. Ces scènes sont comme des arrêts sur image qui ont pour conséquence de générer un stress intense qui ne vous quittera pas. Les poils de vos bras seront au garde à vous tout au long de votre lecture.

Le scénario est machiavélique et cette histoire est sans conteste l’une de celles qui m’auront le plus stressée. Tous les ingrédients sont réunis pour vous faire peur.

Les rebondissements sont exquis et sources d’hypertension. La pression monte crescendo jusqu’à un dénouement étincelant de noirceur.

Le twist final se veut époustouflant et à la hauteur (non, bien plus encore) de mes attentes.

Le petit plus : toute ces infos qui nous sont données sur la société japonaise et notamment sur certains travers auxquels elle est dorénavant confrontée (et pas forcément préparée) qui sont sources d’enrichissements.

Au final, une histoire très sombre comme je les affectionne et que je vous recommande grandement. C’est un coup de cœur.

Merci #YusukeKishi #NetGalleyFrance #Belfond
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La leçon du mal

S'il existait un prix de la pus mauvaise quatrième de couverture, La leçon du mal serait au moins nominée.

Tout d'abord parce qu'elle nous annonce d'emblée que le professeur Hasumi est un psychopathe alors que cette psychopathie, et c'est l'un des mérites du livre, ne nous est révélée que par touches successives, dans un crescendo de petites touches, qui nous conduit au final terrifiant (que pour ma part j'ai trouvé un peu grand-guignolesque, mais passons. Au point que dans les premières pages, le personnage apparaît normal et même sympathique, ce qui m'a plongé dans un certain trouble en raison de ce que l'on m'avait énoncé.On m'a parfois reproché de spoiler à l'excès dans mes chroniques, cela peut arriver à un critique, mais plus rarement à un éditeur. Cela peut s'expliquer par une simple maladresse, et après tout certains « prière s'insérer » sont visiblement dus à un rédacteur qui n'a pas lu ce livre , mais peut-être aussi parr un souci commercial bien compris : le psychopathe tueur en série ou de masse, c'est vendeur !

Cette deuxième explication est d'autant plus probable que la quatrième de couverture nous promet carrément un « American psycho japonais » ; ça aussi c'est vendeur.

C'est vendeur et c'est faux, et là est mon deuxième reproche ; parce que si Hasumi est bien un tueur en série, Patrick Bateman n'en est pas un, contrairement à ce qui ont mal lu le livre de Brett Easton Ellis (*)

Bon, assez digressé et critiqué l'éditeur, passons maintenant au fond du livre.

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, la quatrième de couverture vous en a bien assez dit comme çà.

Disons pourtant que la narration est très habile ; la vérité du personnage, comme je l'ai dit, nous est révélée par touches successives et dans une progression très habile ; alors qu'au départ, si l'on avait pas été prévenu à son sujet, on le trouverait presque sympathique, au final il apparaît comme un monstre froid.

Ledit final, d'ailleurs, grand-guignolesque, n'est certainement pas la meilleure partie du livre, et, malgré quelques twist assez réussis à la toute fin, je m'y suis un peu ennuyé.

Un autre intérêt du livre est de permettre de découvrir une société japonaise surprenante, et assez différente de ce que nous croyons en savoir généralement, beaucoup moins policée et plus brutale dans les rapports entre individus, finalement plus violente que la nôtre, moins respectueuse de l'autorité et de la tradition.

L'action se déroule principalement dans le cadre d'un lycée, qui ne semble pas si différent des nôtres, sauf une sélection beaucoup plus forte.



Le tout constitue finalement un ouvrage intéressant et méritant d'être lu.

Un autre roman de l'auteur, que je n'ai pas encore lu, vient de paraître en tançais sous le titre « La maison noire » ; mais ce n'est pas son deuxième livre ; en effet La Maison Noire est parue au Japon en 1996 alors que La leçon du mal date de 2010.

Un troisième ouvrage de Yusuke Kishi doit paraître en avril.









(*)A ce sujet, Ellis écrit dans LUNAR PARK: « il n'y avait personne dans le monde réel qui fût aussi dérangé et vicieux que ce personnage de fiction. de plus, Patrick Bateman était un narrateur notoirement indigne de confiance et si vous aviez réellement lu le livre, vous en veniez à douter que ces crimes aient été commis. Il y avait des indices insistants qu'ils n'existaient que dans l'esprit de Bateman. Les meurtres et la torture étaient en fait des fantasmes nourris par sa rage et sa fureur contre la façon dont la vie était organisée en Amérique et la façon dont il avait été – en dépit de sa fortune – piégé par ça. Les fantasmes étaient une échappatoire. C'était la thèse du livre. Ça parlait de société, des modes et des moeurs, et non de découpage de femmes. Comment quiconque avait lu le livre ne pouvait voir ça ? « 
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La leçon du mal

Un thriller addictif?



Hasumi

Reika.

... avait-il, comme elle la capacité de discerner le vrai du faux ?...



Un collège privé japonais, avec sa population d'enseignants et responsables divers, parfois inquiétants, ou peu adaptés à leur poste, certains pistonnés ? soumis à un chantage ?

L'enseignement privé a donc mauvaise réputation, par opposition au secteur public... élitiste.

Des animaux sont sacrifiés, par un très empathique et psychologue prof d'anglais, dès les premieres pages, dont le corbeau Hugin... Munin s'échappe . _ ce sont les référents du dieu Odin du mythe nordique,représentant l'Esprit et la Mémoire du Dieu borgne, passeurs entre les 2 mondes_

En fait, ce psychopathe, très sociable et empathique, va nous embarquer dans un suspens addictif et terrifiant.

".... si son jugement ne vacillait pas, c'est qu'il voyait le monde d'un oeil dépourvu de la moindre compassion.

Une fois qu'elle eut abordé cette théorie, tout lui sembla soudain faux. "(p. 62)

Je ne divulgache rien, car la 4e de couverture présente ainsi ce pavé de 534 pages.

. ... Aussi le rêve du premier chapitre  est-il une inquiétante présentation de la suite des évènements .



les uniformes complets à l'école _avec port de la cravate et de chaussons d'interieur _ une idée à expérimenter dans nos colleges et lycees ? Apres tout nous ne sommes pas à des années lumière du pays du soleil levant !

Non ? Ah bon...



Ah, cette aptitude qu'auraient certains personnages du roman à percevoir l'inquietant, l'anormal

!

Le thriller se developpe ainsi comme une partie d'echec... Pas plus d'un coup d'avance par joueur....



Et les conséquences de ce drame affectent durablement le mode de pensée des anciens collégiens de l'institution... C'est ce que le dernier chapitre m'évoque...



Et bien sûr, un beau syndrome de Stockholm commence à prendre forme...



Est-ce crédible ? Pourquoi pas, les psychopathes psychologues, éduqués par leur culture à masquer leurs affects, peuvent permettre la réalisation de très bons romans noirs.



Deux détails oubliés ?

_ Qu'est devenu le compteur électronique de poche permettant une bonne comptabilité des effectifs visés ?

_Quel est le devenir de Munin, le corbeau survivant ?



Pour ce "thriller addictif" et cette découverte des collèges japonais : 4/5.

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La leçon du mal

Évidemment, vu le sujet du livre, on ne peut s'empêcher de penser à " American psycho ". Autant le dire tout de suite, la comparaison ne tourne pas à l'avantage du roman de l'auteur japonais. On ne retrouve pas la plume acerbe de Bret Easton Ellis et sa critique du néolibéralisme triomphant des années 80.





Après, je vais juger ce roman pour ce qu'il est, en dehors de toute autre référence. Ça commence plutôt mal, le premier tiers du livre ( 200 pages tout de même ) est consacré à la présentation des personnages et du contexte, soit un nombre ahurissant de patronymes cités en rafale. Le problème, c'est que l'auteur n'a donné aucune profondeur psychologique à ses sujets ( sauf le tueur, bien sûr, et encore…) et on est bien en peine de ressentir un tant soit peu d'empathie pour l'un d'eux. Bref, je me suis bien ennuyé.





Ensuite, on arrive au premier meurtre, suivi de nombreux flash back décrivant la psyché du prof psychopathe et son parcours criminel très chargé. En fait, c'est à un véritable jeu de massacre auquel on assiste. Les meurtres aux modus operandi divers et variés se succèdent à un rythme stakhanoviste ( on se demande quand même comment un type qui zigouille depuis l'adolescence membres de sa famille, collègues, amis, élèves, ne provoque qu'une légère suspicion de la part de quelques personnes, et peut perpétuer son hécatombe sans être inquiété plus que ça, mais passons…) entrecoupé de passages longs et ennuyeux.





Il eût fallu pour relater ce carnage une écriture nerveuse, mordante, ironique, teintée d'humour noir. Las, le style de Yûsuke Kishi est plat, purement narratif et totalement dénué de second degré. Et, je me répète, il eût fallu aussi s'attarder sur quelques protagonistes et leur donner une vraie consistance, plutôt que de citer un nombre hallucinant de personnages qui n'apportent rien au récit. Difficile dans ces conditions de s'intéresser, ne serait-ce qu'un minimum, à ce récit. 





Même le portrait du tueur est bâclé. Et que dire du final, qui aurait dû être un climax en termes de suspense et de tension, sinon qu'il est à l'image du reste, c'est à dire (très) long et terriblement ennuyeux, répétitif et pour couronner le tout, très peu crédible.





On sait que ce livre a inspiré un manga et une série Télé. En fait, j'ai eu l'impression, au contraire, d'avoir eu entre les mains une adaptation littéraire bâclée d'une série Netflix pour ados ( ce n'est pas péjoratif..). Rarement, je me répète, je me suis autant ennuyé en lisant un bouquin. Avec un sujet pareil, il fallait le faire. Une très grosse déception.



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La leçon du mal

Le mal à l’état pur



Présenté comme le American psycho japonais, La leçon du mal de Yûsuke Kishi est à la fois le portrait d’un psychopathe machiavélique et une critique acerbe de la société japonaise, de ses codes sociaux et de son ancrage dans le passé.



Sous ses airs de professeur idéal, impliqué pour ses élèves et bienveillant, Seiji Hasumi est un psychopathe. Il est prêt à tout pour arriver à ses fins ; redoutablement intelligent, il n’hésite pas à manipuler élèves comme enseignants sans jamais risquer de se faire démasquer.



Seulement, trois élèves ne sont pas dupes, mais qui va traquer qui ?



Ce thriller psychologique violent est très prenant, on est captivé par l’enchainement des évènements avec lesquels Hasumi jongle avec un calcul froid effrayant.



Un monstre charismatique, une tension qui va crescendo et une toile tissée brillamment, tous les ingrédients sont là pour nous fasciner et créer une atmosphère digne d’une partie d’échec, le trash en plus.



C’est un livre totalement addictif, mais je préviens, âmes sensibles s’abstenir ; si dans la première partie on découvre « tranquillement » où on met les pieds, la suite prend un virage gore…



Un thriller noir remarquable !
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La leçon du mal

Hasumi, professeur d’anglais dans le lycée privé Shinko, parvient à résoudre rondement et avec succès tous les problèmes et conflits survenus dans l’école. Adoré par ses élèves, apprécié par la plupart de ses collègues, il n’y a véritablement qu’une élève, Reika, et le chien de ses voisins qui se défient de lui.

Parmi le staff des professeurs sérieusement entamés, Reika redoute et se méfie surtout d’Hasumi parce qu’usant de ses charmes, il tisse la toile au coeur de laquelle il englue ses victimes.

Totalement dénué d’empathie, Hasumi a appris, tout jeune encore, à imiter les expressions liées aux sentiments, et comme il possède un don d’acteur effarant, il parvient aisément à tromper son entourage.

Il ne jouit pas tant, comme la plupart des psychopathes, de faire souffrir et de tuer ses victimes, non, sa vraie jouissance c’est de berner les autres et de les voir ensuite se dépêtrer dans la confusion et la peur.

Face à la naïveté et l’aveuglement de tous, Hasumi prendra de plus en plus de risques, sûr de demeurer impuni.

Un roman qui malheureusement, au lieu d’aller vers plus de nuances et de profondeur, verse dans l’excès et l’invraisemblance, sinon dans la farce.
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La leçon du mal

RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚



Aujourd’hui, je vous parle d’une curiosité, d’un phénomène venant du Japon.



Bienvenue au lycée Shinkô Gakuin de Machida. Hasumi Seiji y enseigne l’anglais. C’est un enseignant adoré de tous. Il est professeur principal de la 1ère4, une classe soi-disant « à problèmes ». C’est lors d’un voyage scolaire qu’un groupe d’élèves apprend le suicide de quatre élèves dans un établissement où Hasumi enseignait avant d’arriver à Machida. Ces élèves un peu trop curieux vont fouiner dans le passé d’Hasumi, et cela ne va pas plaire au professeur parfait, dont le seul but est de contrôler le lycée…et qui est loin d’être aussi sympathique qu’il y paraît….



Hasumi va régler le problème de manière radicale : assassiner ceux qui le gênent et menacent de découvrir sa face cachée. Sauf qu’une fois l’engrenage lancé, Hasumi va se trouver débordé par son propre projet. Hasumi est quelqu’un de manipulateur et est un fin stratège. Le plan qu’il a imaginé dépasse l’entendement.



Le lycée est une micro-société, où chacun essaye d’avoir sa place, que ce soit dans le corps enseignant ou parmi les élèves. Les sujets abordés dans « La leçon du mal » sont les mêmes que l’on retrouve à l’extérieur, dans la vie réelle. Les personnages sont riches et détaillés : Tetsurō Shibahara, professeur de sport, harcèle sexuellement l’une de ses élèves. Takeki Kume, professeur d’arts plastiques, entretient une relation homosexuelle avec l’un de ses élèves. Shunpei Sanada, professeur de mathématiques, a un penchant pour l’alcool. Miya Yasuhara, élève de 1ère4, deviendra le jouet d’Hasumi, croyant jusqu’au bout à son innocence. Masahiro Tadenuma est un élément perturbateur de 1ère 4, détesté par toute sa classe. Le lieutenant Shimozuru était le policier chargé d’enquêter sur les quatre suicides dans l’ancien établissement de Hasumi.



« C’est vrai, mais de mon point de vue, il n’y a pas d’élèves « à problèmes ». Certains ont juste besoin d’un peu plus d’attention que les autres, voilà tout. »



La construction est particulière. Le récit débute plutôt tranquillement, avec la présentation des personnages, j’ai fait connaissance avec Hasumi et j’avoue l’avoir énormément apprécié au début, même si j’ai senti dès le départ qu’il n’était pas tout à fait net sur les bords. On se rend vite compte qu’il joue le rôle de quelqu’un d’à priori tout à fait normal, et pourtant il est complètement barré. On ne peut pas s’empêcher de se poser des questions sur les personnes de notre entourage. N’aurions-nous pas un petit psychopathe parmi notre cercle de connaissances ? Qui sait ?



Le récit prend ensuite un virage glauque et effrayant, le rythme s’accélère, le point d’orgue étant cette fameuse soirée, avec un découpage des chapitres minute par minute, de 18h25 à 22h20, saucissonnant le lecteur dans une oppression extrême. Un huis-clos étouffant dans un établissement scolaire, des élèves et des enseignants entre les mains d’un psychopathe. Un terrifiant jeu du chat et de la souris.



Quelques jours après la rentrée scolaire, le timing est plutôt bon….J’ai réunion avec le professeur principal de ma fille ce jeudi, nul doute que je vais scruter ses tics et langage corporel avec soin lol.



Là où j’ai eu du mal dans cette lecture, c’est avec, tout d’abord, les noms des personnages (forcément puisque c’est un roman japonais…), et leur nombre. J’ai vite pris des notes pour me repérer plus facilement sur qui est qui. Je vous conseille d’ailleurs de procéder de la sorte, vous verrez, vous profiterez bien mieux de votre lecture. Ensuite, il est vrai que j’ai trouvé la mise en place un peu longuette, je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais j’étais impatiente de découvrir la suite et le cœur du roman. Et quand j’y suis arrivée, je suis restée scotchée aux pages sans pouvoir lâcher le récit. Un dernier tiers à couper le souffle, vous n’en reviendrez pas intacts, méfiez-vous !



J’ai trouvé la plume de Yûsuke vive, maîtrisée, avec un talent certain pour accompagner son lecteur dans son histoire. Les changements de rythme, la psychologie poussée des personnages, l’esprit totalement retors d’Hasumi, ce huis-clos dans un lycée, je comprends tout à fait l’engouement de ce roman et son adaptation en manga et en film. L’écriture du Yûsuke est photographique et « La leçon du mal » peut facilement s’adapter, la preuve ! C’est toujours intéressant de voir ce qui plaît ailleurs. Les japonais sont friands de situation horrible et dégoûtante se passant dans un lieu réel.



Un roman à découvrir, permettant de s’ouvrir à autre chose. Un voyage étonnant dans l’horreur. Une très belle initiative des Éditions Belfond de proposer ce roman. Le travail de traduction de Diane Durochet est exceptionnel, arrivant à retranscrire parfaitement le style de l’auteur et le rythme d’écriture. Je n’ai jamais eu l’impression de lire une traduction, et ça c’est rare.



« La leçon du mal », un roman phénomène, ne passez pas à côté. Quant à moi, j’ai bien compris la leçon, pas de soucis !



Je remercie NetGalley et les Éditions Belfond pour cette lecture.



« Le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d’échecs où chaque prof, chaque élève s’apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manœuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée. »



#Laleçondumal #YûsukeKishi #Belfond #NetGalleyFrance
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La leçon du mal

Première chronique sur le nouveau blog et pour vous présenter pas n'importe quel livre mais un coup de coeur ❤ avec #laleçondumal de Yusuke Kishi



Comme l'annonce la quatrième de couverture je me suis senti propulsé dans un American Psycho à la sauce Japonaise, hight level.



L'intrigue est brillante, la narration hypnotisant et le suspense affreusement insoutenable.



Un roman à la forte emprise psychologique qui joue avec vos peurs. Certainement une de mes plus riches expériences de lecture dans le monde de l'horreur et du gore.



Amateur de frissons vous avez trouvés votre Stephen King japonais.
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Lesson of the evil, tome 1

C'est un thriller qui fait froid dans le dos. Cela commence de manière assez anodine sur le schéma du jeune professeur qui vient en aide aux élèves en proie à des difficultés de toutes sortes (harcèlement sexuel, brimades, discrimination...). Cela rappelle au début des titres comme GTO - Paradise Lost ou encore Gokusen. Par la suite, c'est le côté dark qui va primer.



En effet, le premier tome ne dévoile rien de l'intrigue et de la face sombre de ce gentil professeur Hasumi qui va faire un carnage dans ce lycée. C'est un peu lent au démarrage mais les choses vont s'accélérer à partir du second tome. On va descendre dans une spirale meurtrière. La psychologie va avoir toute sa place dans ce microcosme qu'est l'école. Cela gagne en intensité au fur et à mesure de l'avancée des tomes.



Je n'aurais qu'un seul conseil: méfiez-vous de ces professeurs qui jouent les bons samaritains. Ce n'est que de la graine de monstre !
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La leçon du mal

Lecture assez difficile à noter.

L'écriture est très fluide et je n'ai pas du tout vu les 200 premières pages passer. Après cela, on plonge toujours un peu plus dans l'horreur, le glauque et le difficilement soutenable. La seconde partie permet de s'immerger dans la psychologie de notre protagoniste principal et de mieux saisir les contours de sa personnalité en se basant sur des épisodes de son histoire.

Même si j'ai trouvé intéressant le quotidien de ce psychopathe, je pense qu'on aurait pu s'abstenir de certaines scènes de violence tant dans la description que dans la construction du personnage.

La fin m'a parue plus précipitée,



Cela reste une lecture assez marquante surtout vu le contexte actuel et qui ne peut pas laisser indifférent.
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La Maison noire

Soyons clairs: je crois que je n’aurais jamais ouvert ce livre si certains blogueurs n’en avaient pas parlé avec autant de passion! Il faut dire que la thématique des assurances n’a rien de palpitant au départ et est plutôt inhabituelle dans le roman policier et encore moins dans le thriller. Pourtant, j’ai été totalement happée par ce roman rythmé et à la tension psychologique palpable. Jusqu’aux derniers chapitres que j’ai lus dans un état proche de l’apnée, tant j’étais prise par l’histoire.



Analyse complète sur le blog
Lien : https://carnetdelecture.be/2..
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