AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Yûsuke Kishi (234)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Maison noire

Dans sont deuxième roman l'auteur nous emmène dans le monde des assurance japonaise avec les tentative d'arnaque des clients mais dans une ambiance de l'horrible et de la psychologie de l'humain. Dans ses 300 pages vous serez ballotter entre un employer d'assurance qui cherche à découvrir la vérité de ses clients. Et des clients qui monte des stratégies horribles. Les crimes sont bien détaillé l'ambiance sombre y est décrite avec un tel réalisme. A lire aussi son premier roman converti en manga et en film. Le titre LA Leçon du mal.
Commenter  J’apprécie          120
La leçon du mal

Je me sens limite coupable de ne pas avoir pu me détacher de ce livre et de son personnage principal. J’ai tout adoré. J’ai été stressé, surpris, enjoué et en colère. J’ai adoré le petit chapitre bonus. Je ne saurais quoi dire de plus pour vous convaincre de lire cette petite pépite de cruauté. Personnellement je compte bien lire d’autres livre de cet incroyable Monsieur qu’est Yusuke Kishi.
Commenter  J’apprécie          00
Du Nouveau monde, tome 1

Yûsuke Kishi nous offre ici un récit de science-fiction qui regorge de folklore japonais. Paru en 2008 au Japon, ce premier tome a enfin trouvé une version française de grande qualité – grâce au travail de traduction de Dominique Sylvain et de Mai Beck. S’il vient tardivement rencontrer son lectorat francophone, Du Nouveau monde arrive en grand fracas.
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          10
La leçon du mal

Une littérature assez noire sans être torturée donc plutôt plate. Il n’y a malheureusement pas vraiment de suspens, si on tourne les pages vite c’est pour arriver à la fin. La psychologie du professeur aurait pu être approfondie.

Mais je suis contente d’avoir découvert ce type de mouvement littéraire, qui fait écho aux séries à succès.

Attention plein de noms japonais qu’il est difficile de retenir j’ai du me faire un petit mémo !
Commenter  J’apprécie          00
La Maison noire

J'ai dévoré ce roman, suspense, tension, gore, malaise... Je ne suis pas une habituée des romans policiers mais celui-ci est une pépite. Même si je me doutais du tueur, la révélation et la résolution de l'intrigue sont intenses.

Attention il est bien sombre, amateur des romans noirs celui-ci devrait vous plaire.
Commenter  J’apprécie          00
La leçon du mal

Seiji Hasumi est un jeune et séduisant professeur d’anglais dans un lycée japonais de province. Faisant preuve d’une rare dévotion dans l’exercice de son métier, où il s’intéresse aux plus difficiles éléments dans l’esprit de résoudre tous les problèmes, il récolte le respect de sa hiérarchie, l’admiration de ses pairs et la ferveur de ses élèves. Mais derrière cette façade se dissimile un psychopathe d’une rare envergure, capable des pires extrémités pour accorder son monde à sa propre partition. Dommage que la quatrième de couverture nous révèle d’emblée le pot aux roses, car la narration ne dévoile que progressivement la véritable personnalité de Hasumi et les scénarii qu’il est capable d’imaginer pour écarter définitivement tout importun de son chemin. En cela, la première partie du roman est plutôt habile, d’autant plus que le joli vernis de ce prof parfait n’est que lentement gratté par une petite poignée d’élèves perspicaces.



Étrange lycée que celui-ci, où une étonnante proportion d’encadrants déverse ses pulsions violentes ou libidineuses sur les élèves. Même si ce roman possède certaines caractéristiques d’un page-turner, il faut faire fi des longueurs et invraisemblances pour en profiter vraiment. L’auteur s’efforce de pénétrer la psychologie de Hasumi par le truchement de la voix intérieure et des multiples flashbacks sur son atroce parcours, mais l’homme reste insaisissable et surtout nullement attachant. Plus gênant encore, la multitude de personnages secondaires, élèves et professeurs, dont l’auteur nous assène les noms à la chaîne, ne sont traités que superficiellement. Il en résulte un manque flagrant d’empathie pour les uns et les autres. Si Hasumi ressemble un peu à l’American Psycho imaginé par Bret Easton Ellis, le style d’écriture n’en a pas son mordant ni sa qualité. Que dire enfin de cet interminable final grand-guignolesque et de cet excipit énigmatique ?



Bien que je ne me sois pas vraiment ennuyé, je reste dubitatif. Les amateurs de perversité et d’actes sanguinaires en milieu scolaire apprécieront certainement l’univers, mais j’attendais quelque chose de moins superficiel et abracadabrantesque.
Commenter  J’apprécie          170
La Maison noire

𝗛𝗲𝗹𝗹𝗼𝗼𝗼𝗼𝗼 ! Aujourd’hui je vous propose mon avis sur Lɑ ʍɑíՏօղ ղօíɾҽ de Yūsuke Kishi, un roman édité chez @editionsbelfond :



À Kyôto, Wakatsuki est chargé de dédommager les bénéficiaires d’assurance vie, il se doit d’être à l’affût du moindre indice, de déceler si arnaque à l’assurance il y’a ou non, l’affaire à venir en faveur de Komoda le mènera sur une pente plus que mortelle.



Dans ce thriller, l’auteur Yūsuke Kishi, met en évidence un aspect très calculateur de la société nippone, il en dépeint une représentation acerbe, où certains sont prêts à tout pour obtenir leur prime d’assurance.



Il instaure une atmosphère particulière, très pesante avec un léger soupçon de normalité, au fil des pages, la tension monte crescendo, et bien que l’action finale soit plutôt rapide, j’ai aimé le contraste entre la droiture du personnage principal et la sournoiserie de ses clients, ainsi que cette plongée dans la culture japonaise, ce fut autant dépaysant qu’attrayant.



Soyez prévenus, cette fameuse maison noire a de quoi vous alerter, vous déranger…



Et toi, as-tu déjà lu l’auteur, sur ce premier titre ou bien La leçon du mal ?



Xoxo 💋
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
La leçon du mal

Un livre que j’ai dévoré en 3 jours. Il m’a donné l’envie de regarder le film, mais aussi de me mettre au manga.

Livre prenant, bien écrit et facile à lire.

Je n’aurai pas pensé qu’il me plairait autant quand on me l’a conseillé. Mais vraiment c’est un petit bijou dans le domaine des livres noirs.
Commenter  J’apprécie          00
La leçon du mal

Hasumi, un enseignant japonnais, charismatique, dévoué à ses élèves et à son lycée, s'avère être un psychopathe sans aucune empathie.



La 1ere partie du livre met en place la scène finale. On découvre petit à petit la vie du lycée, les différentes relations entre ses membres (qui m'ont parues plutôt stéréotypées et trop souvent malsaines, peut être par méconnaissance de la société japonaise), la personnalité et le passé de Hasumi.

L'écriture est lisse et peu passionnante. Mais j'ai tout de même été entraînée dans l'histoire.

Tout comme Hasumi, on s'attache peu aux nombreux personnages qui évoluent dans ce lycée. Par contre, je n'ai pas ressenti d'admiration pour cet enseignant admirable qui se donne pourtant pour régler tous les problèmes de ses élèves, de ses collègues et de son établissement. Puis, on comprend au fur et à mesure que pour lui tout n'est que stratégie.

Tout lui réussit - quasiment tout. Parce qu'il est intelligent et manipulateur. Mais personne ne peut tout contrôler et tout prévoir, même lorsqu'on s'abreuve d'écrits sur la psychologie pour compenser une absence totale d'empathie. Alors - quasiment - tout lui réussit parce qu'il n'a aucune limite et qu'il a trouvé à évoluer dans un univers dans lequel il a peu de chance de rencontrer un adversaire à son niveau.



Et tout est dans le "quasiment". Il y a des failles, de-ci de-là, des imprévus à régler et toujours plus de risque de se dévoiler. Ce qui nous mène à la 2eme partie, rendue presque minute par minute et qui m'a réjouie. C'est peut être exagéré, un peu trop facile, gore (pourtant je déteste les films gores), mais j'ai ressenti un peu du stress des proies, de l'espoir dans leurs plans, et de l'amusement du chasseur.









Commenter  J’apprécie          00
La leçon du mal

Difficile de rentrer dans la psyché d’un psychopathe, Yusuke Kishi y réussit avec brio. Le mal devient compréhensible presque familier, la cruauté accessible. Le rythme effréné des péripéties et la critique à peine voilée d’une société japonaise sclérosée achève un tableau noir mais réjouissant.

Commenter  J’apprécie          00
La Maison noire

Ce que j’aime le plus dans les livres? Ils sont capables de vous emporter dans des sujets qui n’ont, a priori, rien de passionnant! Parce que franchement, la vie quotidienne d’un cabinet d’assurances-vie, fût-il au Japon, ça n’est pas des plus séduisant! Et pourtant… J’ai dévoré La Maison noire en une journée! Alors, oui… Peut-être parce qu’il a été écrit par Yûsuke Kishi et que le bonhomme sait très bien distiller la noirceur, la peur et qu’il maitrise les rebondissements à merveille! Je vous parlais avec beaucoup d’enthousiasme de sa Leçon du mal et bien me revoici pour La Maison noire!

Dans le cabinet d’assurances où il travaille, Shinji Wakatsuki fait figure d’employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès. Car Wakatsuki le sait : nombre d’assurés sont prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement. Jusqu’au jour où un certain Komoda le sollicite pour un constat dans sa maison. Sur place, le choc. Le corps d’un enfant de douze ans se balance au bout d’une corde. Suicide ? L’instinct de Wakatsuki lui dicte qu’il s’est passé autre chose dans cette demeure lugubre où flotte l’odeur de la mort.



Une plongée horrifique dans les méandres de la psyché humaine, avec en arrière-plan une vision acide de la société japonaise. Parce que vous allez comprendre que le système des assurances-vie nippon n’a rien à voir avec le notre. Là-bas on assure même ses enfants! On cumule les contrats et cela devient un pari, une épargne sur la vie quotidienne de bon nombre de petites gens. Quitte à sacrifier un doigt, ou un conjoint…

Le travail de Wakatsuki est méthodique et consciencieux mais il recèle une folie, de l’impensable; il doit repérer les arnaques à l’assurance-vie, trouver les failles entre suicides et meurtres, accident de travail ou blessures volontaires alors que devant lui se dressent des êtres humains qui comptent sur ce pécule pour continuer de vivre après un drame! Entre policiers peu consciencieux, hôpitaux fantômes gérés par les yakuza et désespoir sincère des familles, l’appât du gain consume à petit feu les valeurs morales de la société japonaise!



Yûsuke Kishi vous invite à entrer dans la Maison noire, lugubre et puante, crasse et délabrée, tout y est malsain et anxiogène… Si ce roman n’a pas tout le brio de La leçon du mal, l’auteur parvient à vous tenir en haleine et vous glacer le sang dans un thriller brutal. Vous déduisez assez rapidement qui de quoi mais la scène finale est si gore, si visuelle, si assumée qu’il serait dommage de passer à côté!
Commenter  J’apprécie          20
La leçon du mal

Ce roman fait très adolescent, une simple histoire d'un professeur, manipuleur et tueur en série, mais que c'est agréable à lire !



On va suivre ce fameux professeur, Seiji Hasumi. C'est quelqu'un de très séduisant et un parfait professeur d'anglais. Tout le monde l'aime et en est même amoureux. Totalement fou depuis petit, on va avoir droit à quelques passages de son enfance, ce qui rappelle beaucoup Johan Liebert dans Monster. Mais 3 de ses élèves vont sentir qu'il y a quelque chose de bizarre, vont mener l'enquête, et vont enfin découvrir ce qui se cache réellement derrière le masque.



Ce qui va déclencher une suite d'événements tous plus gores que les précédents. Petit teaser : bloqués dans l'école la nuit.



J'ai adoré ma lecture du début à la fin. Certaines scènes sont limites (pédophilie), mais j'aimais tellement l'ambiance que je n'y prêtais pas réellement attention. (Attention, ceci n'est pas prôné dans le livre, c'est évidemment vu comme quelque chose de mal).
Commenter  J’apprécie          30
La Maison noire

Shinji Wakatsuki travaillé dans un cabinet d'assurance et cherche dans les contrats les incohérences au niveau déclaration d'accidents .

Un jour , un assuré lui demande de passer dans sa maison pour revoir les conditions de son contrat . Dans la maison , un enfant vient de se suicider et Wakatsuki, témoin malgré lui , va basculer dans un monde d'une noirceur inégalée où les coupables ne sont pas toujours ceux qu'on croit .



Yusuke kishi sait distiller petit à petit , à l'instar d'un Stephen king, une angoisse très réjouissante.

La montée en pression est très légère les premières pages avec la découverte des personnages principaux , puis elle s'accélère jusqu'au final .

Le livre est très bien écrit et même si j'ai découvert le coupable dès le début , savoir comment ça allait se finir m'a tenue en haleine jusqu'au bout .

En prime on apprend sur les traditions japonaises et sur leurs déviances qui deviennent malheureusement mondiales .

A lire pour se donner un gentil frisson .

Bonne lecture
Commenter  J’apprécie          20
La Maison noire

J'ai réellement plongé dans l'univers noir de Yusuke Kishi. Un roman qui vous fait entrer dans le monde des assurances avec la complexité des lois mais surtout la complexité de déjouer les arnaques des assurés.



Seriez vous prêt à tuer pour toucher une assurance ? Voir pire...

Au fil des pages la noirceur enrobe l'histoire et le héro, wakatsuki se retrouve malgré lui au centre d'une affaire sordide et malaisante.



On ne déroge pas à la règle des "membres coupés" et des "yakuza". Les derniers chapitres sont remplis de tension qui oblige le lecteur à s'attendre au pire. Kishi maîtrise sa plume.
Commenter  J’apprécie          20
La leçon du mal

On plonge dans la noirceur de l'âme humaine, avec un héros complètement débridé, sans aucune retenue, ni empathie. Il suit sa propre morale, ses propres règles.

On est à la limite du roman d'horreur, avec parfois des incohérences inhérentes à ce genre. Un bon shoot d'adrénaline en tout cas.
Commenter  J’apprécie          40
La Maison noire

Je suis un peu déçue par ce roman au regard des critiques plutôt élogieuses. Je me range du côté de celles et ceux qui sont moyennement convaincus.

Mon plaisir a été très inégal. J'ai trouvé l'intrigue longue à se mettre en place et comme parfois avec les romans asiatiques j'ai eu quelques difficultés à me repérer avec les noms des personnages. Le dernier tiers du livre m'a un peu plus accrochée. Ce n'est pas le thème qui m'a déplu car l'idée des arnaques aux assurances au Japon est assez intéressant d'autant plus que dans ce roman les cas sont particulièrement terribles et machiavéliques.

Wakatsuki, l'assureur que l'on suit ici a affaire à une situation extrême où rien ne semble arrêter l'appât du gain.

La patience de Wakatsuki mais aussi la culture nippone peuvent nous étonner ...

Je ne rejette pas tout, mais je me suis parfois ennuyée.







Commenter  J’apprécie          363
La leçon du mal

Hasumi est un professeur d’anglais du lycée de Machida particulièrement apprécié de ses élèves, à très peu d’exceptions près, et prenant à cœur ses tâches supplémentaires de responsable de la surveillance et de professeur principal de la 1ère 4. Quelques-unes de ses élèves en sont amoureuses, et Un roman plutôt éprouvant à lire, d’autant qu’au bout de nombreuses pages sanglantes on en vient à se lasser…Dommage car l’auteur réussit au départ à rendre son personnage principal attachant, pédagogue innovant et charmeur, qui passe d’actes en actes de plus en plus répréhensibles tout en sifflotant. J’avais hâte de le terminer pour m’en détacher comme d’une chose poisseuse qui rend mal à l’aise.
Commenter  J’apprécie          90
La Maison noire

Mon dieu quel livre! Yûsuke Kishi m'avait déjà séduite avec La leçon du Mal l'année dernière et décidément je suis toujours aussi fan! Il a une plume incroyable et la traduction lui rend parfaitement hommage. Même si c'est dommage je suis vraiment heureuse qu'on ne traduise ses livres que maintenant sinon je ne l'aurais peut être jamais découvert. J'ai retrouvé le parfait équilibre entre l'angoisse du thriller et le récit de vie. Je pense que c'est cet équilibre qui rend le roman si prenant.

On suis la vie d'un homme banal, qui même une vie banal dans une compagnie d'assurance, jusqu'à recevoir un étrange coup de téléphone. Il ne le sais pas encore mais cet appel est le début de la fin pour lui. L'angoisse s'immisce lentement dans chaque recoin de la vie du protagoniste, dans chaque recoin de récit jusqu'au dénouement. Et même là on est pas tranquille, l'auteur arrive à maintenir la tension jusqu'à la dernière ligne et ne la laisse pas retomber. Que ce soit celui là ou La leçon du mal, quand je referme un livre de Yûsuke Kishi j'ai le sentiment que ce n'est pas finis, qu'il reste des choses à apprendre et pourtant je ne suis pas frustrée et ça c'est fort! Une excellente lecture que je recommande fortement!
Commenter  J’apprécie          10
Du Nouveau monde, tome 1

Vous reprendrez bien un peu de science-fiction japonaise ? Cela tombe bien, la collection Ailleurs et Demain propose enfin Du nouveau monde, une traduction du roman de Yûsuke Kishi paru en 2008 au Japon. Avant toute chose, et comme l’indique clairement la couverture, ce tome n’est que le premier d’une série. Ne vous étonnez pas si les 312 pages pas du récit de Yûsuke Kishi se terminent de façon abrupte. Il faudra attendre le deuxième tome et les suivants pour savoir ce que Saki et ses amis deviennent. Ou si vous êtes réellement impatients de regarder la série d’animation From the New World – Shinsekai Yori.

Quel est donc ce nouveau monde dont parle l’auteur ? D’un futur possible, à plus de 1000 ans de distance. La psychokinésie y a quitté la sphère de l’imaginaire et des phénomènes paranormaux pour être un des éléments du quotidien. Les manipulations génétiques, l’intelligence artificielle et l’holographie ont également fait des progrès spectaculaires. Mais… une nouvelle guerre a éclaté et des siècles sombres ont amené à l’effondrement de la civilisation précédente (la nôtre), à une réduction radicale de la population et à un repli de chaque pays sur ses propres frontières. Le Japon de la narratrice, Saki, est désormais un monde féodal dominé par les moines (bouddhistes, plus que shintoïstes) et les Anciens détenteurs du savoir où elle grandit dans une communauté agricole. À l’âge de 12 ans, elle entre enfin en possession de son jyuryoku, son don de psychokinésie. Elle va donc découvrir une nouvelle école pour apprendre à le maîtriser avec ses camarades. Et surtout s’apercevoir que la société agraire paisible où elle vit cache un passé et des réalités bien plus sombres, avec des guerres meurtrières dans les collines à quelques kilomètres derrière ses frontières.

Du nouveau monde n’est qu’un préambule, mais l’auteur nous donne déjà énormément d’informations dans ce livre, en choisissant de faire d’une Saki adulte la narratrice de son histoire à destination des générations suivantes. Ce qui lui permet de faire des apartés pour expliquer certains éléments de son univers qu’une petite fille ou une jeune adolescente ne pourrait connaître. Et ce qui donne envie d’en savoir plus, notamment sur la façon dont les rats-monstres ont été créés… Et c’est d’autant plus frustrant que l’on devine vite à quelques petits détails près – comme des enfants qui ne rejoignent jamais la « grande » école ou des comportements trop « humains » chez les animaux – que l’horreur n’est jamais tapie très loin des personnages. À découvrir dans le prochain volume, bientôt j’espère ?




Lien : https://www.outrelivres.fr/d..
Commenter  J’apprécie          30
Du Nouveau monde, tome 1

Surtout connu pour ses thrillers à succès comme La Leçon du Mal ou le plus récent La Maison Noire, l’écrivain japonais Yūsuke Kishi n’hésite pourtant pas à venir explorer des terres plus originales encore comme le prouve la traduction en France cette année chez Robert Laffont du premier tome d’une saga de science-fiction post-apocalyptique.

Du Nouveau monde, traduit par Mai Beck et Dominique Sylvain, nous emmène dans un Japon transfiguré près de 1000 ans après notre ère… et vous n’êtes pas au bout de vos surprises !



Si notre narratrice, Saki, nous précise être née en 210, difficile de véritablement savoir à quelle époque nous nous situons.

Ce qui est certain, c’est que le Japon que nous connaissons n’existe plus et que des communautés humaines se sont formées pour rassembler les survivants de ce qui ressemble fort à un contexte post-apocalyptique.

Au sein de Kamisu 66, plusieurs villages vivent une vie paisible, protégées par un mystérieux Cordon sacré censé les protéger des menaces extérieures, démons comme mutants.

Le récit débute ainsi, suivant les péripéties scolaires de plusieurs adolescents dont notre narratrice, Saki, que l’on découvre amoureuse en secret de Shun mais franchement agacée par le turbulant Satoru.

Pendant longtemps, le lecteur peine à comprendre ce qu’il se passe dans ce petit monde bien étrange où l’on va dans des écoles aux noms un peu farfelues comme l’École de la Précieuse Harmonie ou celle de la Grande Vertu. D’emblée, on sent que Yūsuke Kishi s’intéresse davantage aux folklore et croyances des adolescents. Qu’il s’agisse d’une cours secrète d’école remplie de tombes ou d’animaux pour le moins extraordinaires capables de vous couper en deux ou d’exploser, voire les deux !

La rumeur et la superstition imprègnent le récit de Saki, démontrant au passage la soif de curiosité des personnages ainsi que l’importance des mythes dans leur société.

Fait intéressant, et complètement atypique pour les lecteurs européens, le rythme tranquille du roman, presque pastoral, contraste avec le soin apporté à la description des créatures fantastiques ou réelles que croisent nos jeunes héros, rappelant la place centrale occupée par l’écosystème auquel l’humain appartient, qu’il le veuille ou non. Entrant régulièrement dans les détails, Yūsuke Kishi nous raconte la faune de ce nouveau monde avec une précision qui force le respect…mais qui risque aussi d’en laisser plus d’un sur le carreau tant la chose semble incongrue pour ce type de récit. Ce serait pourtant manquer l’un des aspects les plus fascinants de cette histoire puisque nombre de péripéties seront justement liées aux bêtes qui entourent les humains de cette époque fort (fort) lointaine.



Les humains, justement, parlons-en.

On s’aperçoit très rapidement que pour devenir adulte, Saki doit développer un étrange don, le jyuryoku.

En réalité, il s’agit de pouvoirs télékinétiques puissants qui permettent à peu près n’importe quoi et assurent la suprématie des humains sur les autres races. Dès lors, le roman prend une tournure intéressante, quelque part entre X-Men et Le Village et l’on comprend que bon nombre de choses échappent en réalité aux adolescents.

C’est arrivé à la moitié du récit avec les révélations du faux minoshiro que l’on comprend enfin ce qu’il se passe dans ce monde jusque là plutôt cryptique. Pour autant, Yūsuke Kishi nous surprend encore en terminant son récit par une guerre entre rats-monstres, des créatures mutantes à peu près intelligentes et qui sont convaincues que les humains de Kamisu 66 sont des dieux. De nouveau, l’auteur japonais s’acharne à décrire tout dans les moindres détails et passionne par la précision de ses descriptions.

C’est à la fois le point fort et le point faible de ce Nouveau monde puisque si Kishi n’a pas son pareil pour décrire un match entre collégiens, une guerre ou un animal, il laisse complètement froid sur le plan émotionnel.

Le talon d’Achille du roman vient en effet de l’écriture clinique et froide de son auteur qui risque de manquer de relief pour ceux qui s’attendent à une aventure plus ardente.

Cependant, ne nous y trompons pas, une fois dans le bain, l’histoire nous entraîne quasiment sans temps mort de découverte en découverte, de mystère en mystère. C’est le regard plutôt naïf de notre narratrice et de ses compagnons qui permet aussi d’entretenir le suspense quant à cette société humaine qu’on imagine bien trop idéale pour son propre bien et qui montre déjà ses failles entre deux conversations volées.

Dernier élément réjouissant, le regard très japonais sur les notions d’honneur et d’ignominie, déplaçant les enjeux sur un plan plus moral et donnant naissance à des concepts plutôt originaux pour expliquer l’évolution de ce monde nouveau.



Intriguant malgré sa froideur, Du Nouveau monde présente un monde post-apocalyptique tout à fait singulier au rythme surprenamment doux et mystérieux. Une expérience dépaysante qui nous laisse un peu sur notre faim… au moins jusqu’au prochain volume.
Lien : https://justaword.fr/du-nouv..
Commenter  J’apprécie          220




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yûsuke Kishi (1089)Voir plus

Quiz Voir plus

Double assassinat dans la rue morgue

De quel nationalité est l'ami du français ?

Un belge
Un italien
Un anglais

9 questions
174 lecteurs ont répondu
Thème : Double assassinat dans la rue Morgue de Edgar Allan PoeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}