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Anne-Marie Soulac (Traducteur)
EAN : 9782070360437
640 pages
Gallimard (25/02/1972)
3.55/5   29 notes
Résumé :
- Quel mal faisons-nous ? demanda Frank... - Il leur cria à tous : - Faisons ça tous dans la même pièce ! Couvrez ma brebis blanche, je veux la voir hennir !
Harold poussa du nez un soupir délicat.
- Tu vois, dit-il à Janet. Tu as rendu ton mari fou avec ta frigidité. Je commence à avoir la migraine.
- Humanisons-nous les uns les autres, supplia Frank. ,

Source : Folio, Gallimard
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
John Hoyer Updike (1932-2009) est un écrivain américain, auteur de romans, de nouvelles, de poésie et d'essais critiques sur l'art et la littérature. Après avoir accédé à la notoriété internationale avec son roman le Centaure en 1963, il rencontre un très grand succès public et critique avec sa tétralogie sur le personnage d'Harry « Rabbit » Angstrom. John Updike est l'auteur de vingt-six romans et de centaines de nouvelles, de chroniques et de poèmes, travaux publiés en particulier régulièrement dans le New Yorker et la New York Review of Books, et qui ont donné lieu à plusieurs recueils. Son oeuvre prolifique et variée vaut à John Updike d'être considéré comme l'un des écrivains américains les plus importants du XXe siècle. Couples date de 1968 et vient d'être réédité.
Tarbox, ville au charme vieillot située à une heure de route de Boston, abrite une petite bourgeoisie où s'illustrent quelques couples : Freddy Thorne, dentiste et époux de Georgene, Angela et son mari Piet qui travaille dans l'immobilier, leurs amis Frank, Roger et Harold, évoluant dans les milieux financiers et universitaires de Boston. On va de réception en réception organisées par les dames, bref, la vie classique de la « bonne société » dans laquelle Foxy Whitman et son mari Ken, installés dans cette petite ville depuis peu vont s'intégrer…
Le roman aurait du s'appeler « adultères » pour abattre les cartes d'entrée. Car de quoi s'agit-il dans ce livre ? Uniquement de coucheries entre les uns et les autres, comme une philosophie de vie ou plutôt un passe-temps pour tromper l'ennui. Certainement faut-il replacer le bouquin dans son contexte historique de l'époque, les années 60, pour en apprécier la satire ; John Updike dénonce les conventions sociales de ce milieu où derrière des apparences candides le sexe est le moteur principal. Et l'écrivain ne lésine pas sur les scènes suggestives, s'épargnant les litotes pour appeler un chat un chat. J'imagine qu'à l'époque ça a dû échauffer les esprits…
Tout cela sonne juste et très réel sous la plume de l'écrivain mais néanmoins, ça reste d'un intérêt très mince, en tout cas aujourd'hui. D'ailleurs Updike, dans un moment de lucidité tardive s'en aperçoit et fait dire, dans les dernières pages, à l'un de ses personnages : « le monde, continua-t-il, ne s'intéresse pas autant aux amants que nous l'imaginons. » Surtout quand s'est étalé sur plus de six-cents pages !
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Dans Couples, John Updike décrit la révolution sexuelle aux USA dans les années 60, dans un petit bled du Massachussetts. Dix couples participent à la vie de la communauté. Entre contraintes conjugales, éducation des enfants, désir de maternité à tout prix, diktat de la religion, pulsions, libération des moeurs... les couples vont subir des tensions. Tous ces couples sont à différents stades de leur maturation.

Au centre de ce microcosme, Piet et Angela Hanema. Il est d'origine hollandaise. Moins contraint par la religion. C'est le coq du village... le livre s'étale sur moins d'un an. On part d'une scène entre Angela et Piet et on termine par une refonte de certains couples au printemps suivant.

Le couple sauve les apparences, mais la scène d'introduction montre toute le pathétique de leur relation. C'est à travers Piet qui court toutes les femmes (qui voient en lui un candidat idéal à la libération des moeurs). L'inévitable finira par arriver, bombe sociale dans une société qui pense uniquement à sauvegarder les apparences.

L'écriture de John Updike est limpide. Directe. Poétique. Il parle de sexe, de religion, de vie quotidienne avec tact mais aussi parfois dans un langage cru. Mais, mais, mais, mais... je n'ai pas réussi à accrocher. Il manque une finalité. Updike est dans la description. Dans le récit linéaire. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi qui m'aurait permis de m'immerger, au-delà de la langue, très belle.
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C'est idiot, mais j'ai très vite pensé à Rachel Cusk (1967), pour la vision sans tendresse de ces Américains plutôt favorisés, crevant d'ennui dans leurs vies sans histoire et sans beaucoup d'amour. On lit avec curiosité les tribulations adultérines, consanguines, désabusées et plutôt pitoyables d'une poignées de couples d'un quartier de Tarbox, Massachussetts, dans les années soixante. Sans doute parce que la tendresse y est un peu, même bien cachée.
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"On en demandait deux cent mille francs... "Page 14.

Je ne peux pas continuer à lire cette traduction/adaptation de madame Anne-Marie Soulac.


A-t-on jamais payé en francs au États-Unis d'Amérique ?
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Le propre d'un grand écrivain est sans doute de nous captiver par un sujet rebattu. Dans Couples, John Updike y parvient en traitant avec précision, empathie et différenciation des points de vue, non tant du marivaudage et de la culpabilité adultérine mais des instants d'oscillations de ses personnages, leurs sensations les plus secrètes derrière l'horreur hypocrite de leur sociabilité.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Janet aurait ardemment souhaité ne pas être frigide. Toute l’éducation qu’elle avait puisée en dehors des sources officielles, depuis Blanche-Neige de Disney jusqu’au dernier numéro de Life, lui avait appris à considérer l’amour comme le bien le plus suprême. Rien d’autre qu’un baiser ne pouvant neutraliser la pomme diabolique. Nous évoluons de la naissance à la mort au milieu de la foule des autres, et amour est le nom de cette parade. Bien que tout cela manquât d’idéal, Janet avait peur de rester à la traine. Aussi ne pouvait-elle cesser de flirter, d’essayer d’entrer en contact, bien qu’il y eût en elle-même une méfiance, une amertume semblable au résidu des produits pharmaceutiques de son père, que chaque élan de son cœur devait circonvenir. L’alcool favorisait la manœuvre.
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J'ai senti en toi, aimé en toi, un génie de la solitude. Un être généralement doué pour se voir soi-même comme en dehors du monde.
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Le premier souffle de l'adultère est le plus libre ; ensuite se développent des contraintes qui ressemblent au mariage.
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Videos de John Updike (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Updike
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