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4,2

sur 6221 notes
Il a fallu que Notre Dame brûle pour que je me lance dans la lecture de ce monument de la littérature.
J'avais gardé en tête des images du film de Jean Delannoy rediffusé souvent pendant les vacances scolaires, avec un Anthony Quinn inoubliable dans le rôle de Quasimodo et la voluptueuse Gina Lollobridgida dans celui de la belle bohémienne.
Il me manquait donc l'essentiel: les mots.
Je connaissais l'histoire mais beaucoup de personnages extraordinaires s'étaient échappés de ma mémoire: Gudule la recluse, le poète Gringoire, la chèvre Djali, Jehan le frère débauché de Claude Frollo.
Le roman est une succession de peintures qui provoquent notre imagination et la pousse à donner corps à ces personnages et à ce Paris de 1482.
La fin de Frollo donne le vertige, l'indifférence de Phoebus agace et la laideur de Quasimodo transcende les apparences.
Notre Dame de Paris, étonnamment, ne fait pas l'objet d'une description précise dans le récit à la différence de la Ville, des personnages ou de la Cour des Miracles. Cela lui confère une aura mystérieuse qui plane sur tout le roman.
Je terminerai par la magnifique préface d'Adrien Goetz dans la dernière édition du Folio Classique. Il nous montre notamment l'influence de cette oeuvre sur d'autres classiques. Comment ne pas voir la Esmeralda dans Carmen ou la Djali dans la chèvre de monsieur Seguin ?
Un roman au service d'une architecture, une oeuvre autour de laquelle on construit une bibliothèque ou on rénove une cathédrale.
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Notre Dame de Paris, oh oui, mais pas sur scène, juste sur Seine. J'aurais aimé pouvoir dire aussi sur saine mais… ya un mais, une couille dans le potage, un truc qui passe pas.
Il est dommage de devoir user d'un stratagème à deux balles pour se défaire d'un bâillon virtuel que m'a mis Notre Dame de Babélio.
En effet, il semblerait que mes commentaires faisant remarquer un manque d'objectivité évident de la babélioteuse de tous les babélioteurs au sujet d'un bouquin d'Aymeric Caron, ne soient pas les bienvenus. Oser émettre l'idée que la reine mère puisse être hors sujet en commençant sa critique en mettant en doute l'honnêteté intellectuelle de l'auteur, faut être con. Vous voulez un secret ? Je suis con.
Parler d'honnêteté intellectuelle quand on modifie sa critique (pour apporter des précisions pas pour modifier le sens, soyons honnête) après mon premier commentaire (effacé par… cherchez un peu…), laisser une autre de mes réponses et me répondre avec agressivité et un hors sujet de plus, sans me laisser de droit de réponse (commentaires effacés plusieurs fois avant d'être bloqué), vous voulez un autre secret ? Ca passe pas. Interdire de donner un avis contraire, un avis critique par une donneuse de leçons qui vous balance de la démocratie (un mot doux en mp), me bâillonner, vous voulez encore un secret ? Mauvaise idée M'dame !!!

A force de voir « Les Contemplations » sous les mots de la reine mère et ayant abusé de Victor Hugo
pour prendre un droit de gueuler, j'ai fais un tit texte spéciale dédicace à toi Notre Dame de Babélio :



Demain dès l'aube, je fêterai ça au champagne
Une critique. Vois tu je sais ce qui m'attend
J'irai par là, fort est l'dégout qui m'accompagne
Je suis un demeuré je ne fais pas semblant

Tu aimes Ric car on te donne la nausée
L'antispécisme est d'or si l'on aime une truie
L'anti septique est porc, ce n'est qu'un con damné
A ne plus commenter les conneries d'autrui

Combien de « comment taire », pour un avis qui plombe
Sur cette toile a régné gloire et jets de fleurs
Quand l'ego tique l'étoc attaque la marée tombe
L'arène mer n'a bâillonnée le persiffleur


Pardon à tous les Ugolin pis pardon aussi à Marcel Pagnol pendant qu'on y est.

Un dernier secret, tu m'as bien gonflé m'dame, j'ai suivi ton conseil et dit ce que j'avais à dire sur Notre Dame. Comment ça je suis hors sujet ?

Pour résumer, j'ai pas aimé l'histoire dutoudutoudutout !!!!
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Hum, comme il est embarrassant de ne pas adhérer pleinement à un tel monument de la littérature française...

Paris, 1482. Esmeralda, jeune bohémienne, danse avec grâce sur le parvis de Notre Dame, et va rendre deux hommes fous d'amour, tandis qu'elle se pâme pour un troisième. Avec tant de passions sans retour, les drames sont à craindre.
Je ne connaissais que très vaguement l'histoire de ce classique, et j'ai été surprise par son aspect romantique, avec ses tourments de l'âme, ses transports violents et ses élans languissants. J'ai également été étonnée par sa touche de gothique (qui ne se limite pas aux ogives), avec ses nuits noires et ses sortilèges. Mais je n'ai pas été sensible au style de l'auteur, trop lyrique à mon goût, et je n'ai pas été emportée par ses nombreuses digressions, notamment sur l'architecture.
Cependant, je reconnais l'audace du Victor Hugo de 29 ans qui a osé se lancer dans un roman aussi ambitieux, où il reconstitue avec précision un Paris médiéval dans lequel il nous guide comme s'il y avait vécu. Mais c'est comme si le jeune écrivain avait voulu embrasser trop de thèmes dans son roman, sans toujours maîtriser la narration et en laissant parfois ses personnages s'égarer dans son fougueux imaginaire. J'ai souvent eu l'impression de lire un livre d'aventures de la Bibliothèque Verte, avec ses multiples actions et rebondissements, auxquels se mêlent des histoires d'amour, d'alchimie et de sorcellerie, bien que saupoudré d'une ironie inattendue. Toutefois, les 150 dernières pages sont réellement palpitantes, et les toutes dernières m'ont bouleversée.

Sans doute aurais-je davantage apprécié cette lecture à l'adolescence, et je regrette ma flemmardise juvénile. Mais je ne doute pas qu'avec un tel auteur, le meilleur de mes découvertes littéraires reste encore à venir.
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Titre : Notre Dame de Paris
Auteur : Victor Hugo
Année : 1831
Résumé : Au coucher du soleil la Esmeralda danse sur le parvis de Notre Dame de Paris. Claude Frollo, juché dans une niche de la cathédrale, n'a d'yeux que pour elle. Aidé de Quasimodo, le sonneur de cloches qu'il a recueilli au berceau, l'archidiacre décide d'enlever la belle, mais la tentative échoue. L'Egyptienne, sauvée par le fringant Phoebus, déchaîne les passions mais son coeur n'est plus à prendre : le beau capitaine de la garde est désormais son seul et unique amour.
Mon humble avis : Mais qu'allais-je faire dans cette galère ? Juger l'immense auteur, donner mon humble avis sur un texte de ce monument national qu'est Victor Hugo ? Francksbooks devisant sur les qualités et les défauts d'une oeuvre passée à la postérité ? Une oeuvre qui, comme d'autres du même auteur, font partie intégrante du patrimoine Français ? Pari impossible tant l'ombre du géant natif de Besançon est présente dans l'inconscient collectif et la culture de la nation française. Après mûre réflexion, je me contenterais donc, avec toute la modestie que l'entreprise requiert, de tenter de donner à un lecteur lambda quelques impressions sur ce grand roman qu'est Notre Dame de Paris. Tout d'abord il me faudra préciser qu'Hugo écrivit ce texte alors qu'il n'avait pas atteint la trentaine…Et oui pour les génies le talent n'attend pas le nombre des années et de nombreux écrivains actuels pourraient prendre une sacré migraine en lisant cette information. Bref nous avons affaire ici à une véritable exception littéraire, mais ce n'est pas non plus la découverte de l'année vous en conviendrez. Revenons au texte puisque c'est de ça qu'il s'agit ici; un texte ardu, difficile par moment avec de longues digressions sur l'architecture, l'organisation sociale du moyen-âge, la géographie parisienne, l'histoire de l'art. J'avoue que ces passages m'ont paru interminables et l'auteur quelque peu sûr de son excellence; mais lorsque l'auteur se rapproche de ses personnages, le texte paraît soudain moins difficile, plus accessible et surtout passionnant. Car l'histoire, que tout le monde connaît, est tout simplement belle – belle, c'est un mot qu'on dirait inventé pour elle… – mais je m'égare. Oui cette histoire d'amours contrariés est magnifique, oui les tourments de Frollo et de quasimodo sont décrits avec maestria et oui les dialogues sont brillantissimes. Les descriptions sont à l'avenant : précises, érudites et de nombreuses tournures de phrases sont à mettre sous scellés tellement elles sont parfaites. Un génie reste un génie et même si parfois le lecteur aura l'impression qu'Hugo étale sa culture avec une satisfaction jubilatoire, même s'il ne restera pas dans mon panthéon personnel des bouquins inoubliables, ce roman est grand. Grand comme l'ombre du grand homme, comme l'intemporalité des personnages et une dernière fois grand comme un legs fait aux générations futures par un pur génie.
Mon humble avis : A-t-on le droit de penser qu'avec ce roman, Hugo fait étalage de son génie avec une assurance frisant l'arrogance ? Peut-être pas, en tout cas hormis ces passages didactiques force est de constater que le bonhomme fut et reste un monument de la littérature. Je gardais un excellent souvenir de la lecture des misérables il y a de nombreuses années, moins éblouissant à mes yeux, Notre Dame de Paris contient de véritables joyaux d'écriture et des personnages inoubliables, et inoubl
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Désireuse depuis longtemps de faire connaissance avec l'illustre plume de Victor Hugo, c'est portée par l'actualité et le triste incendie de la cathédrale que je me suis enfin décidée à m'atteler à ce monument tant littéraire qu'architectural qu'est Notre Dame de Paris.
Bien m'en a pris.
Les descriptions du Paris du XVe siècle par cet homme si ancré dans son époque romantique sont formidables, tout comme son essai à l'intérieur du roman, sur l'architecture versus l'imprimerie. J'ai pu entendre dire qu'il s'agissait là de digressions interminables, et c'est vrai que le récit se trouve mis sur pause, mais ces détours et broderies donnent selon moi l'occasion de reprendre haleine et de se remettre de ses émotions. Seule l'introduction m'a semblée pompeuse et trop longue.

L'émotion, c'est ce qui ressort pour moi de ce livre. Victor Hugo parle avec sa sensibilité du peuple de l'époque, de la populace et des laissés pour compte. La "cour des miracles" est pour moi une découverte renversante.
Les thèmes abordés ne peuvent laisser indifférent : la misère, la religion, la folie, l'histoire, la politique, la laideur voire le handicap, l'amour désintéressé, charnel ou maternel.

Enfin, et surtout, les personnages m'ont bouleversée, l'auteur décrit leurs ressentis avec tant de talent et d'éloquence que je les ai réellement découverts. On connaît tous Quasimido, Esmeralda, Frollo qui font désormais partie de la culture populaire et sont presque érigés au rang de myhtes ; mais on ne les connaît pas ainsi, vivants et vibrants, tourmentés ou désespérés, humains ou sorciers. Rien ne peut faire toucher du doigt leurs personnalités si merveilleusement que le style sans pareil de Victor Hugo. Je m'en suis détectée, même si malheureusement c'est souvent pour le pire.

Un chef d'oeuvre qui ne se lit pas docilement, mais un chef d'oeuvre tout de même.
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Il y a longtemps que je voulais lire ce roman. Déjà attiré par l'histoire quand j'étais plus jeune, puis par la comédie musicale qui m'a chamboulé. Je n'ai jamais eu l'occasion de le lire. J'ai donc profité du cadeau que l'on m'a fait.


Critiquer l'oeuvre Victor Hugo, l'un des plus grands écrivains de notre culture, est peut être fou ou impensable. Mais cela vaut quand même la peine d'autant que nous ne sommes plus dans le même siècle que ces oeuvres et que la littérature et les mentalités ont évolués. Ainsi je vais m'atteler à ce dur exercice.


Plus qu'une histoire tragique cela devient une oeuvre, une fresque temporelle. Hugo y décrit toute la société de cette période. Il montre la vie du peuple, des miséreux comme des nobles, la hiérarchie et les règles. Il y décrit aussi la ville de Paris mais aussi sa cathédrale phare de ce temps là : Notre Dame. Je dis oeuvre et fresque car on ressent bien pendant la lecture, l'amour qu'a l'auteur en décrivant le paris d'autrefois, les us et les coutumes, la cathédrale son rôle et son but. Hormis ses connaissances propres qui devaient être grandes, on sent que l'auteur a du fournir un gros travail de recherche pour être sur de ce qu'il parle. Je dis fresque encore, car le choix de cette date dans l'histoire pour y placer son récit n'est pas anodin de la part de Hugo. 1482. Cela ne vous dit rien ? Réfléchissez et ajoutez une dizaine années… Oui nous y sommes ! La découverte des Amériques ! le roman se passe à l'aube de grands changements dans la façon de voir le monde, dans la façon de penser. « Nous sommes à l'aube d'un monde qui se scinde » ; dit l'auteur. D'un monde où « ceci tuera cela ». Et Victor Hugo l'explique et se fait le plaidoyer des deux parties : la fin du moyen âge et le début de la renaissance. La fin de l'expression de l'art des monuments, de la pierre et le début de l'imprimerie qui va révolutionner la façon de communiquer et de penser. Ceci tuera cela ; le papier tuera les cathédrales ; l'auto-réflexion tuera la foi ; la bible tuera l'église ; et l'homme tuera dieu.


Je ne vais pas vous résumer ici la trame de l'histoire car elle est bien connue de tous je pense, et si ce n'est pas le cas, d'autre l'on déjà fait mainte fois avant moi. Mais juste vous dire qu'à la lecture, j'ai bien ressenti les fossés qui nous séparent entre notre littérature de maintenant et la littérature du temps de Victor Hugo. La façon d'amener et de présenter l'histoire et les personnages est faite de façon géniale certes, mais supporter de lire les digressions de l'auteur sur son savoir sur telle ou telle chose qui n'ont rien à voir avec l'histoire : Merci mais non ! Bien sur cela peut nous ouvrir l'esprit. Je dis bien « peu », car quand cela se déroule tout le long d'un livre. Je vous le dis franchement j'en ai eu mon gonfle à un moment donné. Et le pire est arrivé j'ai sauté des pans entiers de pages voire même des chapitres. Oui je sais c'est criminel ! Mais ceux qui l'ont lu, pourrons me comprendre.


Il est vrai que cela pouvait servir peut être les lecteurs (ou lectrices comme le montre implicitement l'auteur, de son temps il n'y a que les femmes qui avait la faiblesse de lire des histoires romanesques… à méditer mesdames et messieurs…), la culture n'était pas la même. L'organisation scénique, les jeux des personnages non plus, car en lisant, on n'est pas toujours à même de comprendre pourquoi tel ou tel personnage agit ainsi ou est intégrer là. du fait du fossé de nos deux cultures cela peut paraitre désuet, lourd ou complètement inutile.


Hormis les histoires qui se croisent dans ce roman, l'auteur s'en sert pour dénoncer, comme commencé plus haut, certains sujets qui vont changer à jamais dans cette époque, mais aussi dénonce aussi la question de la beauté, de l'apparence, des origines, des classes sociales et peut être certaines absurdités que le catholicisme continue à imposer et perpétrer encore de nos jours.


Néanmoins je vais garder un très bon souvenir de ce livre. Car il est sans conteste une oeuvre monumentale comme sa cathédrale. C'est aussi une oeuvre touchante, poignante, et cruelle de la part de ce concept original, sûrement pour l'époque, que de mettre en scène un quatuor amoureux unilatéral dans chaque duo avec Esméralda. Je retiendrai de ce roman les belles déclamations de sentiments et torture de certains des personnages comme en témoigne, si vous êtes allez lire mes citations sur le site, la torture et les sentiments qu'éprouve Frollo ; la rage, l'humilité, la touchante reconnaissance et l'amour qu'éprouve Quasimodo.


La fatalité (maître mot de l'auteur dans ce récit) et les tortures sentimentales ont été les moteurs dans ce roman. Qu'y a-t-il de plus poignant, d'horrible qu'un religieux qui s'interdit d'aimer mais qui déclare quand même son amour alors qu'en retour il ne reçoit pas de réponse favorable ? Qu'y a-t-il de plus touchant et de plus horrible encore, qu'une personne jugée sur l'apparence soit remise au rebut de la société, maltraité et soit méchant pour répondre et renvoyer l'image que les gens refusent de voir d'eux même ? Qu'y a-t-il aussi de plus horrible que cette même personne aime de façon sincère et que l'autre en face ne puisse s'attacher qu'a l'apparence qu'il a et ne peut pas voir au-delà ? Thèmes ô combien visitées dans la littérature, les arts, et ô combien déjà vu dans nos vies que la quête de paraitre. Mais tellement tragique et beau !
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Notre-Dame de Paris est un grand classique que j'ai écouté en livre audio. C'était ma première expérience ! C'est vrai que j'ai eu un peu de mal au début mais après on s'habitue.
Pour ce qui est du roman j'ai eu un peu de mal au début car il y avait une longue description de la cathédrale. Mais une fois passée cette description, on découvre des personnages géniaux !
J'ai adoré la narration, Victor Hugo laisse une place au lecteur dans l'histoire, et j'ai trouvé ça très bien mené. Ce roman est sombre et tragique ( à des années lumières de l'adaptation de Disney ).
Un grand classique à lire au moins une fois dans sa vie !
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Difficile de rédiger une nouvelle critique de ce chef-d'oeuvre écrit par un jeune romancier de 29 ans en l'espace de six mois à peine. Ce roman, si on résume au plus court l'histoire, c'est celle d'une erreur judiciaire (due à l'incapacité à être juste avec quelqu'un de disgracié et à l'impossibilité pour les plus pauvres de se défendre). Mais ce n'est pas qu'une belle histoire. Il y a d'abord le style qui fait que Victor Hugo romancier dépasse Victor Hugo poète : c'est riche de métaphores, de figures de style, c'est percutant. Et puis c'est un roman univers, où est recréé façon romantique le Paris du XVème siècle avec force souci du détail authentique : les personnages principaux sont avant tout Paris, ses habitants, leur cathédrale.
Pas la peine d'en dire plus, c'est une oeuvre à lire, relire et re-relire.
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Esmeralda, Quasimodo, la Cour des Miracle font partie de notre imaginaire si bien que nous croyons connaître Notre Dame de Paris sans même l'avoir lu. Des adaptations au cinéma et au théâtre, une comédie musicale récente, contribuent à cette impression. Pourtant le roman mérite vraiment une lecture attentive.

Encore une fois, le challenge de Claudialucia m'a entraîné à télécharger Notre- Dame de Paris. Avantage de la lecture électronique, c'est gratuit, et léger. Inconvénient : les notes sont inaccessibles et dans cet ouvrage, pourtant elles sont nombreuses et nécessaires. le vocabulaire employé par Hugo m'a donc plongée dans une certaine perplexité : qu'est-ce que le surcot de tiretaine, le hoqueton de camelot, ou la cotte-hardie, la brigandine ou le bicoquet, la passequille? des vêtements et des tissus, d'après le contexte mais j'aspire à plus de précision.

Jubilation de lecture du style imagé et foisonnant de Hugo. La fête donnée aux ambassadeurs de Flandre dans Paris avec la représentation d'un mystère au Palais de Justice est un début étourdissant. Nous faisons connaissance avec Pierre Gringoire, l'auteur du mystère, le mari à la cruche cassée d'Esmeralda. Les nombreux dialogues, le chahut des écoliers et des clercs ou des commères dans un langage moyenâgeux m'ont beaucoup amusée.

"L'algarade du chaussettier flamand, en humiliant les gens de cour, avait remué dans toutes les âmes plébéiennes, je ne sais quel sentiment de dignité encore vague et indistinct au quinzième siècle."

Le concours de grimaces, épreuve pour devenir le pape des fous est tout aussi divertissant. Quasimodo le sonneur des cloches de Notre Dame,bossu, contrefait et sourd, en est le gagnant.

Enfin, La Esmeralda, la bohémienne qu'on appelle plutôt l'Egyptienne avec sa jolie chèvre Djali met fin au mystère et entraîne tout le monde dans les rues. Péripéties, enlèvement, délivrance par le chevalier Phoebus. L'intrigue est mise en place avec ses personnages principaux.

L'arrivée de Pierre Gringoire à la cour des miracles continue la cohue pittoresque qui m'a charmée. Dans ce monde interlope tous les langages ont cours. je me régale des inventions langagières de Clopin-Trouillefou, le Roi de Thunes qui fait régner son ordre sur les argotiers et les truands.

VHNotreDame02

Après ces deux livres endiablés, Victor Hugo change de ton pour présenter le sujet du roman: la cathédrale, elle-même, avec ses pages architecturales, façades, statues, gothiques ou altérées par les ajouts Renaissance ou classiques. Engouement romantique pour le Moyen Age et le style gothique. Réflexion sur le sens caché de l'architecture :

"les plus grands produits de l'architecture sont moins les oeuvres individuelles que des oeuvres sociales ; plutôt l'enfantement des peuples le travail que le projet des hommes de génie"

L'architecture occupe une partie importante dans Notre-Dame-de-Paris, architecture détrônée par l'invention de l'imprimerie qui annonce justement les Temps Modernes et la fin du Moyen-Âge.

"l'imprimerie tuera l'architecture"

"C'était l'effroi du sacerdoce devant un agent nouveau, l'imprimerie.C'était l'épouvante et l'éblouissement de l'homme du sanctuaire devant la presse lumineuse de Guttemberg"

"Du temps de l'architecture, elle (la pensée) se faisait montagne et s'emparait puissamment d'un siècle et d'un lieu. Maintenant elle se fait troupe d'oiseaux, s'éparpille aux quatre vents, et occupe à la fis tous les points de l'air et de l'espace"

Victor Hugo pousse encore l'analyse et l'étend à la littérature :

"Dante, au treizième siècle, c'est la dernière église romane ; Shakespeare au seizième, la dernière cathédrale gothique"

J'ai bien aimé cet éclairage.

Encore une fascination pour l'architecture : celle de Pierre Gringoire vers la fin du roman quand il a quitté la truanderie et qu'il n'est plus amoureux d'Esmeralda.

En revanche je me suis un peu ennuyée à son "Paris vu du ciel" reconstitution savante du Paris du quinzième siècle, trop détaillée.

Après ces parenthèses théoriques, l'action reprend. Nous faisons connaissance avec un autre amoureux d'Esméralda : Claude Frollo, l'archidiacre, l'érudit, le véritable maître de la cathédrale, le prêtre amoureux qui effraie tant la gitane, le protecteur de Quasimodo...

Roman d'amour, roman d'action. Rebondissements . Chevauchée, enlèvement, prise d'assaut de Notre Dame, fuite dans la nuit....il faut le lire.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Vierge de toute influence (ni comédie musicale, ni film, ni Disney), j'ai commencé ce roman seulement avec Quasimodo en tête … Qui était ce bossu ?
J'ai découvert un roman engagé, dans lequel Victor Hugo a un message très fort : lecteurs du XIXème (à qui il s'adresse de nombreuses fois) regardez le Paris de 1482 que je vous montre. Il n'en reste pas grand-chose, détruit certes par le temps et les révoltes mais aussi par les mauvaises restaurations.
Il nous livre aussi sa vision du progrès (l'imprimerie/les livres vont remplacer l'architecture en tant que vecteur du passé et de l'histoire) et accuse la justice d'être sourde (le juge de Quasimodo tourné en ridicule, la dénonciation de la peine de mort).
Les avis sont forts et tranchés et l'intrigue est très belle : Agnès, cette enfant disparue bébé, Quasimodo, ce petit monstre déposé devant Notre Dame, recueilli par Claude Frollo, le prêtre, son frère Jehan du Moulin, le poète Pierre Gringoire, la recluse de la Tour-Roland, le beau capitaine Phoebus … Bref une très belle peinture de la société du XVème siècle, avec un esprit gothique dans les croyances des personnages et un brin surnaturel quand la cathédrale entre en scène.
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