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4,45

sur 5810 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très beau roman et une fabuleuse découverte. C'est donc sans surprise que, comme beaucoup avant moi et certainement encore plein après, je recommande cette lecture !
Amir et Hassan ont grandi ensemble en Afghanistan, l'un est fils d'un riche entrepreneur, l'autre celui du fidèle serviteur et Hazara, une communauté chiite jugée inférieure et qui sera la cible d'un génocide prochain... Complices et plus liés qu'ils ne se l'imaginent, ils font les quatre cent coups ensemble, tandis qu'Amir a tendance à se jouer de la candeur et de l'illettrisme de son camarade, quelque peu jaloux des marques d'attention que lui confère son père, Hassan fait preuve d'une fidélité et d'une dévotion sans limite. Un drame tragique vient alors entaché leur relation et marque la fin de leur cohabitation. S'ensuit la guerre et la fuite en Amérique d'Amir et son père. Sa vie se construit loin de Kaboul et ses atrocités, loin de ses tourments et de ses regrets, lorsque bien des années plus tard, son passé le rattrape et lui demande de s'absoudre de ses fautes passées...
C'est tristement vrai, dramatique et pourtant poétique. C'est cruel et plein d'espoir. Les émotions sont intenses et variées. A aucun moment je ne me suis ennuyée, les personnages sont tous si vivants qu'on oublie qu'ils sont fictifs...
Il va sans dire que je compte bien lire tous les ouvrages de cet auteur ! Sans conteste, un coup de coeur pour moi.

Challenge ABC 2019-2020
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WAHOU !!! Une histoire si bouleversante, si tragique, mais pourtant si réelle...

Amir est le fils d'un riche commerçant Afghans, qui vit dans une vaste demeure, avec Ali comme serviteur, et son jeune fils, Hassan. Amir et Hassan ont presque le même âge, ils jouent donc quotidiennement ensemble, se considérant comme des frères. Mais voilà, un fossé ethnique et hiérarchique sépare ces deux enfants. L'un est Hazara, une race mineure d'Afghanistan, méprisée et haït, tandis que l'autre est au sommet de la hiérarchie Afghane. Lorsque la guerre éclate dans le pays, les deux enfants vont être séparés... à jamais.

Ce roman aurait pu être une histoire vraie. En tout cas, les descriptions réalistes, la profondeur du récit et l'emotion que transmet Khaled Hosseini aurait pu présager une histoire pleinement réaliste. Seulement une partie de l'histoire est véritablement racontée : les conditions de vie - de survie, devrais-je dire - en Afghanistan.

La premier guerre Afghane éclate en 1979, elle se termine en 1989 et une second s'enchaîne, jusqu'en 1992, et ainsi de suite ; jusqu'à l'année à laquelle j'écris cette chronique. L'auteur narre avec beaucoup d'émotions la vie Afghane avant l'explosion des premières bombes sur le sol Afghan jusqu'à l'éradication presque totale du pays. Lors de l'enfance d'Amir et Hassan, la vie était paisible, la joie était palpable. Une image presque invraisemblable quand on termine le roman, sur fond de mendicité démultiplié, de maisons en ruines et de grande terreur ; un contraste saisissant, qui fait froid dans le dos. Et c'est malheureusement cette dernière image de l'Afghanistan qui s'ancre dans l'esprit des humains du monde entier. Un pays très pauvre, dévasté par la guerre, aux émigrés fuyant la souffrance.

De plus, Khaled Hosseini dresse un portrait global du vrai visage de l'Afghanistan. Outre ses guerres à répétitions et sa pauvreté lancinante, l'auteur montre les inégalités nettement perceptibles dans ce pays tourmenté. le père d'Amir est un homme imposant, à la réputation nationale et à la richesse importante. de ce fait, Amir et son père peuvent se permettre d'abandonner Kaboul pour se réfugier en lieu sûr, dans un nouveau pays accueillant, où les diasporas Afghanes sont nombreuses : aux Etats-Unis. L'autre visage de l'Afghanistan se révèle dans le portrait d'Hassan, fils d'un serviteur, qui vit dans une cabane en bois au fond d'un petit jardin. Par manque de moyens financiers, sa vie se résumera à Kaboul, à la guerre, la souffrance et la peur.

Surpassant les différences de religions, d'ethnies, de finances ou autres, Amir et Hassan se vouent une amitié indéfectible, touchante au plus haut point. Lorsqu'ils se séparent à cause de la guerre, ils ne resteront pas en contact, mais ne s'oublieront jamais. Quelques années plus tard, quand Amir, parti aux Etats-Unis, devenu écrivain et marié à Soraya reçoit un coup de téléphone de son vieil ami Rahim khan l'enjoignant de revenir à Kaboul, le jeune homme n'hésite pas une seconde. Tout ce qu'il découvrira alors changera sa vie à jamais.

Je peux l'écrire en gras, le crier haut et fort, le hurler sur les toits : Les cerfs-volants de Kaboul est un livre coup de coeur. Coup du coeur du mois, coup de coeur de l'année 2015, coup de foudre. Une histoire toute en retenue et tristement émouvante, qui cache en son sein des sujets épineux et sensibles, que Khaled Hosseini manie avec bienséance. Un magnifique hommage de la part de Khaled Hosseini à la terre qui l'a vue naître, à cette population privée de liberté, qui fuit son pays, apeurée par la barbarie des envahisseurs.
Quelle tristesse quand j'ai tourné la dernière page ! Je souhaitais tellement que l'histoire continue encore et encore sur des centaines de pages... Une chose est certaine : je lirai d'autres livres de cet auteur.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Magnifique, bouleversant, renversant...

Les mots me manquent pour décrire la déferlante d'émotions qui s'est abattue sur moi à la lecture de ce grand, grand, roman...

Je souligne l'intérêt historique et culturel de ce récit, qui, sans prendre le pas sur la fiction, nous offre le portrait d'un Afghanistan que je n'aurais jamais pu imaginer (pauvre inculte que je suis) si je ne l'avais découvert ici...

C'est difficile à concevoir aujourd'hui, mais il fut un temps où l'Afghanistan fourmillait de joie et de couleurs, où il baignait dans l'art et la lumière, où les femmes pouvaient enseigner, afficher leur beauté, où la musique et le rire n'étaient pas encore un blasphème, où même l'alcool n'était pas proscrit....

Par effet de contraste, l'Afghanistan d'aujourd'hui nous apparaît plus terrifiant que jamais. ...
S'ajoute à la tristesse et à la désolation une profonde amertume, un profond dégoût pour cette propension humaine à détruire toute la beauté du monde, à étriquer le monde, à le rendre tout petit pour ne pas offusquer un Dieu qui est grand...

Reste le goût amer d'un immense gâchis donc... mais aussi l'envie décuplée de vivre libre, dans un monde où rien n'est plus sacré que la vie elle-même..


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Il est des livres qui laissent des traces. Celui-ci en fait partie, car il s'en dégage une profondeur, une force vitale et une certaine fatalité.
L'histoire est très riche, tant par les personnages que par les événements qui se déroulent. le style est toujours limpide, factuel, sans jamais tomber dans le mélo, malgré le caractère tragique de l'intrigue.
L'auteur arrive à impliquer le lecteur dans l'histoire, en décrivant les événements de manière factuelle, comme si c'était au lecteur de se faire sa propre idée, son propre jugement. le narrateur sait avouer ses faiblesses, les reconnait, ce qui le rend humain et parfaitement crédible.
Khaled Hosseini parvient toujours de manière subtile à faire se croiser la petite et la grande histoire, ce qui en fait pour moi un grand auteur. C'est une histoire d'hommes déchirés par un pays profondément tourmenté.
A découvrir absolument.
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Avant de rédiger ce billet je me suis demandé pourquoi j'avais tant aimé ce roman. Je me suis alors souvenu d'un babeliotequi dit qu'il y a deux façons de voir un livre: avec la raison et avec l'émotion. Dans le cas présent C'est totalement une question d'émotion, comme un coup de coeur. Tout le roman tourne autour des émotions: grande sympathie pour Hassan, plus mitigé pour Amir à cause de sa trahison mais pas seulement, après tout il était encore un enfant, on éprouve de la peine pour Kaboul et tout l'Afghanistan, de la haine pour les Talibans et de la colère aussi, ainsi de suite. Des émotions et des sentiments. On se laisse emporter et on oublie la tête.

Il y a sûrement d'autres bouquins qui nous renseigneraient mieux sur la guère en Afghanistan et sur les coutumes du pays et qui satiferaient notre côté rationnel mais Les cerf-volants de Kaboul n'a pas cette prétention, son but est de nous raconter une histoire de trahison et de culpabilité et même de honte ( encore des sentiments) dans un contexte particulier, celui de Kaboul avant la Russie et les Talibans et de qui en a découlé.

J'assume mon coup de coeur en sachant que ce n'est pas un coup de raison.
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L'histoire on ne peut plus touchante des deux enfants liés par l'amitié mais déchirés par leurs origines et la guerre, à l'âge adulte ces différences se sont agrandi et au Kaboul des talibans se mêle une amitié toujours forte. Une histoire de classe, de guerre, un monde d'adultes vu par des enfants et jeunes adultes, j'ai adoré.

Pachtoun, talibans, chiite, Pakistan, Kaboul, invasion soviétique ce sont des mots que je connais mais qui ils sont, leurs cultures c'était très nébuleux pour moi jusqu'à la lecture de ce roman. J'aime apprendre par les livres et d'autant plus que c'est bien écrit et sous la forme d'une belle histoire, tragique certes mais belle quand même. L'amitié puissante en Hamir et Hassan est poétique, sincère comme ce quelque chose qui lit deux enfants, sans préjugés.
Le début du roman est joyeux, les aventures des deux enfants sont amusantes à suivre mais bientôt, lors d'un hiver, tout bascule. Ca aurait pu être un simple histoire de deux gamins qui s'amusent malgré leurs différences mais le roman n'en aurait pas été aussi bon s'il n'y avait pas eu la guerre. C'est triste à dire mais c'est aussi tout ce qui fait le charme de l'histoire. C'est tendre, amusant puis violent et cruel comme la vie qu'ils ont dans ce pays déchiré.

Je regrette de l'avoir laissé si longtemps dans ma pile à lire, ce roman est clairement un incontournable de la littérature contemporaine.
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Oh la la la la, quel livre ! Riche en émotions et d'une très belle plume, je suis comblée.
Ce roman magnifique nous montre pourtant les horreurs de la guerre et celles instaurées par le régime des Talibans. Mais il commence avant tout par l'enfance d'Amir et d'Hassan à Kaboul, qu'un drame va séparer. Puis la fuite du pays vers le Pakistan, l'émigration d'Amir et son père aux États-Unis, leur intégration dans ce pays nouveau aux moeurs si différentes. Et enfin, le retour aux racines pour tenter de racheter ses fautes et trouver le pardon...
J'ai eu quelques difficultés à retenir mes larmes sur certains passages, tellement je me suis tout de suite liée aux protagonistes (Hassan et Sohrab surtout). Ce roman n'est pas qu'une fiction pleine de sentiments (l'amour, l'amitié, la peur, la douleur, la honte, la culpabilité, la loyauté), c'est aussi un fond historique malheureusement réel, ce qui rend ce récit fictif totalement vrai. Touchée au coeur, je ne suis pas près d'oublier cette lecture.
Après "Mille soleils splendides" le mois dernier, que j'ai aussi beaucoup aimé, j'en ressors ici encore plus conquise. Un énorme coup de coeur !
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Les cerfs-volants de Kaboul, une tradition en Afghanistan, et un beau début pour ce livre qui va nous plonger crescendo dans la guerre civile, et dans la violence. On prend d'emblée en affection ces deux gamins afghans, un le maître, l'autre le serviteur, ils sont amis depuis toujours. Les 2 sont orphelins de mère. L'un est pachtoune, l'autre est hasara, l'un est sunnite, l'autre est chiite. Ils sont inséparables. L'auteur, Khaled Hosseini, a tissé une toile fine autour de l'histoire de Amir et Hassan, il nous a pris dans ses filets pour nous faire découvrir l'histoire de son pays, âpre , rude, où règne la terreur, et la loi du plus fort. Pour moi c'est à la fois la découverte d'un écrivain, et une première lecture sur le thème de l'histoire de l'Afghanistan. On suit d'abord l'enfance relativement paisible des deux enfants, Amir et Hassan, puis leur adolescence, les trahisons, tout devient plus difficile dans ce pays des talibans. On ne nous épargnera pas la torture et la lapidation. Il y aura une séparation, un exil et des deuils difficiles, puis des retrouvailles. Il y a des secrets de famille qui seront révélés en fin d'ouvrage et qui vont rééquilibrer les remords et les angoisses du jeune Amir.
C'est un peu un roman d'apprentissage, c'est partiellement une autobiographie romancée puisque l'auteur d'origine afghane s'est exilé avec ses parents aux Etats-Unis lorsqu'il avait 15 ans, et c'est encore un peu une fresque historique, et une saga familiale, tous ces ingrédients qui me plaisent toujours dans une lecture. En bref j'ai aimé cette lecture, la construction et les thèmes abordés par Khaled Hosseini.
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Tout a déjà été dit, à la faveur des multiples excellentes chroniques publiées sur le site. Cette histoire forte et émouvante est de celles que l'on n'oublie pas.
Khaled Hosseini est un conteur fabuleux qui sait donner vie à ses personnages et parle de son pays d'origine avec un amour d'autant plus grand que les déchirements des conflits et des dictatures martyrise son peuple depuis quatre décennies.
C'est un parcours tragique d'amitié et de fidélité qui est raconté sans concession et qui rappelle que chacune de nos actions, et surtout celles dont on n'a aucune raison d'être fier, portent en elles le ferment de nos destinées.
Le récit d'enfance cède le pas aux questionnements de l'âge adulte et à la place de la loyauté et du devoir dans le déroulement de la vie.
Un roman passionnant, magnifiquement traduit, dont la lecture constitue un moment hors du temps privilégié.
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Au sujet des Cerfs-volants de Kaboul, il y aurait mille et une chose à dire. Ce livre dépeint un Afghanistan historique, économique et politique très fort, sans pour autant que cela soit le sujet prépondérant, mais de façon très discrète et percutante, de sorte que peu de faits suffisent à faire comprendre au lecteur l'état de ce pays. On y côtoie l'horreur, l'insupportable, l'injustice ; l'amitié forte et réelle ; les vies des personnages défilent devant nos yeux, distillant en nous tout un tas d'émotions parfois contradictoires, de la révolte aux yeux humides. Pourtant, parler de ce roman avec les mots justes me semble presque impossible. J'aurais envie de vous parler de cette histoire d'amitié qui lie Amir et Hassan alors même que cette dernière n'a pas lieu d'exister, vous raconter comment la force de l'attachement entre ces deux êtres fait éclater les règles ; comment tous les personnages sont liés à vie, et même au-delà, et comment tout cela est utilisé dans le roman. Moi qui ne suis pas friande d'histoire d'amitié, celle-ci m'a particulièrement touchée et surtout, convaincue. Ce n'était pas gagné d'avance. Cependant, forte amitié ne veut pas dire fleuve tranquille, bien au contraire, puisque Amir et Hassan vont être séparés, faire leur vie, et que comme souvent, dans ces cas-là, c'est une tragédie qui réunit tout le monde, ou presque.

Il y a de très belles choses dans ce roman, aussi belles que le fond est noir, aussi sombre que les personnages sont lumineux. Il y a du potentiel aussi : beaucoup. En définitive, Les cerfs-volants de Kaboul est un roman qui raconte des vies et un pays, et qui les raconte bien avec toute la beauté et la noirceur que ce genre d'intrigue implique. Cela ne suffit pas à décrire ce livre, encore moins à en parler, et cependant, je vais me contenter de cela, convaincue que cette histoire ne se raconte pas, mais qu'elle se vit à travers les yeux, la vie, le destin et les choix de ses personnages.


Lien : https://aufildelhistoire.com..
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