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4,45

sur 5810 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est grâce à mon amie Rabanne que j'ai découvert la plume riche et fluide de Khaled Hosseini et son roman Mille soleils splendides. La lecture en avait déjà été forte.
Je n'ai donc pas hésité en empruntant ce premier roman de l'auteur à la médiathèque. J'y suis entrée en toute confiance, retrouvant une écriture puissante et poétique.

Ce livre est un voyage. Au côté d'Amir, le narrateur, le lecteur plonge dans les ruelles de Kaboul, apprécie les paysages verdoyants et les senteurs épicées. Dans cette ville, règnent le respect et l'hospitalité. On y organise des batailles de cerfs-volants colorés...
Mais pointent déjà dans ce tableau presque idyllique la pauvreté et la violence au quotidien.

Amir grandit dans un milieu privilégié. Son père est un entrepreneur reconnu. Il est un enfant sage, orphelin de mère. Pourtant, il ne semble pas à la hauteur des rêves de son père Baba, car trop frêle, trop sensible. Amir adore les histoires, il les dévore, les transforme, en invente de nombreuses. Il n'est pas adepte des jeux virils des enfants de son âge comme le foot.
Hassan est son serviteur, un « Hazara » qui lui est totalement dévoué. Ils se ressemblent mais la différence de classe et de « tribu » prime malgré l'amitié sincère qui les lie.
Un événement dramatique changera à jamais cette vie plutôt paisible. Amir devra vivre avec une constante culpabilité, un sentiment qui le rongera mais qui aura aussi pour vertu de le transcender.

Ce livre est une fresque qui s'étend des années 70 aux années 2000. Amitié, amour, jalousie... Les personnages grandissent et évoluent alors que l'Afghanistan change de visage au fur et à mesure des combats successifs. Tandis qu'Hassan connaît la destruction et le chaos des guerres civiles, Amir doit construire sa vie à San Francisco. le lecteur vibre pour cette relation entre ces deux garçons attachants, il tremble quand L Histoire s'invite dans cette amitié.
Et surtout, l'auteur montre que l'homme est capable du pire comme du meilleur. le roman dévoile une cruauté humaine indéniable. Il dévoile aussi en parallèle le pouvoir de l'amour, des valeurs positives. C'est un roman profond qui met en avant l'ambiguïté de l'âme humaine et laisse espérer que cette humanité l'emporte sur tout le reste.
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Que dire...Je ne pensais pas en reprenant la lecture après des années d'arrêt, pouvoir être bouleversée par un livre à ce point. Premier jour: deux chapitres, deuxième jour quatre, puis le troisième j'ai dévoré la suite sans pouvoir m'arrêter avant le mot "fin". Un vrai cocktail d'amitié, de trahison, de secret de famille, de religion, de coutume, de guerre, de rédemption, d'amour... de plus une découverte de l'Afghanistan, de ce pan d'histoire trop méconnu. Que ce roman est beau ! J'ai même versé ma petite larme.
Je le mets dans ma valise et l'emmène sur mon île déserte.
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Ce roman nous rappelle ce que c'est d'être lié entre une belle amitié et les devoirs que semblent avoir un maître sur son serviteur. Avec douceur, on nous présente cette vie si pleine de peine que seul l'espoir pourra les sauver. Un bijou de lecture, qui devrait être lu par tous !

Je ne pensais pas être autant bouleversée par ce récit. C'est d'une beauté à couper le souffle. Ce texte arrive à combiner un grand nombre de sentiment, mais à chaque fois avec une écriture maîtrisée. Cette histoire semble être tirée de la vérité, tant on se projette avec facilité dans cet univers. Amir et Hassan sont inséparables, pourtant ils ne devraient pas. La cause : Amir est le maître et Hassan son serviteur. Mais loin de cette problématique d'adulte, ces deux enfants sont avant tout des amis. Malheureusement la position de chacun est une chose importante en Afghanistan et sans le savoir Amir et Hassan vont payer les conséquences de cette amitié. L'auteur va présenter ici des sujets important, les relations pères-fils, l'amitié, la « place » de chacun … Des sujets qui semblent loin pour des enfants mais qui sont la définition même de leur pays.

Ce roman est à la fois triste, fort, beau et doux. C'est compliqué dans parler sans ressentir toute l'émotion qui s'en dégage à sa lecture. Ce livre est certes brutal et froid mais il en reste un texte rempli d'amour. Ces deux amis vont vivre un événement qui va les lier à jamais mais également les éloigner pour toujours. Avec une culpabilité grandissante Amir aura du mal à vivre pleinement sa vie. Mais lorsque le moment de payer sa dette se présente, que fera-t-il ? Que feriez-vous ?

A travers un paysage dévasté par la guerre, on ressent cet hymne d'espoir à la vie. Mes propos sont d'une contradiction forte, mais ils ont le mérite de refléter exactement ce ressenti en refermant le roman. C'est souvent dans l'horreur qu'on puise des moments de beauté extrême et ce texte en est l'apothéose. Loin de nous présenter un monde artificiel et « gentillet », l'auteur n'a pas peur de nous frapper de plein fouet. Là où les mots peuvent blesser et toucher, Khaled Hosseini use de sa plume pour dégager un récit qui saura bouleverser chacun de ses lecteurs. J'ai surtout apprécié cette plume qui sans aucune lourdeur, arrive à nous plonger dans l'horreur absolue, mais sans que l'on s'y noie. Même lorsque l'on est plongé dans cette monstruosité, on trouve de l'espoir. Et ce roman ne cesse de nous le rappeler, page après page !
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On se laisse emporter par l'Afghanistan et ses coutumes, son histoire et ses guerres. A cela s'ajoute la vie bouleversée de 2 enfants, qui nous prend aux tripes.
C'est un ouvrage splendide enivrant de tendresse et d'épreuves, toutes aussi dramatique les une des autres.
L'amitié n'a pas de religion, pas de nationalité, pas d'âge...
Roman magnifique
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Les cerfs-volants de Kaboul est l'histoire de deux jeunes garçons, connectés mais séparés par le destin. le roman met en lumière l'amour, l'amitié, la pauvreté, la culpabilité, la rédemption et la liberté.
Un récit bouleversant situé dans le contexte de l'Afghanistan au cours des années 1960 à 2000, le livre évolue au fur et à mesure que la vie des personnages est décidée par le destin en constante évolution de l'Afghanistan et ses événements tumultueux, de la chute de la monarchie afghane, l'invasion russe, crise des réfugiés, la montée des talibans et la mortification du pays à leurs mains.
La violence est horrible mais chaque personnage est rendu si puissant et pourtant si humain que vous vous y plongez. Cela fera fondre vos yeux et vos larmes. C'est le genre de livre auquel on pensera encore après l'avoir terminé. Je le recommande vivement !!!
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Une lecture magnifique et très émouvante où il est question d'amitié, de trahison, de culpabilité et de dépassement de soi. C'est un beau mélange de sentiments divers, des sentiments assez intenses ! J'ai d'ailleurs vibré tout au long du roman.
Il y est également question de Kaboul, là belle Kaboul, qui joue un rôle à part entière. Nous y voyons les changements historiques ayant eu lieu, les modifications de la ville petit à petit et l'installation de la terreur.
Je me suis attachée aux personnages qui étaient criant de vérité, avec leur amour et leurs faiblesses, et j'ai trouvé profondément juste les sentiments de culpabilité, de peur et la recherche du pardon de soi décrits dans le roman. De même, j'ai apprécié les descriptions de cette ville qui était grouillante de vie, de saveurs et d'odeurs dans la jeunesse du narrateur. C'est d'ailleurs très important que Khaled Hosseini nous ouvre les yeux sur les horreurs produites dans cette ville sous les Talibans, ainsi que le dur quotidien des habitants, avec la peur au ventre et les massacres gratuits. Nous en avions bien sûr entendu parler à la télévision, mais rien de plus réel pour moi qu'un auteur nous plongeant dans cette réalité. C'est d'ailleurs également un point qui m'avait beaucoup touché dans ma lecture de Mille soleil splendides.
J'a donc énormément aimé ce livre qui m'a fait passé par divers émotions, tout autant que ma lecture précédente de ce même auteur.
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Ce roman a passé une éternité dans ma pile à lire et il ne le méritait pas. Mais parfois on a besoin de trouver le courage d'ouvrir le livre qui va nous plonger dans les horreurs de la guerre. Il s'ouvre sur les images d'une enfance heureuse, d'une amitié-fraternité que ne parvient par à obscurcir la relation hiérarchique entre les deux enfants (Hassan étant le dévoué serviteur d'Amir, car tel est le sort de tous les Hazaras). Amir, le narrateur, ne nous épargne rien de ses faiblesses, de sa jalousie, de sa lâcheté et de la culpabilité qui va le poursuivre. C'est un roman captivant et très juste, qui ne tombe jamais dans le mélodrame facile ni dans le "happy end" exaspérant.
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Purification ethnique, amitié, trahison, exil, mais aussi rédemption, quête de vérité et espérance malgré tout...

Amir et Hassan ont été élevés ensemble, comme leurs pères avant eux. La mère d'Amir est morte en couches, celle d'Hassan a fui juste après sa naissance avec une bande de saltimbanques. Mais Hassan, le fils du serviteur, est Hazara, et ils sont mal vus en Afghanistan... Malgré tout, les deux garçonnets s'entendent comme larrons en foire, même si Amir a parfois quelque peu le complexe de supériorité...

Avec son père, c'est compliqué aussi : Amir se rend bien compte qu'il a plus hérité des gènes de sa poétesse de mère que de la force et du courage de son Baba, et qu'il le déçoit. Son seul espoir de redorer son blason et de rendre son père fier de lui : remporter les combats de cerfs-volants. Et il y arrive ! Quand le dernier tombe, Hassan se précipite pour le lui rapporter, et tombe sur une bande que son origine Hazara insupporte. Amir, qui l'a suivi, est spectateur des violences faites à son ami, mais, par lâcheté, fait comme s'il n'avait rien vu. A partir de là, quelque chose est comme cassé entre les deux enfants. Et le changement de régime qui contraint le père d'Amir à émigrer aux Etats-unis scelle la séparation des deux garçons...

Quelques années plus tard, Amir, marié et devenu écrivain, pleure son père quand il reçoit un appel d'un ami de celui-ci resté au pays, qui lui annonce qu'il a la possibilité de racheter sa faute passée.

Amir repart alors au pays, occupé par les Talibans qui ont pris la suite des communistes, et va trouver non seulement sa rédemption, mais aussi son courage et une vérité qu'il aurait peut-être préféré ignorer.

Un très beau roman qui se lit d'une traite, et qui entremêle fort habilement destinées personnelles et événements historiques et politiques, nous aidant ainsi à mieux comprendre ce pays et ce que vivent ses habitants.
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En 2000, quand Amir est contacté par Rahim resté en Afghanistan alors que lui a émigré aux Etats Unis il y a presque un quart de siècle, c'est tout le passé qui ressurgit. Amir retournera sur la terre de ses ancêtres, maintenant occupée et ravagée par les talibans; sur les traces de son passé, de ses secrets et de ses propres démons.

Entre le Kaboul joyeux des années 70, les années fastes où les amis de son père défilaient pas dizaine dans leur belle maison et l'enfance de cet afghan privilégié, frère de lait et meilleur ami du fils de leur domestique, c'est un Afghanistan peut-être à jamais perdu qui s'ouvre au lecteur. L'auteur, lui-même afghan exilé en Amérique, fait revivre un pays qu'il aime assurément, celui où les compétitions hivernales de cerfs-volants n'étaient pas encore interdites.
J'avoue ne pas avoir vraiment accroché au personnage d'Amir. Même s'il n'est qu'un enfant pendant une bonne partie du roman, je ne l'ai pas aimé, preuve s'il en est que l'auteur l'a vraiment bien construit dans toutes ses contradictions et sa lâcheté.
L'ambiance afghane est vraiment bien transmise à travers l'intrigue, y compris l'Afghan des talibans. C'était assez criant de réalisme, dans tous les détails.

L'intrigue en elle-même est sans surprise et finalement je pensais ressentir plus d'émotion avec cette lecture. Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé la plume de Khaled Hosseini et sa façon de transmettre son amour pour son pays.


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Amir et Hassen sont nés à quelques mois d'écart. Amir, le fils du maître, riche commerçant de Kaboul, orphelin de mère puisqu'elle est morte en lui donnant la vie. Hassan est le fils d'Ali, fidèle serviteur de la famille, abandonné par sa mère une semaine après sa naissance. Les deux garçons grandissent ensemble, nourris par la même nourrice. Frères de lait, seul les sépare leur origine : l'un appartient à la classe dominante, l'autre à celle des serviteurs, l'un a droit à l'éducation, l'autre s'occupe de la maison, l'un est pachtoun, l'autre est chiite. Mais longtemps pour Amir ces différences ne comptent pas. La vie à Kaboul est faite de jeux d'enfants, d'odeurs de cuisine, de réceptions dans la grande maison de Baba, de rites et de coutumes comme cette course de cerfs-volants une fois par an. Petit à petit Amir va devenir jaloux de la relation d'Hassan avec son propre père et va commencer à abuser de sa position sociale pour accumuler les petites lâchetés et agressions vis-à-vis d'Hassan. Arrive l'hiver 1975 et la pire des lâchetés et des trahison. Un hiver qui va sceller le destin des deux enfants, au coeur de ces années 1970 qui voient le tournant de l'Histoire pour l'Afghanistan.

Derrière le destin de ces deux enfants, derrière leur relation complexe qui découle notamment du rapport entre Amir et son père qui ne s'est jamais remis de la perte de son épouse, il y a le destin tragique d'un pays et d'un peuple. Derrière la jalousie d'Amir vis-à-vis d'Hassan à cause de l'affection de Baba pour cet enfant de basse classe, il y a les antagonismes entre les différents courants de l'Islam, les différentes orientations politiques.
Roman d'amitié et de résilience, « Les cerfs-volants de Kaboul » est aussi une plongée dans l'histoire de l'Afghanistan, des années 1970 au début des années 2000. On y vit de l'intérieur la vie paisible de la bourgeoisie sous la royauté, le renversement du régime, l'invasion par les troupes russes puis par les talibans. L'exil pour les uns, la dure lutte pour la survie pour les autres. Ce que Khaled Hosseini décrit c'est la fin d'un monde.

Que dire qui n'ait déjà été écrit. Comment ne pas être touché par l'histoire d'Amir et d'Hassan. le narrateur, Amir, ne cache rien de son tempérament injuste et lâche vis-à-vis d'Hassan mais aussi de ses sentiments contradictoires face à l'indéfectible loyauté d'Hassan. La colère que l'on ressent parfois à l'encontre d'Amir est tempérée par ce que l'on ressent, comprend de sa difficulté d'être face à ce père généreux avec ses voisins, ses amis, ses compatriotes, ce père qu'il aime et admire par-dessus tout, mais qui reste si distant et dont la bienveillance a du mal à s'étendre à ce fils auquel il doit son veuvage. Que de personnages attachants gravitent autour de ces deux enfants.

Comment décrire la finesse de l'écriture, la beauté de cette plume qui nous donne à ressentir l'amour d'un Afghan en exil pour ce pays meurtri par la guerre. Lire ces pages en 2021 alors que les talibans viennent de remettre la main sur Kaboul et l'Afghanistan est un déchirement aussi douloureux que le cri d'amour déchiré et déchirant de Khaled Hosseini en 2003.

Un succès planétaire mérité pour ce roman d'amitié, d'amour et de rédemption
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