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4,45

sur 5810 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si je ne craignais pas les métaphores hasardeuses, je dirais que mon coeur saigne après cette lecture comme les mains du héros après sa compétition de cerfs-volants acérés... Plus prosaïquement : ça faisait longtemps qu'un roman ne m'avait pas autant bouleversée !

Bien entendu, l'histoire récente tragique de l'Afghanistan n'y est pas étrangère, car le roman nous met sous les yeux la dégradation de Kaboul, ville des mille et une nuits dans les Années Soixante-Dix et au début du roman, ville fantôme morte de terreur, de douleur et de faim aujourd'hui sous le joug des Talibans et des psychopathes (à moins que ce ne soient les mêmes).

Mais c'est la vie d'Amir et Hassan qui donne corps à cette tragédie de tout un pays. Amir et Hassan, deux enfants, le maître et le serviteur, mais aussi deux amis. Qui nous font sentir la confiance pure, la trahison, la lâcheté, la culpabilité, le déracinement, les secrets, la tendresse, la bravoure, l'amour, la rédemption, le désespoir face à trop d'atrocités. Un condensé magnifique et déchirant d'humanité dans un monde inhumain !

Challenge Multi-Défis 38/52
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Ce roman, au-delà de l'intrigue que nous tisse Khaled Hosseini est un plaidoyer contre l'ignorance et les déviances de la société afghane coincée entre tradition et modernité. En effet, les deux protagonistes principaux, bien que frères de lait, ne sont pas égaux du fait de leur appartenance à des ethnies différentes : Amir, le narrateur est Pachtoune tandis qu'Hassan lui est issu des Hazaras.

Les pachtounes, majoritaires et occupant les postes stratégiques du pays, sont considérés comme ceux qui ont construit l'Afghanistan. A l'inverse les Hazaras, représentent une minorité très mal considérée. Discriminés, ils sont appelés communément « qalfak chapat » (nez plats) du fait de leurs traits asiatiques. de plus, ces derniers pratiquent un islam « chiite » alors que les afghans sont pour la majorité sunnites (infos complémentaires sur le blog), ce qui leur vaut d'être humiliés, traités comme des parias, et persécutés.

L'auteur prend clairement positionnement contre l'arbitrage et les injustices faites aux Hazaras. Je ne sais pas s'il y a une part d'autobiographie dans le personnage d'Amir mais ce dernier, en passant de l'enfance à l'âge adulte, exprime des remords pour les traitements tantôt désopilants, tantôt ignominieux à l'encontre d'Hassan.

A la lecture de ce livre, nous avons eu beaucoup de peine, ma femme et moi.

Cette histoire est vraiment dramatique, pas loin des réalités que peuvent vivre les populations en Afghanistan et plus généralement dans les pays limitrophes de cette région rongés par la haine de l'autre et qui connaissent un chaos perpétuel depuis des décennies.

Riche en rebondissements, on ne s'ennuie pas une seconde pendant la lecture. La qualité de la plume de Khaled Hosseini nous exalte et métamorphose une tragédie didactique en véritable fable prônant l'honneur ainsi que les valeurs de fraternité, de respect et de solidarité.

Pour conclure, nous dirons que cette lecture est marquante par la dureté de l'histoire et mémorable par la qualité du style de l'auteur.
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Bien des avis ont déjà été donnés sur ce livre et je ne peux qu'unir ma voix aux commentaires élogieux... J'ai tout simplement adoré cette lecture. Il a traîné beaucoup trop longtemps dans ma PAL... Alors, s'il l'est dans la vôtre depuis un moment déjà... FONCEZ !!! C'est une histoire émouvante, sur l'amitié, la trahison, le pardon, la réconciliation, la deuxième chance... C'est tendre, ça vibre, c'est vivant !!! Je l'ai lu d'un souffle tellement j'étais prise dans cette histoire !!! Je vous le conseille vivement. un livre qui vaut grandement le détour... Un livre qui nous émerveille !!!
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Produire une 235ème critique sur ce livre racontant l'histoire n'ajouterait rien d'utile, il me semble. Je me contenterai donc de livrer les raisons pour lesquelles j'ai pris un réel plaisir à le lire, et en remercie les babeliotes qui l'avaient recommandé.
D'abord, il y a l'orient, l'Afghanistan, un pays qui, depuis Les Cavaliers de Kessel, me fascine. Malgré la traduction, les mots et la pudeur de l'auteur en sont tout imprégnés...
Et en même temps, la mise à nu est totale : il y a la profondeur des réflexions de l'auteur sur la vie, sur l'importance des expériences de l'enfance ; les secrets de famille, dévoilés un à un, les destins brisés, la dureté du monde, la lutte pour poursuivre, malgré tout, la résilience face aux violences, les souvenirs et les mains tendues quand on s'y attend le moins...
Enfin, il y a l'humanisme, ce point commun qui me fait aimer une lecture et mettre 4 étoiles à un roman certes très bien écrit, mais à la structure somme tout assez classique. le même humanisme qui m'a fait aimer Kessel, et d'autres... un mélange de réalisme, où le narrateur lui-même admet ses lâchetés , ses bassesses, et sa difficulté à grandir, et de grandir, lorsque, mu par les circonstances, ce même individu devient héros malgré lui.
Face à la bêtise et grossièreté des Talibans, maquillée sous le fanatisme, conduits pas des maîtres sans scrupules qui manipulent et massacrent pour apaiser dans l'horreur leurs névroses refoulées, face à des systèmes institutionnels où rien ne bouge si, ici ou là, un "petit", un "juste", ne fait le geste qui sauve, il fait bon se rappeler que l'Homme est -heureusement- capable du pire comme du meilleur...et qu'on a toujours le choix.
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Alors il faut tout de suite que j'avoue quelque chose : Les cerfs-volants de Kaboul trainaient dans ma Pal depuis fort fort longtemps… Je crois bien que je l'avais acheté une ou deux années après sa parution suite aux critiques élogieuses et dithyrambiques d'une ancienne collègue….Et au lieu de l'écouter et de lire ce livre rapidement, eh ben, il a mijoté dans ma Pal jusqu'au moment…
Jusqu'au moment, où suite à la proposition de Gwen de faire une lecture commune dans le cadre du challenge BBC, ce petit bijou a été exhumé….
Oui, j'ai dit petit bijou, même si petit peut être interprété de manière péjorative…
Enfin bref, je m'égare : voilà longtemps qu'un livre ne m'avait autant happé dès les premières et ceci jusqu'à la fin de sa lecture…
Oui, j'ai vraiment adoré l'histoire et je n'ai pu que m'attacher aux différents protagonistes de cette histoire…Que ce soit le narrateur, Amir, mais aussi évidement son ami Hassan, son père Baba et bien d'autres….
Amir, américain d'origine afghane, va nous emmener dans le pasé, dans son passé pour nous faire découvrir ce qu'était le Kaboul d'avant…Avant que les russes n'y mettent les pieds, avant que les talibans ne fassent parler d'eux et fassent régresser le pays quasiment à l'âge de pierre
Nous découvrons Amir, orphelin de mère, qui grandi dans une relative aisance entouré de son père, de son serviteur Ali et du fils de ce dernier Hassan…. Ce dernier, est quasiment un frère pour Amir , même si son statut de serviteur appartenant de plus à une ethnie ( les Hazaras) jugée » inférieure » à celle ( les Pachtounes ) à laquelle appartiennent Amir et son père ne sont pas oubliés…
Mais, un jour, tout dérape et les conséquences vont suivre, je devrais dire poursuivre Amir jusqu'à l'âge adulte alors qu'il vit depuis des années aux Etats Unis …Et là, il va devoir faire des choix….
Je ne résumerais pas plus l'histoire, mais vous donnerais juste encore quelques ressentis : ce livre m'a beaucoup marqué, je l'ai trouvé émouvant et j'ai adoré, sans conditions, sans jugement, juste parce que pour moi il s'agit d'un très belle histoire qui a su toucher mon coeur….


Merci Gwen, car quelle belle lecture !


Challenge BBC
Lecture Commune avec Gwen21
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Il est des histoires qui se poursuivent dans votre semi sommeil ou une fois le livre reposé. Cela oblige à relire les dernières pages pour annuler ce que le semi rêve est venu édulcorer et recaler l'histoire écrite, pour ce livre ce fut un plaisir.

Captivant est le parcours de vie aller/retour d'Amir de Kaboul à San-Francisco.
L'intrigue qui se déroule durant les dictatures russe et talibane est pleine de rebondissements.
Le style est agréable et varié et rend l'histoire bouleversante.

Pour un premier livre, c'est un coup de maître !
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Deux enfants ; Amir, sunnite , fils d'un riche commerçant, et Hassan, son serviteur chiite, partagent ensemble une enfance heureuse et surtout leur passion commune pour les cerfs volants.
Malgré leur amitié, ils n'en restent pas moins chacun un pachtoun et un hazara. Amir profite de son instruction pour ridiculiser Hassan, se moquer de lui. Hassan est courageux, intelligent, malgré son manque d'instruction , vouant une loyauté indéfectible, presque insupportable, à son ami, . Amir est lâche et hypocrite.
Au fil de l'histoire, on comprend pourquoi Amir se comporte de cette façon,ce n'est pas leur différence ethnique. Ils sont deux jeunes garçons qui ont été élevés ensemble et les ethnies, la religion, n'y peuvent rien changer. Son comportement est guidé par sa volonté d'attirer à tout prix l'attention de son père sur lui . Il est jaloux de l'affection que ce dernier semble porter à Hassan. Il paiera cher cette volonté de lui plaire, il agira de façon odieuse envers son ami, il sera lâche et s'en voudra à jamais de sa trahison.

Des années plus tard, de retour au pays, il apprendra que son père avait commis le plus grand pêché; celui de le déposséder de son droit à la vérité.
Il tentera de briser le cercle , le cycle des mensonge et des trahisons. Chacun des deux, le père et le fils avaient été rongé par la culpabilité. Il était temps alors pour Amir de se racheter et en même temps de racheter la faute de son père.

L'autre partie de l'histoire est consacrée à la redoutable analyse de la culture afghane, avec ses ethnies, sa religion, sa pauvreté.
La sévérité avec laquelle la société traite les femmes. le pire étant le récit des atrocités des talibans, ces hommes qui n'en sont pas vraiment . Comme le dit le père d'Ali:
" je pisse à la barbe de ces singes imbus de leur dévotion. Ils ne font qu'égrener leurs chapelet et réciter un livre écrit dans une langue qu'ils ne comprennent même pas. Que Dieu nous aide si l'Afghanistan tombe un jour entre leurs mains."
C'est un récit beau et tragique à la fois, qui dénonce l'absurdité de ces querelles entre ethnies , des mensonges imposés par une société trop rigide, le sacrifices de vies innocentes, d'orphelins privés d'enfance et surtout l'horreur des atrocités de ces talibans, fanatiques incultes et pervers, ennemis de l'Islam .

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L'Afghanistan et son évolution, à partir du début des années soixante dix, à travers la vie et l'histoire de deux enfants frères de lait, Amir et Hassan, de l'enfance à l'âge adulte.

D'un écriture limpide et vive Khaled Hosseini nous emporte dans ces tranches de vie au point de vouloir rester constamment auprès des personnages et connaître le dénouement le plus rapidement possible. Que d'émotions !

"Les cerfs-volants de Kaboul" est un ouvrage à découvrir et à recommander.
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Pourquoi les cerfs volants de Kaboul ? Parce que chaque hiver se déroule une bataille de cerfs volants, et que c'est pendant cette bataille à laquelle il participe avec son serviteur et camarade de jeu Hazan, qu'Amir le trahit. Ce qui lui vaut des années plus tard, alors qu'il a émigré en Amérique un appel d'un ami de la famille “ Il existe un moyen de te racheter ”.

Les relations entre les deux enfants sont complexes. Amir est le fils d'un riche marchand pachtoune, l'ethnie dominante. Hazan est comme son père Ali le serviteur de la famille et plus particulièrement d'Amir. Ce sont des Hazaras, des chiites, peuple méprisé. Les deux enfants jouent lorsqu'ils sont seuls, mais Hassan reste de côté lorsqu'il y a des invités. Ils ont un point commun, tous deux sont sans mère.

Après l'exil, le héros retourne en Afghanistan. C'est une déchirure pour lui de voir ce qu'est devenu son pays après l'invasion des Russes et la prise de pouvoir des Talibans. Mais pour le lecteur aussi.

Ce livre donne une impression de réel, j'ai souvent cru lire un livre de souvenirs.
Je lirai certainement Milles soleils splendides.


Challenge ABC 2016-2017



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J'ai simplement adoré ce livre, le message qu'il véhicule est très beau : un vrai ami pardonne toujours les infidélités, ne garde pas de rancoeur et fera toujours tout pour nous aider et nous sauver, tout comme le fait que la rédemption peut survenir à tout moment, parfois quand on ne l'attendait plus...



Ce livre raconte la vie politique et les problèmes sociaux qui gangrènent la société afghane depuis des décennies. Entre les différents changements de régimes, la lente évolution des mentalités en ce qui concerne notamment l'appartenance à certaines catégories sociales et l'arrivée des talibans au pouvoir et dans toutes les sphères importantes de la société, il nous emmène dans un voyage culturel très intense, peuplé de disparités, de richesses, de misère, de couleurs, de saveurs et de parfums très divers.



Une bien belle histoire d'amitié et de pardon, avec un "traître" qui rattrape son erreur, les blessures du passé qui se cicatrisent doucement mais sûrement... Une leçon pour beaucoup...
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