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Critique de Analire


WAHOU !!! Une histoire si bouleversante, si tragique, mais pourtant si réelle...

Amir est le fils d'un riche commerçant Afghans, qui vit dans une vaste demeure, avec Ali comme serviteur, et son jeune fils, Hassan. Amir et Hassan ont presque le même âge, ils jouent donc quotidiennement ensemble, se considérant comme des frères. Mais voilà, un fossé ethnique et hiérarchique sépare ces deux enfants. L'un est Hazara, une race mineure d'Afghanistan, méprisée et haït, tandis que l'autre est au sommet de la hiérarchie Afghane. Lorsque la guerre éclate dans le pays, les deux enfants vont être séparés... à jamais.

Ce roman aurait pu être une histoire vraie. En tout cas, les descriptions réalistes, la profondeur du récit et l'emotion que transmet Khaled Hosseini aurait pu présager une histoire pleinement réaliste. Seulement une partie de l'histoire est véritablement racontée : les conditions de vie - de survie, devrais-je dire - en Afghanistan.

La premier guerre Afghane éclate en 1979, elle se termine en 1989 et une second s'enchaîne, jusqu'en 1992, et ainsi de suite ; jusqu'à l'année à laquelle j'écris cette chronique. L'auteur narre avec beaucoup d'émotions la vie Afghane avant l'explosion des premières bombes sur le sol Afghan jusqu'à l'éradication presque totale du pays. Lors de l'enfance d'Amir et Hassan, la vie était paisible, la joie était palpable. Une image presque invraisemblable quand on termine le roman, sur fond de mendicité démultiplié, de maisons en ruines et de grande terreur ; un contraste saisissant, qui fait froid dans le dos. Et c'est malheureusement cette dernière image de l'Afghanistan qui s'ancre dans l'esprit des humains du monde entier. Un pays très pauvre, dévasté par la guerre, aux émigrés fuyant la souffrance.

De plus, Khaled Hosseini dresse un portrait global du vrai visage de l'Afghanistan. Outre ses guerres à répétitions et sa pauvreté lancinante, l'auteur montre les inégalités nettement perceptibles dans ce pays tourmenté. le père d'Amir est un homme imposant, à la réputation nationale et à la richesse importante. de ce fait, Amir et son père peuvent se permettre d'abandonner Kaboul pour se réfugier en lieu sûr, dans un nouveau pays accueillant, où les diasporas Afghanes sont nombreuses : aux Etats-Unis. L'autre visage de l'Afghanistan se révèle dans le portrait d'Hassan, fils d'un serviteur, qui vit dans une cabane en bois au fond d'un petit jardin. Par manque de moyens financiers, sa vie se résumera à Kaboul, à la guerre, la souffrance et la peur.

Surpassant les différences de religions, d'ethnies, de finances ou autres, Amir et Hassan se vouent une amitié indéfectible, touchante au plus haut point. Lorsqu'ils se séparent à cause de la guerre, ils ne resteront pas en contact, mais ne s'oublieront jamais. Quelques années plus tard, quand Amir, parti aux Etats-Unis, devenu écrivain et marié à Soraya reçoit un coup de téléphone de son vieil ami Rahim khan l'enjoignant de revenir à Kaboul, le jeune homme n'hésite pas une seconde. Tout ce qu'il découvrira alors changera sa vie à jamais.

Je peux l'écrire en gras, le crier haut et fort, le hurler sur les toits : Les cerfs-volants de Kaboul est un livre coup de coeur. Coup du coeur du mois, coup de coeur de l'année 2015, coup de foudre. Une histoire toute en retenue et tristement émouvante, qui cache en son sein des sujets épineux et sensibles, que Khaled Hosseini manie avec bienséance. Un magnifique hommage de la part de Khaled Hosseini à la terre qui l'a vue naître, à cette population privée de liberté, qui fuit son pays, apeurée par la barbarie des envahisseurs.
Quelle tristesse quand j'ai tourné la dernière page ! Je souhaitais tellement que l'histoire continue encore et encore sur des centaines de pages... Une chose est certaine : je lirai d'autres livres de cet auteur.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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