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La Fille Unique de Lord Hamerless

La littérature enfantine a été, dès le départ, une affaire de femmes. Elle apparaît à la fin du XVIIIème siècle, d’abord sous la plume de représentantes de l’aristocratie (dont la très productive Madame de Genlis). C’est alors une littérature morale, sentencieuse et pédagogique, qui est à la fois un prolongement de la mère et de l’instituteur. La fantaisie y est rare, sinon pour bien faire comprendre à l’enfant qu’il faudra y renoncer à l’âge adulte.
La Comtesse de Ségur ajoutera à ce modèle une construction narrative soignée et réellement romanesque, et une vision réaliste et quelque peu fataliste des brutalités de l’existence, et particulièrement celles exercées contre les enfants, non sans une certaine complaisance qui semble aujourd’hui plus que suspecte, et qui fait que les romans de la comtesse, très populaires jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, sont rejetés de nos jours.
De cet âge d’or du livre vertueux pour fillettes, il y a bien peu de romans encore lisibles. Néanmoins, un cas, assez tardif il est vrai, mérite d’être traité à part, celui de Françoise Eugénie Pernin (1891-1970), rebaptisée après son mariage Eugénie Soulié.
Bien que devenue veuve à seulement 35 ans, cette native de la petite bourgade de Lapalisse, dans l’Allier, passa sa vie à Nice, non sans cultiver une grande nostalgie de son Bourbonnais natal, qui transparaît parfois dans ses romans.
Dès ses débuts littéraires en 1909, elle se choisit le pseudonyme masculin de Pierre Besbre – Pierre d’après le prénom de son grand-père qu’elle aimait beaucoup, et Besbre, d’après le nom de la rivière Besbre, affluent de la Loire, qui traverse la commune de Lapalisse.
De 1929 à 1939, Eugénie Soulié a publié sous ce nom, pour la collection « Or Et Noir » de Fernand Nathan, une poignée de romans charmants et originaux, comme ce très beau « La Fille Unique de Lord Hamerless », qui est une excellente introduction à son œuvre.
Dans l’Inde coloniale, l’officier aristocrate britannique Lord Hamerless a développé une grande amitié avec le Rajah-Prince Harcha, dans le palais duquel il s’est installé depuis des années avec sa femme. Le hasard fait que leurs deux épouses tombent enceintes en même temps, et accouchent chacune, à quelques jours d’intervalle, d’une petite fille.
Chez les Hamerless, la liesse est totale et la petite fille est baptisée Dolly. Chez le Rajah, par contre, la naissance d’une fille est bien plus problématique. La mère du Rajah est la gardienne impitoyable d’une tradition qui veut que les enfants premiers nés de sexe féminin soient sacrifiés. Or, le Rajah ne veut pas que sa petite fille meure, mais il redoute un conflit avec sa mère. Aussi, va-t-il commettre un acte odieux : Il fait appel à l'un de ses sujets, Ikbal, de profession charmeur de... boas [Non, Eugénie, non, ce n'était pas le bon serpent...].
Ikbal profite d’une nuit sans lune pour enlever la petite Dolly, et la remplace dans le berceau par sa propre fille, qui sera élevée par les Hamerless si c'était la leur. Le Rajah de son côté déclare simplement que l’enfant de sa femme est mort-né. Quant à la véritable petite Dolly, elle est confiée à Ikbal, qui prétend avoir adopté une enfant trouvée, et l’appelle Mira.
Huit années se passent : Lord Hamerless et son épouse trouvent bien leur fille un peu brune par rapport à eux-mêmes, mais le soleil hindou et un je-ne-sais-quoi dans l’air peuvent en être naturellement à l’origine. Comme ils sont peinés que le Rajah-Prince ait perdu son enfant, ils en ont fait le parrain de la petite Dolly, ce qui atténue quelque peu les remords d’Harcha.
De son côté, la petite Mira est devenue une jolie petite saltimbanque des rues, et y danse à côté des boas [Tss, tss...] que charme son père adoptif Ikbal. Mais malgré son visage peu débarbouillé, on finit par s’étonner que cette petite hindoue ait des cheveux blonds et des yeux bleus. Même Lord Hamerless la remarque, et la signale au Rajah-Prince comme un possible enfant enlevé à une famille de colons. 
Harcha prend peur : il craint que la substitution de l’enfant soit découverte. Il ordonne donc à Ikbal de quitter la ville avec Mira. Docile, Ikbal s’exécute. N’ayant pas d’endroit où aller, il décide de demander l’hospitalité à Aéoka, un ami orfèvre de longue date, qui habite un village isolé dans le Cachemire, au nord de l’Inde. C’est un très long trajet, pour lequel Ikbal fait l’acquisition de deux éléphants. Ikbal et Mira vont donc parcourir un long chemin, et la petite fille découvre jour après jour la merveilleuse nature florissante du Cachemire [Un peu trop florissante, d’ailleurs, car le nord de l’Inde et le Cachemire sont des régions montagneuses assez froides et désertiques].
Quelques jours après le départ d’Ikbal et de Mira, les inquiétudes du Rajah-Prince s’aggravent. Ikbal connaît bien du monde, et aussi loin qu’il aille, le secret de naissance de Mira peut se répandre, et revenir fatalement aux oreilles des Hamerless. Laisser partir Ikbal et Mira était une mauvaise idée : il faut qu’ils disparaissent, et avec eux, le secret de la substitution de l’enfant.
Harcha fait appel à un assassin ayant une grande expérience de pisteur. Il le charge de se lancer à la poursuite d’Ikbal et Mira, de les rattraper, de les surveiller, et d’attendre un moment favorable, sans témoin, pour les assassiner.
Durant plusieurs semaines, Ikbal et Mira traversent le nord de l’Inde, sans se douter qu’un homme est sur leur traces. Lorsque celui-ci, se déplaçant plus rapidement, finit par les rattraper, non loin de la frontière avec le Cachemire, il se met alors à surveiller étroitement Ikbal et l’enfant.
Aussi habile que soit l’assassin, il peine à passer totalement inaperçu dans une région assez peu peuplée. Ikbal repère vite l’homme qui les suit, et comprend immédiatement qu’il ne peut s’agir que d’un assassin à la solde du Rajah. Il craint peu pour sa vie, mais il a peur pour Mira. Ikbal commence par rédiger sur un parchemin une confession dans laquelle il avoue avoir enlevé et élevé, sur ordre du Rajah, la fille des Hamerless. Il plie son parchemin et le glisse dans un médaillon qu’il passe autour du cou de Mira, en lui disant que ce médaillon renferme le secret de sa naissance, et qu’elle devra en prendre connaissance si jamais lui-même disparait, car un assassin du Rajah va très bientôt s’attaquer à eux, il en est sûr.
La nuit suivante, pendant que Mira sommeille, Iklab s’embusque en attendant l’assassin. Celui-ci ne manque pas de s’approcher à tatons de leur campement. Ikbal se jette sur lui, les deux hommes s’empoignent, se poursuivent sur plusieurs mètres dans une obscurité totale, puis, alors qu’ils tentent mutuellement de s’étrangler, ils basculent au bord d’un ravin qu’ils n’avaient pas vu, et tombent enlacés dans une chute mortelle.
Quand la petite Mira se réveille le lendemain matin, elle est seule au monde. Appelant Ikbal pendant des heures, elle finit par se rendre compte qu’un des éléphants, ayant suivi la piste de son maître, reste pensif et chagriné au bord d’un ravin. Mira comprend alors confusément le drame qui s’est déroulé pendant la nuit. Elle pleure longtemps, puis elle se demande naturellement ce qu'elle doit faire à présent.
Ikbal lui avait révélé le nom d’Aéoka et de son village. Mira poursuit donc seule le voyage initialement prévu, juchée sur un éléphant et suivie par l’autre, demandant son chemin à des indigènes peu surpris de voir une enfant de huit ans voyager seule à dos d'éléphant.
Mais un jour, des chasseurs, voyant le deuxième éléphant de Mira et le pensant sauvage, l’abattent d’un coup de fusil. Désolés et honteux envers la fillette, ils lui offrent quelques vivres en dédommagement. Par la suite, Mira se nourrit principalement des baies et des fruits qu’Ikbal lui a appris à cueillir, ou des œufs volés dans des nids, car elle sait grimper aux arbres. Ainsi, la petite fille parvient à subsister durant son périple. Elle se fait même un ami : un petit singe de type ouistiti qui a sauté dans ses cheveux alors qu’elle traversait une forêt vierge, et qu’elle baptise Kashmir. Mira parvient enfin à rejoindre Aéoka, et lui apprend la mort d’Ikbal. En souvenir de son ami, Aéoka décide de recueillir chez lui l’enfant, l’éléphant et le petit singe.
Pendant ce temps, Lord Hamerless rencontre de préoccupants problèmes de santé. Un médecin consulté identifie un trouble cardiaque induit par les très fortes chaleurs, et recommande fortement à son patient de quitter l'Inde. Lord Hamerless se résigne donc, à rentrer en Angleterre, avec sa femme… et sa fille.
Lorsqu’il l’annonce au Rajah-Prince, celui-ci est tétanisé. Bien entendu, il ne veut pas qu’Hamerless emmène en Angleterre celle qui, en réalité, est sa fille à lui. Il tente de faire changer Hamerless d’avis, mais hélas, il y a peu d’arguments à opposer au diagnostic alarmant d’un médecin. Harcha entre alors dans une colère noire, fait enlever Dolly, et la maintient claquemurée dans son palais. Mais quelques heures passées en sa compagnie suffisent à le désillusionner : Dolly est terrifiée, et demande en permanence à être ramenée dans sa famille. Elle ne croit pas Harcha quand il lui révèle être son vrai père, elle n’a que faire de l’existence de princesse qu’il lui fait miroiter. De plus, élevée dans la religion protestante, elle n’a que mépris pour la religion hindouiste, et ne rêve que de voir l’Angleterre où son père est né. Harcha comprend alors qu’en dépit de toute son attention de parrain, sa fille, élevée par un anglais, est devenue une petite anglaise avec laquelle il ne partage aucune affinité.
La mort dans l’âme, le Rajah-Prince ramène Dolly à son père, lequel est furieux et ne comprend rien à ce qui se passe. Harcha décide alors de tout avouer : la substitution des bébés; la vraie Dolly confiée à Ikbal et qui était bien la petite danseuse blonde aperçue par Hamerless; la peur d’être découvert; l’injonction à Ikbal et Mira de quitter la ville, puis l’assassin lancé à leurs trousses, assassin qui devrait d’ailleurs être revenu faire son rapport, mais dont Harcha n’a plus de nouvelles, ce qui laisse penser qu’il n’a pas pu accomplir sa mission.
Malgré sa santé déclinante, Hamerless décide de tout faire pour retrouver Mira. Il enquête et finit par apprendre le nom d’Aékoa et de son village. Brièvement immobilisé à la suite d’une chute de cheval, Hamerless écrit une lettre à Aéoka pour demander à Ikbal de ramener Mira au palais. Ne sachant qui lira cette lettre, il se contente de faire une allusion à un secret de naissance, sans en dire plus. [Pas sûr qu’en 1930, le service des postes entre l’Inde et le Cachemire soit aussi développé que le suppose l’autrice, mais admettons].
Aéoka reçoit une semaine plus tard la lettre de Hamerless, et décide d’y répondre, ce qui terrifie Mira, qui pense que Lord Hamerless est associé au Rajah, et qu’il cherche lui aussi à la retrouver pour la tuer. Soupçonnant néanmoins la vérité, Aéoka demande à Mira si elle a connaissance d’un secret lié à sa naissance. La petite fille se rappelle alors que ce secret est caché dans le médaillon qu’Ikbal lui a donné la veille de sa mort. Hélas, elle a perdu ce médaillon depuis son arrivée au village, et elle ignore où il peut être.
Dans l’expectative, Aéoka fait répondre à Hamerless qu'Iklab est mort, mais que Mira est bien chez lui, et il invite Lord Hamerless à venir discuter avec elle. Mira est terrifiée par cette perspective. Elle ne peut pas se résoudre à voir Lord Hamerless autrement que comme une âme damnée du Rajah. Le soir même, profitant du sommeil de la maisonnée, elle noue un petit baluchon, et s’enfuit en direction du nord, vers le Tibet. Dans la terreur qui est la sienne, elle ne songe ni à prendre son éléphant, ni à emmener Kashmir avec elle...
Quand deux semaines plus tard, parfaitement remis, Lord Hamerless parvient enfin au village d’Aékoa, il apprend affligé que Mira a disparu depuis déjà deux semaines. Même si elle est à pied, cela fait une sacrée avance. Entre temps, Aékoa s’est aperçu que le singe Kashmir gardait contre lui le médaillon de Mira. Alors qu’elle venait de déposer le médailllon sur un meuble, Kashmir l’avait dérobé pour se réchauffer, croyant que l’objet dégageait de la chaleur.
On trouve à l’intérieur du médaillon le message secret laissé par Iklab, et qui convainc enfin Aékoa que Lord Hamerless n’a aucune mauvaise intention. Dès lors, il se propose de lui servir de guide pour rattraper et sauver la petite fille.
Pendant ce temps, quelques dizaines de kilomètres plus loin, Mira, frigorifiée, épuisée, affamée, sent ses forces l'abandonner alors qu’elle grimpe péniblement un flanc de montagne. Elle s’effondre dans la neige et perd connaissance. Un lama tibétain qui passait par là aperçoit le corps de Mira, la suppose morte et, suivant les principes de sa religion, ramène son corps à sa lamaserie pour le veiller durant trois jours avant de l’inhumer.
Mais Mira est-elle vraiment morte ? Lord Hamerless parviendra-t-il à temps à la lamaserie, avant que les lamas tibétains n’enterrent vivante la petite fille ?...
« La Fille Unique de Lord Hamerless » est un petit chef d’œuvre injustement méconnu, rédigé dans une langue sobre et factuelle, et servi par un authentique suspense, très rare alors dans la littérature enfantine.
On reprochera à Eugénie Soulié de s’être fortement inspirée, pour le voyage de Mira et Iklab, du « Sans Famille » d’Hector Malot. Les analogies entre les deux récits sont nombreuses : Vitalis, dans « Sans Famille », est musicien ambulant et dresseur de chiens, Ikbal est ici charmeur de serpents; Rémi est violoniste et danseur; Mira est danseuse; Vitalis possède trois chiens, Ikbal possède deux éléphants; Vitalis est accompagné d’un petit singe nommé Joli-Cœur; Mira adopte un petit singe qu’elle baptise Kashmir; Vitalis meurt à la moitié du roman, laissant Rémi seul au monde : Ikbal aussi, laissant Mira sans ressources.
Néanmoins, la comparaison s’arrête là, et peut-être faut-il y voir davantage un hommage appuyé plutôt qu’un demi-plagiat. Par ailleurs, Eugénie Soulié développe un scénario complexe et astucieux, qui invite ses jeunes lecteurs à réfléchir aux notions de parenté et d’égoïsme, car l’irresponsabilité et l’inconscience du Rajah-Prince, qui sauve sa fille tout en condamnant - avec une indifférence criminelle - celle de son ami anglais, est fortement soulignée.
Ce qui surprend agréablement dans ce petit roman sans prétentions, c’est avant tout la finesse et la poésie d’une autrice qui ne prend pas ses jeunes lecteurs pour des idiots, ce qui fait d’ailleurs que son livre reste tout à fait passionnant pour un lectorat adulte. On sent aussi qu’Eugénie Soulié s’attache – et nous attache nous aussi – à cette courageuse petite Mira, vêtue de haillons colorés, et dont les grands yeux bleus émerveillés et les adorables frisettes blondes se marient à merveille avec l’univers chatoyant qui l’entoure, celui d’une Inde sublimée, dont l’autrice partage une image peut-être un peu idéale, mais débordant d’un authentique amour universel.
Car il y avait, dans cette histoire d’échange de berceaux d’un bébé anglais et d’un bébé hindou, nombre de prétextes pouvant servir à hiérarchiser deux civilisations, dont l’une est à ce moment la colonisatrice de l’autre. Eugénie Soulié évite de tomber dans ce piège pour soutenir au contraire que les éducations se valent, et que la loi du sang compte bien peu. Ainsi, Dolly, élevée par les Hamerless, est une petite anglaise à la peau mate, tout comme Mira, élevée par Ikbal, est une petite hindoue.
L’autrice ne cache pas non plus à ses lecteurs les faiblesses de Lord Hamerless qui, apprenant que Dolly n’est pas sa vraie fille, commence par la rejeter brutalement, ce dont la petite fille est très affectée. C’est en la voyant pleurer et souffrir que Lord Hamerless comprend alors que Dolly, pour n’être pas de son sang, est néanmoins sa fille, comme il est lui-même son père, et que la petite hindoue ne doit pas payer pour le crime commis envers la petite anglaise.
C’est d’ailleurs ainsi que le Rajah-Prince Harcha sera puni de sa mauvaise action : voulant sauver sa fille aux dépens de celle de son ami, il la perd à jamais pour n’avoir pas voulu l’assumer. C’est donc avec ses deux filles que Lord Hamerless regagne l’Angleterre, deux sœurs qui se regardent encore avec un peu de méfiance et de jalousie, mais qui apprendront à s’aimer tant elles seront enfin semblablement aimées par leurs uniques et dévoués parents.
C’est un très beau livre, très émouvant, que j’offrirais volontiers à ma fille si j’en avais une. « La Fille Unique de Lord Hamerless » est un roman qui mériterait d’être redécouvert, tant pour sa poésie humaniste que pour la sagesse intemporelle qui y est exprimée, et on pourrait même tirer de ce joli conte, si on savait encore en faire, un très beau film, qui vaudrait bien mieux que tous les sermons des pédagogues bornés, d’hier et d’aujourd’hui.          
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Ukraine-Russie : La carte mentale du duel



Je retrouve avec plaisir les tracts Gallimard qui avaient accompagné ma solitude lors du confinement absurde d’une pandémie imaginaire, une belle initiative de les proposer gratuitement chaque semaine avec différents auteurs comme Patrice Franceschi, Pierre Assouline, Egar Morin, Patrice Franceschi en autres. Nous, les français, nous avons entendu pour la première fois le mot guerre en Ukraine lors de l’invasion de l’armée Russe dans le territoire de Kyïv, Kharkiv, Kherson, Marioupol et le Donbass. Celle-ci est la continuité depuis 2014 et les accords de Minsk sous la surveillance de la France et de l’Allemagne, à travers François Hollande et Angela Merkel qui chacun diront avoir gagné du temps pour permettre à l’Ukraine de s’armer, montrant la forfaiture de cet accord. Je voulais lire le livre de Michel Collon, Ukraine, la guerre des images, je n’ai pas eu le temps, et aussi celui dans ma bibliothèque numérique Histoire de l'Ukraine et de la Russie de Roman Abramović, pour avoir l’analyse subjective de ce conflit, même si je me suis renseigné en évitant d’écouter ces médias mainstream, déroulant un tapis rouge au va-t-en-guerre comme le pantin de service Bernard-Henri Lévy, ayant reçu des subventions de l’État pour un film bidon sur la guerre en Ukraine, faisant un flop au cinéma, et diffusé sur Canal plus avec une publicité digne de la mascarade. Je m’aventure donc sur une pente glissante avec Ukraine-Russie : La carte mentale du duel de Michel Foucher, ayant déjà écrit sur ce sujet de ce conflit avec Ukraine : Une guerre coloniale en Europe, publiée en 2022. Michel Foucher fût ambassadeur de la Lettonie, il est agrégé de géographie, il enseigne à l'École normale supérieure, à l'IEP de Paris et à l'ENA2, il a été conseillé chargé des affaires politico stratégiques au cabinet d'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, puis directeur du Centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères, il est chevalier de la Légion d'honneur (1ᵉʳ janvier 2023) (au titre du Protocole du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères), ce long pédigrée présage de sa connaissance sur le conflit et aussi du biaisement public qu’il doit être soumis !



Dès les premières lignes, la Russie est la maladie de ce conflit par le virus de son passé, les Ukrainiens sont des résistants modernes, courageux. Václav Havel, par sa citation qu’utilise Michel Foucher, pose la situation géographique à cette crise, la limite de la frontière de la Russie et de l’Europe. L’enjeu est triple, politique, post-communiste, territorial et géopolitique, depuis son indépendante en 1991. La fin du bloc soviétique ouvre un élan démocratique libéral à ces nouveaux pays, amenant l’OTAN aux portes de Russie. Le livre de Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, fait son écho dans les dirigeants Ukrainiens de cette pensée de conception américaine, parlant de structure « euro-atlantiques », devenant un point d’appui d’une nouvelle ambition géostratégique, s’infusant à la Pologne, entrant en 2004 à l’OTAN, devenant l’un des quatre ouvrages étrangers traduits et étudiés à l’Académie militaire russe des forces armées de l’état-major, sans oublier perçu par les autorités de Moscou par son côté offensif dirigé contre les intérêts russes de sécurité. Déjà à cette époque où notre auteur était dans la diplomatie chiraquienne au côté d’Hubert Védrine redouté sur la ligne rouge à ne pas franchir sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, Vladimir Poutine 2014 mettant en garde sur cette éventualité par la disparition de l’Ukraine.

La Pologne avec son développement démocratique devient le point d’ancrage et le modèle à suivre pour l’Ukraine, Michel Foucher présente sa politique orientale et sa complexité dans laquelle l’axe de l’entente franco-Allemand est primordiale dans ce processus de métamorphose démocratique rompant avec l’emprise de la Russie et d’un Poutine s’entourant de guerre plus ou moins visible !

Dans la suite, Michel Foucher pose la géohistoire de l’isthme Baltique-mer Noire comme querelle entre Moscou et Kiev, l’Ukraine était une terre convoitée, disputée et partagée pendant des siècles entre les puissances voisines : empire russe, grand-duché de Lituanie, royaume de Pologne, royaume de Suède et empire ottoman en Crimée et autour de la mer d’Azov, cette terre reste et restera une convoitise géopolitique. Michel Foucher considère la Russie comme empire colonial d’outre-terre, dans sa façon d’expansion territoriale depuis 2014, ce qui est absurde et cocasse, cette comparaison, imposant un héritage occidental à celui d’une Russie au passé tsarisme où Napoléon est venu s’y perdre. Alexandre Soljenitsyne est cité dans cet essai, cet homme amoureux de sa Russie, laissant sa liberté intime vagabondé sur la liberté des Ukrainiens à choisir son indépendance, comme la Russie à devenir un État-nation. Citant un philosophe ukrainien, Volodymyr Yermolenko, sur l’objectif de Vladimir Poutine, la réponse est sans équivoque « Il essaie de rétablir l’union soviétique… ». Vladislav Sourkov pense que l’expansion russe est une obligation de survie, et Henry Kissinger considère l’entendue du territoire russe sur onze fuseaux horaires ne devrait pas avoir peur d’encerclement comme elle peut le faire, lorsque Cuba osa se rapprocher de l’union Soviétique, les États-Unis, ont-ils eu une réaction de sérénité !

Ensuite Michel Foucher à travers différente théorie propose deux scénarios sur la victoire ou la défaite de l’Ukraine, avec son expérience et aussi son appartenance politique limite une véritable réponse impartiale, terminant par ces mots, « Le régime déliquescent du pouvoir personnel poutinien survivrait-il à la catastrophe qu’il aurait provoquée ? », Poutine serait le seul souci, l’OTAN, Volodymyr Zelensky, les États-Unis et les charognards libéraux seraient innocents, voir des moralisateurs de la bonne pensée, regardons notre Monde et toutes ses inégalités, souvenons du passé et de la Grande Guerre.

Michel Foucher avec une approche détaillée, et une documentation fournie expose sa vision du conflit avec un esprit plutôt manichéen où se diffuse la pensée actuelle occidentale avec beaucoup d’aisance, oubliant certain aspect mineure et maitrisant parfaitement la géopolitique de cette région, ce qui est plaisant à lire, avec beaucoup d’information intéressante et nouvelle, surtout celui historique.
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L'honorable collectionneur

À Bovenmeer, un petit village de Belgique flamande (qui était déjà le lieu fictif où se déroulait l’intrigue de la « Débâcle », le premier roman – un coup de maître ! - de Lize Spit), à la fin des années 90, Jimmy, un garçon de onze ans, trompe son ennui et la tristesse causée par le divorce de ses parents, en collectionnant avec passion les flippos, des vignettes offertes dans des paquets de chips. Pour assouvir sa soif de collectionneur, il est prêt à tout, jusqu’à récupérer l’énorme liasse d’argent oubliée par une bourgeoise de passage dans un distributeur automatique… Il voudrait devenir un héros, en acquérant toute la gamme des flippos, voire en réalisant une seconde collection complète, qu’il pourrait offrir à son ami Tristan. Car depuis quelques temps, ce nouveau camarade, réfugié kosovar, bouscule sa routine…
Chargé par la maîtresse d’aider Tristan à apprendre le flamand, Jimmy fait du zèle, en multipliant les attentions à son égard. Fasciné par l’aisance physique de son nouvel ami, la rapidité aussi avec laquelle il acquière les rudiments de la nouvelle langue et s’intègre à la vie du village, il subit une forme d’emprise. Un jour, il apprend que la famille de Tristan est menacée d’expulsion. Mais le jeune réfugié et sa sœur lui confient qu’ils ont un plan qui leur permettrait de rester en Belgique, un plan dans lequel il jouerait lui-même un rôle crucial…
Avec ce récit à l’intrigue sans temps mort, dans lequel la tension s’installe peu à peu, et qui s’achève de manière totalement inattendue, Lise Spit suscite chez son lecteur curiosité, et bientôt angoisse. Mais au-delà de cette lente montée de l’émotion, le plus grand des charmes de ce texte réside dans sa capacité à nous faire pénétrer au profond du cœur d’un enfant, agité par des rêves naïfs d’amitié et de gloire, proie facile pour la pire des mélancolies quand la réalité trahit ses espérances. Et l’on retrouve ainsi ce qui déjà nous avait séduit dans « Débâcle » (actes sud, 2018) et « Je ne suis pas là » (Actes Sud, 2023). Bon, et si vous faisiez vous-mêmes un détour par Bovenmeer ?
(Cerise sur ce gâteau des Flandres : la mère de Jimmy a deux teckels nains, nommés Quick et Flupke… Voici le genre de petits riens qui font les grandes œuvres !)
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Le Bureau des Affaires occultes, tome 1

Un début assez lent, une histoire parallèle antérieure assez nauséabonde et jusqu'au dernier quart du livre difficile à relier au reste. Mais au final, des surprises, de l'action et un dénouement qui se tient.
Tout ça sur fond de prémices de la monarchie de juillet, un morceau d'histoire au final assez peu connu du grand public...
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Better Than the Movies

Je cherchais une romance légère et sans prise de tête, et franchement je n’ai pas été déçue !

Au début, il est vrai qu’on a envie de clairement frapper Liz, elle qui est têtue et qui ne voit que Michael, mais l’histoire donne envie de savoir comment tout ça va finir.

GROS COUP DE CŒUR SUR WES QUI EST INCROYABLE ❤

Le livre, en plus d’être beau avec son jaspage, est tellement bien écrit que j’ai eu l’impression de regarder une série Netflix tout le long, tellement je pouvais m’imaginer les scènes. D’ailleurs, l’histoire me fait beaucoup penser à « À tous les garçons que j’ai aimé ».

Il est vrai qu’il est un peu cliché, mais honnêtement, quand on a envie de lire quelque chose de good vibes, c’est vraiment le livre à choisir ! Le fait qu’il parle aussi de deuil permet de rendre le roman moins lourd.

Je lirais peut-être le second tome (qui est le point de vue de Wes) quand j’aurais besoin de lire quelque chose de frais !
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L'esprit XVIIIè : Savoir-vivre et bonnes manières

Avis assez mitigé pour ce petit livre qui renferme tout un univers de codes et d'étiquettes.
Au début, j’ai trouvé ce livre assez intéressant mais très vite, la structuration de l’ensemble et le contenu m’ont assez perdue et m’ont déçue.
L’ensemble regroupe plusieurs parties de textes piochés à droite et à gauche dans des livres assez célèbres d’époque mais aussi d'autres totalement méconnus. Bien entendu, le vieux français est donc bien mis en avant ici, ce qui ne m’a dérangé en rien, bien au contraire.
J’avoue que pour certaines parties, il faut parfois s’accrocher pour bien tout comprendre.
Niveau contenu, j’aurai aimé y trouver un peu plus de matière autre que de simples extraits juste posés comme ça. Idem pour la mise en page, on ne sait jamais trop si on a changer de sujet ou non, si il s’agit d’un sous-point, si il y en a.
Je pense très sincèrement prendre note du peu qui m’a intéressé dans ce livre et offrir une seconde vie à ce dernier dans une autre bibliothèque où il pourra être apprécié.
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La Vie en vrai

Je dois avouer que j'ai aimé ma lecture sans être totalement emportée car certaines parties étaient trop prévisibles pour moi. Cependant, il y a des beaux messages dans ce roman et une belle histoire même si on déteste quand même Lazare! Le personnage de Louve est fort et sa façon de vouloir changer les choses est honorable même si peut-être un peu caricatural.
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Kaiju n°8, tome 11

Un tome bien mouvementé, rempli de combats et de difficultés à surpasser. On en apprend donc davantage sur les motivations des différents personnages, ce qui les rend encore plus attachants. Juste un peu déçue de pas avoir vu un peu plus Kafka dans ce tome, j’espère que ça sera le cas pour le prochain tome !
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Et à la fin, ils meurent

"Il était une fois Chase, Marcus et Ryder qui vont éteindre un incendie, Chase est sur le coup..." et paf les chiens ! Fallait s'arrêter au passage piéton. Voilà la dure loi du conte de fées. Pas de gentils personnages, pas de fins où tout est beau et rentre dans l'ordre, pas de méchant à moitié gentil parce qu'il a une enfance difficile. En apparence, en tout cas. Dans "Et à la fin, ils meurent", Lou Lubie offre un regard nuancé et intelligent sur les contes de fées à la sauce Basile ou Grimm.

La bande dessinée savante, aux dessins tantôt mignons, tantôt osés, et pleine d'humour, revient sur les bases du conte de fées : qu'est-ce qu'un conte ? Quels sont ses fondements et ses ressorts ? De quels genres se rapproche-t-il ? Elle en décortique les recettes et contes-types. Lou Lubie tire sur toutes les ficelles : l'origine temporelle et géographique (Cendrillon qui vient de la Chine des Tang), les destinataires de l'œuvre (Basile écrit des textes licencieux pour des adultes de la cour, tandis que Perrault et les Frères Grimm écrivent des contes pour des enfants), les angles choisis (dans le monde de Perrault, la vertu et l'enchantement prédominent alors que pour les Frères Grimm le labeur, l'action et la cruauté prennent le pas). La BD est sacrément bien fichue car elle arrive à mettre en parallèle, en dessin les différentes versions d'un même conte et à les expliquer.

On parle aussi de Disney avec ses versions initialement très policées, écrites pour la société d'alors. Mais à partir de la fin des années 80, héros et héroïnes développent des personnalités propres, s'éloignent des stéréotypes des contes de fées et deviennent plus nuancés, presque ambivalents. C'est d'ailleurs une question que soulève la bande dessinée par le travail du psychanalyste Bettelheim : relativiser le caractère irrationnel et extrême des contes ne nuit-il pas à la construction de l'enfant qui l'entend ? La rivalité fraternelle, les angoisses de la séparation, les conflits avec les parents, le caractère exutoire de la punition des méchants, la récompense des bons actes. Ce sont des sources d'imagination pour que les enfants résolvent leurs conflits intérieurs.

L'autrice essaie de répondre à d'autres questions comme celles du racisme, de la religion ou du sexisme. Sur ce dernier sujet, si la part de héros ou d'une héroïne n'est pas révélateur, la représentation est globalement la même : les héroïnes sont décrites par leurs traits superficiels (beauté, cheveux, visage) tandis que les héros par leurs traits intérieurs (courage, valeurs, intelligence) ou leur métier.
La question des auteurs des contes est aussi posée. Les femmes sont peu identifiées alors que les frères Grimm ont trouvé une part de leurs histoires, qu'ils citent, avec Dorothea Viehmann, une vieille à la mémoire exceptionnelle et Marie Hassenpflug, la belle sœur des Grimm. Le terme même de contes de fées a été inventé par Marie-Catherine d'Aulnoy et ce sont Gabrielle-Suzanne de Villeneuve et Jeanne-Marie Leprince de Beaumont qui reprirent La Belle et La Bête, sous sa forme connue actuellement. Pourquoi, alors, lorsqu'on parle de contes, on ne pense pas à ces noms ?

Je partage la note finale de l'autrice qui voit le regard sur le conte de fées évoluer au cours du temps, la manière dont il est transmis, dont les gens se l'approprient aujourd'hui. Je pense que nombre de romans de fantasy et de science fiction passeront ainsi dans la postérité.

Les contes sont des matières sensibles, évolutives, ont des origines diverses et parfois précises, répondent à des buts particuliers qui changent avec le temps dans lequel ils sont lus. Ils vivent et essaient de survivre au passage des siècles, ils sont comme la langue, ils sont comme les mœurs, ils s'adaptent, ils fluctuent, ils perdurent, disparaissent et réémergent. Ils sont le témoignage vivant que les choses de l'esprit perdurent bien après la mort de ceux qui l'ont pensé la première fois.

Ouch, j'ai fait un claquage, allez, 9 mai, il doit bien avoir un resto ouvert.
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La troisième balle

Une merveille.
La geste épique de Grumbach le rhingrave et de sa malédiction. Où le mélange de trivialité et de religion reconstitue à merveille l’esprit de l'époque. Où des personnages plus grands que nature se disputent la prééminence dans une aventure à la fois picaresque et grandiose.

L’histoire est invraisemblable au possible, autant que le sont les bouleversements de l’Histoire qui en sont le contexte. On part du puissant empire des Habsbourg à son apogée avec Charles Quint, mais perturbé par les premières guerres de religion qui suivent l’avènement de la Réforme protestante. Et on poursuit avec l’improbable conquête des empires sud-américains par de faibles bandes d’aventuriers mal dégrossis venus de l’autre bout du monde.

Le récit nous dépeint les aventures d’un fils naturel de Ferdinand II d’Aragon (le grand-père de Charles Quint), protestant par fidélité à sa région d’élection en Allemagne et à son peuple, indestructible malgré la succession d’avanies dues à sa brute impulsivité confinant à la bêtise. Qui finira en baroudeur fatigué mais toujours à l’ouvrage. Qui se heurte en permanence à son double maléfique, autre fils naturel de Ferdinand II, autre aventurier mais plus en cour car dénué de scrupules. Et qui se mesure à Fernando Cortez, parce que ce dernier représente le pouvoir catholique et menace de le renforcer en lui ramenant les richesses du nouveau continent, l’or des Aztèques.

L’auteur se place à hauteur des protagonistes et nous plonge ainsi dans leur époque, leurs mentalités et leurs (més)aventures. Parce qu’ils vont finalement tous de bourdes en déconvenues. Dont la narration nous entraine avec une implacable logique, aussi parce qu’elle épouse souvent les points de vue de personnages secondaires, acteurs ou témoins, pas très malins et empreints de superstition, qu’on verra même céder à la fièvre de l’or.
La construction est exemplaire, du début qui introduit avec originalité le cœur du récit, à la fin en queue de poisson qui laisse le lecteur un peu désemparé, comme l’est le personnage principal.

C’est un premier roman ahurissant, une réussite complète. Sorti on ne sait comment de la tête d’un ancien mathématicien et actuaire, pendant sa convalescence après une blessure durant la première guerre mondiale. D’où lui est venue cette apparente intimité avec le XVIe siècle, qu’il assortit de fantastique bien à lui ?
Coup d’essai, coup de maître. Chef d’œuvre. Dont je lis qu’il est généralement considéré moins abouti que d’autres romans postérieurs de l’auteur. Du coup, j’ai quand même un peu de réticences à lire les suivants, de peur d’être déçu.
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Comme si de rien n'était

L'autrice aborde de manière délicate dans ce thriller psychologique des thématiques fortes telles que la maladie d'Alzheimer, la filiation, la solitude, le harcèlement et la dépendance.
Ce qui m'a le plus plu est que chacun des personnages a quelque chose à cacher.
Le personnage qui m'a le plus marqué est Lucas du fait de son comportement atypique et décalé. Il manque juste une explication à ce sujet, dommage.
Par ailleurs, j'ai apprécié les nombreux rebondissements et la personnalité distincte de chaque personnage.
La fin est très surprenante au final ! Je m'attendais à un autre scénario vu les informations mentionnées dans le prologue.
Il s'agit du premier livre de l'autrice que je lis et ce n'est sûrement pas le dernier ! Une plume incisive et addictive ! Cette histoire ne m'a laissée aucun répit ! Je recommande ce thriller ! La couverture est sublime !



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Bien sous tous rapports

Lowland Way, dans la banlieue de Londres, est une rue paisible où il fait bon vivre... Jusqu'au jour où Jean, qui habitait au n°1, décède et que son neveu, Darren Booth, hérite de sa maison. À peine arrivé sur les lieux, il entreprend aussitôt des travaux, ne manquant pas de laisser tous ses gravats et autres à la vue de tous, et laisse les voitures qu'il revend garées dans la rue. Tout cela à grand renfort de musique rock qu'il aime écouter fort. Il va sans dire qu'il se met tout le voisinage à dos. En premier lieu, les Kendall, qui habitent la maison mitoyenne. Jeune mère, Em ne supporte pas ce tapage et s'inquiète pour la santé de son fils, âgé de six mois. Mais aussi les frères Morgan, Ralph et Finn, et leurs épouses, qui ont tout fait pour que cette rue reste calme et familiale, notamment en instaurant le « Dimanche On Joue Dehors », interdisant toute circulation pour laisser la rue aux enfants. Évidemment, Darren n'en a que faire. Pire, il se moque d'eux et semble s'amuser en les envoyant promener. Exaspérés, en colère parfois, dépités par la lenteur de la mairie qui ne semble pas entendre leurs doléances, certains habitants en viennent alors à vouloir faire justice eux-mêmes...

Louise Candlish pose le décor de son roman dans une rue chic et tranquille où, on le sait dès la première page, un drame s'est produit. Quelqu'un a été tué, qui plus est, d'une horrible façon. C'est Ralph qui le rappelle, le 11 août, lors de l'enquête de proximité par la police de Londres. L'auteure déroule alors les événements survenus au cours de deux mois jusqu'à ce drame, en donnant tour à tour la parole à Ralph, Ant Kendall, Tess Morgan, l'épouse de Finn, et Sissy Watkins, qui habite juste en face de Darren. Elle s'attarde aussi bien sur les relations entre les voisins, notamment celles beaucoup plus tendues entre Darren et sa compagne, Jodie, qu'entre celles au sein d'un même foyer. En effet, cette ambiance plombante, agaçante, assourdissante parfois, affecte chacun, le rendant plus nerveux et moins patient. L'on ressent cette tension s'alourdir, cette ambiance devenir de plus en plus pesante, l'énervement gagner chaque habitant, les nerfs mis à rude épreuve. Ce roman choral offre des personnages profondément dépeints et un suspense fort bien maintenu jusqu'au dénouement inattendu.
Un thriller psychologique addictif...
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Les indiscrétions de l'Histoire, tome 3

Sujets intéressants et originaux mais lecture un peu élitiste. L'écriture est très savante, littéraire comme un roman du XIXe. Parfois l'auteur appuie ses propos par des citations ou paragraphes en latin volontairement non traduits, ce qui me perd totalement. De plus, il manque parfois un peu d'éléments de contexte, l'auteur part du principe que nous connaissons déjà de qui il parle.

Bref, intéressant mais pas très accessible à tous. Aussi, par rapport à l'édition (Edition de Cremille, 1994), les images d'illustrations des personnages sont parfois rangées dans le mauvais chapitre.
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Un soir d'été

J’aime beaucoup l’écriture de Philippe BESSON et cette histoire autobiographique m’a emporté en vacances avec lui tout en satisfaisant mon envie de lecture de thriller.

En effet, l’auteur raconte ses vacances sur l’île de Ré l’année de ses 18 ans, mais il relate surtout l’événement tragique qu’il lui est arrivé en ce mois de juillet: la disparition de l’un de ses ami.

Entre folies d’adolescents, rencontres, amitiés et histoires d’amour de vacances, ce livre vous emmène en voyage, sur la plage, ou au bal du 14 juillet. Tel un décompte, les pages se tournent pour arriver à ce fameux drame, qui changera la vie de ce groupe d’amis.

Un livre qui se dévore, nous emportant grâce à la plume de Philippe BESSON dont je ne me lasse pas.
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Faites votre glucose révolution

La déesse du glucose est biochimiste de formation. Elle nous dit d'emblée qu'elle n'est pas médecin, mais que le but de son ouvrage est de vulgariser les études scientifiques pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Les premières pages nous présentent les différentes formes de glucose, les pics glycémiques qui découlent de leur ingestion, le pancréas qui fabrique de l'insuline afin de trier le surplus de glucose... super intéressant, je suis à fond dedans...

C'est là qu'elle nous révèle le secret pour une vie épanouie : le lissage de la courbe glycémique ! En effet, c'est encore mieux que de gagner au loto : en évitant les pics de glycémie, nous empêchons notre corps de vieillir (cela éviterait les rides), contrôlons notre poids, entretenons les fonctions cérébrales (adieu Parkinson et Alzheimer), résolvons les problèmes d'infertilité, évitons le syndrome des ovaires polykystiques, plus d'acné, ni de dépression... le Graal quoi !

Je trouvais ça un peu gros, alors je suis allée zieuter son compte Instagram pour faire plus ample connaissance avec le personnage... Personnage qui a commercialisé une pilule qui, ingérée avant un bel encas sucré (un morceau de gâteau dans son exemple Instagram), permettait de lisser la courbe glycémique malgré la dose de glucose absorbée... Bref, j'ai lu le reste du bouquin alors que la déesse avait perdu toute crédibilité à mes yeux...

Les pages restantes furent très pénibles - entre conseils tirés par les cheveux (boire du vinaigre avant les repas ou perdre du poids en ignorant complètement le nombre de calories si l'on mange les aliments dans le bon ordre) et la répétition des témoignages des gens qui la suivent sur Instagram et qui se découvrent une nouvelle vie après ce fameux "lissage de courbe".

Certains conseils sont sûrement bénéfiques pour les diabétiques, mais je reste dubitative pour le reste. C'est répétitif, l'écriture est très américaine et la rigueur scientifique est à revoir...
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Seasons, tome 3 : Un printemps pour te succ..

J’ai bien aimé ce roman moderne qui commence avec un fake dating et un beau gosse. C’est très cliché mais ensuite, tout ce petit mélange prend forme.
Forcément, quand on a 40 ans, on a plus le même regard sur l’amour que lorsque l’on en a 20, alors je trouve ce genre de romance un peu basique.
L’histoire d’amour est touchante, mais pour moi ça s’arrête là. Parfois je me trouvais un peu dans l’ambiance Grey…
Camille et Nolia, deux âmes perdus qui vont se trouver et se reconstruire.
J’ai aimé le dernier tiers où toute l’intrigue se met en place… le destin…
Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre l’été… 
Bonne lecture à vous!
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La Promise au visage de fleurs

Ce livre fut un grand étonnant, je ne m’attendais pas à grand chose et j’ai été plutôt bien surprise.

C’est assez glauque et angoissant avec une ambiance contes de fées. J’ai adoré connaître toutes les refs en tant que fan de mythologie et des disneys.

Les personnages sont hyper bien travaillé et la plume très poétique.

Je vous assure qu’encore aujourd’hui, je reste toujours perdu et sous le choc suite à ce revirement de situation à la fin du livre. J’ai beau regarder des vidéos, personne n’explique à cette fin ! J’ai besoin de comprendre helppp.
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Les Contes interdits : La Légende de Sleepy H..

Ça m’énerve de dire ça mais ce livre était en dessous de mes attentes. Je m’attendais à tellement plus.

J’ai trouvé le roman assez fouillis et lent à la fois. Je n’ai pas du tout aimé cette ambiance campagne déserte, j’avoue que ça m’a pas mal dégouté de ma lecture.
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Tempting Love, tome 3 : Le Garde du corps

J’adore cette saga, je suis tellement dégouté et heureuse en même temps de l’avoir terminé.

Ça fait trop bizarre lorsque à la fin on voit ces trois couple réunis.

J’ai beaucoup aimé Chandler et Alana. J’avoue ne pas avoir grand chose à redire mdrr.

Par contre, je ne saurais dire le quel de ces couple est mon préféré. Mais quitte à choisir, je dirais celui de Chase, il est iconique !
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Intuitions, tome 2 : Chaos

J'ai beaucoup hésité à lire ce deuxième tome, le premier tome n'a pas eu un grand succès pour moi et j'avais peur que le deuxième tome soit aussi un flop !
Mais il d'avère qu'au final j'ai beaucoup aimé ce tome et j'ai pu retrouvé les points négatifs qui me manquait dans le tome 1 comme une utilisation du don, on est vraiment dans l'histoire, un personnage principal qui cherche à se battre et non a fuir ou vouloir se cacher
Pour ceux qui hésite de lire ce tome, car vous avez été un peu déçu du tome 1 je vous le conseil
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