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3,78

sur 516 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Du brouillard à foison, Cambridge au début des années 1990, son Université prestigieuse où il se passe des choses bien peu avouables... et le duo d'enquêteurs Barbara Havers et Thomas Linley, venus de Scotland Yard pour aider à élucider le meurtre sordide d'une jeune étudiante... Tout cela était plutôt prometteur.

Pourtant, pour ma première immersion dans l'univers d'Elizabeth George, me voilà un peu partagée...

En termes d'ambiance British, c'était très réussi, on y était dans les moindres détails. Et c'est justement ça le problème : les détails, car on a atteint un niveau de compilation tellement extrême d'informations et d'histoires gigognes faisant intervenir une multitude de personnages, que le récit s'en est ressenti, s'est essoufflé, a perdu en fluidité, en dynamisme, et donc en suspense, ce qui est un comble pour un policier.

A avoir cherché à recréer un environnement ultra réaliste, l'autrice s'est noyée dans tant de descriptions que même moi qui suis adepte de romans contemplatifs, j'ai un peu saturé et que mon plaisir de lecture s'est trouvé émoussé par tant de "remplissage".

Pour un roman de plus de 500 pages, j'étais loin de la frénésie d'un "page turner".
Il m'a manqué de la tension, un rythme et un dynamisme qui auraient pu se trouver en allégeant le récit d'une bonne part d'informations superflues.

De plus, à l'exception des chapitres concernant la vie personnelle du duo d'enquêteurs et de leurs proches, qui m'ont vraiment émue et touchée, leur conférant une humanité très appréciable, je n'ai ressenti le reste du temps, à l'égard de la plupart des autres personnages, qu'une forme d'indifférence, voire même d'antipathie, tout au mieux un peu de pitié ou de compassion, et ce, malgré les tragédies vécues et les thématiques fortes abordées : handicap, parentalité, choix de vies, carriérisme, deuil...

Et puis, j'ai trouvé plutôt dérangeante la place quasi obsessionnelle attribuée à la sexualité dans ce roman, et le style employé, très cru, limite pornographique, qui tranchait assez bizarrement avec le reste de l'écriture.
Je n'ai pas compris l'intérêt réel de ces paragraphes plus que suggestifs, si ce n'est d'apporter une dose de glauque supplémentaire ??

Tout compte fait, les points forts de ce roman (car il y en a tout de même!), n'étaient donc pas tant à mes yeux l'intrigue policière et sa résolution en tant que telles, que la personnalité du duo d'enquêteurs et l'évolution de leur vie privée, la découverte du milieu universitaire de Cambridge, (concernant aussi bien les étudiants que les professeurs), le travail sur la psychologie des personnages, mais aussi et surtout, la partie importante consacrée à l'art, à la peinture, à la création artistique et à ses exigences, ainsi qu'à la critique d'art, que j'ai trouvée extrêmement intéressante, originale et inattendue, bien amenée et documentée, et si ingénieusement intégrée à l'histoire.
J'ai appris des choses, alors que je ne m'y attendais pas en lisant un policier, et j'adore ce genre de surprise !

--> Challenge Solidaire Babelio 2022
--> Challenge Pavés Babelio 2022
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Encore une enquête de l'aristocrate Thomas Lynley et de sa comparse Barbara Havers, un couple de policiers plutôt mal assorti, lui étant beau et distingué et elle, passant pour une mocheté sans tact.
Mais cet étrange duo fonctionne bien puisqu'ils résolvent toutes les affaires qu'on leur confie, même les plus anciennes, les plus difficiles et surtout les plus tordues.
Dans ce volume, ils vont quitter Londres pour se rendre à Cambridge où une jeune étudiante sourde, la fille d'un illustre professeur a été assassinée, alors qu'elle faisait son jogging.
Nous découvrons ainsi l'univers des universités sélectes, où les apparences sont tout aussi importantes que la vérité, semble-t'il.

J'ai eu grand plaisir à me plonger dans l'atmosphère des chambres d'étudiants, dans l'univers feutré des bureaux des professeurs, dans les bâtiments anciens, j'ai aimé me réfugier le soir, bien au chaud dans un fauteuil, devant un feu de cheminée, un verre de Cognac à la main, frigorifiée après une promenade dans les allées glacées de l'université, par une soirée humide et venteuse, et où la ville toute entière semble plongée dans un épais brouillard.
Cette enquête est intéressante dans le sens où les fausses pistes sont nombreuses, on en arrive même à s'étonner que la jeune étudiante n'ait pas été tuée bien avant, vu le nombre de suspects potentiels !
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Lynley est appelé pour mener une enquête au sein d'une université prestigieuse et ainsi venir en aide à la police locale pour résoudre le meurtre d'une jeune étudiante sourde, un meurtre violent où la jeune fille a été défiguré pendant son jogging matinal.
Il va accepter cette enquête car il veut se rapprocher de Lady Helen qui se trouve actuellement à Cambridge, et demandera évidemment l'aide d'Havers pour enquêter.
Celle-ci jonglant entre ses problèmes familiaux avec la maladie de sa mère et son devoir envers son chef.
De nombreux secrets vont être dévoilés et vont retourner tout ce petit monde universitaire. Beaucoup d'intervenants vont se retrouver mêlés à l'enquête.
J'ai trouvé celle-ci très intéressante avec beaucoup de suspens et de multiple tueur possible, mais ma lecture a été gênée par des descriptions qui n'en finissaient plus, des détails qui prolongeaient le livre et m'ennuyaient.
Je poursuis tranquillement les aventures de notre duo d'enquêteurs si mal assorti et c'est un plaisir de les retrouver dans leurs enquêtes mais aussi avec leurs problèmes personnels.
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Si l'atmosphère britannique vous manque, alors je ne peux que vous conseiller Elizabeth George, la plus "british" des auteurs de polar américain.

Dans ce roman, nous sommes plongés dans le brouillard de Cambridge, au sens propre comme au sens figuré. le "so british" lord Lynley et son acolyte Havers, une femme un peu "prolo", dotée d'un langage châtié, habillée comme un sac à patates, piétinnent dans l'enquête, se perdent sur des fausses pistes à répétition. On finit par se demander si le brouillard va se lever sur la ville comme dans leur tête, car un Lynley plus amoureux que jamais de Lady Helen et une Havers inquiète pour sa mère, ça n'arrange pas les choses. Par dessus le marché la victime s'avère n'être pas une blanche colombe, son père encore moins et la réputation de la fameuse université de Cambridge risque de voir sa réputation et le sérieux de ses enseignants légèrement compromis.

J'ai mis du temps à terminer ce roman de 527 pages, pas vraiment à cause du nombre der pages mais plutôt parce qu'Elizabeth George a une écriture dense, qui prend son temps. Pourtant, quand on a le livre en mains, il est difficile de le lâcher car c'est avec ce style, ayant un souci du détail assez incroyable, qu'elle tient le lecteur en haleine. On ne peut que suivre les deux enquêteurs dans les secrets de Cambridge.

Cette enquête m'a fait penser à celles d'Agatha Christie, avec en plus, une étude sociologique : celle du milieu universitaire cambridgien (avec la course à la renommée et le souci des apparences, du "qu'en-dira-t-on"), l'univers des sourds et de la condition féminine. Les hommes en prennent pour leur grade mais les meurtriers ne sont pas ceux qu'on imagine. En tout cas l'innocence ne fait pas partie de l'univers de ce roman. L'égoïsme et la provocation des personnages, chacun à leur manière, oui.

J'ai donc passé un bon moment à Cambridge grâce à Elizabeth George dont j'avais déjà lu une série de nouvelles fort sympathiques (Un petit reconstituant) et Enquête dans le brouillard. Je pense renouveler l'expérience avec Sans l'ombre d'un témoin.
Contrairement à ce que dit la 4e de couverture, j'ai trouvé que dans cette enquête, Harvers et Lynley s'entendaient plutôt bien, nettement mieux que dans Enquête dans le brouillard.

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Pour Solde de Tout Compte, For the Sake of Elena dans la version originale parue en 1992, a été publié en 1994 par les éditions Presses de la Cité. Un style très soigné, caractéristique de la plume d'Elizabeth George, décrit les scènes avec minutie mais naturel, entraînant le lecteur dans un faux rythme qui s'attend à ce que le suspense surgisse à n'importe quel moment de sa lecture: "Le sentier commençait à monter vers Fen Causeway, fin de la première partie de son parcours. Comme d'habitude, elle attaqua la pente avec un regain d'énergie, respirant régulièrement, mais sentant néanmoins croître la pression dans sa poitrine. Elle commençait tout juste à s'habituer à ce changement d'allure lorsqu'elle les aperçut. Deux silhouettes barraient la route à quelques mètres devant elle: l'une accroupie, l'autre allongée en travers du sentier." (Page 21)..."S'extirpant des draps, elle enfila ses mules pelucheuses et ramassa la peignoir de laine vert resté en bouchon par terre à côté de son jean. le tissu usé avait la douceur du duvet. Pour son entrée à Cambridge l'année précédente, son père lui avait offert une robe de chambre en soie -de même qu'une garde-robe complète, dont elle ne s'était pratiquement jamais servie-, mais elle l'avait laissée chez lui lors de ses fréquentes visites qu'elle lui rendait le week-end." (Page 14)

Sarah Gordon, venue peindre au bord de la rivière, découvre le corps d'Eléna, fille d'un professeur respecté du collège St Stephen, le visage horriblement esquinté. Pourtant, la surdité de la jeune fille ne l'empêchait nullement de mener de brillantes études à Cambridge. Habituellement, elle faisait son jogging avec Justice, sa belle-mère. Alors pourquoi Eléna l'avait appelée la veille pour lui dire qu'elle ne courrait pas le lendemain?

Au cours de son enquête, l'inspecteur Lynley comprend que la victime avait des problèmes. Son meurtre aurait-il un rapport avec le fait que son père briguait la chaire de Penford? Avec le professeur d'anglais Liennart Thorsson qui la poursuivait de ses assiduités? Plus l'enquête avance, plus la liste des suspects s'allonge, surtout lorsqu'on apprend qu'elle était enceinte de huit semaines. Comment démêler les fils de cette affaire complexe?

Le tueur est-il un rôdeur mal intentionné? le père du bébé? Un ancien petit ami jaloux? La femme de son amant? Quelqu'un voulant se venger de son père? La perplexité de Lynley et du sergent Havers face à cette affaire complexe s'intensifie lorsque, quelques jours plus tard, une seconde jeune fille est tuée d'un coup de fusil dans la tête. Ce crime horrible a-t-il un lien avec le premier?

Cambridge: sachant qu'elle est Américaine, je suis toujours bluffée par la connaissance très pointue des lieux dans lesquels Elizabeth George fait évoluer ses personnages. Bien qu'elle réalise des repérages avant de commencer chaque roman, il n'est certes pas aisé de restituer les détails précis de lieux que l'on n'a vus qu'une fois. Ce soin et cette minutie apportés dans tous ses romans constitue sa marque de fabrique: "Elle s'arrêta devant le petit pont enjambant l'étroit cours d'eau qui séparait l'île du reste de Sheep's Green...Sur sa gauche, les hangars où l'on réparait les bateaux étaient encore fermés. Devant elle, s'élevaient les dix marches de fer du pont de Crusoé qui redescendait vers Coe Fen sur la rive est de la rivière." (Pages 23-24)

Ambiance: le brouillard qui enveloppe la ville comme la vie des personnages ajoute une touche de mystère: "Le brouillard suintait des bâtiments et des arbres, mouillait les encadrements des fenêtres, formait des flaques sur le trottoir. ..Dans Senate House Passage, les réverbères victoriens trouaient le brouillard de leurs longs doigts de lumière jaune et les flèches gothiques de King's College tour à tour se dressaient et disparaissaient dans l'obscurité gris tourterelle d'une nuit de mi-novembre." (Page 17)

Fonctionnement du monde universitaire: Elizabeth George nous introduit avec brio dans ce monde fermé, qui fonctionne selon ses propres règles, au gré de ses intrigues et de ses non-dits. A ce propos, l'attitude du principal, qui refuse de se mêler de la vie privée des professeurs et d'en dire trop à la police, est révélatrice. La présence de Liennart Thorsson, professeur suédois, ne signifie pas que l'Université soit à l'abri de la xénophobie. Un spécialiste de Shakespeare de nationalité britannique n'aurait certainement pas eu à franchir les obstacles que Thorsson a franchis pendant dix ans pour faire ses preuves. Bien qu'il ait fait sa thèse à St Stephen...

Le +: la discrète critique de la bourgeoisie anglaise, comme de subtils coups de pinceau appliqués çà et là: "Ses parents trouvaient ça malsain. Les animaux étaient pleins de microbes. Et les microbes, ça n'était pas convenable. Oui, il n'existait rien de plus important au monde que les convenances, surtout depuis qu'ils avaient hérité la fortune de son grand-oncle." (Page 73)..."La plupart des individus -et il reconnaissait faire partie du nombre- se soumettaient aux dictats d'une société toujours prête à condamner, laissant la culpabilité leur dicter leur conduite. La tradition judéo-chrétienne, loin d'enseigner le droit au bonheur, valorisait le dévouement à autrui aux dépens de l'accomplissement personnel. Que le respect de la tradition forçât des hommes et des femmes à mener une vie de morne désespoir ne choquait personne." (Page 158).

Le +: les allusions littéraires et historiques étoffent le récit, lui donnant une charpente d'érudition très plaisante: allusion à la maison de Jane Austen à Chawton; les cours sur Shakespeare; la perte d'inspiration qui ont affecté Ruskin et Whistler: Richard II et la révolte de 1381.

Dès les premières lignes, la curiosité du lecteur est éveillée. Par de subtils détails, l'intuition que quelque chose de grave va se passer, que le malheur rôde autour de la jeune Elena, se fait jour. Mais l'intrigue est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît au premier regard: des morceaux d'histoires se croisant, s'imbriquant comme un réseau routier, certains se terminant en impasse, d'autres débouchant sur des voies secondaires, et une seule menant à la solution. Et au milieu de toutes ces possibilités, le lecteur erre, collectant les indices et les infos distillées par l'auteur, tentant tant bien que mal de réunir les pièces du puzzle pour restituer l'image finale.

Vous l'aurez compris, je suis une fan inconditionnelle d'Elizabeth George, mais, même avec nos auteurs favoris, nous ne sommes jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. Ce qui, je vous rassure, n'est pas du tout le cas avec Pour Solde de Tout Compte. Satisfaction garantie!!
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Un roman intéressant sur le meurtre d'une étudiante sourde, l'affaire est suivie de près par Scotland Yard. On retrouve notre duo d'enquêteurs Havers et Lynley pour un roman en demi-teinte. Lorsque le corps d'une étudiante sourde est découvert dans une petite ville du Royaume-Uni, les enquêteurs sur place n'étant pas si qualifier que ça, on fait appel à Scotland Yard. Lynley et Havers forment un bon duo, pourtant ils ne peuvent pas se voir en peinture et c'est ce que j'aime, cette rivalité les tirent vers le haut selon moi, et puis ça change du couple d'enquêteurs avec une tension sexuelle latente tout au long du roman.
J'ai bien aimé ma lecture, déjà parce que le couple d'enquêteurs ne peut pas se voir en peinture et ça pimente grandement la narration mais aussi parce qu'ils sont bons. Lynley et Havers, un homme et une femme, vont donc devoir résoudre et remuer tous les secrets de l'université de Cambridge, le décor est beau, bon aussi et ça se sent que l'auteure connait parfaitement le coin. le coupable est bien trouvé, on suit l'intrigue de l'enquête avec passion mais je trouve que ça met trop de temps, trop de longueurs dans ce roman et de moment à vide. Toute l'enquête se déroule presque trop bien, on a des suspects, des mobiles, un mode opératoire précis, rajoutons à ça la vie privée de Lynley et Havers par toujours utile, ça ne m'a pas convaincu même si la fin est bien
Le rythme est bon, les chapitres relativement courts, ça me plaît car cela me permet de lire plus vite un roman avec le fameux adage « encore quelques pages et je vais me coucher ». Les temps morts permettent, selon moi, de mieux se plonger dans l'ambiance, je n'aime pas toujours ça mais ici cela ne m'a pas dérangé, au contraire. le dénouement est très bon, je ne l'ai pas vu venir mais ce qui m'a vraiment plu ce n'est pas seulement l'excellente écriture mais le fait qu'Elizabeth George retranscrit très bien les mentalités de l'époque.
Peut-être pas son meilleur roman mais une très bonne lecture pour moi. Au final c'est un tome comme un autre qui ne se démarque pas du genre, ni de l'auteure, je note quelques bonnes idées comme la fin, des réflexions sur les relations homme-femme mais je reste quasi indifférent au reste.
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Pour solde de tout compte d'Elizabeth George, présentation
Elena Weaver, étudiante à Cambridge, est assassinée en faisant son jogging très tôt le matin.

Sarah Gordon est partie peindre lorsqu'elle découvre le cadavre d'Elena.

Linley, avec Barbara, est chargé d'enquêter.

Elena était une élève avec d'importantes capacités mais sa vie personnelle entravait ses bons résultats. Elle était sourde, son handicap non accepté par ses parents divorcés.

Elle avait porté plainte contre un de ses professeurs pour harcèlement sexuel. Linley se rend chez Sarah pour l'interroger suite à sa découverte. Elle apprend que le cadavre est celui de la fille de son amant.

Une autre jeune fille est assassinée. Linley pense que les meurtres sont liés mais de quelle façon ? L'enquête est difficile.

Des passés, des vies différents et tumultueux, des liens coupés, des personnes qui se rencontrent et qui sont liées par la force des choses.

Rien ne peut être caché à Linley qui a un fort pressentiment au début de son enquête quant à l'identité du meurtrier.

Avis Pour solde de tout compte d'Elizabeth George
Edit du 30 décembre 2021

13 ans après cette première critique et comme je relis les romans dans leur ordre de parution, voici ma critique de ce mois de décembre. Je me rappelais du début mais je ne me rappelais absolument pas du déroulé de l'histoire. J'ai compris le titre du livre à la fin de ce roman.

On retrouve le couple Linley et Havers. Leur relation est fondée sur le respect mutuel, surtout que Linley sait que Barbara est une bonne enquêtrice. Barbara le titille toujours autant mais elle sait qu'elle est épaulée par Linley car elle a des soucis avec sa mère et elle doit prendre une décision. Même si cette décision fait mal et qu'elle provoque de la culpabilité. D'un autre côté, Linley ne sait pas comment faire avec Lady Helen. Elle a refusé sa demande en mariage mais il tente de la faire changer d'avis. Il se rend compte qu'il fait passer ses désirs avant ceux d'Helen. L'enquête lui permettra d'évoluer dans ses idées envers Helen mais il lui affirme qu'il est tout de même indépendant.

Critique d'un monde d'homme lorsque, passé un certain âge, certains de ces hommes cherchent ailleurs, cherchent de la chair fraîche pour assouvir leurs fantasmes, quitte à mettre en péril mariage et famille. Critique de ces hommes qui veulent évoluer, obtenir les plus hautes fonctions et pour cela ils ne pensent qu'à eux mais le paraître est complètement différent car ils font en sorte d'être irréprochables à l'extérieur.

Une jeune fille qui tente de faire payer son père pour son abandon. Vive, intelligente, pleine de vie, elle essaie de pallier son handicap, la surdité. Elle va mener une vie dissolue, profiter des uns et des autres pour tenter de mener à bien sa croisade contre son père. Elle va profiter des uns et des autres. Mais c'est elle qui subira le pire. Lorsque le handicap n'est pas forcément accepté, que les parents tentent de faire en sorte que leur enfant vive normalement, sans utiliser les techniques existantes.

Lorsqu'une artiste peintre, de renommée internationale, n'a plus le goût de peindre, suite à un évènement difficile à vivre.

Pour solde de tout compte n'est pas le meilleur de la romancière, même si c'est très agréable de retrouver les personnages principaux, leurs échanges, leur vie, leurs difficultés. le lieu, Cambridge, est détaillé, notamment avec ses collèges, ses habitants, ses étudiants. Les uns et les autres ne se mêlent pas du tout. C'est une véritable communauté, essentiellement centrée sur elle-même. Les relations jouent un rôle très important, surtout lorsque la police locale faillit. Très vite, on fait appel au Yard. Comme toujours, c'est un roman consacré aux relations humaines, à la difficulté de vivre ensemble, aux couples qui se déchirent, au paraître, à l'éducation des enfants, aux études, aux hommes qui trompent leur conjoint.

Dommage que la dernière page de ce roman ne soit pas bien imprimée.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Un bon thriller ! du Elisabeth George sans surprise. Un suspense qui tient la route jusqu'à la fin et une équipe Havers-Lindley bien agréable. Un grand moment de détente.
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Un très bon tome des aventures de nos chers Lynley et Havers. L'histoire est intéressante, les personnages de l'intrigue et leurs descriptions toujours aussi plaisantes. Des fausses pistes, une ambiance particulière, un dénouement surprenant, bref une réussite !
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Il s'agit du cinquième tome des aventures de l'inspecteur aristocrate Thomas Linley et du sergent Barbara Havers. le duo est dépêché à Cambridge suite au meurtre violent d'une étudiante sourde, fille d'un professeur en vu. La victime a été découverte par une artiste peintre du nom de Sarah Gordon qui nous l'apprendrons plus tard avait été le professeur du père. C'est la police judicaire représentée par le commissaire Sheehan qui intervient dans un premier temps. Les relations entre St Stephen Collège et la police de Cambridge étant plutôt glaciales suite à une affaire mal menée, il est fait appel à Scotland Yard. C'est Linley qui si colle. Il profite de ce déplacement à Cambridge pour revoir Lady Helen, la femme dont il est amoureux. Lady Helen est à Cambridge chez sa soeur qui vient d'accoucher et qui s'enfonce dans la dépression. le ménage est déserté par le mari qui fuit ses responsabilités.
A Cambridge, nous découvrons une société fermée. Les professeurs dont fait partie le père de la victime sont fiers. Anthony Weaver est pressenti pour une chair renommée. Il avait renoué avec sa fille qu'il avait abandonnée, enfant pour sa carrière. Depuis, il essayait par tous les moyens de faire amende honorable auprès de sa fille, de se faire aimer d'elle. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid. Et le père faisait l'autruche.
D'autres protagonistes gravitent dans ce monde d'apparences. Il y a le professeur d'anglais Lennart Thorsson, d'origine suédoise. Séduisant et charmeur, il enseigne dans des amphithéâtres combles. Victor Troughton est professeur d'histoire. Adam Jenn est l'assistant d'Anthony Weaver. Ce dernier lui a demandé de sortir avec sa fille. Gareth Randolph est un étudiant sourd. Il fait parti de l'association des sourds de l'université de Cambridge. Amoureux d'Elena Weaver, il est accablé par la mort de la jeune fille.
Puis un second meurtre se produit. Une autre jeune fille est tuée. Elle faisait aussi partie du club de cross dont Elena était membre. Dans le même temps, on apprend qu'Elena était enceinte. Les pistes s'élargissent et le nombre des suspects enfle.
Des problèmes personnels se greffent à l'enquête. Les élans du coeur de Linley sont repoussés par Lady Helen. Et Barbara Havers se débat avec la maladie d'Alzheimer de sa mère. Elle répugne à laisser sa mère dans une institution. L'atmosphère, grise, pluvieuse et froide de Cambridge est aussi un personnage important et apporte un soupçon supplémentaire inquiétant.
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