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EAN : 9782072893445
448 pages
Gallimard (02/04/2020)
3.67/5   244 notes
Résumé :
Jan Kosta a été sauvé à l'âge de 3 ans d'un glissement de terrain dans lequel sa famille et la majorité des habitants de son village des Balkans ont péri. Depuis, il est devenu hydrogéologue. Un ami d'enfance le prévient d'événements étranges dans la centrale qui vient d'être construite en aval du village de son enfance, alors qu'il est tourmenté par un cauchemar récurrent où il étouffe enseveli.
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 244 notes
J'ai rencontré la charmante Sonja Delzongle à "lire à Limoges " et , fort de ma lecture de " Boréal " j'ai souhaité échanger quelques mots avec elle et lui demander de me dédicacer " Cataractes " , ce qu'elle a fait avec beaucoup de gentillesse . Je vous livre ses propos : " Parce que le libraire est parole d'évangile ....bonne route dans les Balkans". Pour le libraire , il m'avait en effet déclaré avoir aimé le livre mais "parole d'évangile" , c'était un peu fort , non ? Bon , enfin...."Bonne route dans les Balkans ", ça m'indiquait le lieu de l'action ....Finis les grands froids du Grand Nord , c'était déjà ça . Quant à la route , on avait le temps de la découvrir et puis mon libraire m'avait dit que.....
Bon , pour changer de milieu , ça ,on change de milieu mais on ne change pas" la Sonja" qui va nous transporter dans un nouvel enfer , un de ces lieux dont on n'oserait même pas imaginer qu'ils puissent exister.....Si elle passe sa vie d'écrivaine à nous transporter chaque année dans un lieu différent , je vous assure que la pollution liée aux transports aériens aura bientôt disparu , les touristes n'auront plus qu'une envie : rester chez eux . Oui , cette route dans les Balkans va s'avérer périlleuse , semée d'embûches de toutes sortes , sorties d'on ne sait où , d'on ne sait quel cerveau , mais toutes plus anxiogènes les unes que les autres et , je vous le dis le sang va couler.....Dans un roman noir , me direz- vous , ça coule de source...Oui et bien de source , il en sera question , justement , d'une source qui alimente un monastère dont les moines ont disparu mystérieusement sans que grand monde s'en préoccupe , du reste , un monastère devenu un bien étrange établissement pour malades mentaux . Sachez aussi qu'il est question d'un barrage en bien piètre état et prêt à...., surveillé jour et nuit par des miliciens à l'espérance de vie .....limitée . Attention , "la magla "va embrumer les paysages et les esprits , ceux des personnages , bien entendu , mais aussi les vôtres . Ah , oui , je m'en souviendrai de son " bonne route " , croyez- moi . Pas prêt d'y aller , moi , dans les Balkans , quant à ceux qui hésitent, je vais leur donner un ( excellent ) conseil . Surtout , ne demandez pas l'avis de votre libraire , il ou elle va vous dire que c'est un bon roman . Ne me faites pas confiance , je veux vous inciter à découvrir cette folle aventure ...... . Non . Allez chez votre libraire , prenez le livre , planquez-vous dans un coin et ...lisez le prologue...(..surtout , pas de blague , laissez l'épilogue tranquille .) Ça y est ? Vous avez lu le prologue ? Et maintenant ? Vous êtes déjà à la caisse pour payer et vous rentrez immédiatement chez- vous pour lire la suite ? Bon , comme vous voudrez , moi , j'ai rien dit c'est bien vous qui voyez ....Je suis déjà soulagé que vous ne soyez pas resté(e) sur place....
Allez je vous le dis , "Boréal " était "glaçant " , " Cataractes " est "hallucinant".
Bon voyage et , SURTOUT , prenez bien soin de vous mais , avec Kosta , Vladimir ,Djol , Marija , Sacha , vous êtes entre de bonnes mains ...A très bientôt , si Dieu le veut ....Moi j'dis ça......
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Dans les montagnes serbes un barrage montre des signes inquiétants de fissures. La zone avait déjà des années plus tôt été le lieu d'un effondrement d'une partie de montagne. le flot avait noyé tout un village. Seul un enfant de trois ans s'en était sorti par miracle : Jan Kostadinovic. Devenu adulte, il est devenu ingénieur hydrologue et c'est lui que son ex-condisciple Vladimir, adjoint au directeur du barrage, vient chercher à Dubaï pour qu'il revienne étudier le sol et la circulation de l'eau autour du barrage.
Jan remet les pieds dans une région où il a ses fantômes : ses parents, Djol, le berger qui l'avait recueilli plus mort que vif au bord du lac, et son jeune chien leonberg qui lui avait sauvé la vie en le tirant hors de l'eau... Il part à la recherche de la source locale qui ne suit plus son cours habituel, accompagné d'une journaliste de Belgrade, Marija. le duo s'enfonce dans la montagne alors que des phénomènes étranges se manifestent dans la magla, le brouillard local, et qu'au barrage des corps égorgés sont retrouvés un à un.

Je ne connaissais pas cette auteure. du livre, j'avais lu des critiques de mes amis Babelio n'allant pas tous dans le même sens. C'est donc sans aucun a priori que j'ai entamé la lecture. Le climat du début du livre, lié aux événements autour du barrage, est intrigant. La suite part un moment aux limites du fantastique. J'ai alors cru m'être trompé de genre littéraire. Puis, à coup d'invraisemblances et d'exagérations, Delglonze remet son intrigue dans le sens du polar. Un polar sanglant et tendu. le dernier tiers du livre multiplie les retournements, plutôt bien menés. L'histoire confine – est-ce bien le terme d'ailleurs ? – à la folie.
Plus le récit avançait, plus un rapprochement s'opérait avec certains des livres de Jean-Christophe Grangé : mêmes personnages tourmentés, détruits par la guerre (ici celle de l'ex-Yougoslavie), même cheminement vers l'impensable, même goût pour le morbide… Le rythme élevé du roman entraîne le lecteur, qui passe outre le côté non crédible de certaines scènes. Le livre est un page-turner réussi, qui permettrait une adaptation cinématographique spectaculaire.
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C'est devenu une rareté, mais il existe encore des thrillers qui ne ressemblent à rien de connu. Des histoires à l'atmosphère originale, aux personnages inattendus, à l'intrigue singulière. Cataractes en fait partie, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir dès les premières pages.

Je profite en liminaire pour préciser que ce récit est une histoire d'eaux, le titre est à comprendre dans ce sens.

L'eau élément originel, mère de toute vie, mais qui peut également s'avérer meurtrière quand les torrents se déchaînent.

L'autre élément prépondérant est la Serbie, la terre d'origine de Sonja Delzongle, qui est clairement la matière première que l'auteure malaxe pour proposer une intrigue hors du commun.

Outre l'air pur des montagnes serbes, l'écriture en devient parfois aérienne, portée par le souffle de l'histoire et poussée par le feu intérieur qui ronge les personnages.

Le livre débute par une scène de cauchemar, particulièrement prenante. Un tourment qui va suivre le personnage principal toute sa vie, toutes ses nuits, avant qu'il ne revienne aux sources.

L'idée de la cité engloutie refait étonnement surface en ce moment, avec ce roman comme avec celui d'Olivier Norek. Une sorte de vision apocalyptique de ce qui attend notre monde, qui ne laisse plus la nature avoir sa vraie place ?

Je voudrais vous raconter cette histoire en quelques mots que j'en serais bien incapable. Elle est si riche, si surprenante, si variée qu'elle ne peut que se vivre à travers la lecture. Il faudra aller au bout pour faire le lien entre ces faits étranges qui perturbent cet arrière-pays des Balkans.

Cataractes, c'est tout d'abord une ambiance. Pesante, crépusculaire, fantomatique. le réel devient mystérieux, se brouille dans la majesté des lieux et la magie des traditions. Un sentiment vraiment étonnant, mélange d'étouffement et de respiration.

C'est ensuite une intrigue qui semble avoir des ramifications infinies, avant de se resserrer de manière inattendue. Sur les terres brûlées d'une terrible guerre fratricide qui n'est vieille que d'à peine plus de deux décennies, l'écrivaine construit son histoire avec une volonté de sortir des sentiers battus tout en retrouvant avec émotion ses racines.

L'art du roman noir est parfait pour ainsi transmettre des émotions tout en décrivant un monde sombre. Sonja Delzongle maîtrise l'art de créer une tension, de déstabiliser le lecteur. La fin en est la preuve ultime.

Même si le récit tient beaucoup au passé du pays, elle a souhaité l'imprégner d'une sorte d'immédiateté angoissante en écrivant au présent. Une autre manière de déstabiliser le lecteur.

Cataractes est un thriller différent, profondément oppressant, troublant par son atmosphère unique et ses directions déroutantes. Dans un monde de plus en plus lisse, Sonja Delzongle prouve sa singularité, roman après roman. C'est d'autant plus marquant cette fois-ci, avec cette confluence entre ses origines et des préoccupations plus actuelles.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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Kosta à 3 ans quand il est sauvé miraculeusement à la suite d'une coulée de boue qui a envahi son village des balkans, causant la mort de centaines de personnes dont toute sa famille.
30 ans plus tard, devenu ingénieur hydrogéologue, marié  et père d'une petite fille qu'il adore et surprotège, il vit à Dubaï,  là où son ami Vladimir vient le chercher afin de faire des relevés sur une source, au coeur des montagnes Serbes, qui alimente une centrale électrique dont les bases sont fragilisées et dont le personnel présente des troubles qui amènent une certaine tension.
D'abord réticent, Jan Kosta accepte de revenir sur les traces d'un passé qui le hante encore.
L'eau de la source, qu'il tente de retrouver, prend vite une couleur rouge sang.
On est chez Sonja Delzongle, là,  pas chez Nicolas Hulot.
On comprend vite qu'il y a des endroits où il vaut mieux ne pas se baigner, de l'eau, pourtant limpide, qu'il vaut mieux ne pas boire.
Et puis il y a tous ces mystères.
Ces murs qui se fissurent.
Cette communauté de moines qui semble avoir disparu.
Comme Kosta dans le bouillard épais du Mont Midžor, on est perdu.
On croit tenir une piste, mais...on s'égare.
La recette de Sonja ?
Prenez une guerre fratricide qui divisa la Yougoslavie, ajoutez-y un combat écologiste dans l'air du temps, une nature sauvage qui se rebelle et peut vite devenir dangereuse, des personnages tourmentés, étranges, inquiétant même et assaisonnez de mensonges, de vengeance et de violence et vous obtenez Cataractes.
Après son Boréal et ses banquises, Delzongle nous emmène dans les Balkans, l'air y est plus chaud, mais l'atmosphère tout aussi...glacial.
Si, parfois, cette lecture m'a déconcerté, je peux vous dire que le coup de poing dans l'estomac, que j'ai pris à la fin, je le sens encore. Pffff, non mais franchement, Sonja, ça se fait pas de faire mal au lecteur comme ça...





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Je n'ai pas accroché à la lecture de ce roman qui semble avoir été écrit beaucoup trop vite, pour ne pas dire bâclé. De trop nombreux éléments ne sont pas approfondis et m’ont laissé dubitatif. Il manque de nombreuses pages qui donneraient des explications quant aux actions des différents personnages, qui étaieraient cette histoire.

Le manque de cohérence se remarque dès le tout début : pourquoi le héros, Jan, se laisse-t-il embarquer dans une mission dans les Balkans alors qu’il a fait sa vie à Dubaï ? Comment un type avec lequel il plus eu aucune relation depuis plus de 20 ans arrive-t-il à convaincre le héros de s’arracher à sa femme et à sa fille qu’il adore pour une mission assez mal définie. Quel sera son contrat de travail ? Jan part en disant à l’entreprise qui l’emploie à Dubaï qu’il va enterrer sa grand-mère… c’est un peu léger, on n’en est tout de même plus à débiter des excuses bidon de l’époque du lycée. Quelle sera sa rémunération ? Arrivé sur place, on dit à Jan qu’il devra mentir dans son rapport pour sauver une centrale électrique dont le barrage menace de se rompre. Quel expert, et Jan en est un, accepterait de mettre en cause sa crédibilité en falsifiant son rapport ? Où alors il faudrait qu’une somme conséquente lui soit versée pour subvenir à ses besoins jusqu’à un âge très avancé, puisqu’il perdra toute chance de retrouver du travail dans son domaine. Cette somme aurait aussi pour but de lui permettre de faire face à un procès, de verser des dommages et intérêts… toutes choses qui ne sont jamais évoquées dans le livre.

Le livre frise le catalogue de clichés, par exemple le café turc dans le marc duquel on pourrait lire l’avenir, en quoi cela aide-t-il l’intrigue ? L’auteure met en scène d’anciens acteurs de cette guerre et là quand ce conflit est évoqué, cela semble parfaitement à sa place. Mais à d’autres moments du récit, des éléments de la guerre des Balkans sont évoqués (atrocités, viols), qui semblent juste plaqués au récit comme s’il fallait en parler.

J’allais oublier « le coup de l’apparition du village fantôme » au-dessus du lac du barrage, vision qu’on eut plusieurs personnages dont le héros. Selon moi, cet élément de surnaturel vient fausser l’atmosphère. Nous n’aurons jamais d’explication quant à ces visions. L’eau de consommation du personnel du barrage provient d’une citerne et ne contient pas de substance psychoactive et Jan n’aurait sans doute pas eu le temps de s’intoxiquer aussi rapidement.

J'ai relevé de nombreuses invraisemblances, par exemple dans la manière d'exercer le métier d'hydrogéologue, dans la réparation un peu trop rapide de brèches importantes apparues dans la structure d'un barrage hydroélectrique. La force herculéenne de certains personnages « néanderthaliens » m'a laissé incrédule et j'en passe. Ces impossibilités, ces énormités ébranlent considérablement le livre qui se veut « réaliste » ; là ça ne colle pas, il y a trop d’incohérences.

Mais le pire se situe à la toute fin du livre dont il faudrait supprimer les deux dernières pages. Dans leur critique, certains lecteurs pensent qu'il n'y a pas d'autre fin possible, je suis d'un avis tout à fait opposé. Je pense même qu'il faudrait poursuivre l'auteure pour maltraitance aggravée sur son héros. Un auteur a-t-il le droit de traiter aussi cruellement son héros, de le tuer gratuitement ?
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
"Son regard s'attarde avec tendresse sur la fillette. Chaque fois, il se demande comment ils ont fabriqué une telle merveille. Pourtant, elles est là, fruit de ce qui aurait dû être un amour stable et solide, petit être de joie et de vivacité, unique et si précieux. Il donnerait sa vie pour elle. Et il aime ce sentiment."

"Sur le chemin de la centrale, dans la jeep de Vladimir, tout ça lui revient en même temps. Rien n 'a vraiment changé en vingt ans, à part de nouvelles constructions le long de la route défoncée. Le caractère rude et paysan de la région est resté le même. Les chats squelettiques et les chiens errants couchés sur la chaussée, les chèvres qui traversent sans se presser, les anciens en tenue traditionnelle - les hommes, la tête coiffée d'une toque fourrée, et les femmes couvertes d'un fichu noué sous le menton -appuyés sur leur canne devant les maisons en torchis, accompagnant du regard les rares voitures et se demandant qui peut bien venir se perdre dans les parages alors que les jeunes ne pensent qu'à partir. Ici le temps s'est figé et les vieux attendent la mort."

"    Tout comme son vieil ami, Kosta veut découvrir l'origine de ce mal qui gangrène les esprits des employés de la centrale.
Une démence contagieuse ? D'où peut-elle provenir ? Ce sol renferme-t-il des germes, des bactéries responsables d'une forme d'encéphalite ? L'eau pourrait-elle être la source d'une mystérieuse contamination ? Y aurait-il une pollution aérienne ? Des particules apportées par le vent, comme le sable à Dubaï, dans lesquelles se cacherait un mal inconnu..."

"    Ne jamais détourner les yeux de ses propres peurs, lui disait le grand-père. 
Ses doctrines tirées de l'expérience et souvent pleines de bon sens constituaient son unique et précieux héritage."

"    Même s'il aimait cette atmosphère de prières et de recueillement, il lui manquait l'essentiel. La foi en Dieu. S'Il existait vraiment, Il n'aurait jamais permis toutes ces tragédies, tous ces drames qui secouent le monde. Il n'aurait jamais laissé des guerres éclater, des enfants devenir orphelins."

"Chaque année, les éleveurs perdent une vingtaine d'agneaux entre les griffes des rapaces. Mais ici, la notion de perte, de vie, de mort est naturelle. Malgré leurs craintes et leur douleur, ils estiment que c'est dans l'ordre des choses et de la Nature, et l'idée d'exterminer en masse les prédateurs ne leur vient même pas à l'esprit."

"   "Le monde est en train de changer, pense-t-il. Peut-être est-ce le destin de l'humanité de se précipiter vers son déclin. Mais  qu'est-ce qui la presse ainsi , Sa disparition est-elle inscrite dans ses gênes ? Dans son ADN ? Depuis la naissance de la Terre, est-ce la chronique d'une mort annoncée ? On a toujours cru que la menace venait des forces de la Nature, or elle ne vient que de l'Homme."

" Je ne crois pas non plus en Dieu. Une force nous dépasse, certes, mais en réalité, elle vient de nous-mêmes et de la nature."

 
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Thomas Szasz un psychiatre américain d'origine hongroise, parti de son pays pour fuir le nazisme, disait : «Si vous parlez à Dieu, vous êtes mystique, si Dieu vous parle, vous êtes psychotique».
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Épuisé par toutes ces émotions, après avoir partagé les biscuits avec Hatsa qui ne s’était pas fait prier pour avaler sa part, Jan avait sombré dans un sommeil troublé par des visions d’apocalypse. De ces froides ténèbres, blotti contre l’épaisse fourrure, était né le premier des cauchemars qui allaient hanter Jan Kosta toute sa vie. Le même cauchemar qui se répéterait chaque nuit. Et il se réveillerait toujours au même moment, en sueur, avec cette impression d’étouffer, de la boue plein la bouche, le nez et les poumons.
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Ça s'était passé en avril, l'air hivernal radoucissait au profit de la tiédeur printanière, mais les grosses pluies des jours précédents, peut-être à l'origine du glissement de terrain, avaient contribué à maintenir une atmosphère fraîche dans la montagne. La chaleur animale avait préservé celle du petit Jan, l'empêchant de mourir gelé.
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Personne n’a eu le temps de réagir. Lui, jouait dehors avec le chien. Hatsa. Où est-il ? Il ne perçoit plus ses aboiements, passés des plaintes au silence. À cheval sur Hatsa, un leonberg dont la taille évoque plus celle d’un poney, Jan a été soudain emporté. Autour de lui s’est refermée une masse visqueuse et froide. Glacée. Un mélange d’eau et de boue. Les maisons ont disparu. Toutes. La sienne a sans doute subi le même sort. Seuls quelques toits en pierres plates et grises rappelant des écailles de tortue affleurent. Bientôt, ils seront recouverts eux aussi. Des vies avalées. Tout ne sera plus qu’histoire ancienne
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Vidéo de Sonja Delzongle
À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Sonja Delzongle vous présente son ouvrage "Thanatea" aux éditions Fleuve noir.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2729414/sonja-delzongle-thanatea Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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