Les Livres disparus de la Ve avenue

J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge dans la société américaine des années 10 et dans ce magnifique lieu qu'est la New York Public Library.

Étant friande des romans alternant deux époques, j'ai été ravie de découvrir les quotidiens de Laura (1913) et de Sadie (1993), chacune apportant son lot de questionnements, de doutes et de peur.

L'un des points fort du roman est bien sûr le lieu majestueux dans lequel l'histoire prend racine. Grâce aux minutieuses descriptions de l'auteure, j'ai pu aisément visualiser les dédales de cette bibliothèque emplie d'histoire. Je me suis également arrêtée devant les deux grands lions gardiens de l'entrée, ai tenté d'étouffer mes pas dans les salles de lecture et ai manipulé avec précaution les fabuleux manuscrits dont regorge la bibliothèque.

J'ai également énormément apprécié le lien ténu entre les deux époques ainsi que le mystère entourant ces vols se répétant à 80 ans d'intervalle.

La psychologie des personnages est également un point fort se ce superbe roman, tant celle de Laura et sa famille que celle de Sadie. Avec la première, nous découvrons une jeune femme rêvant de s'émanciper et de pouvoir subvenir seule à ses besoins. Elle nous montre la dureté des professeurs envers la gent féminine, la façon dont elles sont dénigrées et surtout l'inégalité qui existe dans la façon dont sont traités les étudiants et les étudiantes. J'ai adoré accompagner Laura à ses rencontres entre femmes où ces dernières refaisaient le monde et réfléchissaient à la façon de pouvoir faire avancer leurs droits. J'ai été admirative d'Amelia Potter, femme incroyable qui n'avait pas froid aux yeux et vivait comme elle l'entendait, sans se soucier de la bienséance de l'époque et du qu'en dira-t-on.
J'ai été touchée par le petit garçon qu'était Harry, ses tentatives de bien faire et son impuissance face à la situation qui le dépasse, mais ai aussi eu de la compassion pour Jack.

Concernant Sadie, elle m'a extrêmement émue par ses peurs, ses envies de se reconstruire sans oser sauter le pas, son mal-être, sa sensation de ne peut-être pas vivre avec son temps. J'ai adoré voir sa passion et son dévouement pour son travail.

L'ensemble a été porté par une plume fluide et agréable, véritable plaisir pour les yeux. Je suis ravie de cette découverte, d'autant plus que le roman me faisait déjà de l'oeil dans sa version originale. Quoi de mieux que de le voir publier par mon éditeur préféré ?

Un roman à double temporalité et à deux voix, des secrets de famille, une bibliothèque prestigieuse et la thématique de la condition féminine à la Belle Époque sont les ingrédients de ce récit qui contient aussi une part de suspens avec ces vols de livres à 80 ans d'intervalle.

L'un des points forts de ce récit, lorsque l'on est une lectrice et une amoureuse des livres, c'est bien sûr la bibliothèque qui est un personnage à part entière et qui sert de décor à l'intégralité du roman. L'autrice nous immerge dès les premières lignes au coeur de ce prestigieux temple de la culture new-yorkaise dont on parcours les allées, la réserve et les collections.

Si les deux époques sont intéressantes, avec des personnages bien dessinés et une réelle épaisseur, j'ai préféré, comme souvent, l'histoire de Laura en 1913, pour les thématiques abordées et pour le personnage de Laura qui m'ont davantage touchés.

Avec elle, l'accent est mis sur la condition féminine de ce début du XXè siècle. Bien qu'heureuse en mariage, Laura souhaite devenir journaliste et va se heurter à la misogynie de son époque. Dans sa promotion, elles ne sont que deux femmes et sont dévolues aux sujets typiquement féminins, la politique car les sujets dits sérieux sont réservés, of course, à leurs camarades masculins.

J'ai adoré suivre Laura dans son émancipation avec notamment ses rencontres avec les femmes du Heterodoxy Club et surtout celle, fondatrice, d'Amelia Potter, femme médecin portant pantalon et ouvertement lesbienne qui vivait sans se soucier de la bienséance de l'époque. Elle m'a rappelé Madeleine Pelletier, elle aussi médecin habillée en costume d'homme, militante féministe et pacifiste qui a vécu à cette période.

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Aujourd'hui, je viens vous parler du roman Les livres disparus de la cinquième avenue de Fiona Davis.

En 1913, Laura Lyons vit avec son mari, surintendant de la bibliothèque de New-York, ainsi que leurs deux enfants. Mais elle aimerait plus que cette vie et devenir journaliste serait pour elle un rêve. Elle a la chance d'être acceptée à l'école de Columbia mais elle va vite se rendre compte que les femmes ne sont pas acceptées dans le domaine et pas jugées à leur juste valeur avec des inégalités hommes/femmes omniprésentes.

En 1993, Sadie Donovan part sur les traces de sa grand-mère, la célèbre essayiste Laura Lyons. Elle travaille à la bibliothèque de New-York en tant que conservatrice et aimerait en apprendre davantage sur son ailleule pour une des expositions qu'elle prépare.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a transporté au sein de la prestigieuse bibliothèque de New York. Les descriptions sont très détaillées ce qui permet une immersion totale. On s'imagine tenir entre nos mains ces pépites de la littérature, ces vieux manuscrits ou romans anciens.

Deux époques, deux séries de vols de livres rares et anciens qui nous permettent à nous aussi de nous demander pourquoi ces romans disparaissent et quel est le lien entre ces deux époques. Serait-ce une malédiction ? Un fantôme ressurgi du passé ? L'auteure nous tient en haleine tout du long pour un final inattendu.

Mais ce roman c'est aussi l'histoire de femmes courageuses et ambitieuses qui ne reculent devant rien pour exprimer leurs convictions.

Vous l'aurez compris, j'ai passé un très bon moment durant cette lecture que je ne peux que vous conseiller 😊

Vous l'avez lu ? Vous tente t'il ? Quelle époque aimez-vous retrouver dans les livres ?

*lecture terminée*

🪻 Les livres disparus de la cinquième avenue de Fiona Davis publié aux éditions Faubourg Marigny.

Nous suivons la bibliothèque de New York sur deux époques.
En 1913, Laura et son mari, surintendant de la bibliothèque emménagent dans un appartement niché au creux de la magnifique bibliothèque avec leurs deux enfants. À première vue, elle a tout pour être heureuse mais très vite elle va suivre des études de journalisme et remettre en question la place de la femme au cours de cette époque. Pour ne rien arranger, des livres vont rapidement disparaître...
En 1993, Sadie Donovan travaille également au sein de cette fameuse bibliothèque en tant que conservatrice. Alors qu'elle doit gérer une très grande exposition d'ouvrages rares, certains vont disparaître ... En quoi les deux époques vont se rejoindre?! Il faudra le lire pour le savoir!

Quand j'ai fini le livre, je me suis dit wow, ce n'est pas forcément ce à quoi je m'attendais mais c'était une excellente lecture. Une semaine après l'avoir fini, j'y pense quasi tous les jours alors je peux te dire sans aucun doute que c'est un coup de coeur ❤️.
Ce livre a tout pour plaire! Des livres, une bibliothèque grandiose, des ouvrages rares, du suspense, des vols et un débat qui fait encore actualité, la place de la femme dans la société. Je ne me suis jamais ennuyée et je tournais les pages à une vitesse folle.
L'écriture est fluide et extrêmement immersive. J'avais les yeux remplis de paillettes en voyant les boiseries de cette magnifique bibliothèque, j'entendais le parquet grincer et les pages tournées. Je sentais l'odeur de la poussière et du vieux livre. Je n'avais qu'une seule envie, m'asseoir dans un coin et me perdre dans tous ces ouvrages.
Mais ce roman n'est pas qu'une histoire de livres, non l'autrice dénonce les combats des femmes pour se faire une place que ce soit au niveau professionnel, personnel et dans la société en générale.
Concernant l'enquête, je n'ai rien vu venir que ce soit en 1913 ou en 1993, elle était très bien ficelée!

Ce roman est un coup de coeur absolu ❤️.

*Produit offert pour collaboration commerciale non rémunérée.

#leslivresdisparusdelacinquièmeavenue #fionadavis

Une ode captivante aux pouvoirs des livres, aux liens familiaux et à la beauté de trouver la force d'être soi-même

Le cadre spectaculaire de l'emblématique bibliothèque publique de New-york prend vie à travers les générations, alors que deux femmes, l'une en 1913 et l'autre en 1993 luttent avec leur propre identité. Un mystère fascinant et une tragédie qui les unit toutes les deux. Ce qui commence comme une recherche de livres rares devient une quête pour se trouver et ouvrir son coeur aux autres

J'ai adoré le personnage de Laura Lyons. Elle ne voulait pas être seulement une femme au foyer et une mère. Elle voulait être indépendante. Elle a rencontré d'autres femmes qui lui ont ouvert les yeux sur un autre monde. Un monde où les femmes ont des droits, le droit de vote, le droit d'aimer qui elles veulent, le droit d'avoir recours à la contraception, le droit d'être elle, le droit d'être libre !!

Une célébration fascisante et immersive de l'amitié, de l'amour, de la liberté, de l'indépendance, de la loyauté, du courage

Fiona Davis prouve qu'elle est la maîtresse de la double temporalité. Elle illumine la célèbre bibliothèque public de NY et crée de manière experte, deux mondes riches, vibrants et mystérieux qu'elle tresse habilement pour en faire une lecture captivante avec des personnages féminins forts et inoubliables

Un roman pour tous ceux qui croit en la magie transformatrice des mots. Une lettre d'amour à la littérature, aux bibliothèques et bibliothécaires