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4.32/5 (sur 177 notes)

Nationalité : Australie
Né(e) le : 08 octobre 1988
Biographie :

Charlotte McConaghy est romancière et vit à Sydney.

Elle est titulaire d'un master en écriture de scénario de la Australian Film Television and Radio School.

Ovationné par la critique, "Migrations" ("The Last Migration", 2020), son premier roman est en cours de traduction dans plus de vingt pays.

"Je pleure encore la beauté du monde" ("Once There Were Wolves", 2021) a figuré dans les classements des meilleures ventes du "New York Times", du "Washington Post" et du "Los Angeles Times".

son site : https://www.charlottemcconaghy.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/charlottemcconaghyauthor/?ref=page_internal
Twitter : https://twitter.com/charmcconaghy

Source : www.hachette.fr
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Charlotte McConaghy: ONCE THERE WERE WOLVES


Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Tandis que nous gravissions le flanc d'une colline, je retins mon souffle, anticipant déjà le spectacle qui nous attendait. Une palette de nuances automnales. Un festin. Un mamelon ondoyant tapissé d'arbres à feuilles caduques : mélèzes, trembles, peupliers, tous parés d'un jaune intense, aveuglant, parmi lesquels se glissaient quelques touches d'orange flamboyant. Il y avait aussi des bouleaux blancs à feuilles écarlates et, plantés çà et là, quelques épicéas revêtus de leur habit persistant. De l'autre côté du lac, le paysage ressemblait davantage à une toundra, enfilade de collines dépouillées d'arbres mais ourlées de buissons rouges et rose cerise dégringolant jusqu'aux rives du Wonder, irisé de reflets lilas sous les rayons mauves et dorés du soleil couchant. Surplombant le tableau, le mont Denali et son sommet enneigé, immaculé, élégant, vertigineux par sa taille.
Je n'avais jamais vu d'endroit pareil, et n'en verrais plus jamais.
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Je n’ai pas tué Stuart parce que je suis incapable de faire du mal aux autres.
— Comment ça ?
— Je souffre d’une maladie qui s’appelle la synesthésie visuo-tactile. En gros, mon cerveau commande à mon corps d’éprouver les sensations dont je suis témoin visuellement.
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J’étudie les cartes cognitives dessinées par les loups sur leurs territoires. Ils se transmettent ces cartes géographiques et temporelles de génération en génération et connaissent si intimement leur domaine que chacun de leurs déplacements est programmé. Les loups ne se baladent pas au hasard. Ils bougent dans un but précis et ils apprennent à leurs petits à reproduire le même schéma. Ils se partagent des images mentales.
— Comment ils s’y prennent ?
— En hurlant. Leurs cris dessinent des tableaux. 
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Enfant, je croyais que les arbres de cette forêt étaient notre famille. Les branches des plus hauts et des plus imposants dardaient à plusieurs mètres au-dessus du sol et ce signe nous indiquait leur grand âge. Les troncs des cèdres rouges arboraient des rayures, ou tout comme, sillons verticaux rectilignes creusés dans leur écorce jusqu'à leur cime, mais en dehors de ça ils étaient lisses, et leur couleur grise virait à l'argenté quand la lumière de l'après-midi se frayait un chemin à travers la canopée, tout là-haut. Élégants, les cèdres, avec leurs feuilles semblables à des fougères. Les tsugas étaient différents, de couleur plus sombre, plus terriens. Des motifs tarabiscotés ornaient leur écorce rugueuse. Les deux se paraient de plaques de mousse semblables à des éclaboussures de peinture, d'un vert vif, presque fluo. Il y avait plein d'autres arbres, des plus petits qui s'enroulaient autour des grands, des jeunes indisciplinés, peut-être des adolescents. Certains d'entre eux dépliaient au sol leurs doigts tortueux pour nous faire trébucher, les farceurs, d'autres étaient dodus et touffus, d'autres encore frêles et sinueux. Il n'y en avait pas deux pareils. Ils étaient uniques, étranges et variés, mais ils partageaient tous le même point commun: ils parlaient.
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... les hommes ont traqué et supprimé tous les loups, jusqu’à l’extinction de la population. C’était une énorme boulette. Les écosystèmes ont besoin de superprédateurs parce qu’ils sont à l’origine de changements écologiques considérables qui se répercutent sur la chaîne alimentaire. Dans notre jargon, nous appelons ce phénomène les “cascades trophiques.” Leur réintroduction modifiera le paysage de manière positive : la faune sauvage disposera d’un nombre croissant d’habitats, la nature du sol sera de meilleure qualité, il y aura moins de crues et d’inondations, les émissions de CO2 seront neutralisées. Des animaux de toutes tailles et de toutes espèces reviendront vivre sur ces terres. 
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Papa me disait souvent que mon don le plus précieux était ma capacité à me glisser dans la peau d’un autre humain. Il me disait que j’étais la seule à pouvoir ressentir ça, la vie d’un autre, l’éprouver vraiment et me balader avec. Il disait que le corps sait un tas de choses et que moi, je possédais ce don miraculeux de ne pas connaître qu’un seul corps. L’incroyable intelligence de la nature. Il nous avait aussi enseigné que la compassion était la qualité la plus importante de toutes. Si quelqu’un nous faisait du mal, nous n’aurions qu’à puiser dans notre capital empathie, et le pardon viendrait facilement. 
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« Quand les loups partent chasser, ils prennent tout leur temps. Ils sont patients. Ils suivent une harde pendant plusieurs jours, observent chaque animal. Ils choisissent les plus faibles. Les plus lents. Ils les scrutent avec attention, se familiarisent avec leurs habitudes, leurs tempéraments. Ils connaissent tellement bien leur proie le jour où ils décident d’attaquer qu’ils peuvent programmer toute l’action. Ils « économisent leurs forces. Et patientent jusqu’à ce qu’ils soient sûrs à cent pour cent de réussir leur coup.
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La question avait alors divisé la population et suscité des débats passionnés car les loups, comme l’avait souligné Niels, possèdent le don incontesté de rendre les humains sensibles. 
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Tu peux m’aider à retrouver sa trace ?
Il secoua la tête.
— On ne peut pas pister les loups, pas vraiment.
— Mais alors comment on les retrouve ?
— On ne les retrouve pas. On les laisse tranquilles.
Je courbai le dos, déçue.
Il me glissa un regard de biais.
— OK, je vais te dire un secret. Mais tu devras en faire bon usage. Tu me le promets ?
— Oui.
— On ne peut pas pister les loups, répéta papa. Ils sont plus intelligents que nous. Alors à la place, on piste leurs proies. 
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Quelque chose circule entre nous, un autre genre de compréhension. Du désir, il y en a eu dès le début, mais ce n’est plus seulement ça. La sérénité qu’il me communique. Le calme.
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