On pourrait dire que c'est une représentation active du processus créatif des humains. Ces taches, ces ratures sont des marques visuelles du travail tel qu'il a été couché sur papier la première fois, puis corrigé. Avec certains manuscrits, on parvient même à voir quand l'auteur était gagné par la frustration ou la colère, du fait de changements dans la calligraphie. L'un de mes professeurs préférés à l'université disait toujours que c'est un pont entre le lecteur et l'auteur, quelque chose qui offre beaucoup plus qu'une simple représentation mécanique du contenu.
Un décès dans une famille provoquait sans doute ça. Il remuait la vase des profondeurs de nos existences.
Après avoir perdu un proche pour la première fois, tous les décès suivants sont exponentiellement plus douloureux, car on sait à quel point c'est difficile de se remettre et de faire son deuil.