Faubourg Marigny [corriger]

Je viens de finir Les livres disparus de la 5eme avenue de Fiona Davis. Dans ce roman à double temporalité.



D'un côté, en 1913, Laura Lyons, une femme au foyer qui aspire à une vie avec un horizon qui dépasse le bien-être de son mari et de ses enfants. Elle va s'inscrire à une école de journalisme et faire face à des préjugés et des reproches.

Elle vit dans la bibliothèque public de New York car son mari en est le surintendant. Des livres rares y sont volés et elle va se retrouver impliquée bien malgré elle dans cette histoire.



De l'autre côté, en 1993, Sadie, la petite fille de Laura, se retrouve conservatrice dans la même bibliothèque. Et des livres précieux vont également disparaître. Sadie va tout faire pour sauver sa carrière en découvrant qui les a subtilisés et découvrir des informations troublantes concernant le passé et Laura. Les deux affaires sont-elles liées ?



J'ai passé un très bon moment à lire ce roman historique. Les thèmes mis en avant sont intéressants.



D'abord le féminisme avec la place de la femme dans la société patriarcale du début du XXe siècle tant au sein de sa famille, de son mari que dans la vie professionnelle. Faire une école de journalisme quand on était une femme était une course d'obstacles.



Ensuite la filiation et la famille, on dit souvent que les secrets de famille se transmettent de génération en génération tant qu'ils ne sont pas mis à jour. Sadie découvre qu'elle était en lien avec sa grand-mère et son héritage sans le savoir.



Le livre se lit facilement, il est plein de suspense, les pages se tournent vite, je le conseille. Une nouvelle réussite pour la maison d'éditions @faubourg.marigny qui publie de très beaux romans.
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La bibliothèque de Blacwood Avbey est un endroit mystérieux qui recèle de secrets... Au milieu de ses étagères, se trouvent d'incroyables ouvrages que Ivy, nouvelle maîtresse des lieux,peut dorénavant s'approprier et parcourir à volonté. Pour cela, faut-il encore qu'elle puisse faire face à l'atmosphère plutôt lugubre et au personnel peu chaleureux et coopératif vivant dans le domaine...



L'ambiance est, selon moi, la grande force de ce roman. Une aura mystique qui nous intrigue et nous pousse à vouloir en savoir plus! Ivy, par contre, n'a pas vraiment attiré ma sympathie. Je l'ai trouvé un peu naïve, mais il fallait bien qu'il en soit ainsi pour que le déroulement du récit prenne la tournure attendue.

Je rajouterais que n'étant pas une admiratrice de romans fantastiques, j'ai eu, parfois, plus de difficultés à me sentir happée par quelques événements. Néanmoins, l'histoire m'a globalement plu et donné l'opportunité de passer un bon moment.

Tout d'abord il faut savoir que ce roman historique est le tout premier d'une jeune autrice américaine qui n'est pas issue d'une descendance amérindienne et c'est d'autant plus impressionnant de lire ce roman où on sent bien que l'autrice a œuvré beaucoup en amont pour se documenter afin d'être la plus juste possible. Sa plume est très agréable, travaillée et se lisant facilement. Et l'histoire de son roman est juste magnifique. J'adore lire ce genre de romans historiques qui me permet souvent, à travers une histoire fictive romancée, d'apprendre des pans d'histoire méconnus ou des détails dont je n'ai pas connaissance. Et c'est le cas ici puisque je ne connaissais que de très très loin cette partie de l'histoire amérindienne quelques années après les guerres de la Conquête de l'Ouest où nous découvrons la création de pensions pour jeunes indiens créées par de "bons" catholiques blancs. La guerre est finie, le gouvernement a alloué des terres aux Indiens (les fameuses réserves) mais il est interdit d'y vivre selon les coutumes et traditions indiennes. Alors quand on vient demander aux parents Indiens d'envoyer leurs enfants dans ses fameuses pensions, ont-ils vraiment le choix ? Des milliers d'enfants sont ainsi pris, déracinés pour être envoyés dans ces lieux où on leur apprendra à être de bons citoyens américains, à vivre comme les "blancs". Mais ils ne seront jamais "blancs", jamais acceptés dans le monde des "blancs", et ne seront plus non plus des Indiens à part entière. Des êtres humains qui une fois adultes, dériveront dans des limbes de souffrance car le mal à la racine est le vol de leur identité, de ce qu'ils sont.

Ce roman est un coup de cœur pour moi mais pas totalement cependant. J'aurais aimé plus de densité, que l'autrice aille encore plus loin dans son histoire. Mais je n'oublie cependant pas, comme je disais au début, que c'est son premier roman et donc honnêtement c'est une pleine réussite !

Et oui il est vraiment magnifique ! Je ne peux que vous le conseiller.