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Nils Barrellon (Autre)
EAN : 9782377221073
240 pages
Jigal (20/02/2021)
3.92/5   52 notes
Résumé :
Ce n'est pas de gaîté de coeur que Pierre Choulot est dans cet avion en direction de Tokyo : le billet lui a été offert par ses collègues à l'occasion de son départ à la retraite. Lui qui adorait son boulot de commandant à la brigade financière de la PJ parisienne, n'a accepté ce voyage que pour faire plaisir à son épouse, d'origine japonaise. Mais en plein vol, quand on retrouve le cadavre du pilote, seul, dans le cockpit verrouillé, le commandant Choulot va vite r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Grâce à Babelio et aux Éditions Jigal que je remercie, je découvre Nils Barrelon, un auteur qui, à travers ce titre, plonge le lecteur dans un polar du genre plutôt "vintage". J'entends par ce terme, l'univers assez particulier du "meurtre en chambre close" où de grands auteurs du passé se sont illustrés comme Agatha Christie ou Gaston Leroux, pour ne citer qu'eux. L'auteur propose d'ailleurs en sus de l'enquête un survol de toute cette littérature.

Dans ce "Vol AF747 pour Tokyo", ce n'était pas les WC qui étaient fermés de l'intérieur mais plutôt le cockpit où le commandant de bord gisait, la gorge tranchée. Voilà l'occasion pour Pierre Choulot, de mettre à profit une dernière fois, tous ses talents de fin limier afin d'élucider ce meurtre (l'hypothèse du suicide a été évoquée puis vite oubliée !). de quoi tirer sa révérence avec brio puisque ce vol pour Tokyo est son cadeau de départ en retraite offert par ses collègues. Notre brillant ex-commandant de police va d'ailleurs bénéficier d'une aide non négligeable en la personne de son épouse qui l'accompagne, cette dernière étant passionnée de romans policiers.

Si moi aussi, je suis férue de polars (du style Norek ou Minier par exemple), "le meurtre en chambre close" même sous la plume d'une Agatha Christie, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Nils Barrelon malheureusement ne va pas me faire changer d'avis. Tout au long de cette lecture, je n'ai pas su s'il fallait rire devant un scénario aussi surréaliste et des personnages si plein de désinvolture. L'avion n'a plus de pilote, il a été assassiné selon toute vraisemblance mais le médecin qui a constaté le décès plaisante gentiment tandis que la femme de l'enquêteur préfère continuer malgré tout sa lecture passionnante. Si c'était de l'humour noir, désolée mais cela m'a échappé.
Par contre, j'ai tout appris sur le fonctionnement d'un Airbus A380. Grâce aux multiples détails fournis, je me sens presque capable d'en piloter un.
Je pense que l'auteur a choisi volontairement de donner cet aspect un peu "old school" à son roman. Cela n'a pas fonctionné avec moi, mais il pourra sûrement plaire aux amateurs de polars plus classiques. Ce voyage au Japon se solde par un 7/20.
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Le commandant Pierre Choulot n'est pas vraiment ravi de prendre sa retraite lui qui aime tant son travail. Ses collègues lui offre un voyage au Japon sur la trace des ancêtres de sa femme adorée. Lui, le casanier, y consent pour lui faire plaisir même si ces douze heures sans fumer promettent d'être rude ! Quelques heures après le départ, le pilote, seul dans le cockpit, ne répond plus après un message alarmant au chef de cabine. Son instinct d'enquêteur prend le dessus et il s'empresse d' aider le personnel naviguant à ouvrir la porte du cockpit pour découvrir le cadavre du pilote, égorgé. Suicide ou assassinat ? Ce meurtre en chambre close va lui donner du fil à retordre… Ce roman policier se lit d'une traite, quasiment sans respirer. Pierre Choulot a l'enquête dans le sang, il est tenace et assemble peu à peu les indices dans un vaste tetris qui semble insoluble. Tout est limpide dans cette enquête, le lecteur échafaude des théories en même temps que le héros et c'est ce que j'aime dans les romans policiers. La scène finale est juste excellente avec un Pierre Choulot cabotin qui jubile en confrontant les protagonistes de l'histoire.
Je me rends compte que cela faisait trop longtemps que je n'avais pas lu de policier et que cela m'avait manqué ! C'est vraiment pour ça que j'aime les masses critiques de Babelio. Elles nous permettent de lire des livres qui sinon ne seraient pas parvenus jusqu'à nous et nous donnent des envies de poursuivre dans le genre. Un grand merci à Babelio et aux éditions Jigal pour cette opportunité !
Je rajouterai que j'ai été agréablement surprise par le travail éditorial, ce roman est très agréable à lire. Je ne connaissais pas les éditions Jigal, je pense que celui-ci n'est que le premier que je découvrirai… (en plus c'est une maison marseillaise, petite fierté provençale).
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Chouette coup de coeur pour ce polar, que je n'aurais sans doute pas découvert sans la Masse Critique de Babelio, et que j'ai dévoré en vingt-quatre heures !

Un vrai bon roman policier comme je les aime. Et comme finalement je n'en lis pas beaucoup, souvent par crainte que ce ne soit trop noir, ce qui n'est pas du tout le cas, malgré sa couverture noire !!
Roman à énigme, meurtre en chambre close, une trame classique pour un roman très moderne, puisqu'il se déroule presqu'entièrement en avion, et pas n'importe lequel, le plus gros, un Airbus A380. Une petite balade pour garder le souvenir d'un avion trop tôt disparu !!

J'ai tout aimé dans ce roman.
Aéroport, bagages, billets, enregistrement, embarquement, tous les préliminaires qui sont une bonne partie du plaisir des voyages. J'ai assez peu pris l'avion, mais ça me rappelle d'excellents souvenirs, et c'est agréable en cette période où les voyages ne peuvent être que virtuels.
Et tout ce qu'on ne connait pas quand on est du coté des passagers, l'équipage, la technique, le service.
La découverte du plus gros porteur existant.
Des personnages agréables à suivre, bien présentés sans nous perdre dans trop de détails.
Et puis le voyage, et l'intrigue bien entendu.
Un mort dans le cockpit, seul alors qu'il ne devrait jamais l'être, personne qui n'a pu sortir.
Des indices semés ça et là, qui vont commencer peu à peu à nous amener vers une piste probable. Avec l'urgence de découvrir la vérité avant la piste d'atterrissage !!
Et un final que j'ai beaucoup aimé, puisque sans redondance ni répétition, tout nous est expliqué, de façon naturelle mais précise. On ne referme pas le livre avec des questions non résolues !

Quelques petits à-côtés que j'ai apprécié aussi.
La femme du commandant de police qui aide son mari avec un historique et un bref résumé des différents types de polars en chambre close, l'un d'eux est forcément la solution !!
L'écrivain de romans, à succès et qui n'en doute pas.
Les clins d'oeil à certain héros de Dame Agatha.
Et en préambule, le décalogue de Ronald Knox, que je ne connaissais pas du tout.

J'espère que très bientôt, le Commandant Choulot (qui ne me semble pas prêt à accepter la retraite) sera le héros d'autres polars, j'ai vraiment passé un bon moment en sa compagnie (et celle de sa charmante femme, qui aime Agatha Christie et John Dickson Carr !!), avec l'écriture si prenante de Nils Barrellon.

Je suis heureuse d'avoir avec autant de plaisir fait la connaissance d'une maison d'édition marseillaise, que malgré mes racines je ne connaissais pas du tout (et qui pourtant va fêter dans quelques jours ses 32 ans si je compte bien !)
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Allô y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Ça aurait pu être le titre de ce roman policier, où notre commandant de la BRI Pierre Choulot, fraichement retraité ne peut S'empêcher de faire ce qu'il a toujours fait quand il découvre le drame qui bouleverse le vol 747 à destination de Tokyo dans lequel il se trouve avec sa femme.
En fin limiers, plusieurs détails anodins vont lui faire penser que le suicide du commandant de bord n'en est peut-être pas un.
Débute alors une enquête à huit clos pour essayer de découvrir la vérité.
Meurtre en chambre close ou suicide, chaque chapitres nous dévoilent doucement le raisonnement de notre policier pour aboutir à la confrontation finale des belligérants.
Nils BARRELLON prend comme référence les précurseurs en la matière comme Allan Edgar Poe et Gaston leroux et ose même gentiment tacler les Thilliez et autre Chatham avec une pointe d autodérision.
Nous n'avons pas là, le best-seller de l'année mais l'ouvrage qui nous est proposé est agréable à lire et l'histoire est bien menée.
Suspense jusqu'au bout et dénouement bien trouvé. Un auteur à découvrir si ce n'est pas déjà fait
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Aaaaah ! Qu'il est plaisant de lire ce type de livre ! Pour qui est féru de crimes dits « impossibles », de meurtres en chambres closes et de romans policiers à énigmes, « Vol AF 747 pour Tokyo » est un pur bonheur de lecture !
Toutes proportions gardées, proche de ce qu'a récemment réalisé Rian Johnson avec son film « À couteaux tirés », Nils Barrellon revisite avec plaisir le genre un peu tombé en désuétude qu'est le Murder mystery et dont les chefs de file furent J.D.Carr, Jacques Futrelle, Ronald A. Knox, S.S. van Dine, Clayton Rawson entre autres, ainsi qu'Edward D. Hoch et Paul Halter notamment, pour les plus récents. (Je remercie au passage Roland Lacourbe, essayiste, biographe et directeur d'anthologies de littérature policière de m'avoir amené à connaitre ces grands noms du roman à énigme et d'avoir popularisé ces auteurs – parfois méconnus – auprès des lecteurs français.)
« Vol AF 747 pour Tokyo » ou comment faire du neuf avec du vieux. Rien de péjoratif dans ma phrase, bien au contraire ! J'ai lu ce roman d'une traite. Ludique, frais, inventif, avec cette dose d'humour bien souvent propre au genre, ce clin d'oeil perpétuel envoyé aux fans du genre en mentionnant J. D. Carr au travers des lectures de Mme Choulot, ou en faisant de son commandant, un fin limier proche de Poirot ou du Dr Fell. Nils Barrellon ne se prend jamais les pieds dans le tapis, il épouse le genre avec brio et garde cette touche « Agatha Chritiesque », perçue notamment dans l'esprit analytique de son personnage principal. le roman d'ailleurs, aurait très bien pu s'intituler : « La mort dans les nuages », soit le titre d'un des livres de la Reine du crime. La boucle est bouclée.
L'auteur a su digérer ses influences, son récit est très bien structuré, l'enquête, adroitement menée. La documentation est bien là, l'écriture est claire et se met au service d'une histoire intrigante à souhait. Enfin, même si Nils Barrellon n'est jamais dupe de ce qu'il écrit, (soit un bon vieux mystère de chambre close), « Vol AF 747 pour Tokyo » reste malgré tout très premier degré. Ce n'est en effet pas une parodie et l'auteur n'a pas écrit ce roman avec cette distanciation qu'ont parfois ceux qui rendent hommage à un genre tout en s'en moquant gentiment. Nils Barrellon a en quelque sorte dépoussiéré le roman à énigme, invitant ses codes au 21ème siècle tout en le dépouillant de ses atours parfois vieillots.
L'exercice est réussi haut la main alors n'hésitez pas, embarquez dans un récit qui n'exclue pas l'humour distillé par petites touches bienvenues et bien vues. Et bien malin qui pourra en deviner l'issue.
(L'auteur de ces lignes vous informe qu'un sourire béat se dessinait sur ses traits au fur et à mesure de sa lecture !)
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Ton livre ? Toujours bien ? dérangea-t-il sa femme.
- Terrible, tu veux dire, osa Elizabeth.
- Ils ont trouvé l'assassin, il était caché dans l'armoire ? plaisanta Pierre..
- Que tu es bête...
- C'est n'importe quoi ton truc, faut dire.
- Mais pas du tout ! Le meurtre en chambre close est un classique de la littérature policière. De nombreux auteurs s'y sont essayés, Christie, Conan Doyle...
- Des Anglais. Il n'y a qu'eux pour inventer des trucs pareils, persifla Choulot.
- Oui... Et non... Si le premier meurtre en chambre close est "Double assassinat dans la rue Morgue" d'Edgar Allan Poe, américain pour ta gouverne, dont l'intrigue se passe à Paris, le plus connu est peut-être bien "Le Mystère de la chambre jaune", de Gaston Leroux. Qui est, inutile de te le rappeler, français...
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- Pourquoi n'ouvrent-ils pas ? répéta Pierre.
Il n'osa pas le dire, toutefois les images du crash de cet avion allemand, quelques années auparavant, lui revinrent en tête, tel un flash morbide. Les débris partout dans la montagne. Les sièges, les valises, les vêtements et les corps. Presque deux cents morts. Les séquences avaient fait le tour des télés mondiales ainsi que le portrait du pilote dépressif qui avait entraîné tous les passagers avec lui dans sa tombe. Pierre secoua énergiquement la tête pour chasser ces pensées. Ils étaient deux dans le cockpit ! On ne se suicidait pas à deux... Ou alors...
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Pierre enregistra ces informations. Il ne prenait jamais de notes. Il l'avait fait à son arrivée à la BRIF mais avait rapidement cessé car il s'était aperçu que ces morceaux de phrases anodins, ces mots, ces dates, ces chiffres jetés sur un calepin, créaient une structure intrinsèque qu'il était difficile de bousculer. Ça figeait une version, par le simple fait de la noter noir sur blanc, tel un canevas mental. Et c'était mauvais.
Tout devait rester mobile, déplaçable, au gré des indices, des impressions récoltées, des témoignages. Tout devait pouvoir glisser, disparaître même. Une enquête se devait d'être prise par le bon bout de la raison. Il ne devait pas forcer les faits à rentrer dans un cadre préconçu, il fallait trouver la version où les faits se disposaient d'eux-mêmes, harmonieusement.
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Elle devait avoir la soixantaine mais ne les faisait pas. Ses lèvres étaient anormalement charnues et la peau de son cou était tendue comme la voile d'un bateau au près. Choulot ne goutait guère ces onéreux rafistolages maintenant les chairs en place et qui donnaient l'illusion d'une synthétique jeunesse. Il préférait voir les marques laissées par le temps, que ce fût sur les choses ou les êtres...
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Pierre nota la désinvolture dans le vocabulaire du docteur. La mort n'était plus un tabou, il la côtoyait quotidiennement et ne prenait plus de pincettes pour en parler. Un mort était un mort, c'est-à-dire un tas de cellules destiné à nourrir vers et larves de mouches. "Tu es poussière et tu redeviendras poussière... Ainsi parlait Dyson, l'inventeur danois des aspirateurs sans sac !" disait souvent le commissaire Larsan en agitant les bras comme s'il avait été sur uns scène de théâtre.
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Vidéo de Nils Barrellon
Ce n’est pas de gaîté de cœur que Pierre Choulot est dans cet avion en direction de Tokyo : le billet lui a été offert par ses collègues à l’occasion de son départ à la retraite. Lui qui adorait son boulot de commandant à la Brigade Financière de la PJ parisienne, a accepté ce voyage pour faire plaisir à son épouse, d’origine japonaise. Mais quand on retrouve le cadavre du pilote dans le cockpit le commandant Choulot va vite reprendre du service. Très rapidement, il découvre qu’aucune autre issue ne permet d’accéder au cockpit ! Suicide ou assassinat ? L’enquête commence et chacun des cinq cents passagers, chacun des vingt-membres d’équipage devient suspect. Comment expliquer ce qui ressemble –dixit son épouse, grande amatrice de roman policier– à un meurtre en chambre close ? En prenant la raison par le bon bout...
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