AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782377221592
264 pages
Jigal (15/02/2022)
3.32/5   11 notes
Résumé :
Un corps pendu au-dessus du périphérique parisien. Une vidéo revendiquant l’assassinat au nom d’un surprenant Djihad Vert. Le commissaire Bonfils et le groupe Da Silva, de la brigade criminelle de Paris, sont saisis. Très vite, la liste des prochaines victimes est communiquée au grand public. La panique gagne les dirigeants des entreprises les plus polluantes de la planète. Qui sont ces curieux activistes, prêts à toutes les horreurs pour faire entendre leur cause a... >Voir plus
Que lire après La terre en colèreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique

La Terre va mal, elle est malade. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Docteur GIEC. Son rapport tout fraîchement sorti et vite enterré en cette période électorale l'affirme. Les prévisions sont alarmistes et c'est maintenant que les états doivent agir pour éviter le pire ou tout au moins tenter de le faire. Mais d'autres intérêts semblent prévaloir et cette inertie a le don d'exaspérer tout un pan de la nouvelle génération qui tente de de faire entendre avec des moyens d'actions nouveaux, plus ou moins radicaux, et relayés par les réseaux sociaux. Et pour faire connaître ses actions, certains extrémistes franchissent les limites du légal comme le montre Nils Barrelon dans "La Terre en colère", son nouveau roman paru chez Jigal Polar.

C'est bien la premiere fois que le commissaire Bonfils et son équipe soient saisis pour un meurtre dont la victime se retrouve suspendue au dessus du périphérique parisien. Et la revendication a aussi de quoi étonner. Elle émane d'un mystérieux "Djihad vert". Un mort, puis un autre dans une mise en scène assez semblable. L'écoterroriste a diffusé le nom de plus de 200 personnes coupables de faire du mal à la Terre. le commissaire Bonfils va vite devoir apporter des réponses au plus vite pour arrêter cette sinistre et morbide série meurtrière.

Nils Barrelon poursuit à mettre en scène son personnage, le commissaire Bonfils. Ici il s'empare du thème de l'écoterrorisme, ici à la française. L'auteur français dépeint ici les actes du djihad vert pourfendeur pour lui de nuisibles pour la planète. L'approche de ce parti pris extrême est assez singulier et plutôt bien amené. Mais ce qui est le plus appréciable dans ce polar, c'est la manière dont est décrite et découpée l'enquête. le lecteur est judicieusement plongé dans cette investigation, dans un timing assez serré, sans effet superflu. Mis à part le personnage de Cachan, on ne peut pas dire que Barellon ait beaucoup développé les traits de caractère des personnages mais ne ternit pas ce polar simple et assez efficace, qui devrait plaire aux mateurs du genre. Quoique surprenant, le dénouement n'en est pas surréaliste. Ce livre est plus éclairant que la procédure policière que sur ces nouvelles mouvances extrêmes mais "la terre en colère" est un polar de bonne facture.
Commenter  J’apprécie          30
Livre lu dans le cadre de la Masse critique du mois de mars 2022
Voici un polar qui sort un peu de l'ordinaire !
L'histoire démarre par un prologue décrivant une action menée par des membres d'une association écologique qui vont s'introduire et relâcher des volailles vivants dans des conditions déplorables
A la suite de cette action, un premier cadavre est retrouvé sous le périphérique parisien au bout d'une corde. A première vu, c'est un suicide. le commissaire Beaufils va donc enquêter sur ce que l'on pourrait appeler une affaire banale dans un polar.
Mais Nils Barrellon se différencie des autres écrivains spécialisés dans le polar en incluant dans ce roman les problèmes écologiques et économiques de notre société.
En effet, cette enquête policière va nous mener dans une association écologique appelé "la terre en colère" que l'auteur qualifie au travers ds personnages comme un Djihad Vert.
On comprend assez vite qu'après d'autres découvertes mortuaires qui vont se succéder vont faire l'objet d'une suspicion auprès des membres de la terre en colère
Mais bien entendu, comme toute enquête qui se respecte, les premiers suspects ne sont toujours pas les criminels espérés.
Dans son roman, l'auteur nous tient en haleine de bout en bout grâce à une écriture de bonne facture. En plus d'un humour bien pesée, Nils Barrellon à l'intelligence d'attirer notre conscience au travers cette enquête au milieu d'un Paris d'aujourd'hui
Un polar intéressant et intelligent
Commenter  J’apprécie          50
Nils Barrellon est professeur de sciences-physiques et ses romans sont, pour l'instant, tous très différents. Il ne se cantonne pas à ce qu'il connaît et maîtrise, il va plus loin et n'hésite pas à parler de sujets d'actualité.
C'est le cas dans « La terre en colère ». Elle peut être en colère. Ne dit-on pas que depuis le 28 Juillet 2022, nous sommes en « dépassement » ? (Le Jour du Dépassement, c'est la date à laquelle l'humanité a dépensé l'ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an.) C'est grave docteur ? Oui. Que faut-il faire ? On le sait, mais on se dit toujours qu'une petite entorse par ci, par là… et puis, les autres, le voisin, est-ce qu'ils font ce qu'il faut, eux ? C'est facile de faire la leçon et de ne pas bouger le petit doigt ou de tenir un beau discours en oubliant les actes et en faisant comme si…
Après, agir pour une noble cause, c'est une excellente idée mais il faut le faire de façon mesurée. Marquer les esprits sans violence, ce n'est pas forcément facile. le Djihad Vert a choisi la manière forte. Assassiner un homme, le pendre au-dessus du périphérique à la vue de tous, histoire de bien affoler tout le monde. Dire qu'il y en aura d'autres si….et publier la liste, branle-bas le combat, tout le monde a peur et la police ne peut pas mettre tous ces personnes sous surveillance. Est-ce la bonne méthode pour alerter l'opinion publique ? Est-ce ainsi qu'on défend ses idées ?
C'est le commissaire Bonfils et son équipe qui sont en charge de l'enquête. Au départ, ça démarre d'une façon assez classique avec des investigations de ci de là et les conclusions qui vont avec. Sur la fin, ça s'emballe car l'auteur nous entraîne sur une autre piste. J'aime bien l'idée de secouer le cocotier, de parler des sujets qui fâchent. Et puis Nils Barrellon ne manque pas d'humour, c'est un régal de le lire. Déjà en tête de chaque chapitre (ainsi que prologue et épilogue), il nous place une petite phrase qui pique l'air de rien et c'est vraiment top !
L'écriture est fluide, plaisante, assortie de nombreux dialogues qui donnent du rythme. Il y a de l'action, du suspense, des retournements de situation, et tout en douceur quelques messages forts sur l'écologie, l'environnement et le développement durable.
Je trouve toujours intéressant de parler de problématiques de notre époque sans réellement nous faire la leçon. L'auteur arrivé à nous divertir tout en nous rappelant qu'il faut rester vigilant sur de nombreux sujets. Il ne se pose pas à censeur, il nous renvoie à nos propres choix, nous obligeant à réfléchir pour que les actes soient en cohérence avec les paroles.
Dans le premier chapitre, qui se passe en 2013, des jeunes font une opération coup de poing pour dénoncer l'élevage et l'abattage des poulets. Que deviendront ceux qui sont intervenus ? Comment vont-ils gérer le stress, le besoin de manifester, la peur d'être pris, la recherche d'adrénaline avec des revendications de plus en plus fortes ? On en a un petit aperçu dans les pages de cet ouvrage et ça interpelle…. Et vous, vous mangez du poulet ?
NB : encore une magnifique couverture !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
Un polar dans l'air du temps où les préoccupations écolos sont à l'honneur. le corps pendu d'un grand patron d'une entreprise participant à la déforestation du Congo est retrouvé, se balançant sous un pont du périphérique à Paris. Une vidéo de revendication est diffusée par le Djihad vert, un groupe écolo inconnu. L'enquête est confiée au commissaire Bonfils de la Brigade criminelle du 36 rue du Bastion dans le XVIIe arrondissement.
Le prologue nous met directement dans l'ambiance des opérations effectuées en sous-marins par les militants écologistes. Rapidement l'action se concentre sur l'enquête menée par le groupe Da Silva dont Bonfils fait partie. J'ai aimé suivre l'intelligence de ce flic pour lequel on développe rapidement un attachement. Il va remonter la piste des criminels en suivant son instinct mais aussi en étant aidés par les talents de chacun de ses collaborateurs. Parmi eux, Tran un pro de l'informatique à qui aucun rien ne résiste longtemps mais aussi la belle et compétente légiste Sarah qui ne laisse pas notre commissaire indifférent. Je me suis surprise à sourire à de nombreuses reprises, en notant les références de Julien Bonfils à Michèle Morgan, à La petite maison dans la prairie où encore à Alain Delon, on est en directe dans ses pensées et il ne manque pas d'un humour bienvenu. Des chapitres courts toujours précédés d'épigraphes sympathiques, nous emportent entre événement et retournement imprévus. C'est tendu et rapide, il ne faut pas traîner si l'on veut éviter la multiplication des victimes. J'ai aimé la façon de gérer la mise en tension de l'histoire avec une belle progression qui nous met les nerfs en pelote. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé la fin ou pas, en tout cas elle n'était pas celle que j'imaginais. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          40
Ne connaissant pas l'auteur, c'est sans trop de préjugés que j'ai abordé cette lecture.
En partant de ce thème (le "Djihad vert"), beaucoup de thèmes peuvent être étudiés, notamment l'antispecisme, bien sûr, mais aussi la radicalité ( au sens terroriste du terme), la clandestinité, les leviers à actionner pour faire évoluer une société. Pourquoi ne pas utiliser le polar pour s'immerger, fouiller un ou plusieurs de ses sujets après les avoir bien documentés ?
Vous aurez compris que l'auteur n'a pas fait ce choix, ils ne sont que bien trop rapidement survolés à mon goût.
Ceci dit, tout le monde ne partage pas mes goûts (heureusement) et pour les amateurs du genre, cet ouvrage est efficace, on rentre dans l'intrigue tout de suite et on la suit avec plaisir et sans difficultés (pas assez ?).
Je le recommande donc pour occuper un voyage (en train bien sûr ^^) ou comme moyen de détente bas carbone après une grosse journée.
Bonne lecture, à ceux ou celles qui seront tentés !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Sa tête est coupée par le haut du cadre. il se relève, tripatouille la caméra pour améliorer le cadrage, n’y arrive pas et choisit finalement de reculer sa chaise d’un petit mètre pour apparaître en entier sur l’image. il commence son discours :
« Cette année, la population mondiale a consommé en huit mois les ressources naturelles que peut produire notre planète en une année. »
Sa voix, déformée par un vocodeur, n’est ni naturelle ni spontanée. J’ai l’impression qu’il lit.
« C’est un mois de moins que l’année dernière, et deux mois de moins qu’il y a deux ans… Nous vivons sur nos réserves et c’est inacceptable. Le temps des mots est terminé, aujourd’hui s’ouvre le temps de l’action. Aujourd’hui commence le djihad vert ! »
Le « conférencier » farfouille parmi les papiers sur la table. il porte des gants. il attrape une photographie qu’il tient devant lui, face caméra. C’est un
portrait en couleur de Samuel Charles. L’homme reprend sa lecture :
« Samuel Charles travaillait pour le groupe Aubert. Il était en charge des relations commerciales avec la République Démocratique du Congo depuis
vingt ans. À ce titre, il est responsable de la destruction de près de cent mille hectares de forêt tropicale. Les conséquences de son action purement mercantile sont intolérables : deuxième poumon vert de notre planète, la
forêt primaire du bassin du Congo constitue un puits de carbone indispensable à l’équilibre de la Terre. »
Malgré le vocodeur, j’ai l’impression que l’homme zozote. souvent, ses s ressemblent à des CH.
« Sa fragmentation et son exploitation sélective bouleversent la biodiversité unique qu’elle abrite,mettent en péril le cycle de l’eau et l’adaptation au
changement climatique. De plus, cette déforestation s’accompagne d’une paupérisation inquiétante de la population locale. Je le répète, ceci est inacceptable et nous ne l’accepterons plus ! Suppôt de cette politique
égocentrique et axée sur une croissance perpétuelle, véritable fuite en avant, au détriment de notre futur commun, Samuel Charles ne méritait pas de vivre. Il est un exemple de notre détermination sans faille. Nous
devons amorcer la décroissance mondiale et cela passera par l’élimination de ceux qui s’y opposent. Industriels véreux, politiques corrompus, banquiers assoiffés de profits quelles qu’en soient les conséquences pour notre planète, tremblez ! En refusant de comprendre, vous devenez notre cible. DJIHAD VERT ! »
L’homme se lève pour éteindre la caméra.
Commenter  J’apprécie          00
Je récupère danq une caisse en plastique les derniers tracts. L’encre est
encore fraîche.

dImaNCHe 1er dÉCemBre à 14 heures
avec nous pour réclamer la fermeture
de l’abattoir de Pierrefort !
Nous possédons 95 % d’adN commun avec les
cochons, ce sont nos frères et nos sœurs
qui sont décimés tous les jours !
COmmeNt POuVONS-NOuS FaIre Ça ? d’autre part, la production de viande est une absurdité pour la planète. Il faut 10 000 L d’eau pour fabriquer 1 kg de viande de cochon quand il n’en faut que 800L pour 1 kg de blé !
C’eSt INtOLÉraBLe !
PeNSer a VOS eNFaNtS,
PeNSer a La PLaNÈte
dImaNCHe 1er dÉCemBre, dIte StOP !

L’argumentaire vaut ce qu’il vaut, la grammaire aussi, et je ne m’arrête
pas dessus. En revanche, je contemple le magnifique logo qui occupe presque toute la moitié inférieure du tract. Je commence à bien le connaître. La Terre en Colère.
Commenter  J’apprécie          00
Angélique n’est pas sereine et avance d’un pas nerveux. Elle n’est pas seule pourtant, ils sont une cinquantaine, mais l’effet de groupe n’y change rien.
Elle est en proie à un stress qu’elle n’a jamais connu, pas même quand elle a passé son concours de professeur des écoles. Elle a beau se répéter qu’elle est au bon endroit, que son action est légitime, elle est tendue.
Désobéissance civile.
Commenter  J’apprécie          00
Je dois jouer des coudes et des épaules pour arriver enfin à l’entrée du tunnel où j’ai un point de vue correct sur ce qui est en suspension de l’autre côté.
Le doute n’est plus permis : c’est un corps.
Commenter  J’apprécie          00
Un large sourire se dessine sur son visage. Le même qui apparaît sur celui d’un électricien quand vous lui demandez s’il connaît les circuits en dérivation.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Nils Barrellon (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nils Barrellon
Ce n’est pas de gaîté de cœur que Pierre Choulot est dans cet avion en direction de Tokyo : le billet lui a été offert par ses collègues à l’occasion de son départ à la retraite. Lui qui adorait son boulot de commandant à la Brigade Financière de la PJ parisienne, a accepté ce voyage pour faire plaisir à son épouse, d’origine japonaise. Mais quand on retrouve le cadavre du pilote dans le cockpit le commandant Choulot va vite reprendre du service. Très rapidement, il découvre qu’aucune autre issue ne permet d’accéder au cockpit ! Suicide ou assassinat ? L’enquête commence et chacun des cinq cents passagers, chacun des vingt-membres d’équipage devient suspect. Comment expliquer ce qui ressemble –dixit son épouse, grande amatrice de roman policier– à un meurtre en chambre close ? En prenant la raison par le bon bout...
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2872 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}