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4,3

sur 5439 notes
Choisi le 22 octobre 2023 / Librairie Chantelivre- Issy- Les- Moulineaux

****en ce 7 novembre 2023, très heureuse d'apprendre que Jean- Baptiste Andrea a obtenu le Goncourt, avec ce texte
époustouflant !


Très Beau coup de coeur pour le premier texte que je lisais de cet écrivain, que je souhaitais découvrir déjà depuis 2021, au moment de la publication de son roman " Des Diables et des Saints " dont j'étais très curieuse....
Une lecture que je rattraperai sûrement après celui-ci !

D' autres camarades- babeliotes auront sûrement détaillé longuement l'histoire et ses principaux protagonistes...
Pour ma part, je tenterai pour une fois d'être brève...n'évoquer que l'essentiel du décor et des thématiques abordées...pour rester dans cette atmosphère de " réalisme magique "...dans lequel nous baignons tout le long de l'histoire...

Parmi les sujets abordés : l' Amour du Beau, de l'Art et plus exclusivement " la Sculpture " dans une Italie en total bouleversement, entre les années 1910 et 1950, la montée du fascisme, l'arrivée au pouvoir de Mussolini, la terreur, les abus , les exploitations diverses des " puissants" envers le peuple...

Dans ce contexte socio- historique, l'histoire extraordinaire d'Amour et d'amitié entre deux gamins: Viola, la fille des Orsini, les châtelains du lieu, Pietra d'Alba; Viola, enfant surdouée , aussi fantasque qu'indocile et Mimo, jeune garçon très pauvre, orphelin de père, confié par sa mère à un pseudo- oncle, sculpteur médiocre, et individu aussi peu recommandable que cupide et maltraitant...Mimo sera d'autant plus combattif dans son futur art de sculpteur qu'il est different et moqué par sa trop petite taille !

Heureusement Mimo,a de l'or dans les mains et dans le domaine de la taille et de la sculpture ( dont il a bien assimilé les bases grâce à son père) il va se révéler très, très doué...

Ces deux gamins dont l'origine sociale est aux antipodes n'auraient jamais dû se croiser....des circonstances fort insolites vont les faire se rencontrer...et s'attacher l'un à l'autre, passionnément. Deux enfants surdoués, incompris et mal aimés vont devenir comme inséparables....

Des liens très uniques qui dureront trois décennies , avec des séparations, des éloignements, des facheries, des retrouvailles, des réconciliations. Comme Viola caractérise si bien cet amour- amitié immuable, ils sont comme : des Jumeaux cosmiques "...

"Ses yeux m'incinérèrent, comme lorsque, dix - huit ans auparavant, j'avais osé la quitter sans me retourner. La raison de nos disputes permanentes était peut-être là, au fond, dans une simple nostalgie de nos indignations, d'une époque où les chevaliers étaient bons et les dragons mauvais, l'amour, courtois, chaque coup porté, justifié par une cause sublime."

Le style de J.B Andrea possède une vraie fluidité, une petite musique qui envoûte...avec une galerie de personnages excellemment " campés", analysés...auquels on s'attache...

De multiples rebondissements et mésaventures vont arriver à nos " deux jumeaux cosmiques"...

Viola après des rêves avortés , un esprit aventureux et brillant ne pouvant s'exercer, se conformera un moment , aux convenances et obligations de son milieu ( dont le Mariage),
Car dans cette italie en plein bouleversement, il n'est pas bon d'être une fille même de la dite " bonne société " , ni même bon, d'être un garcon pauvre et peu instruit...

Mimo ne devra sa survie qu'à ses dons exceptionnels de " sculpteur"....artiste reconnu et " vassal" sous la protection de la famille Orsini, les parents de Viola....il deviendra célèbre et très demandé !

Viola, en dépit de ses talents et dons certains, a le malheur d'être une fille, à qui on nie toute carrière et toute indépendance ; pourtant elle est plus réactive, plus douée intellectuellement que son ami, Mimo, dont une conscience, une lucidité affirmée en politique...Il en résultera d'ailleurs entre eux, de sérieux " coups de gueule " car à son grand mécontentement, Mimo acceptera de travailler et de sculpter pour les nouveaux gouvernants fascistes...

De magnifiques descriptions du
" métier de sculpteur"... de la taille et de la transformation de la pierre ou du marbre...
Sans oublier un chef-d'oeuvre, une " Pietà ", bien mystérieuse,sculptée par Mimo...que l'on doit cacher ...je n'en dirai pas plus...!!!
.
Pour clore ce billet, un extrait de la bouche de Viola qui décrit à la fois la beauté de leur complicité et de leur attachement, et dans un même temps, le malheur qu'elle aura ressenti depuis toute petite, " de n'être qu'une fille", à qui, de par cette réalité, on dénie tout droit et toute existence propre!!!

"- Non, Mimo, c'est vrai.Toute ma vie, j'ai eu besoin de toi pour être normale.Tu es mon centre de gravité, raison pour laquelle tu n'es pas toujours drôle. Mais il y a en moi une anormalité que même toi, tu ne soigneras jamais : c'est que je suis une femme et que je n'en ai rien à faire.(...)
- Partir ne changera rien. La pire violence , c'est l'habitude.
L' habitude qui fait qu'une fille comme moi, intelligente, car je pense l'être, ne peut pas disposer d'elle-même.À force de me l'entendre dire, j'ai cru qu'ils savaient quelque chose que j'ignorais, qu' ils avaient un secret.Le seul secret, c'est qu'ils ne savent rien. Voilà ce que mes frères, voilà ce que les Gambale, et tous les autres, essaient de protéger. "


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C'est l'histoire d'une amitié, presque d'un amour.
Il y a Mimo, il y a Viola ; ils ne sont pas du même monde, ne se ressemblent pas mais, comme des aimants, même s'ils essaient parfois de s'éloigner l'un de l'autre, une attraction irrésistible les rapproche.
C'est un récit plein de douleurs, de nostalgie, de blessures d'enfance, de condition de la femme en Italie au début du 20ème siècle, d'ambivalence, de choix ou plutôt de non choix de vie.
Nous traversons deux guerres mondiales, on assiste à la montée du fascisme, à l'aveuglement des élites et à l'hypocrisie du clergé.
Jean-Baptiste Andréa, une nouvelle fois, nous raconte la vie d'un petit garçon et d'une petite fille que la vie n'aurait jamais dû réunir et que nous allons voir grandir et affronter l'âge adulte.
Un roman lumineux.
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Avant même d'avoir commencé, je savais que j'aimerais ce magnifique roman (c'est d'ailleurs le premier livre de cette rentrée littéraire que j'ai acheté)
Parce que Jean-Baptiste Andrea (je sais, c'est facile 😉)
Parce que l'Italie
Parce que la sculpture.
Et l'amour bien sûr !
Et je n'ai pas été déçue. Quelle bonheur de lire l'histoire de Mimo et Viola. de dévorer la plume romanesque de cet auteur toujours passionnant. de parcourir enfin en bonne compagnie l'Italie et la France.
Lisez veiller sur elle. Tant de beauté et d'amour
C'est un roman qui rend heureux.
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« Pietra d'Alba, pierre d'aube »

Tout d'abord, la couverture, très belle, avec les cyprès « pinceaux abandonnés dans un glacis d'étoiles », pas tout à fait car ils se détachent sur un ciel bleu, les montagnes, la villa.
Ensuite, l'histoire.
J'aurais tant aimé que Michelangelo Vitaliani dit Mimo et Viola Orsini aient existé. J'aurais au moins pu admirer sa "Pietà". Leur amitié est bouleversante car elle défie la bien-pensance de l'époque, les codes régissant la vie en société. Apprendre, à travers eux, le ressenti d'un sculpteur et le ressenti d'une femme dotée d'une intelligence supérieure mais bridée parce que, justement, c'est une femme a été une expérience extraordinaire.
Alors, me direz-vous, pourquoi seulement quatre * ?
A cause du séjour de Mimo à Florence.
Eh oui, c'est un passage qui ne m'a pas passionnée du tout.
Tout petit bémol, bien sûr...
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La destinée de ce tailleur de pierre nous est contée par un véritable tailleur d'histoire et l'édifice terminé est un magnifique marbre de Carrare.

Michelangelo, Mimo pour ses proches est un homme de petite taille, de très petite taille: un nain en fait.

Il est à l'agonie quand démarre le récit de sa vie qui fut un roman et noircira les pages sublimes de cet objet littéraire qui a su me séduire immédiatement.

Quittant la France et une mère magnifiée, il a émigré en Italie, gamin, à la fin de la première guerre mondiale, pris en charge (ou à charge) par un oncle alcoolique tailleur de pierre de son état éthylique.

Bien sûr Mimo est d'extraction très modeste, une pierre rustique, mais la profession de son oncle, qui va devenir aussi la sienne, sa passion, son grand art et son génie va lui permettre de côtoyer une noblesse à priori inaccessible.

Ce sera par Viola, jeune fille de son âge et des marquis locaux, douée d'une intelligence redoutable et d'un caractère à l'unisson que s'opérera cette rencontre improbable et, à priori même, contre nature.

Ensemble, depuis leur piton rocheux, ils termiront la première guerre mondiale et l'émergence du fascisme italien, tapis nuitamment sur les tombes du cimetière de la paroisse à échafauder des inventions révolutionnaires qui mèneront la jeune fille à l'hôpital.

Franchissant l'Arno (parfois aussi le rubicon) parce que rejeté par son oncle, Mimo gagnera Florence où un atelier de sculpture fera son apprentissage de la nature humaine aussi dure que le plus beau bloc de pierre à travailler au burin.

Quelques péripéties plus tard, il se retrouvera à la tête d'un chantier inimaginable où défileront les intrigues que le pouvoir et la convoitise tissent avec tant de talent, donnant à sa vie un tournant que ses basses origines ne permettaient pas de deviner.

Un bijou !!!

On suit avec ferveur ce parcours atypique qui fait le lit des oeuvres qui marquent profondément.

J'ai plongé dans cette sublime fausse biographie comme j'avais nagé avec délectation dans l'histoire des faussaires que Pierre Lemaître racontait dans ‘au revoir là-haut'.

Même plaisir, même immersion, même lâcher-prise pour me laisser embarquer dans une épopée lyrique qui, parfois, prend des allures de ‘club des cinq', de ‘Pinocchio', de ‘sans famille' ou du ‘1900' de Bertolucci.

La noble-société et les bas-fond y esquissent un pas de deux comme ballets et balais se mêleraient pour décrire une société où crasse et dorures se plaisent à se côtoyer.

Si la description se doit de nous faire parcourir les plus sombres des recoins de l'humanité et d'y discerner ses cités les plus célèbres, c'est d'une écriture enveloppante à la douceur du plus suave des velours, la légèreté de la vapeur un peu amère flottant, indolente, au dessus d'une tasse de café brulant tout juste enlevée du chrome reluisant d'un percolateur italien.

Riche mais accessible, travaillée mais naturelle, la plume ciselée de l'auteur n'est jamais ampoulée mais vous envole à la poursuite d'un personnage romanesque et romantique à la destinée unique et envoûtante qu'aurait pu inventer un Alexandre Dumas inspiré comme il savait tant l'être où le scénariste d'un James Bond soucieux de nous faire visiter des sites exceptionnels comme Florence ou le Vatican.

À l'heure ou j'écris mes mots sur ce roman que j'ai trouvé magnifique, je ne sais pas encore si lui sera décerné le prestigieux prix pour lequel il est parmi les quatre derniers en lice, mais si c'est le cas, ce sera un Goncourt mérité et non un Goncourt De circonstance.

Mon coup de coeur du moment !
 
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Quelle platitude pour un artiste censé avoir fait trembler l'Eglise.
Un livre qui m'a été offert, avec des éloges dithyrambiques , une histoire d'amour absolu.
D'amour, je n'en ai point vu. Des égos, à la pelle.
De l'émotion face à l'art, non plus.
La politique italienne, circulez, il n'y a rien a voir.
Un roman sans vie, sans pulsation, sans coeur, sans passion.
Ce qu'on appelait roman de gare, suffisamment efficace pour ne pas s'ennuyer durant le voyage, et abandonné. Il nous laisse quand même affligé par le manque de courage de l'écrivain qui bâcle sa fin en détruisant le village et enterrant durant 40 ans le nabot dans un monastère.
Se pose quand-même la question, peut on être être veule, lâche, alcoolique et être véritablement un génie du ciseau et du maillet ?

Ps. Pas plus que Brancusi, Giacometti n'avait de. raison d'être a une soirée italienne et fasciste a Paris. Il est suisse et était proche des communistes.
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"Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi, l'histoire qu'on ne peut plus réduire sans l'endommager..."
C'est ce que déclare Mimo à un jeune apprenti, alors qu'il vient d'achever sa Piéta, chef-d'oeuvre absolu, chef-d'oeuvre incompris et vite caché, chef-d'oeuvre insupportable.
J'ai adorer ce quatrième roman de Jean-Baptiste Andrea qui, après le très réussi Des diables et des saints, change de catégorie.
Cinq cent quatre vingt pages enchanteresses, sculptées dans le marbre d'une fantaisie romanesque avec élégance, souplesse, densité et virtuosité.
C'est une histoire invraisemblable qui, comme toutes les excellentes histoires invraisemblables, tutoie les véritables vérités.

Mimo Vitaliani se meure (Michelangelo, son vrai prénom lui a été donné par sa mère pour rendre hommage au maitre de la renaissance). Nous sommes dans une vielle abbaye piémontaise, un jour d'automne 1986. Mimo y vit depuis quarante ans pour Veiller sur elle. Il se confie à l'abbé Vincenzo qui est le supérieur et aussi son ami.
Mais Vincenzo entend peu et ne comprend rien. Ou alors pas grand chose. À l'inverse, le lecteur entend fort bien, retrouve à intervalles réguliers Vincenzo qui nous confie sa quête, et comprend tout...mais seulement à la page 577!
Nous rentrons donc dans la tête de Mimo, le nain achondroplasique, pour vivre une folle histoire d'abandon, de maltraitance et d'apprentissage. le "nabot", doué pour sculpter, va être confié par sa mère (au regard mauve immense, ça a son importance) veuve et sans le sou (on est en Haute-Maurienne- ça n'a aucun rapport avec l'histoire, mais c'est là aussi d'où je viens-), va être confié donc à un oncle affreux qui le trimballera de Piémont en Ligurie. Pour son apprentissage. Pour être son esclave.
Mimo a 12 ans, la première guerre mondiale fauche toute une génération.
Mimo vivra à Pietra d'Alba (village imaginaire, au nord de Gêne), rencontrera les Orsini (les nobles locaux) qui le mépriseront puis l'adouberont. Il sera reconnu, deviendra riche et célèbre, fricotera avec les fascistes et les cardinaux. Aura une période florentine (glauque) et une période romaine (fastueuse). Ne vendra jamais vraiment son âme au diable. Sculptera des merveilles etc.
Tout ce que je viens de décrire est important, mais l'essentiel est ailleurs.
Viola Orsini est la seule fille des bienfaiteurs de Mimo. Elle a le même âge que lui. Elle n'est ni belle, ni moche, elle est juste sublime. Et terriblement atypique. Quand les deux génies se rencontrent, ils décident de tisser une relation éternellement prodigieuse.
J'ai trouvé que ce roman est avant tout un livre sur l'amitié qui devient l'Amitié quand elle triomphe de l'amour, de toutes les amours et de leurs avatars. Par delà les mots, par delà le temps. Uchronique, Utopique, et donc bien réelle. Quelque part. On saura où à la fin du livre. Peut-être. Rien n'est certain.
L'Amitié et toutes les amitiés, formidables de vitalité dans ce récit.

Jean-Baptiste Andréa écrit tout cela avec une sensibilité vertigineuse et une intelligence profonde des mots et des métaphores.
"Le plafond s'égarait dans l'obscurité"
"Ma mère pleura, versant quelques larmes améthystes"
"Chaque voyage est potentiellement légendaire"
Et puis des descriptions de parfums qui ,magiquement, vont infuser certains paragraphes, nous surprendre et nous envouter. Fragrances aussi subtiles que secrètes, volatils, en recomposition permanente. Néroli, cyprès, bergamotier, mimosa, glycine, jasmin, foin coupé, selle de cheval (!) etc.
Il se fait parfois moraliste:
"La pire violence, c'est l'habitude"
"Il y avait pire que de perdre sa liberté, c'était d'en perdre le goût"

Je ressors de ce livre étonné, ému, charmé.
Merci à Bernadette pour son incitation à le lire et à rencontrer l'auteur.
Auteur qui écrit à la croisée des pages : "Seule la vraie vie est dans les livres"
C'est bien ce que je pense aussi, mais, chut, gardez le pour vous !!!
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Je n'ai pas envie de disséquer, d'expliquer. Pour une fois, diront les malicieux ! Non, juste vous dire que ce livre est vraiment bien. Vraiment très bien. Jean-Baptiste Andrea sait raconter les histoires et, du début à la fin, quasi sans interruption, j'ai eu de ces plaisirs que recherche avidement le lecteur : être happé, vouloir connaître la suite tout en savourant chaque ligne.

Ca commence dans un monastère millénaire, une veillée d'agonie en 1986. Et tout le temps que mettra ce moribond à passer, nous accéderons à son histoire. Si je vous dis qu'on va traverser le siècle, en France et surtout en Italie, vous aurez l'impression de saisir ce dont parle ce roman. Difficile de faire l'impasse sur deux guerres mondiales, un holocauste. Mais Jean-Baptiste Andrea ne raconte pas la nième version de ces événements. Il s'appuie sur ce que nous en savons pour les brosser en toile de fond et écrire sur autre chose.

C'est le roman d'un homme, Michelangelo Vitaliani et de son oeuvre. Il est sculpteur. de son désir d'ascension, des personnages qu'il rencontre et qu'il aime. Pas mal de vrais cabossés, de ceux qui savent autrement ce qu'est la vie. C'est un roman d'amour d'un genre bien plus raffiné et exigeant que celui auquel on nous a biberonné. C'est un jeu sur les rebondissements intelligents qui font obliquer la narration là où on ne l'attendait pas et me ravissent. C'est une réflexion sur le siècle, oui, mais à sa façon. Un pied de nez vivifiant. Je n'en dirai pas plus, lisez-le !

Je n'ai eu d'yeux que pour l'histoire et ses personnages. Et puis, ce n'est pas un livre qui s'écoute écrire. Il n'y a aucune prétention mais beaucoup de finesse, d'humour et d'intelligence. Je ne vois pas à qui il ne plairait pas et si j'en crois les premiers bruits de cette rentrée littéraire, nous sommes nombreux à nous montrer subjugués !

Merci à ma libraire préférée de m'avoir offert cette rencontre. A écouter les amis ici, les précédents romans de Jean-Baptiste Andrea valent également le détour. Voilà qui promet de riches heures de lecture à venir.
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Un roman qui ne laisse pas de marbre,
Une splendide couverture, bleutée, brumeuse,
Un titre romantique,
Un incipit accrocheur,
Une écriture de conte.

L'Histoire avec un grand H,
L'histoire de deux âmes,
Un garçon, une fille,
Lui pauvre, elle riche,
Le petit et la grande,
Le nain et la grâce,
Mimo et Viola,

Le dur labeur, les privilèges,
L'envol, la chute,
Les séparations, les retrouvailles.

Une ourse, une tombe,
Une source à Pietra d'Alba,
Florence, Rome,
Des hommes en robe,
La guerre, le fascisme,
L'opportunisme, les convictions.

La genèse d'une sculpture,
La piéta de Vitaliani,
Et ce livre,
Deux chef-d'oeuvre,
Mon coeur gravé dans ce marbre.

« Il m'a fallu quatre-vingt-deux ans, huit décennies de mauvaise foi, et une longue agonie, avant de reconnaitre ce que je savais déjà. Il n'y a pas de Mimo Vitaliani sans Viola Orsini. Mais il y a Viola Orsini, sans besoin de
personne. »

Un prix Goncourt mérité, félicitations Monsieur Andrea !

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Jean Baptiste Andrea est dorénavant une valeur sûre. A chaque roman, il sait nous transporter là où il veut et nous transporter hors de notre quotidien.
C'est au coeur de l'Italie qui tremble devant la montée du fascisme que nous suivons Mimo, un sculpteur issu d'un milieu pauvre, au talent indiscuté, recherché et Viola Orsini, jeune femme feministe au caractère bien trempé. Deux âmes soeurs qui vont se séparer, se fuir ,se retrouver. Une attraction entre ces deux êtres comme un aimant.
C'est un grand roman où l'on rencontre l'art, l'amour, mais aussi la politique . C'est aussi une fresque religieuse et historique.
C'est un roman qui nous fait vibrer, qui nous emporte ,qui nous fait voyager. J'ai vraiment adoré. Pour tout cela Merci Monsieur Andrea.


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