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Antoine Béguin (Traducteur)
EAN : 9782070379118
256 pages
Gallimard (11/02/1988)
3.68/5   25 notes
Résumé :
Un si gentil petit gars! Timide. Naïf. Binoclard. Moralité irréprochable. Bonne éducation bourgeoise. Intelligence au-dessus de la moyenne.

Et le voici transplanté dans un sordide univers de flics véreux, de patrons de choc et de syndicats bidons. Tabassé, injurié, abîmé, berné, possédé sur toute la ligne, il y a gros à parier qu'il n'y résistera pas...

Mais c'est un gars qui comprend vite. Très, très vite !

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans une Amérique d'un autre temps et du Nord encore industriel, Donald E. Westlake m'embarque à Wittburg, petite bourgade, célèbre pour son usine à chaussures McIntyre qui emploie directement un tiers de la population sachant qu'un second tiers travaille pour le premier. Autant dire que McIntyre est le poumon – ou le coeur, voir les deux pieds - de cette petite cité ouvrière. D'ailleurs, Paul débarque au motel du coin. Stagiaire, il est là pour prendre des premiers contacts aux abords de l'usine afin de monter un syndicat national au sein de l'usine.

Mais dès son arrivée, il y a un truc qui cloche. Son premier contact est retrouvé mort, « tué à coups de revolver »… Aussitôt des soupçons se posent sur sa personne, il est arrêté par la Police locale, de force, pour ne pas dire tabassé afin qu'il révèle sa vérité.

Un petit polar d'un autre temps et d'une belle originalité qui malmène autant Paul que l'ambiance délétère de cette petite bourgade. Les Syndicats n'en sortent pas forcément grandis, on peut vite lorgner vers un côté mafieux. Quant à la Police, on voit très bien comment elle fonctionne ici, et n'est guère mise à l'honneur… Bien au contraire…

Heureusement, à deux pas du motel, le bar du coin, le Tango Inn, toujours ouvert pour recueillir les âmes blessées et injuriés. Je commande un Benriach, Smoky Ten, une odeur fumée comme les mégots et cendres qui jonchent à même le sol et se mêlent à la poussière du coin. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un Westlake, un roman noir de la vieille époque…
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Un vrai bijou du maestro. Avec un héros minable et miro, sans expérience mais aussi sans indulgence. C'est l'homme du ressentiment. Il va rendre les coups, mettre les pendules à l'heure et obtenir sa revanche. Westlake est éblouissant, il croque la face cachée de l'Amérique de la liberté : syndicats bidons, policiers marron et presse à sensation. Il enchaîne les versions des mêmes faits avec des coupables différents. Il dessine avec finesse le self-made-man, l'arriviste aux dents longues, le libéral roublard qui incarne ce pays dynamique, efficient, sans morale et sans pitié. Cruel et drôle.
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L'intrigue est originale et le style limpide atteint parfaitement son but, même si l'humour est plus discret que dans d'autres ouvrages de Westlake.

Un sentiment d'angoisse impuissante est présent lors des interrogatoires car seule la violence semble à l'ordre du jour et la manière de "travailler" de la police est décrite comme vraiment accablante, pourtant l'impunité des forces de l'ordre reste totale.
De quoi éclairer certains aspects des problèmes encore actuels de l'autorité aux États-Unis.
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Publié en 1964 pour la traduction française, je trouve encore une fois (cf. Pris dans la glu, 1966) que c'est un livre marqué par son époque. Étonnement je l'ai ressenti plus dans l' intrigue que dans l'écriture. Ceci dit, c'est un livre qui reste agréable à lire à l'écriture pleine d' allant avec une histoire qui avance à cent à l' heure.
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Polar humoristique. Cette fois ce n'est pas John Dortmunder et sa bande de bras cassés. Donald Westlake nous emmène dans l'Amérique profonde avec un petit stagiaire confronté aux combines de potentats locaux. Histoire originale, pleine de rebondissements et jubilatoire.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le bar était une grande bâtisse en briques jaunes précédée d'un parking goudronné. Une enseigne au néon pendait d'une potence fixée au-dessus de l'entrée : Tango Inn. Deux Plymouth, une Chevrolet, un microbus Volkswagen et une vieille Packard étaient parqués devant la porte. J'arrêtai la Ford à côté et entrai.
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Le silence régnait et je pus réfléchir à ce qu'elle m'avait dit. Gar était mort. Assassiné. A coups de revolver. Je me rappelai les mots du capitaine Willick à propos de Hamilton : « Tué à coups de revolver. » C'était la seconde fois depuis mon arrivée à Wittburg qu'un être humain était transformé en cadavre pourrissant. Tué à coups de revolver...
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Penser ? j'en étais bien incapable. J'ouvris la bouche toute grande et ma mâchoire s'affaissa. Je me pétrifiai littéralement, comme dans l'attente du coup de tonnerre qui suit l'éclair.
« Tué à coups de revolver... » Les mots tourbillonnaient dans ma tête. Tué à coups de revolver. Coups de revolver... Coups de revolver... Coups de à revolver...
Je n'avais jamais vu d’homme tué à coups de revolver. Je n'avais pour imaginer la chose que des souvenirs de cinéma. Les mots me revenaient sans cesse à l'esprit, avec des images de film qui passaient en éclair, se croisaient, se confondaient. Willick attendait, lui aussi, tout en m'observant.
Les images et des lambeaux de phrases de verdicts se pressaient dans ma tête. « Tué à coups revolver », puis... « assassinat avec préméditation »,... « reconnu coupable des chefs d’inculpation… » « Pendu par le cou jusqu'à ce que mort s'ensuive ».
Moi ? Moi ?
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Je ne vis réellement Wittburg que le lendemain matin (…) ; la localité n’avait pas tout à fait neuf mille habitants, dont trois mille cinq cents étaient employés à l’usine de chaussures McIntyre. Les cinq mille cinq cents autres étaient utilisés par les premiers en qualité de plombiers, médecins, menuisiers, épiciers, épouses, instituteurs et livreurs. L’usine de chaussures était donc la seule raison d’être du patelin.
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Quand on commence ses études supérieures trop tard – après avoir traîné un an à la sortie du lycée, et tiré trois ans de service militaire, on entre à l’université à vingt et un ans – il se produit une sorte de régression. On se trouve en effet dans un milieu fait pour des gens de dix-sept ou dix-huit ans, on s’adapte petit à petit, et finalement la maturité vous vient avec deux ou trois ans de retard.
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Videos de Donald E. Westlake (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donald E. Westlake
En plein coeur du Haut-Jura, un tueur à gage prend la soutane comme couverture. Les locaux n'ont qu'à bien se tenir... Un pur polar dans les codes du genre, entre la série Fargo des frères Coen et les romans de Donald Westlake, mais à la sauce française avec Jacky Schwartzmann au scénario et Sylvain Vallée au dessin ! En librairie : https://www.dargaud.com/bd/habemus-bastard/habemus-bastard-letre-necessaire-bda5407350
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