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EAN : 9791041410194
408 pages
Points (13/10/2023)
3.59/5   70 notes
Résumé :
Originaires du Massachusetts, Michaela et Gerard s’installent pour huit mois dans un institut universitaire renommé de Santa Tierra, au Nouveau-Mexique. Mariés depuis une dizaine d’années, ils voient dans ces paysages d’une beauté saisissante, quoique étrange, l’occasion de vivre enfin leur voyage de noces. Mais à peine sont-ils arrivés que Gerard, victime d’une mystérieuse maladie, est hospitalisé d’urgence. Loin de ses proches, Michaela est subitement confrontée à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup la plume de l'écrivaine américaine, Joyce Carol Oates, qui sait si bien raconter les soubresauts humains mais j'avoue avoir eu du mal à lire respire.
Le thème de la perte d'un époux lui a été inspiré par la mort de son second mari et, sans doute, y a-t-il une part autobiographique dans ce roman.
Sur 400 pages, on suit l'évolution de Michaela entre le moment où son mari est admis à l'hôpital, condamné par un cancer, et la période après la mort où son esprit divague.

Gérard et Michaela forment un couple uni et fusionnel. Leur complicité intellectuelle cimente leur union. Exilés un temps au Nouveau Mexique, loin des amis et de la famille, ils vont devoir affronter la maladie. Respire ! dit Michaela à son mari qui étouffe sous son respirateur. C'est poignant car on assiste à l'impuissance d'une épouse qui ne peut imaginer la vie sans son époux.
Lorsque la mort survient, Michaela continue de faire vivre Gérard. Il l'accompagne partout, ou bien elle le retrouve sur des sites touristiques qu'elle s'oblige à visiter car elle croit qu'il l'attend afin de passer de l'autre côté de la vie avec elle.

« Un fait curieux : une partie de toi croit que (probablement, presque certainement) Gérard t'attend quelque part sur le sentier du canyon mais en même temps tu sais que Gérard est mort, que Gérard est devenu de (simples) cendres, déjà rangées dans l'une des grandes valises et tendrement enveloppes de tes propres mains dans le peignoir éponge de Gérard pour les protéger de tout accident. »

La confusion de Michaela est poignante, elle tient à poursuivre ses ateliers d'écriture avec ses étudiants, s'intéresse à eux, et cela lui permet de maintenir la douleur à distance. Mais cette souffrance de la perte de l'être aimé la poursuit, au point qu'elle devient confuse.
Elle est veuve. Ce mot revient souvent, façon de l'apprivoiser et d'accepter d'entrer dans le deuil. Mais son corps résiste.
Il y a l'hôpital aseptisé, et la chaleur accablante du Mexique, et ces figures grotesques de figures de dieux qui décorent la maison, tout cela contribue au malaise de Michaela. Elle songe même au suicide.

« Malade de culpabilité, de honte.
Le premier devoir de la veuve est de rejoindre son mari.
Nous sommes sur terre pour adoucir mutuellement notre solitude.
Rien de plus solitaire que la mort.
Tu sens ta tête s'alléger comme un ballon rempli d'hélium. Tu es prise d'une soudaine griserie. Bientôt, cette épreuve sera terminée ! »

Joyce Carol Oates a pris le parti de dire tantôt « tu », tantôt « elle » en parlant de son héroïne et cela illustre bien cette confusion dans la tête de Michaela qui, par moment, perd pied.
Ses pensées sont parfois en italique tandis que de nombreux mots se retrouvent entre parenthèse, et j'ai trouvé que cela ralentissait ma lecture.
Malgré une lecture complexe et certaines longueurs, j'ai été touchée par ce récit sur le deuil et sur la fragilité de l'héroïne.

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Un roman peu engageant de part son thème, d'abord. le deuil de l'être cher, celui qui partage votre vie, fait de vous un être aimé, visible, à ses yeux, tout du moins, mais cela vous suffit pour vous sentir exister. Sans lui/elle place à la solitude, la douleur, la confusion totale, la perte de repère, la vulnérabilité extrême. Comme Joyce Carol Oates met tout cela en narration d'une terrible façon. Terrible, c'est le mot, j'ai pour une grande part du livre remplacé la terme "plaisir de lecture" plutôt par "envie de lecture" ou de poursuivre tout court.
Car si le thème est cauchemardesque, l'histoire de Michaela et Gérard est encore plus cruelle dans le sens où la maladie les frappe à un moment où le couple est totalement esseulé, après un déménagement au Nouveau-Mexique, des terres arides au vent sec et poussiéreux, où ils ne connaissent encore strictement personne, à plusieurs heures de vol de leur Massachussetts d'origine. Michaela perd d'autant plus pied. La narration de l'autrice est un outil de cette perte totale de contrôle. Et pour en revenir à ce qui est peu engageant dans ce livre, il y le fait de se retrouver piégé dans un esprit ravagé de douleur et de confusion.
Il y a tout de même deux parties distinctes dans ce livre: les vingt jours d'hôpital avant le décès, et l'après. Comme Michaela, impossible par moment de se repérer dans le temps et l'espace, dans la première partie, nous passons du vingtième jour d'hospitalisation au premier, au dixième, on revient au vingtième, au dixième, au premier...Comme s'il n'y avait ni début ni fin. L'écriture radote, idées fixes, mêle des paroles de Gérard, des moments rêvés, imaginés, des cauchemars, la réalité. La culpabilité de cette femme, sa souffrance, sa colère envers le corps médical, les médicaments qui ne sont qu'un choix entre "douleur insoutenable et hébétude", c'est souvent répété, comme une nouvelle pensée alors que nous l'avons lu deux pages avant.
Difficile pour le lecteur lui-même de trouver des repères et pourtant...A mesure que les pages lues s'amoncellent, que nous prenons de la distance sur cette écriture fragmentée mais unie par une tonalité très juste, on ne peut se trouver qu'impressionné par une oeuvre capable de se fondre de façon aussi immersive dans un esprit tourmenté.
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Une oeuvre sans aucun doute en partie autobiographique, comme le souligne de façon pudique l'emploi de la deuxième personne du singulier "tu supplies l'homme qui lutte, respire!". Avec ce "tu" nous glissons dans le désespoir profond de la veuve. L'autrice emploie aussi le "elle" de Michaela, qui illustre, tout du moins c'est ainsi que je l'ai ressenti, la dualité. Car il y a le "tu" de la veuve éplorée et le "elle" qui se débat à la surface du courant qui l'entraine vers le fond. Michaela continue, même durant la période d'hospitalisation de son mari, de donner des cours à la fac, un atelier de trois heures par semaine, un lieu tenu à l'écart de sa souffrance, où personne ne sait le cauchemar dans lequel elle est plongée. Où elle quitte ses pyjamas informes pour un tailleur de lin blanc et un foulard de soie. Cette dualité est présente jusqu'à la fin du récit, une unité de ton saisissante jusque dans sa conclusion.
J'ai aussi noté dans ce récit des moments de violence qui explose, d'une narration qui s'accélère de façon saisissante, je pense notamment à ce passage où un inconnu, un de plus en qui elle a cru reconnaître Gérard, l'entraîne dans les quartiers populaires de Santa Tierra. Ou également ce moment où elle brise la statuette du dieu moqueur qui la hante sur un crâne, immédiatement réfutée par un scénario "bis", nous laissant dans le doute, des sortes de mondes parallèles qui s'ouvrent et se referment au gré de la fugacité d'une pensée, mais présentés sans plus de validité ou invalidité que le monde "réel". Pour sûr, la plume de cette autrice bien que peut-être amoindrie ici par la douleur peut se révéler puissante et redoutable.
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Je suis conquise par l'acuité de l'esprit de cette autrice qui perce ici malgré sa confusion cauchemardesque. Un livre qui s'éprouve plus qu'il ne s'explique. Un exutoire aussi, un cri, très prenant.



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Michaela, enseignante, et Gerard, éminent historien des sciences, sont venus s'installer au Nouveau-Mexique pour une mission de quelques mois dans un institut universitaire de renom. Rapidement après leur arrivée, Gerard souffre d'une affection pulmonaire qui s'avère bientôt être un cancer généralisé, suffisamment avancé pour qu'aucun traitement ne puisse être envisagé.
Michaela se révolte, se rebelle contre cette maladie qui risque d'emporter brutalement son mari, qu'elle chérit, admire, et dont elle est assez dépendante.
Joyce Carol Oates, frappée elle-même par le deuil successif de ses deux maris, va se livrer à une analyse au scalpel des réactions et du comportement d'une femme face à la souffrance de l'être cher, à la mort et au veuvage.
Nous assistons en premier lieu, à une résistance forcenée, à une incapacité à envisager le pire, à un déni. Michaela , qui se consacre jour et nuit à son époux, perd ses repères, ne s'alimente plus, est obsédée par l'idée de le faire respirer. Son identité se fissure, son visage et son corps s'effritent lorsqu'elle se regarde dans le miroir. Les statuettes des dieux hopis et pueblos qu'elle a pris soin d'enfermer dans les placards viennent la hanter la nuit, comme de vieux démons surgis de son enfance.
Elle se repasse en boucle les journées à l'hôpital, revisite inlassablement le fil des évènements, comme si une pensée magique pouvait en modifier le cours.
Et pourtant leur histoire d'amour n'est pas aussi idyllique qu'il n'y parait, et Michaela se pose des questions sur cet homme qu'elle ne connait pas si bien, qui a été marié une première fois, et dont les réactions la surprennent parfois.
Mais elle ne peut envisager de vivre sans lui.
Le décès survient. Michaela n'est pas parvenue à l'aider à respirer. La dénégation se poursuit. Il n'a pu mourir et la laisser seule. Les cauchemars, les rêves et la réalité se confondent. Elle refait le film, tente d'inverser le cours du temps, se méprend et croit revoir Gerard à plusieurs reprises parmi des inconnus.
Avec sa prose hypnotique, Joyce Carol Oates nous offre une nouvelle fois, une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine, l'âme d'une femme meurtrie, ravagée par la perte du conjoint, qui amorce une reconstruction grâce à sa mission auprès des étudiants et à la relation qu'elle établit avec eux. Ce n'est pas, à mes yeux, son meilleur roman, mais la magie opère et ses accents autobiographiques le rendent poignant à bien des égards.
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Je pense avoir lu la totalité des romans de Joyce Carol Oates et une grande partie de ses nouvelles, que j'apprécie un peu moins, peut-être parce que j'adore ses grands romans.
Depuis ma découverte de ses premiers livres dans les années 80, j'ai toujours été enthousiasmée par ses romans, par son imaginaire et par sa capacité à se renouveler, tout en gardant une profonde empathie et une véritable clairvoyance envers ses personnages.

Joyce Carol Oates a maintenant 84 ans et continue à écrire à un rythme soutenu.
Son écriture a beaucoup changé et le thème de la mort est devenu plus présent, depuis le décès de ses deux maris.
"Respire" appartient à ce cycle du deuil, comme "J'ai réussi à rester en vie" ou le " La nuit. le sommeil. La mort. Les étoiles"
On y retrouve une part autobiographique importante et ce sentiment de perte terrible qu'elle évoque également dans son Journal.

Le personnage de l'épouse, que ce soit Jessalyne ou ici Michaela, se révèle complètement dépendant d'un archétype du mari, un homme intelligent et attentionné mais au final dominant. L'emprise qu'il exerce sur ses compagnes, même si elle se confond avec une relation amoureuse, laisse présager une descente aux enfers pour la veuve. Victime d'horribles hallucinations, incapable d'accepter la perte et perdant totalement le contrôle de sa vie, l'Epouse va suffoquer, alors même qu'elle conjure le mari de respirer.
Le récit de cette asphyxie est parfaitement rendu par l'écriture : phrases hachées, incomplètes, points de suspension, parenthèses. Un sentiment d'urgence et de fièvre qui se lit même dans la typographie. Elle dialogue avec le fantôme de Gérard , sa personnalité commence à se dissoudre, elle est dévorée par la culpabilité de celle qui a survécu et qui n'a pas réussi à faire obstacle à la mort.
Il reste heureusement la trace du lien qu'elle a noué avec ses étudiants, cette part d'elle à laquelle le mari n'avait pas accès, pour que puisse s'opérer une mystérieuse renaissance.

Si je préfère l'auteure des romans ancrés dans la sociologie de l'Amérique, celle qui explore la psychologie de personnages ambigus, aux sombres secrets, celle qui parle si bien de la violence et de la sexualité, je n' ai pu m'empêcher en refermant le livre de réaffirmer l'immense talent de Joyce Carol Oates.
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Un livre bien mystérieux qu'il faudrait lire une seconde fois pour bien comprendre qui doit respirer...Michaela ou son mari ? Je m'étonne que les critiques ici n'aient pas noté l'ambiguïté. Il est indiqué plusieurs fois que l'héroïne puisse souffrir d'une fièvre cérébrale causée par un insecte et que ce soit elle, et non son mari, qui délire dans un lit d'hôpital...
Ce qu'elle rêverait alors, cauchemarderait plutôt, est non sa mort, mais celle de son mari.
L'expérience vécue est celle du deuil d'un amour infini, d'une séparation inacceptable. Comment survivre à une telle perte ?
Michaela délire dans un lieu où elle est venue seule avec son mari, un lieu inconnu, désertique et sauvage, et qu'elle refuse de quitter car elle sait qu'il est encore là...et peut-être effectivement l'est-il, la suppliant de respirer alors qu'elle se perd.
Une écriture fascinante, une expérience extrême, un jeu de vie et de mort.
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critiques presse (1)
Marianne_
02 janvier 2023
Avec ce magnifique roman inspiré de la maladie et de la mort de son époux, Joyce Carol Oates livre un incroyable objet littéraire, fort, à la fois technique et sensuel.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
Les autres visiteurs du musée te fascinent. Tu les regardes avec un sentiment d'envie, de respect. Des inconnus liés par les exigences les plus simples -satisfaire les besoins (infinis) des enfants. Mais aussi par des remarques, des coups d'œil, des froncements de sourcil, des sourires, comme si rien n'avait plus d'importance dans la vie que la complicité entre membres de la famille, une toile d'araignée douce et collante liant des personnes qui sans cela n'auraient peut-être que peu de sympathie les unes pour les autres; voire de l'aversion.
Pas d'autre personne seule en vue. Seulement toi.
Et pour ces autres, tu es invisible.
Non aimée, personne. Nulle part.
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Michaela avait été une femme qui ne voulait pas se marier. Qui se vantait de ne pas vouloir d'enfant. De ne pas avoir besoin d'enfant pour se prolonger. Un sentiment fallacieux d'immortalité.
A présent, cependant, Michaela est incomplète sans cet homme. Sans ce mari diminué, défiguré.
L'amour a un goût amer. L'amour est ce qui dévore. Tu m'as privée de la moitié de mon âme. Maintenant, je ne suis que la moitié d'une personne.
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Viens, Michaela ! Plus haut.
Tu grimpes un escalier en spirale. Vite! Tu clignes férocement des yeux. Des larmes dans tes yeux. De la poussière, du sable dans tes yeux.
Dans un clocher à côté d'une église « historique » en adobe, des marches de pierre raides, usées, inégales et incurvées sous tes pieds comme une roche érodée.
C'est la belle mission espagnole de San Gabriel de Isleta. Fondée en 1597 par des pères franciscains. Une église d'adobe patinée par le temps, murs, clocher et cimetière, croix en bois haute de six mètres, visible à des kilomètres dans la plaine désertique d'un mauve brumeux.
Tu es venue ici pour cela. Attirée par la croix Onze kilomètres à l'ouest à l'ouest de Santa Tierra.
Qu'est-ce qu'une croix sinon des bras écartés. Apparence d'un torse, quelque chose qui est parvenu à tenir debout, bras implorants écartés.
Gerard avait marqué d'un astérisque la mission San Gabriel de Isleta dans le guide.
Plus haut, plus haut. Vite !
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Des semaines, des jours que tu es ici, dans ce paysage nouveau pour toi. Ils passent avec une atroce lenteur, alors même que le fil des minutes se dévide à toute allure.
P 16
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Comment est-il possible que tu sois en vie et que je sois toujours morte !
Mais non : tu veux dire Comment est-il possible que tu sois mort et que je sois toujours en vie...
Dans la salle suivante tu lis que les conquérants espagnols, les colons ont massacré des millions d'indigènes. Tu lis une histoire abominable d'exploitation, d'esclavage impliquant l'Église catholique. Prêtres jésuites, missionnaires catholiques, missions espagnoles, églises érigées dans des régions reculées afin de les soumettre. Tu lis que des enfants indiens ont été enlevés à leur famille, forcés de vivre dans des orphelinats catholiques, affublés de noms chrétiens, empêchés de parler leur langue maternelle. Tu lis que des enfants indiens se sont évadés des orphelinats pour rentrer chez eux, ou tenter de rentrer chez eux. Tués lors de leur évasion, morts par suicide. Un aspect de l'histoire coloniale américaine passé sous silence: le suicide des enfants. Massacres, lynchages perpétrés par l'armée. Scalps. Villages incendiés. Morts par contagion: variole, rougeole, syphilis, tuberculose. D'après les estimations, en 1491, la population d'Amérique du Nord comptait cent quarante-cinq millions d'indigènes; en 1691, elle avait diminué de quatre-vingt-quinze pour cent.
Cent trente-huit millions d'indigènes exterminés ! Un génocide. Des siècles avant que le mot voie le jour.
Rien de tout cela ne t'étonne. Rien de tout cela ne devrait t'étonner.
Su mais oublié, dans une brume d'approximation et d'à-peu-près, comme la distance entre la Terre et le Soleil mesurée en années-lumière que tu n'as apprise que pour l'oublier, dans cette catégorie de l'oublié-su, ou plutôt du su-oublié.
Avec de gros écouteurs, tu écoutes un enregistrement d'enfants pueblos interviewés des décennies plus tôt. Ce sont peut-être des enfants enlevés à leur famille et forcés de vivre dans des orphelinats catholiques où des choses terribles leur étaient faites et où ils se faisaient à eux-mêmes des choses terribles, ils parlent un anglais hésitant, d'une voix si que tu ne saisis pas leurs mots; et parfois leur voix se lézarde, s'éteint et tu n'entends plus que des parasites et des pleurs.
À moins que ce ne soit toi qui pleures? Essuyant idiotes yeux larmoyants, ta bouche molle et triste.
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