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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir lu l'intégrale 1 et 2 de cette formidable saga, j'ai décidé de faire une pause, histoire de digérer ces deux pavés forts d'une action permanente et d'un foisonnement toujours plus grand de personnages.
Pourtant, j'ai bien vite repris le chemin de Westeros, curieux de connaître la suite de l'histoire de ces personnages auxquels je me suis attaché (même si George R. R. Martin m'a appris à ne pas trop s'y attacher à l'allure où ils disparaissent…). Curieux, d'autant plus que l'auteur nous laisse toujours sur notre faim au terme de chacun de ses livres.
Encore une fois, je ne peux que louer le talent d'écrivain de l'auteur avec un style fluide mais un vocabulaire et des descriptions travaillées, ce qui n'est pas gagné dans ce genre littéraire. L'un des atouts de l'oeuvre de George R. R. Martin, c'est la multiplication des points de vue, des narrateurs, comme si il était lui-même un zoman qui voyage non pas au travers des corps d'animaux mais dans ceux des Hommes. de plus, ces chapitres sous forme de changement de points de vue ne font que renforcer le suspense que l'auteur impose aux pauvres lecteurs que nous sommes.
Ah le suspense de George R. R. Martin ! Voilà encore un de ses points forts. Sans parler des surprises qu'il réserve aussi bien à nous lecteurs qu'à ses personnages. J'ai beau être rendu à l'intégrale 3, j'ai beau commencé à connaître le style de l'auteur, je suis toujours surpris et chamboulé après chaque retournement de situation. Sans parler des intrigues que l'on peut qualifier de « noueuses » au point de s'y perdre. Au moins, voilà un écrivain qui ne laisse pas le lecteur dénouer trop facilement les secrets de ses livres. Non, il préfère jouer avec son lecteur, le surprendre même lorsque celui-ci croit avoir deviné l'aboutissement de l'intrigue.
La force de cette saga, c'est l'absence de manichéisme. Chaque personnage est plus fouillé qu'ailleurs, ils ne sont pas soit bon, soit mauvais, ce sont des hommes avant tout.
Au risque de me répéter, l'univers de l'auteur est d'une richesse phénoménale. Non seulement avec cette multitude de personnage, multitude qui ne cesse de croître au fil des pages mais aussi des lieux. La carte de Westeros est de plus en plus précise au fil des tomes, avec la découverte par les lecteurs de nouveaux lieux.

Après un deuxième tome où je commençai à me perdre avec tous ces personnages, tous ces mystères et secrets, cette troisième partie de l'intégrale m'a redonné complètement goût à cette saga, qui, nul besoin de mâcher mes mots, est l'une des plus grandes de la Fantasy.
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Certains pourraient trouver étrange que je poursuive la lecture de cette monstrueuse saga alors que j'en connais le dénouement et les divers rebondissements pour avoir visionné, une fois n'est pas coutume, LA FAMEUSE SERIE ! ( dans son intégralité qui plus est ) avant de me plonger dans la lecture.
Oui mais bon, comme je n'ai pas les réponses à toutes mes questions que je sais que les scénaristes ont pris quelques libertés et que dans un roman les ressentis des personnages sont plus marqués, (quoiqu'il faille reconnaître que les acteurs sont talentueux), je poursuis l'aventure quitte à subir parfois quelques longueurs descriptives comme dans les précédents opus, m'embrouiller avec tous ces chevaliers qui passent d'une famille à l'autre pour sauver leur tête.
Oublions donc la série pour n' apprécier que les textes de George R.R Martin en occultant ce que j'ai vu et reconnaître que l'auteur maîtrise son sujet
Tout est particulièrement bien brossé avec force détails, que cela soit des paysages, des tenues, des scènes de combat. Un peu lourd, (certains diraient indigeste), parfois mais à la longue on s'y fait.
Que dire de la description des noces pourpres ? Si ce n'est que l'on s'y croirait. le vin et le sang coulent à flots. le réalisme de la scène est saisissant, on vibre on tremble on espère. L'auteur aurait dit qu'il s'agit de celle qu'il a eu le plus de mal à écrire. Et nous à lire. Sans nul doute.
Bon, j'avoue que pour ce passage (entre autres, mais celui-ci particulièrement) George R.R Martin je le déteste un peu... beaucoup. Mais je le félicite aussi parce que de l'émotion, il nous en offre à la pelle. Il ne nous ménage pas.
Coté mystères idem ! Ses personnages il nous y attache de toutes les manières possibles, jouant de nos sentiments qui en deviennent ambivalents.
Des personnages qui évoluent au fil du temps et des événements dans lesquels ils sont pris. En particulier notre petit oiseau de Sensa, celle qui ne rêvait que de merveilleux princes charmant, mais aussi la plus pragmatique des soeurs : Arya, notre badass de service et Jon qui plus on avance va devient notre chouchou. Il faut dire que la Maison Stark défend de nobles valeurs.
Que dire de celles de Daenerys Targaryen la mère des Dragons, l'imbrûlée etc ... la seule reine légitime ? de ses chevaliers tel que Joras ?
On se passionne pour cette guerre des trônes, pour les prétentions de chaque représentant de chaque grande famille. Un trône sur lequel on joue un peu aux chaises musicales. Un roi chasse l'autre. Et comme l'on s'attache à certains et bien les jeux sont ouverts.
Encore une fois les jeux de pouvoirs sont au rendez-vous, ainsi que les manipulations, la duperie et les rebondissements, mais c'est l'émotion qui prime dirais-je.
Aussi, dire que j'ai eu envie de hurler sur l'auteur pour le sort qu'il réserve à de nombreux protagonistes est faible, même si l'on s'y habitue presque, tant et si bien que l'on finit par se demander : quand tel ou tel va t-il décaniller plutôt que : qui va mourir cette fois-ci ? Pour autant, cela nous en fiche un coup quand ça arrive. On ne peut donc que reconnaître, tout en le haïssant un peu, que George R.R Martin sait s'y prendre pour vous toucher et une fois encore attirer la sympathie sur des personnages plutôt détestables. Il nous joue la carte de tout n'est pas tout blanc ou noir. Les chevaliers aux nobles valeurs ne sont forcement ce que l'on croit. Certains protagonistes ont bien plus d'honneur que ceux qui ont juré d'en avoir.
Un tome fort qui vous remue les tripes et qui vous laisse vous inquiéter du sort des protagonistes.
Par sa complexité le trône de fer est une saga qui se lit à tête reposée, en alternance avec d'autres livres plus léger pour moi. La présence d'arbres généalogique et l'appartenance des chevaliers les plus fréquemment rencontrés et leurs maisons respectives serait bienvenue, tout comme une carte pour nous situer.
Au suivant tant je reste curieuse des idées de départ de l'auteur qui n'a toujours pas mis un terme à cette épique saga. Et je me demande s'il sait jusqu'au il compte aller, s'il va suivre les scénaristes ou nous offrir un savant mélange inattendu. Mais quand ? Pour l'heure on n'en sait rien.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Attention : critique avec spoiler

Ce livre est enfin terminé et a pu aller rejoindre les deux autres sur mon étagère...
Le premier sentiment qui m'a envahi a été le soulagement. Comparé à l'intégrale 2, on ne peut pas dire que G.R.R Martin nous a ménagés en terme d'action et d'événements ignobles. le fait d'y mettre temporairement un terme m'a beaucoup soulagé...
Mention spéciale pour les Noces Pourpres. Une scène déchirante et totalement imprévisible qui m'a laissé la bouche ouverte des minutes entières. Sur le coup, on ne comprend pas pourquoi Martin a décidé de faire mourir ces deux personnages, ce n'est qu'après que l'on constate que c'était inévitable : les complications successives qui sont advenues auraient de toute façon empêché ce personnage de gagner la guerre. Il n'en reste pas moins, cependant, que je voue désormais une haine féroce aux Frey et aux Bolton (comme beaucoup d'autres lecteurs) mais pas à Martin lui-même. Même si le fait de tuer ces deux personnages peut nous paraître absurde et gratuit, on ne peut pas blâmer un auteur ne nous donner un aperçu de la brutalité des temps passés (bien différente de notre brutalité à nous, qui passe davantage par l'hypocrisie, la corruption et la dictature de l'argent...). Il suffit tout simplement de faire le deuil de deux personnages phares et ne pas faire comme tous les rageux qui ont définitivement arrêté de lire et ont agoni G.R.R Martin d'injures parce qu'ils n'ont pas saisi que "héros" ou pas, un personnage reste un être de chair et de sang qui peut tout aussi bien être gravement blessé ou tué qu'un personnage secondaire. La série A Song Of Ice And Fire n'est pas un livre jeunesse ou le héros est guéri en deux lignes quand il se prend une flèche dans le dos ou échappe à un éboulement en faisant un triple salto arrière...
Voilà ce que je souhaitais dire en réaction à ce qui a été dit aux actualités au sujet des Noces Pourpres. Même si l'histoire de deux personnages cessent, l'histoire en elle-même continue.
Comme à mon habitude, je vais traiter le tout par point de vue (si je ne vous ai pas déjà lassés avec mes états d'âme '^^) :
-- Arya : une trame bien différente du tome 2, bien que le premier chapitre ait été franchement barbant. On peut dire que ça bouge, pour elle, entre la Fraternité sans Bannière, le Limier, son départ pour Braavos après avoir assisté de loin au Noces Pourpres... Je ne me suis pas ennuyé avec elle...
-- J'ai été surpris de voir des chapitres du point de vue de Jaime, tout autant que par son évolution. La façon dont il est dépeint dans les tomes précédents nous laisse penser qu'il est arrogant et vaniteux, qu'il aime tuer, et qu'il apprécie son sobriquet de Régicide... Arrogant, il est un peu, comme tout un chacun. Qu'il aime tuer, on peut dire que c'est le cas dans certaines situations. Mais on le découvre sous un nouveau jour, sous un jour plus humain, tout autant capable de compassion que de cruauté. Peut-être que la perte d'un membre en est responsable, qui sait ?
-- Tyrion, de nouveau la proie de la risée de tous depuis le retour de son père. Avec tout ce qu'il a subi par la faute de ce dernier et de sa soeur (toujours plus agaçante), il était grand temps qu'il se rebiffe. Son final, quoique osé, m'a rempli de satisfaction, tout autant que sa phrase finale...
-- Daenerys : même si les apparences montrent que son intrigue avance, j'ai envie de dire qu'enchaîner caprice sur caprice ne s'appelle pas avancer. Ce qui la pousse à prendre Astapor, Meereen et Yunkaï n'est pas uniquement le fait de constituer une armée, mais aussi de libérer des esclaves au nom d'idées révolutionnaires. Mais en attendant, elle pourrait s'intéresser à sa conquête de Westeros, non ? Bon, tout cela reste plaisant, néanmoins, et permet de sortir un tant soit peu des horreurs qui ont lieu à l'ouest.
-- Jon : un début ennuyeux, le reste époustouflant. Les scènes de batailles, en particulier, sont bien menées et tout à fait dignes de la bataille de la Néra.
-- Samwell : beaucoup ont trouvé ses chapitres ennuyeux. Je pense tout l'inverse. Certes, le personnage n'est pas comme Jon, Jaime ou autre Eddard Stark, mais il a tout de même su faire preuve d'autant de courage et il nous livre tout autant que les autres de bons moments (surtout d'angoisse, à bien y réfléchir, en considérant sa proximité avec les Autres).
-- Catelyn : le chapitre des Noces Pourpres est à la fois le pire et le meilleur. Son inquiétude quant à certains détails, sa panique quand elle sent la maille sous la manche de soie d'un Frey, la douleur et la folie qui la rongent quand le pire advient... Par ailleurs, je reste mitigé. le tout se résume à ses observations des faits et gestes de Robb et à ses suppositions quant à ce qu'il pense et ressent. En disant cela, je songe qu'il aurait été plus pertinent d'écrire certains de ses chapitres du point de vue de Robb lui-même. On ne s'en serait pas tenus qu'aux suppositions.
-- Sansa : toujours autant de malheurs au moment ou elle croit que tout est fini. Toujours un peu cruche, bien qu'elle finisse plus ou moins par se rappeler les paroles de Littlefinger (selon lesquelles la vie n'est pas aussi belle et harmonieuse qu'une chanson). La scène de l'assassinat de Lysa était énorme, en revanche :-D
-- Davos : quelque peu effacé, on sait juste qu'il survit, qu'il complote contre Mélisandre, qu'il est pardonné après des semaines au cachot, qu'il apprend à lire et qu'il sauve Edric Storm, dont le sang a attiré le dévolu de la femme rouge en vertu de ses prédictions.
-- Bran : trop peu de chapitres, on avance à pas de fourmi ! Juste des détails de voyage, un jeu de chassé-croisé avec Jon et son passage derrière le mur. J'ai été un peu déçu que les choses n'aillent pas plus loin que ça alors qu'il s'agit de la trame la plus "fantasy" de la saga...

En résumé, un tome excellent, malgré quelques déceptions. Cependant, même si certains personnages ne sont plus, je continuerai de lire cette saga (à cette date la meilleure sur laquelle mes mains se sont posées) avec un plaisir toujours aussi intense.
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Difficile de donner un avis sur un livre que j'ai lu en "fractionné" cependant l'histoire est toujours aussi prenante avec une construction autour des personnages très complexes. On se perd parfois un peu entre la multitude de personnages secondaires. Mais une fois qu'on ouvre le livre on se délecte des trahisons, amours et autres complots. On aime détester certains personnages !

J'étais particulièrement ravie de retrouver Arya et ses aventures.

Etant fan de la série, lire les livres permet de voir encore plus de détails et de prolonger le plaisir de cette saga monumentale de par sa richesse.

Un seul bémol sur l'épaisseur des intégrales qui est parfois rebutante...
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Une suite très plaisante à lire et beaucoup plus dynamique que lors de l'intérgale 2.
En parralèlle de la série télévisée, j'étais très curieux de parcourir le passage sur les noces pourpres ! L'issue n'est pas tout à fait la même.....il manquerait comme qui dirait deux personnes au banquet...
On retrouve les mêmes protagonistes que dans la deuxième intégrale à l'exception faite de l'ami Théon. Des destins vont étrangement se croiser comme ceux de Bran et Samwell et rien que ce passage là vous propulse de l'avant pour vite entamer l'intégrale 4 (c'est qui ce type à cheval mais c'est qui ?!!!). Jaime LANNISTER qui devient sympathique, tout comme le Limier, mon préféré le sieur Tyrion qui se mari, Daenerys est toujours aussi....Targaryen, Mon bon Stannis est en forme et en (dé) route vers son trône, Arya de plus en plus seule, John qui ne comprends rien de rien et j'en passe...
Pour ce qui lise les livres après la série, ne pas hésiter à lire, déjà pour le support, et aussi pour les différences qui pourraient sembler mineur mais qui ne manque pas au final de me laisser perplexe...tant elles sont ENORMES !

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Cet Intégrale n°3 de 1150 pages regroupe 4 livres du Trône de Fer allant du 6 au 9ème.
C'est très certainement et de loin le meilleur livre de Fantasy que j'ai lu étant un pur chef d'oeuvre !
Malgré le pavé qu'il représente, il est passionant de bout en bout avec des rebondissements encore plus intenses que le dernier. Comme à son habitude Georges R.R Martin met environ 150 pages à mettre en place les différents personnages (notamment Arya un peu ennuyante au départ) et les intrigues pour après taper fort dans l'action et l'intensité dramatique des évènements qui vont en découler.
Nous suivons avec passion l'évolution des personnages qui caractérisent le Trône de Fer avec la disparition et l'apparition (celle de Jaime et de Samwell par exemple) de certains. A cause des complots et autres facéties, des personnages principaux prennent une destinée toute autre que celle que l'on s'était imaginé et l'auteur n'hésite pas comme on l'avait remarqué lors de ses précédents tomes à faire mourir des protagonistes importants.
On jubile, on pleure, on vibre et arrivé à la fin on regrette d'avoir déjà fini tellement on veut connaître la suite...
Le style est toujours parfait avec des descriptions ni trop courtes ni trop longues, des moments graves et des rebondissements innatendus qui nous laissent pantois !
Cet Intégrale est encore meilleur que le 2éme (qui était déjà très bon), avec un côté fantasy et violent plus prononcé.
On retrouve tous les personnages qui caractérisent cette épopée tels que Tyrion devenu une victime de la guerre, Sansa toujours à Port Réal qui va connaître bonheur et malheur, Jon et Samwell qui vont d'aventures en aventures passionantes du début à la fin, Jaime qui se remet en question, Daenerys que l'on découvre être en fait un véritable stratège... et le retour de certains qui vont être determinants en croisant la route de nos héros.
Pour conclure précipitez vous sur cet Intégrale qui est en ce conteste le meilleur des 3 !


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Les sept couronnes récupèrent peu à peu de la bataille ayant occupé les différents "rois" prétendants au Trône de Fer. Si la population n'a toujours pas de quoi manger à sa faim, les Lannister, qui occupent le Donjon rouge, sont néanmoins certains que des temps meilleurs s'annoncent pour eux.
Mais les royaumes du Sud sont menacés par un tout autre danger. Au Nord du Mur, Mance Rayder a enfin réuni les différentes peuplades de sauvageons et lance ses hordes à l'assaut du Mur. Les frères noirs, trop peu nombreux pour défendre le Mur, vont-ils être vaincus par Mance ?

Que de rebondissements dans ce troisième volume de l'Intégrale du Trône de Fer !
Première grosse surprise :
Un second personnage principal est également mis à l'honneur dans ce troisième volume mais, en ce qui le concerne, c'est presque une habitude (pas de grosse surprise le concernant donc, sauf à la fin...) : Tyrion Lannister. le Lutin semble au centre de toutes choses, au courant de toutes les intrigues agitant Port-Réal (son "amitié" avec Varys commencerait-elle à porter ses fruits ?). Cela agace profondément ses ennemis et, bien entendu, cela lui amènera quelques ennuis...
Je n'en dis pas plus car cela gâcherait forcément le suspense. Apprêtez-vous toutefois à de nombreuses émotions si vous lisez cette Intégrale. de nombreux personnages rendent l'âme, certains "affreux" deviennent sympathiques, d'autres restent fidèles à eux-mêmes (bons ou mauvais)... Parmi les Intégrales disponibles chez J'ai lu, c'est finalement celle-ci que je préfère.
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Tu sais comment s'appellent les soldats de Jon Snow ?
Des snowtroopers.


Maintenant que le jalon de ma carrière du Popeck de la fantasy est posé, réglons son compte à la série télé. Game of Thrones, j'ai vu en tout et pour tout l'épisode 1 de la saison 1. Une fois et demi. La première demi-fois, le pilote de GoT Airlines m'a emmené direct dans un trou noir : je me suis endormi avant la moitié. La deuxième, j'ai tenu jusqu'au bout, je me suis ennuyé… et j'ai regretté de ne pas avoir piqué du nez.
Au rythme escargotesque de parution en librairie, je retenterai sans doute l'opération, ne serait-ce que pour connaître la fin de l'histoire que j'attends depuis plus d'années que je n'ai de doigts pour en compter. Ma chère et tendre raffole de Game of Thrones, je n'aurai pas loin à aller pour mettre la main sur l'intégrale des DVD. J'espère que j'accrocherai mieux à la prochaine tentative… Mais j'en ai tellement marre d'attendre la suite sur papier que je serais prêt à me taper l'intégrale des Feux de l'amour, c'est dire où j'en suis rendu d'impatience (et d'irritation, parce qu'il faut reconnaître que Martin se moque du monde).
Les bouquins, je les ai lus, ce qui m'a permis d'avoir une paix royale pendant les cinq premières saisons de la série TV. Dans le genre dissuasif, la menace de spoiler qui allait mourir, quand et comment valait tout l'arsenal nucléaire du monde. Je tenais la planète par les noix, j'étais le maître de l'univers et c'était bon ! Un grand pouvoir implique non pas de grandes responsabilités mais d'en abuser, je ne me suis pas gêné. Niveau sadisme, les Stark, Lannister et consorts peuvent se rhabiller.


En VO, la série de bouquins s'appelle A Song of Ice and Fire, elle compte cinq volumes parus sur un total de sept prévus. A Game of Thrones est le titre du premier tome.
J'avoue avoir été estomaqué de voir autant de gens découvrir l'existence de cette saga lors de son adaptation sur petit écran ! Ce n'est pourtant pas un cycle tout jeune, démarré en 1996. Au siècle dernier, tu imagines ? À l'époque, les dinosaures gambadaient encore dans nos vertes prairies. ‘Fin bref, je croyais que tout le monde en avait au moins entendu causer à défaut de l'avoir lu. On parle quand même d'une oeuvre majeure de la fantasy. Bon ben faut croire que “tout le monde”, c'étaient en fait les geeks, les rôlistes et les gastro-entérologues. Après, on ne va pas se plaindre, la série a amené un paquet de gens à la lecture et c'est très bien. Pour une fois que la télé pousse à une activité intelligente…


En VF… Il va être difficile de ne pas épuiser le champ lexical de la scatologie.
Aussi bien en grand format (Pygmalion) qu'en poche (J'ai Lu), la série a été charcutée pire qu'un cochon dans une usine de saucisses. Un surdécoupage frénétique a transformé les cinq volumes initiaux en quinze ! À noter que les deux responsables s'étaient déjà pris pour Jésus multipliant le brignolet en réservant un sort analogue à L'Assassin royal de Robin Hobb (9 livres en VO, 19 en VF). Avec Martin, c'est mot compte triple pour grimper à quinze, soyons fous ! Paraît-il, pour des raisons de coût. Coût à l'économie pour l'éditeur ou à la tonte pour le lecteur ? Vous dérangez pas, je vais répondre. Si je compare les quinze volumes poche, soit 121 €, aux cinq semi-poche édités après coup pour respecter le format initial, soit 86 €, la différence est notable et pas en faveur du lecteur : facture gonflée de 50%, merci bien.
J'ai été bien inspiré d'emprunter les premiers tomes plutôt que d'investir dans ce gouffre plus profond que celui de Helm. Pour l'achat, je me suis rabattu par la suite sur le semi-poche. Vu les dimensions (19 cm x 13 cm pour 800 pages d'épaisseur), faudrait parler de semi-grand-format – soit une façon alambiquée de dire moyen. Je ne te raconte pas la taille des poches et du froc XXXXXXXXXL pour fourrer des engins pareils. Cette version rectifie le tir de la ribambelle en folie pour retrouver le découpage initial. Quand même, une question : étant donné que chaque roman d'origine possède un titre, pourquoi ne pas l'avoir repris ? A Game of Thrones devient L'intégrale 1. Ah y a pas à dire, ça vend du rêve… Peut-être que c'était trop dur à traduire ?
Et là, on arrive à un point noir beaucoup plus grave qu'une avalanche de volumes : la traduction. le style m'a très vite rebuté, je me suis donc coltiné la totale en VO pour comparer (on s'occupe comme on peut…). Il y a pas mal d'aberrations. le direwolf devient un loup-garou, sauf que la bestiole ne correspond pas du tout à un garou. le gag “frappe-les avec le bout pointu” devient “frappe d'estoc”, soit un simple conseil d'escrime au lieu d'un trait d'humour. Certains noms sont francisés, d'autres non, quelques-uns se métamorphosent pendant la traversée de l'Atlantique pour on ne sait quelle raison (Salladhor/Sladhor, Tyene/Tyerne). La forme, j'ai cru mourir deux fois. La lourdeur et la longueur des phrases en français, sans parler des tournures ampoulées et des termes archaïques, dans le genre indigeste, ça se pose là, comme une pêche sur un trône (mort n°1). Dans ses tournures comme dans son vocabulaire, la VO est beaucoup plus tonique, directe et simple, en un mot moderne. On n'est plus dans l'adaptation d'une langue à l'autre mais dans la déformation et la trahison (mort n°2). Les quatre premiers tomes (ou douze en poche) sont de la même eau. Un autre traducteur a pris le relais pour le cinquième, avec un léger mieux.
Tu mets tout ça bout à bout, tu obtiens un parfaite honte au niveau éditorial, une insulte au lecteur comme à l'auteur.


De quoi elle parle, cette fameuse chanson de glace et de feu ? Il s'agit d'un mélange de fantasy épique et de thriller politique écrit à la façon d'un roman historique.
Fantasy, parce que l'univers est imaginaire, avec son lot de dragons, de morts-vivants et de magie. le surnaturel sert dans un premier de toile de fond, surtout véhiculé sous forme de légendes : contexte médiéval-fantastique, avec beaucoup, beaucoup de médiéval. le merveilleux – au sens littéraire du mot, parce que dans les faits, il s'apparente plutôt à du cauchemardesque – prendra davantage de place par la suite quand les ennuis XXL commenceront.
Dans les grandes lignes, tu trouves comme dans tous les univers de fantasy des terres septentrionales inhospitalières et peuplées de barbares, avec en prime une menace diffuse dont tu sais tôt ou tard qu'elle pointera le bout du nez. Un genre de mur d'Hadrien protège la civilisation de ces sauvageons. de l'autre côté, un État féodal, le royaume des Sept Couronnes, divisé en neuf provinces gouvernées par huit familles (Martin a eu le même prof de maths qu'Alexandre Dumas et ses trois mousquetaires qui étaient quatre, ceci explique cela). Deux saisons, l'été où tout n'est que prospérité, l'hiver où c'est la cata. Bien sûr, l'hiver commence à approcher (sinon, y a pas de tension dramatique). Alors par contre, pour un hiver qui soi-disant arrive, il se fait désirer. On bordure les 5500 pages de texte et il n'est toujours pas là, y a plus de saison, ma bonne dame…
Épique, c'est loin d'être le cas dans le premier tome, qui joue beaucoup dans le feutré. Cela dit, l'adjectif vaut pour l'ensemble du cycle. Il s'agit bien d'une chanson, pas au sens comédie musicale, mais comme dans La chanson de Roland ou les chants de l'Iliade et l'Odyssée. du drame, de la bagarre, des héros, des coups fourrés, avec beaucoup d'ampleur autour.
Thriller politique, parce que cette saga raconte avant tout une histoire de jeux de pouvoir pour s'asseoir sur le trône (d'où le titre américain du premier volume). Magouilles, complots, trahisons, assassinats, mariages d'intérêt… On se croirait dans la Rome impériale vu la vitesse à laquelle les monarques, leurs héritiers et les prétendants se font dézinguer et remplacer. Loin d'être un fauteuil confortable, le trône tant convoité s'apparente à un mix entre la chaise musicale et le siège éjectable.


Les trois premiers volumes sont excellents, très immersifs via les différents points de vue adoptés, à la fois dépaysants côté univers et réalistes côté personnages. Parmi ces derniers, pas de gentils ou de méchants, rien que des gens gris qui font parfois des trucs bien et d'autres fois des choses atroces. Une histoire de choix entre volonté personnelle, devoir de classe, morale, pragmatisme, etc. avec un gros travail de psychologie des personnages autour des conflits intérieurs. Ces personnages sont nombreux, d'autant plus que beaucoup meurent, avec d'autres qui prennent le relais. Tous sont impliqués dans des tonnes d'intrigues de palais. Ces deux points mis bout à bout, vaut mieux disposer d'une bonne mémoire pour tout retenir de cet écheveau complexe.
Si on aime la fantasy sombre, le Trône de Fer fait partie des meilleurs cycles sur le marché…
… pour le moment.


Parce qu'il y a des défauts et certains semblent casse-gueule sur le long terme.
L'écriture semble en pilotage automatique depuis deux volumes. A Feast for Crows et A Dance with Dragons ont tout de tomes de transition… sauf la taille requise. 2000 pages au total, plus d'un tiers de ce qui a paru… et pour rien ou à peu près. Ils auraient gagné à être élagués d'une bonne moitié pour n'en former qu'un.
Chaque épisode est plus épais que le précédent, avec toujours plus de longueurs. On sent de plus en plus souvent l'artifice qui tire à la ligne, avec des intrigues plus complexes que nécessaires (même les plans à tiroir des méchants de James Bond paraissent simplistes en comparaison), des reports gratuits de révélation à plus tard pour gratter du temps de suspens, une mécanique répétitive dans le défilé des personnages qui meurent pour être remplacés par d'autres qui meurent à leur tour pour être remplacés par d'autres et ainsi de suite ad infinitum.
Les personnages, justement, c'est sympa d'en buter (enfin, sympa, façon de parler, eux ne seraient peut-être pas du même avis). le fait est que le procédé change des romans où les héros ne sont jamais en danger réel pour pouvoir vivre des aventures jusqu'à la dernière page. Donc au début, oui, on tremble pour les protagonistes et ça fait un choc de voir claquer quelqu'un qu'on aime bien. Sauf qu'à fumer tout le monde à tour de rôle, au bout d'un moment, on finit par ne plus s'attacher à quiconque, blasé de voir les têtes tomber. À quoi bon s'intéresser à Untel puisque tôt ou tard il va y passer ? La question n'est plus de savoir si Machine va vivre ou mourir mais quand elle se fera déglinguer. À force d'investissement émotionnel à fonds perdu, on en arrive à reprendre ses billes pour ne plus les remettre en jeu. La mécanique finit par tourner à vide, comme une espèce de jeu à boire où on parierait sur le prochain cadavre sans s'émouvoir de son sort.
Drame d'une série qui est devenue peu à peu un Dallas de fantasy. Interminable. Au sens le plus strict du mot, vu comment Martin semble avoir du mal à la terminer. Les délais d'écriture tournaient autour de trois ans pour les tomes 1 à 3, ils ont doublé pour les 4 et 5 et ça empire. le 6 était annoncé pour 2015 ; de report en report, nous voilà en 2019, soit ans après le dernier titre sorti… et toujours rien. L'hiver doit être bloqué par sa propre neige, parce qu'il n'arrive pas bien vite. Surtout sachant que derrière il reste un septième et dernier volume (à ce rythme en 2030) et que Martin n'exclut pas un huitième si l'histoire le justifie (en 2040 ? 2050 ?). L'histoire… ou les ventes ? Mec, vu comment tu galères par rapport aux livres prévus, est-ce pertinent de rajouter une couche dont tu ne verras jamais le bout ? Finis déjà le programme, si possible avant le prochain millénaire.


Vu la lenteur forcée des deux derniers titres parus, j'ai très peur pour la suite. En plus, la série TV aura fini l'histoire avant l'auteur, sacré cas d'école. Va raconter de l'inédit et du passionnant après ça…
Peur d'un tome 6 inutile, juste pour remplir en attendant le final. Peur d'un tome 7 qui risque de s'achever sur un “tout ça pour ça”, un coup de fraîcheur très éloigné du super blizzard annoncé et attendu. Vingt ans que j'ai démarré ce cycle, toujours pas d'hiver. La période maillot de bain et torse nu traîne en longueur...
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Ce livre est tellement plus profond que la série ! J'y ai retrouvé tellement d'anecdotes historiques cachés allant des Borgia aux rois maudits. C'est un vrai régal pour les férues d'histoire et de romans fantastiques. Certains personnages comme Belwas le fort m'ont paru si marquants que j'ai regretté de ne pas les voir dans l'adaptation télé. Je me suis terriblement attachée à Arya et Tyrion, Daenerys semble bien fade à côté (contrairement à la série). J'ai apprécié que Rob épouse sa femme par devoir et piégé par la ruse de sa famille (et non pas essentiellement par amour). On le sent tomber dans une toile d'araignée qui se referme sur lui. Tyrion est touchant dans son amour pour Shae qui apparaît comme une femme mystérieuse malgré ce qu'elle laisse voir en apparence. J'ai redécouvert certains personnages. Je n'imaginais pas Daenerys recouverte d'un hrakkar (lion blanc) de la tête aux pieds suite à la mort de Drogo. Quelle prestance ! On comprend également mieux le rapport entre Mélisandre, Stannis et Daenerys. En fait, Mélisandre se trompe juste de souverain :D Super livre, très bon moment de lecture
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Dans ce Tome 3, les premiers chapitres se déroulent en même temps voire un peu avant les derniers chapitres du Tome 2, ce qui installe une certaine continuité et une cohérence entre les livres de la saga aux yeux du lecteur.
Chaque chapitre apporte son lot de révélations et de revirements de situation.
Le nombre de personnages point de vue est augmenté et multiplie les lieux d'action (ou de conspiration...).
Si le premier tiers du livre est très intéressant, le dernier tiers est passionnant voire même renversant.
Les situations qui nous paraissent actées un jour sont remises en question le lendemain.
C'est pour toutes ces raisons que ce troisième livre me semble être le meilleur et le plus mouvementé des cinq actuellement sortis.
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