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Gisèle Prassinos (Autre)Pierre Fridas (Autre)
EAN : 9782266013956
411 pages
Pocket (30/11/-1)
3.98/5   27 notes
Résumé :
Cette vie de saint François d'Assise, racontée par frère Léon, son humble compagnon de la première et de la dernière heure, il fallait tout le talent profondément humain et la ferveur chrétienne de Nikos Kazantzaki pour l'évoquer avec cette simplicité et ce sens du mystère tantôt effrayant, tantôt radieux. Voici la campagne italienne, les routes brûlées de soleil, les forêts sous la pluie, les cités médiévales toutes retentissantes des cris de la foule et du carillo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette vie de Saint François d'Assise, racontée par son compagnon, Frère Leon, après sa mort, Nikos Kazantzaki l'évoque avec simplicité et ferveur. Nous découvrons la campagne italienne de cette époque, les champs brûlés par le soleil, les forêts sous la pluie, les cités médiévales retentissantes des cris du peuple et du carillon des églises sous la plume envoûtante de l'auteur. Nous sommes sous le charme. Mais surtout l'amour inépuisable et imprévisible de Dieu, est omniprésent dans ce roman. Superbe
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Kazantzaki est un auteur captivant. Avant mon premier voyage en Grèce à mes 17 ans, j'avais lu beaucoup de livres d'auteurs grecs pour me mettre dans l'ambiance et c'est vraiment mon auteur grec préféré. Ici il traite du don de soi et de l'humilité
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Roman magnifique, d'une profondeur et d'une poésie inoubliables. Je suis devenu un fan inconditionnel de François d'Assise grâce à ce chef-d'œuvre de Nikos Kazantzaki. Il s'agit d'un roman, mais après avoir lu diverses biographies historiques, j'ai constaté que dans "Le Pauvre d'Assise", il y a au moins 90% de vrai. Je recommande ce livre à tous les chercheurs de lumière.
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Quant à François, il n’y avait pas de danger qu’il mourût de froid ni de faim ; nuit et jour, il avait chaud, car Dieu brûlait en son cœur comme une flamme inextinguible et le pain des anges se dressait toujours devant lui blanc, odorant et chaud. (…) Matin, midi et soir, il allait prier dans une caverne voisine. Quel prodige encore que cela ! Son port et sa démarche n’étaient pas les mêmes à l’aller et au retour. Quand il partait, il était petit, bossu, il trébuchait dans la neige, tombait, se relevait… Mais quand, après la prière, il regagnait la hutte, quelle stature ! C’était un géant qui sortait de la grotte et marchait gaillardement sur la neige, tandis que l’air brûlait jusqu’à dix toises au-dessus de lui.

(p. 326)
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Maintes fois, j’ai pris la plume pour écrire, mais j’y renonçais, pris de peur. Oui, que Dieu me pardonne, les lettres de l’alphabet me terrorisaient. Ce sont de mauvais génies, rusés, impudiques et perfides. Dès que, pour les délivrer, on ouvre l’écritoire, ils s’enfuient, déchaînés, incontrôlables. Ils s’animent, s’unissent, se séparent et s’alignent à leur guise sur le papier, tout noirs, avec leurs queues et leurs cornes. (…) Ainsi, dans leur folle sarabande, ils révèlent sournoisement ce qu’on voulait cacher et refusent au contraire d’exprimer ce qui, au plus profond de notre cœur, lutte pour sortir et parler aux hommes.

(p. 19-20)
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Était-ce toi, Père François, que je cherchais depuis tant d’années ? Suis-je né uniquement pour te suivre ? Ce que tu m’as dit, tu ne l’as dit à personne d’autre. Tu me prenais par la main et, tandis que nous traversions les forêts, que nous franchissions les montagnes, tu parlais… Et moi je tendais l’oreille et t’écoutais, sans un mot.
— Si je ne t’avais pas avec moi, frère Léon, me disais-tu, je parlerais aux pierres, aux fourmis, aux feuilles d’olivier… J’ai le cœur plein à craquer ; si je ne l’ouvre pas, il risque d’éclater.

(p. 17)
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Le matin, quand le jour se levait et que les oiseaux se mettaient à chanter, ou à midi, quand ils s’enfonçaient dans l’ombre fraîche du bois, ou encore la nuit sous les étoiles et au clair de lune, François frémissait d’une indicible félicité.
— Frère Léon, me disait-il, les yeux pleins de larmes. Quel prodige ! Comment imaginer Celui qui a créé tant de beauté ? Comment le nommer ?
— Dieu, Père François, lui répondais-je.
— Non, pas Dieu ! s’écriait-il. Ce nom-là est terrible, il brise les os. Non, pas Dieu, mais Père !

(p. 26)
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Videos de Nikos Kazantzakis (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nikos Kazantzakis
Nikos Kazantzakis : Le regard crétois (1974 / France Culture). Nikos Kazantzakis sur l'île d'Égine, en 1927 - Photo : Musée Benaki. Par Richard-Pierre Guiraudou. Les textes, extraits d'“Ascèse”, d'“Alexis Zorba”, de la “Lettre au Greco”, de “Kouros”, de “Toda-Raba” et de “L'Odyssée”, ont été dits par Julien Bertheau, François Chaumette (de la Comédie-Française), Roger Crouzet et Jean-Pierre Leroux. Et c'est Jean Négroni qui a dit le texte de présentation de Richard-Pierre Guiraudou. Avec la participation exceptionnelle de Madame Eléni Kazantzakis, et la voix de Nikos Kazantzakis, recueillie au cours de ses entretiens avec Pierre Sipriot, en 1957. Réalisation de Georges Gaudebert. Diffusion sur France Culture le 1er août 1974. Níkos Kazantzákis (en grec moderne : Νίκος Καζαντζάκης) ou Kazantzaki ou encore Kazantsakis, né le 18 février 1883 à Héraklion, en Crète, et mort le 26 octobre 1957 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), est un écrivain grec principalement connu pour son roman “Alexis Zorba”, adapté au cinéma sous le titre “Zorba le Grec” (titre original : “Alexis Zorba”) par le réalisateur Michael Cacoyannis, et pour son roman “La Dernière Tentation” (dont le titre a été longtemps détourné au profit du titre du film et désormais republié sous son nom authentique), adapté au cinéma par le réalisateur Martin Scorsese sous le titre “La Dernière Tentation du Christ” (titre original : “The Last Temptation of Christ”). Penseur influencé par Nietzsche et Bergson, dont il suivit l'enseignement à Paris, il fut également tenté par le marxisme et s'intéressa au bouddhisme. « Il a poursuivi une quête tâtonnante qui lui a fait abandonner le christianisme au profit du bouddhisme, puis du marxisme-léninisme, avant de le ramener à Jésus sous l'égide de Saint-François. » Bertrand Westphal (in “Roman et évangile : transposition de l'évangile dans le roman européen”, p. 179) Bien que son œuvre soit marquée d’un réel anticléricalisme, il n’en reste pas moins que son rapport à la religion chrétienne laissa des traces fortes dans sa pensée : goût prononcé de l’ascétisme, dualisme puissant entre corps et esprit, idée du caractère rédempteur de la souffrance… Ainsi la lecture de la vie des saints, qu'il faisait enfant à sa mère, le marqua-t-elle durablement. Mais plus que tout, c’est le modèle christique, et plus particulièrement l’image du Christ montant au Golgotha, qui traverse son œuvre comme un axe fondateur. Bien que libéré de la religion, comme en témoigne sans équivoque son fameux « Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre », Kazantzákis restera donc l’héritier de cet « idéal Christ » qui se fond aussi, il faut le souligner, avec celui emprunté à la culture éminemment guerrière d’une Crète farouche encore sous le joug turc dans ses années d’enfance.
Sources : France Culture et Wikipédia
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