AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 6221 notes
Je me suis laissé séduire par cette histoire pittoresque. Mais cette lecture m'aura enfin permis de connaître la véritable histoire de ces célèbres héros que sont La Esmeralda et Quasimodo. La place tenue par Quasimodo n'est d'ailleurs pas si importante que je le pensais et j'ai découvert ce funeste prêtre, Claude Frollo qui se révèle la pièce maîtresse, avec La Esmeralda, de l'intrigue. Mais ce roman historique est aussi un beau tableau du Paris de l'époque (1482), il y a de nombreuses descriptions, on sent que Victor Hugo s'est longuement et méticuleusement documenté sur le sujet. Parfois, ces descriptions sont lourdes à avaler, surtout lorsque l'auteur se lance dans une énumération des différents quartiers, des différents vêtements portés par la foule de Paris ou des multiples objets moyenâgeux. Il y a aussi une jolie peinture de Notre-Dame du point de vue architectural. On y sent l'intérêt de Victor Hugo très poussé pour l'art médiéval et le gothique en particulier avec l'ogive. Il nous donne une autre vision de ce bâtiment, lui conférant presque une certaine humanité.
Commenter  J’apprécie          120
Aujourd'hui ma critique va en surprendre plus d'un, car je vais y mélanger un vécu personnel lié à ce roman. Alors déjà je remercie personnellement la fée m'ayant recommandé ce roman, même si cette lecture a été très dur pour moi et cela, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, ce roman traite, selon moi, d'addiction entre deux personnes voir plus, car dans ce roman tous semblent être en addiction, ce qui rend cette lecture d'une rare intensité. Il y a l'addiction bénéfique ente deux êtres et il y a une addiction corrosive qui anéanti les personnes concernées quand cet amour ne peut réellement éclore. On parle alors même d'addiction corrosive. Je suis victime de ce type d'addiction et les jours ont beau passé, la douleur est toujours aussi grande et s'en fait ressentir sur mon côté psychique et surtout physique.

Il y a quelques jours j'avais vu un membre de la communauté dire que ce roman peut nous aider à nous prémunir de cette addiction. Hélas j'ai vu cette critique bien trop tard quand le mal est fait rien ne peut nous faire revenir en arrière. Mais je ne regrette ni cette lecture ni mon addiction personnelle.

J'ai connu tout comme Quasimodo une Esméralda qui m'a apporté une lumière magique dans mon existence, avant qu'elle ne disparaisse brusquement, toutefois je ressens toujours sa présence bénéfique. Je lui avais ouvert mon âme comme à personne, lui livrant de sombres souvenirs. C'est pourquoi je me sens toucher par cette histoire entre Quasimodo et Esméralda.

Cet un amour corrosif qui les lie va être très dur, plus pour Quasimodo. Car il sait qu'il est très laid et elle très belle. Il sait que cela ne sera jamais réciproque. Alors que Quasimodo se retrouve torturé sur la place publique, elle est la seule à lui venir en aide en lui apportant de l'eau. Mais son geste de recul rend Quasimodo coléreux, car il sait qu'elle ne l'acceptera jamais tel qu'il est même si elle semble passée au-delà de son aspect physique.

Je me suis senti très proche de Quasimodo tout au long de ma lecture, car lui et moi nous nous ressemblons tellement. Tout comme lui j'ai un corps atrophié que j'ai haï tous au long de mon existence, tout comme lui j'ai été victimes d'un tas d'insultes et d'humiliations physique qui parfois sont allé très loin.

Quand mon Esméralda est apparue, je me suis pris à espérer que le vent avait enfin tourné. Mais certains amours ne peuvent avoir lieu. Voilà pourquoi cette histoire m'a touchée au plus haut point. J'ai ressenti chaque douleur et rejet de Quasimodo a subi. Mais il sait ce qu'il est il sait aussi qu'il n'aura jamais droit au bonheur. Alors même si Esméralda ne l'aime pas du même amour que lui il décide que ça n'est rien et l'aimera jusqu'à sa mort. Ce que j'ai décidé de faire aussi, car un vrai amour on en rencontre qu'un dans sa vie.

Hormis Esméralda et Quasimodo le roman reste impitoyable. Amour corrosif, manipulation du prêtre sur Quasimodo, trahison, vengeance. L'auteur décrit un monde d'une rare violence, mais qu'on retrouve fatalement de nos jours. On ne devrait pas empêcher deux êtres de s'aimer. Mais les âmes vouées à se retrouver se retrouveront fatalement.

La scène la plus poignante c'est la scène de fin ou Quasimodo va se blottir près de sa belle pour rester avec elle pour l'éternité. Tu m'as apporté tellement je serais toujours près de toi. Voilà ce que symbolise ce roman selon moi, un amour sans limites qui unit les êtres par delà la mort. Mais chaque littérature est propre à chacun…

Commenter  J’apprécie          110
Quel bonheur de parcourir les pages de Notre-Dame de Paris ! Tout nous paraît familier, on s'imprègne des descriptions comme si nous étions à Paris au XVe siècle!

Je suis frappé par la profondeur par laquelle Hugo développe ses personnages. Impossible de ne pas être touché, de ne pas s'identifier à une part de leurs personnalités.

Enfin, je ne pu m'arrêter de lire toute la journée de la Toussaint et véritablement ce fut un plaisir complet !

Je ne peux que vous encourager à lire ce roman.

Un roman magnifique..

Clément
Commenter  J’apprécie          113
Mon avis :
Jeune ado, j'avais découvert Les Misérables, sur le conseil avisé de mon prof de français. J'en ai gardé un souvenir ému ainsi qu'une grande appétence pour la lecture. Alors, en m'attaquant à Notre Dame de Paris, ce monument de la littérature (comme de l'architecture d'ailleurs 😏), mon niveau d'exigence était très élevé. J'avoue que je n'ai pas du tout été déçue !
Victor Hugo signe là encore une profonde comédie humaine. Tous ces personnages sont incroyables de complexité.
La jeune et belle Esmeralda ensorcelle tout ceux qui l'approchent, sans même être lucide sur son pouvoir de séduction. le seul pour lequel son coeur bat n'est qu'un vaurien, mais sa naïveté presque maladive l'empêche d'ouvrir les yeux sur sa véritable nature.
Quasimodo est, à mon sens, le personnage le plus touchant. Son seul défaut tient à son aspect physique, qui fait de lui un monstre. Pourtant, quelle âme charitable, quelle dévotion chez cet être dont la naissance a fait de lui un paria. Malgré sa fidélité à ses valeurs, son destin restera aussi tragique que son existence.
Frollo m'a souvent fait froid dans le dos. Froid et austère, sa passion fulgurante pour la jeune bohémienne le mène sur des chemins tortueux dont il ne sortira pas indemne. Cependant, il m'est parfois arrivé d'avoir pitié de lui, son amour à sens unique le faisant souffrir de manière cruelle.
La cathédrale, elle aussi, est un protagoniste à part entière, parfois refuge, parfois prison, elle surplombe de toute sa majesté la totalité du récit.
Une écriture très riche, une trame particulièrement dense et des envolées lyriques rendent cet ouvrage si singulier.
J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la partie où l'auteur démontre comment l'imprimerie en se développant a mis fin à l'essor de l'architecture. On dirait presque un essai de plusieurs dizaines de pages à l'intérieur même d'un roman.
Victor Hugo nous livre une fresque sans fioriture, où la vie de ses héros se termine très souvent de manière tragique.
J'aime cette manière d' appréhender le monde et de nous le décrire en égratignant les grands de l'époque décrite. D'ailleurs, Louis XI est bien écorné !
Une lecture passionnante que je suis ravie d'avoir choisie.
Commenter  J’apprécie          110
Que dire ce livre qui n'ait déjà été dit mille fois ?

Premier « grand » roman de Victor Hugo, ce qui frappe le plus c'est combien, dès cette première création, tous les ingrédients de son oeuvre sont déjà en place.
Les archétypiques : la mère maudite, la recluse c'est Fantine, l'enfant abandonnée ou volée, Esmeralda annonce Cosette, l'ascète impitoyable et solitaire, l'archidiacre Claude Frollo n'est autre que l'inspecteur Javert, l'imbécile qui ne comprend que son intérêt, Phoebus augure de Thénardier, et le « damné » qui n'aura jamais droit à un petit morceau de bonheur : de Quasimodo, Hugo fera bientôt Jean Valjean.
L'éternelle trilogie platonicienne « du vrai, du beau et du bon ». Quasimodo, la laideur faite chair, nous emmène au fond du gouffre : comment être aimé lorsque la nature, impitoyable, vous a fait inregardable ?
Les institutions aveugles au malheur des hommes : l'Eglise bien sûr, la royauté (Louis XI), la soldatesque ou la police, la justice qui se soucie comme d'une guigne des miséreux…
La critique sociale d'une société trop injuste et bien sûr,
La condition humaine qui, en ces temps sombres, ne sera jamais en mesure d'échapper aux griffes du malheur.
Enfin, les digressions hugoliennes qui donnent à voir ce que personne ne connaît vraiment : les miracles de l'architecture gothique annoncent la description des fameux égouts de Paris qui permettront à Marius et Valjean de fuir…

C'est donc « tout » Hugo qui se donne à lire dans ce roman. Écriture incroyablement riche et fleurie, des descriptions à n'en plus finir et bien sûr la tragédie de l'Histoire.

J'ai aimé, par delà quelques longueurs. Beaucoup aimé. La fin est particulièrement touchante.
Quasimodo et la belle Esmeralda enlacés pour toujours, comme mariés, dans les profondeurs du cimetière de Montfaucon.
On est triste et on est heureux lorsqu'on repose le livre.
Que demander de plus ?
Commenter  J’apprécie          110
J'attendais depuis longtemps de lire Notre-Dame de Paris. Roman de jeunesse publié alors que Victor Hugo n'a pas trente ans, le texte met en scène un affrontement des passions à mille lieues de l'adaptation mièvre proposée par Disney. On y observe, à travers une narration omnisciente, l'engrenage terrible qui se noue autour d'Esméralda, ravissante bohémienne d'une grande bonté dont le seul crime est d'être jolie. Récit historique aux accents fantastiques, réflexion tour à tour philosophique, politique et architecturale, les chapitres se dévorent et l'alternance entre les points de vue rend le tout très vivant.

Notre-Dame de Paris compte plusieurs personnages qui se révèlent d'égale importance. On citera d'abord les plus célèbres : Esméralda, belle, innocente et terriblement naïve, Quasimodo, dont l'affreuse laideur dissimule une abyssale soif d'affection, et Claude Frollo, brillant, pieux et souffrant des suites d'une trop grande solitude. Autour d'eux gravitent le beau Phoebus, capitaine de la garde dénué d'intelligence, et le philosophe Pierre Gringoire, que rien n'émeut hormis la peur de mourir. La cathédrale qui donne son nom au livre est l'épicentre de l'action, muette, emblématique, lieu de projection des émotions de ceux qui l'habitent.

L'impression de lecture laissée par Notre-Dame de Paris est multiple. de nombreuses scènes s'inscrivent dans la plus pure tradition gothique, comme celle de Quasimodo défendant l'église ou encore la figure du prêtre rongé par le démon de la luxure. Ici et là, on perçoit quelques clins d'oeil politiques sur la centralisation de la France et la puissance sauvage du peuple. Surtout, le paroxysme de violence dans lequel s'achève l'histoire laisse songeur, tant il aurait pu facilement être évité : on y voit s'incarner la fatalité tragique telle que définie par les Grecs, devant laquelle le progrès même demeure impuissant. Comme dans Les Misérables, terreur et compassion déchirent le coeur du lecteur, qui est laissé seul juge des actions des hommes.

Je n'ai pas été surprise par le rebondissement final, mais j'ai été plusieurs fois très émue au fil du roman devant la force des sentiments qui aveuglent les personnages : le style d'Hugo, très théâtral, m'a emportée du début à la fin. J'ai cependant davantage apprécié Les Misérables, qui s'ancre dans une réalité sociale vibrante.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
Commenter  J’apprécie          110
Dans son roman Changement de décor, paru en 1975, David Lodge met en scène un personnage de brillant universitaire, professeur de littérature anglaise, confessant au cours d'un jeu cruel entre collègues (où il s'agit d'exposer son inculture littéraire et donc s'humilier au maximum pour gagner), qu'il n'a jamais lu Hamlet!
Si j'avais joué à ce jeu il y a encore deux semaines, aurais-je osé avouer n'avoir jamais lu ce monument de la littérature française qu'est Notre-Dame de Paris. Et ce n'est pas sans embarras que j'avoue aujourd'hui avoir dû attendre que le véritable monument brûle sous mes yeux, pour me décider enfin à combler une lacune culturelle.
Désormais, c'est chose faite. J'ai lu Notre Dame de Paris, le chef d'oeuvre historique de Victor Hugo publié en 1831.
Que dis-je ? Je l'ai dévoré entièrement : texte, préface, note ajoutée à l'édition définitive de 1832, chronologie et 4e de couverture.
Quel bonheur. Je ne raconterai pas l'histoire, d'autre l'ont fait. Je répèterai seulement que les personnages principaux, les véritables héros du récit, sont avant tout une ville, une foule et un monument du Moyen-âge : Paris, les Parisiens et leur cathédrale.
Roman mêlant histoire et fiction, burlesque et tragique, érudition et simplicité, sophistication et vulgarité : bref, un monument de notre patrimoine littéraire français !
Il n'y a aucune honte à ne pas l'avoir encore lu. Il n'y a qu'un immense privilège à le découvrir pour la première fois.
Vive Victor Hugo!
Commenter  J’apprécie          110
Quelle brutalité, quelle violence et quel humour. Quel cynisme froid.
C'est ma plus grande surprise. Et ce fut une très belle surprise.

Sans rien connaitre à l'histoire sinon quelques bribes de la fameuse/malheureuse (c'est selon) comédie musicale, je me suis lancé dans cette brique jaunie.
J'ai tout de suite été frappé par l'ironie de Victor Hugo. Il se promène entre des tableaux à se tordre de rire (j'en suis certain maintenant, les Monty Python ont lu Notre-Dame) et d'autres qui choquent par leur violence crasse.

Mais le texte a tout de même vieilli dans sa dimension de genre. En effet, on ne perçoit aucun questionnement sur les meurtres des femmes, des "sorcières" (ce qui constitue tout de même le socle de ce livre) et l'on apprend que c'est triste surtout quand celles-ci sont jeunes et belles. Et comme le dit explicitement l'auteur : si elles sont vieilles, elle sont laides...
Commenter  J’apprécie          112
Non mais sérieusement, Victor; c'est quoi ce bouquin pourri ?
Comme beaucoup de mes contemporains j'ai eu envie de lire Notre Dame de Paris après l'incendie du 15 avril. En plus j'adore Victor Hugo, auteur que je connais bien et que je fais étudier à mes élèves autant que possible. Là, je suis ultra déçue. D'abord il n'y a pas de ton: documentaire sur l'architecture du XVème siècle (tu parles qu'on s'en fout), étalage de locutions latines et de références scientifico-littéraires, farce burlesque, drame de la passion, roman historique; on ne sait pas de quoi ça parle. C'est à la fois beaucoup trop érudit pour le lecteur moyen et beaucoup trop mièvre pour le lecteur moyen. Pour ce qui est de l'intrigue centrale, on se croirait dans un roman pour préado ! Je suis sûre que la version abrégée "Magnard collège" est super bien pour des 5ème. Bon alors en substance, Esmeralda est belle à se damner et Frollo se damne. Quasimodo est amoureux mais il est laid - mais il est si gentil - mais il est si laid, etc. Esmeralda est certes belle mais stupide: il faut évidemment qu'elle s'amourache du gros beauf musclé: Phoebus. Quant à Gringoire, il finit [attention spoil]... avec la chèvre. Bon ben on a fait le tour.
Finalement, le seul personnage qui m'ait remuée, c'est Frollo. J'ai compati à sa passion à sens unique qui lui brûle l'âme et la chair jusqu'à en faire un monstre.
L'histoire de la Sachette aurait pu être déchirante si Hugo n'avait poussé le pathétique au delà de la frontière du ridicule; c'est dommage.
En fait je crois que plus je lis Balzac moins j'aime Hugo. Avec l'âge, ses grandes envolées me fatiguent.
Commenter  J’apprécie          114
Je ne connaissais de Notre Dame de Paris que l'adaptation cinématographique de Walt Disney. Et, comme tout le monde, l'interprétation de Garou.... of course.
C'est hallucinant de lire ce roman ! Je n'avais lu que quelques poèmes de Victor Hugo et j'avoue, un peu honteusement, que je n'en n'aurais pas forcément lu tout un bouquin. Je connais, aussi, les Misérables mais, de nouveau, je n'ai pas lu l'oeuvre originale.

Je pense qu'après avoir lu l'histoire originale, je regarderai la cathédrale différemment lors de ma prochaine visite dans la capitale.
Je ne vais, sans doute, rien ajouter de bien intéressant par rapport aux autres critiques : Victor Hugo n'est pas un homme qu'on peut se permettre de critiquer. Quel usage du vocabulaire, quelle merveilleuse façon de raconter. Il a une capacité incroyable à faire même "passer le suspens".

Je ne peux dire que ça : Quelle lecture !!
Commenter  J’apprécie          112





Lecteurs (31193) Voir plus



Quiz Voir plus

Notre-Dame de Paris de Victor Hugo

Comment se nomme l'auteur de la pièce de théâtre se jouant dans les premiers chapitres ?

Jehan
Gringoire
Vladimir
Barnabé

8 questions
289 lecteurs ont répondu
Thème : Notre-Dame de Paris de Victor HugoCréer un quiz sur ce livre

{* *}