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4,05

sur 6199 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un premier roman très prometteur. Une histoire bien traitée, celle d'une famille fragilisée par la violence et l'alcool du père, la démission de la mère, et au milieu une fillette, la narratrice, et son petit frère.
Un tragique évènement va compromettre de façon irréversible cette famille déjà bien bancale, la fillette se targue d'une mission, celle d'être le sauveur de sa famille et surtout de protéger bec et ongle son petit frère. Pour cela elle va développer des trésors d'ingéniosité, se découvrir une force et une volonté extraordinaires.
Une histoire difficile, très bien racontée, un ton juste, la vraie vie est pavée de
mauvaises intentions et de mauvaises personnes mais certains grâce à leur volonté peuvent essayer de changer le cours des choses avec plus ou moins de succès. Certaines rencontres aussi peuvent s'avérer déterminantes.
Une belle découverte parmi tous les romans de la rentrée littéraire , une auteure à suivre.
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Que ce roman m'a fait un effet bizarre ! Une fois le nez plongé dedans, impossible de m'arrêter de lire. Normal, l'histoire est absolument passionnante. J'ai eu l'impression d'y découvrir la petite soeur de la Turtle de My absolute darling. C'est tout aussi cruel mais moins trash, beaucoup plus fin et sensible. D'une sensibilité certainement mieux adaptée aux lecteurs qui avaient été choqués par l'ouvrage de Gabriel Tallent trop américain, cru et vulgaire à leur goût.
Ce qui est étrange avec ce roman c'est que même s'il m'a vraiment plu, il ne m'a pas fait particulièrement du bien... Alors que je ne garde pas le souvenir d'avoir versé la moindre larme pendant une de mes lectures, à peine la dernière page de La vraie vie tournée, j'étais tellement remuée que j'ai pleuré comme une vraie Madeleine... Adeline Dieudonné à réussi à me toucher en plein coeur ! Pour un premier roman, c'est un sacré coup de maître et j'espère qu'elle en écrira encore d'autres tout aussi bouleversants. Même si je dois à nouveau pleurer...
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C'est dans le Démo, un pavillon où toutes les maisons se ressemblent, que nous allons rester le temps de cette histoire. La narratrice, dont on ignore le nom, y vit avec Gilles, son petit frère qu'elle adore, et ses parents qu'elle apprécie... Beaucoup moins. Fuyant autant qu'ils le peuvent une mère effacée plus soucieuse de ses chèvres Cumin, Muscade et Paprika que de ses enfants, et un père violent, craint de tous, passionné de télevision et de Glenfiddich, les deux enfants trouvent refuge le samedi dans une décharge de vieilles voitures où ils s'amusent à leur redonner vie, et chez ce gentil glacier où ils commandent toujours deux boules vanille-fraise et chocolat-stracciatella.

C'est chez ce même glacier que "l'accident" fondateur va se produire. Cet accident qui changera à jamais la trajectoire paisible de leur enfance. L'insouciance de Gilles. Leur amour et leur complicité. Dévastée par cette perte vertigineuse, la narratrice va tout faire pour retrouver l'âme d'enfant de Gilles, à commencer par la fabrication d'une machine à remonter le temps...

Quand une quatrième de couverture me promet un "roman coup de poing", je ne sais jamais à quoi m'attendre exactement. J'ai l'impression qu'il s'agit de ce genre d'expression un peu bateau, que l'on sert généreusement pour caractériser tout et n'importe quoi d'un peu puissant. Alors, je l'ai ouvert, cet incroyable livre coup de poing, et j'ai compris ce que cela pouvait faire d'être atteint en plein coeur, mais aussi, en plein ventre, par un personnage, par une histoire, par un style. J'ai tourné les pages de plus en plus vite, ai suffoqué quand la narratrice manquait d'air, ai retenu mon souffle à chaque apparition de son ogre de père. Mon coeur s'emballait au diapason en présence du Champion. Des larmes de colère m'embuaient les yeux à chaque évocation de la métamorphose de Gilles, de la violence et la cruauté des hommes.

J'ai lu ce roman avec rage, partagée parfois entre l'envie de continuer et la crainte d'aller plus loin, sans cesse aux aguets, me protégeant du drame à venir, que l'on se tait poindre à chaque fin de phrase. L'atmosphère de ce livre nous oppresse, nous enferme, nous prend tout entier. Nous broie parfois. Mais comme dans toute belle histoire, à travers la brume, il y a toujours un rai de lumière et d'espoir, diffus et rassurant. Et c'est cette héroïne magnifique qui en est la source.

Maintenant, je sais précisément ce qu'est un roman coup de poing.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une maison, au coeur d'un lotissement où toutes les habitations se ressemblent. La leur, juste un peu plus grande, mieux située, le jardin, plus large avec une piscine. C'était la maison témoin, celle que s'était adjugée le promoteur ou l'architecte, que sais-je ? Mais, quatre chambres tout de même. La sienne, celle des parents, celle du petit frère et celle des cadavres. Cadavres ? Hé oui, celle des trophées d'un père féru d'armes, de chasse, de sang et de violence.
Dans cette maison cerclée de mort, de brutalités et de violences, le père prend son pied, la mère y prend des coups tandis que Gilles, le petit frère y a perd son sourire, son enfance. Elle, la grande soeur, désespère. Elle voudrait pouvoir rendre à Gilles son sourire… Mais, comment maîtriser le temps, le remonter et tout recommencer comme avant la glace et sa crème chantilly ?
Adeline Dieudonné, primo-romancière belge, signe une belle histoire. Un hymne à la vie, même bancale. Un récit étonnant, triste, lourd, chargé de câlins et de pleurs, de tendresse fraternelle, de démission apparente d'une mère, de mépris et de violences paternelle. La réalité d'une vie de famille qui dérape et glisse inexorablement vers l'horreur d'un père manipulant son fils et anéantissant sa fille, après son épouse.
La violence de ce récit n'a d'égal que le détachement, la mise à distance que la soeur peut installer pour protéger sa vie et ses rêves. Il y a là, une froideur adulte qui glace le lecteur… et, en même temps, ce livre déborde d'une analyse enfantine de la réalité, une pensée magique de l'enfance qui donne d'aborder le monde et ses atrocités en étant sûr que ce n'est qu'une question de temps, qu'un jour – il ne peut en être autrement – tout sera réglé et Gilles aura de nouveau son sourire au coin des lèvres.
Une histoire ancrée dans une espérance naïve, jamais tout à fait anéantie par une réalité quotidienne bien trop lourde à porter par une enfant, même grande soeur.
Un livre puissant qui se lit avec bonheur, facilité, même s'il laisse un goût amer en bouche. La glace, surtout avec chantilly n'aura jamais plus tout à fait le même goût.
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La vraie vie, ce n'est pas la vie réelle, où l'on vit entourée d'un père chasseur, fier de sa chambre aux cadavres, de sa défense d'éléphant et de sa hyène empaillée, et d'une mère amibe, celle où l'on quitte l'enfance, où on prend conscience de son corps, on apprend la déception et la désillusion liée aux mensonges des adultes,
La vraie vie, c'est celle où Marie Curie est notre ange gardien, où l'on se sait aimée du Champion, où la Plume nous considère comme son enfant, où l'on peut voyager dans le temps et revenir en arrière pour depuis le futur revenir modifier le présent et sauver son petit frère.

La vraie vie, c'est ce roman atypique d'Adeline Dieudonné, entre le roman initiatique et le journal intime agrémenté d'une pointe de surnaturel. C'est la vie de la narratrice, une jeune héroïne intelligente, sensible et forte à la volonté inébranlable.
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Comment note-t-on un roman que l'on sait bon, dont il ne ressort aucun défaut particulier, dont on a apprécié l'intrigue, les portraits, la puissance de certaines scènes mais qui vient juste après la lecture d'un chef d'oeuvre ?

J'ai lu La vraie vie après le remarquable, l'inoubliable roman de Gabriel Tallent, My absolute Darling. Ceux qui auront lu les deux comprendront sans doute pourquoi je trouve que ces deux oeuvres sont similaires. Et je dois avouer que, pour moi, Adeline Dieudonné est bien loin d'égaler la puissance d'écriture de Gabriel Tallent, la densité et la profondeur de l'histoire de Turtle. Mais c'est de ma faute ! ou plutôt celle du hasard. On n'arrive jamais vierge devant une oeuvre ; ce que l'on a lu, vu et appris détermine notre expérience de lecture. Quand on avance en âge, cela se ressent de plus en plus.

Conclusion : pour moi La vraie vie est un bon roman qui a pâti d'une lecture trop rapprochée avec un petit bijou.
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La vraie vie est un premier roman qui démarre fort, avec une histoire bien particulière et marquante. C'est l'histoire d'une fillette de 10 ans, au début du roman, qui vit dans une famille dysfonctionnelle, avec un père ultra violent, amateur de chasse aux grands fauves dont il ramène les carcasses empaillées qui décorent une des chambres appelée par les enfants, la chambre aux cadavres. Ce père ne s'exprime que par la force et terrorise sa femme et ses enfants. La mère est inexistante, éteinte, appelée l'amibe par sa fille, et puis il y a Gilles le petit frère. L'auteure plante le décor dans un lotissement banal de banlieue où presque tous les voisins semblent névrosés, qui fait penser au lotissement dans le roman de Craig Davidson "les bonnes âmes de Sarah Court " , le terrain de jeu des deux enfants c'est la casse automobile où ils vont jouer au milieu des carcasses amochées.
Après un accident stupide qui cause la mort du marchand de glaces, sous les yeux des deux enfants, Gilles reste figé, refermé sur lui-même et muet. Sa soeur, férue de physique, voudrait inventer une machine à remonter le temps pour gommer cet instant et sauver Gilles. Mais, hélas, celui-ci bascule dans le camp maléfique du père, tombe sous son emprise et devient brutal et cruel comme celui ci. Gilles semble perdu pour sa soeur jusqu'au moment où le père dépasse les limites et provoque un point de rupture qui va provoquer la réaction de Gilles. Tout va basculer, ce qui va peut-être leur permettre enfin de trouver la vraie vie.

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La narratrice a dix ans quand l'histoire commence ; son petit frère, Gilles, en a six.
Ils ont un père, un homme immense, avec des épaules larges, une carrure d'équarrisseur. Et une mère qui avait peur de mon père.
N'attendez pas une analyse psychologique profonde des personnages. Chaque membre de cette famille a un trait de caractère dominant : la mère est qualifiée d'amibe, le père est de plus en plus monstrueux au fil du livre, la tête du petit frère s'est remplie d'une colonie de créatures sauvages après un drame. C'est la vision simplifiée, d'une fillette de dix ans qui cherche à donner du sens à ce qu'elle vit.
La narratrice veut effacer le mauvais embranchement que sa vie a pris, après l'accident qui a saturé d'horreurs le cerveau de Gilles, qu'elle aime d'un amour inconditionnel. Pour se faire, elle construira une voiture capable de remonter le temps. Comme dans le film.
Vous pourrez apprécier ce roman pour la double entrée : le point de vue d'une enfant de dix ans et votre point de vue d'adulte ainsi que pour le style de l'auteur. Mais l'histoire est très sombre.

Lien : https://dequoilire.com/la-vr..
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Avec tous ces lecteurs et toutes ces avis on a parfois l'impression de n'avoir plus rien à dire ;-) Heureusement j'ai jamais grand chose à dire à part l'impression qu'un livre me fait.
Celui là, je trouve que tu le prend un peu comme une claque. Au début tu trouves la narratrice plutôt marrante, un peu cynique (la description de l'amibe m'a quand même fait un peu marrer, au début du moins, après c'est une autre histoire...) Puis elle t'ouvre les yeux et là tu ris plus beaucoup, même si le cynisme lui est toujours là. Bref, je pense pas qu'un tel livre laisse indifférent.
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En zone pavillonnaire surnommée "Le Démo", vit une petite fille avec ses parents et son petit frère. Elle, c'est la narratrice. On ne connaît pas son prénom. Gilles est son petit frère. La famille vit dans une maison un peu plus grande que les autres, de style architecte, équipée d'une piscine qui fait des envieux dans le quartier. Pourtant, la vie au sein du foyer n'est pas aussi belle que ce que l'on peut s'imaginer.
Dans la maison, il y a quatre chambres. Celle des parents, celles des enfants et celle des "cadavres". le père est chasseur et part régulièrement à l'étranger chasser les animaux sauvages. La pièce des "cadavres" contient ses "trophées" et il est interdit d'y entrer.

La mère, de son côté, est une femme très effacée, totalement soumise à son mari qu'elle craint plus que tout. Alors, elle se réfugie dans son élevage de chèvres auprès desquels elle trouve de l'affection.

Les enfants passent tout leur temps libre à jouer à l'extérieur, soit dans le lotissement, soit dans la nature à proximité d'une vieille décharge. le moment le plus agréable et le plus attendu par tous dans le quartier est la venue du glacier en fin de journée. Un klaxon se manifeste alors et ils arrivent tous.
Mais, un jour, un terrible drame se produit et Gilles, choqué, ne prononce plus un mot. Personne ne s'en préoccupe mis à part sa grande soeur de dix ans.

Elle, elle voudrait tout effacer, revenir en arrière comme dans les films. Alors elle imagine la construction d'une voiture à remonter le temps. le projet semble fou pourtant elle y croit dur comme fer. C'est la seule solution pour sauver son frère.

Avec "La vraie vie", on entre dans le monde de la violence psychologique avec un père odieux, la présence d'une mère démissionnaire et la volonté d'une petite fille de sauver celui qui compte le plus pour elle. Pourtant, elle-même n'est pas à l'abri de la perversité et de la manipulation de ce père qui anéantit tout.
J'ai acheté ce livre dès sa sortie en librairie en 2018 et depuis tout ce temps il attendait dans ma Pal. En fait, plus je consultais des chroniques de lecteurs, plus je craignais de le lire. Maintenant que c'est chose faite, je peux simplement dire que ce roman est une grosse claque. A découvrir !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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