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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1943, Rome. Alors que la ville est tombée dans les mains de l'ennemi, il subsiste un groupe de résistants, menés par le prêtre Hugh O'Flaherty, qui sous couvert d'un choeur, vont tout faire pour venir en aide à ceux qui ont besoin de fuir. Leur dernière mission qui doit avoir lieu pour Noël est en place. le danger est plus grand que jamais, pourtant, tout le groupe fera preuve d'un courage indicible.

Partant de faits réels et tout en les romançant habilement, l'auteur nous propose une intrigue riche en émotions et bouleversante. J'ai suivi le parcours des protagonistes avec un grand intérêt et beaucoup de crainte.

L'auteur nous présente peu à peu les personnages principaux et les circonstances qui les ont amenés à s'unir à Hugh O'Flaherty. le lecteur apprend donc à les connaître, et ils sont tous très touchants. À l'aide de retours en arrière, les personnages se dévoilent tout au fil des pages.

La mission est donc menée tout au long du roman, et retranscrite avec beaucoup de détails. Les dangers sont multiples et les protagonistes feront leur possible pour les déjouer.

La plume de l'auteur est très précise et descriptive. Avec un sens du détail très prononcé, les évènement sont relatés avec beaucoup de réalisme. Les chapitres sur la missson sont entrecoupés avec les passages nous présentant les protagonistes à tour de rôle, et leur donnant la parole quelques années plus tard.

Une histoire de courage, de résistance dans laquelle l'auteur laisse place a l'émotion. Un très beau roman à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Contrairement au pape Pie XII, il y eut certains hommes d'Église qui eurent le courage de dire non aux nazis et de protéger ceux qui faisaient l'objet de persécutions.
C'est le cas ici du prêtre irlandais Hugh O'Flaherty, attaché au Vatican pendant la guerre. C'est là, dans un territoire « protégé » au sein de la ville de Rome, qu'il organisera une filière de planques et d'évasions de prisonniers alliés et de Juifs.
L'auteur s'attache à nous raconter ici, de façon à peine romancée, une des dernières missions de ce prêtre et de son équipe alors que l'étau de la Gestapo se resserre.
C'est écrit sous la forme d'un véritable suspense, heure par heure lors du Noël 1943, dans un style quasi cinématographique.
Très habilement, l'auteur alterne une description des faits avec des témoignages ultérieurs de différents protagonistes, tous si différents, et ce avec le style de chacun.
Il faut noter le magnifique dernier chapitre où on retrouve bien plus tard Hugh vieilli, affaibli, mais toujours lui-même avec son sacré caractère. Des pages émouvantes.
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e lis systématiquement tous les romans et nouvelles de Joseph O'Connor. Je ne l'ai jamais regretté. Dans la maison de mon Père s'apparente au thriller mais sur fond de Seconde Guerre Mondiale, dans la Rome de fin 1943 occupée par le Reich. Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a vraiment existé et créé un réseau d'évasion de prisonniers alliés et de Juifs. Nous sommes malgré tout dans un roman, insiste l'auteur dans sa postface. Avec quelques complices, entre autres une comtesse italienne et un diplomate britannique, il monte une chorale qui sous couvert de répétitions, prépare des actions pour la cause de la liberté. Très risqué dans Rome devenue un nid d'espions, et accessoirement crevant de faim sous le joug de la terreur que fait régner le chef de la Gestapo Hauptmann. 

Le Vatican ne sort pas indemne de cette histoire, notamment une scène assez violente entre O'Flaherty et Pie XII. le plus réussi dans ce roman passionnant est peut-être la galerie de portraits des acolytes du prêtre, tous engagés à fond, sans autre point commun que leur envie de liberté. On sait assez peu les réglements de comptes dans les mois qui suivirent la chute de Mussolini et la dureté des répressions. Mais Joseph O'Connor est un écrivain qui parvient à instiller une bonne dose d'humour dans tous ses romans. Et les rapports entre les conjurés ne manquent pas de piquant.

Dans la maison de mon Père se déguste avec plaisir. Je dois dire cependant que ce n'est pas le roman  que je préfère chez O'Connor. Mais je crois que personne ne sera déçu. L'histoire est réellement fascinante même à la sauceIrish- Rome-anesque.
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Inspiré de l'histoire vraie et de l'héroïsme de Monseigneur O'Flaherty à Rome où il oeuvrait pendant la seconde guerre mondiale, ce roman est un savant mélange entre suspense, histoire et fiction ( la spécialité de O'Connor).

Monseigneur a été à la tête d'une filière d'évasion implantée au Vatican, État considéré comme neutre par Hitler, et donc zone de sécurité idéale pour y exfiltrer des Juifs romains, des prisonniers alliés évadés ou d'autres résistants.
Tout cela fut possible grâce au choeur : Huit choristes au total organisant leurs missions sous couvert d'une répétition musicale au Vatican : un casting improbable comptant une comtesse, un marchand de journaux, un ambassadeur, une journaliste entre autres, originaires d'Italie, Pays-Bas, Irlande ou Royaume-Uni.

Ce roman alterne entre ce qu'il s'est passé la nuit du rendimento le soir de noël en 1943 et les témoignages fictifs du « Choeur » en 1963. Ce roman choral apporte en vrai souffle au roman car l'écriture de O'Connor confère une véritable personnalité à chaque choriste.

C'est une histoire de frontière et de limites, des lignes blanches dessinées par les nazis autour du Vatican pour les enfermer. Les décors et les rues sont tellement bien décrites qu'on a l'impression d'être O'Flaherty lors de ses sorties nocturnes et de les vivre à 100%.

L'auteur lui-même dit qu'en ces temps troublés et dans une époque où l'on s'axe sur les différences, il est bon d'avoir des récits où l'on s'engage pour la défense de l'autre.
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Avez-vous déjà entendu parler du père Hugh O'Flaherty? Non?! Eh bien! Moi non plus avant de parcourir frénétiquement les pages du dernier roman de son compatriote irlandais Joseph O'Connor.

Ce courageux prêtre, rattaché au Saint-Siège, a pourtant sauvé des milliers de prisonniers alliés et de juifs persécutés sous l'occupation de Rome par les Allemands. Grâce à une chorale des plus hétéroclites qui dissimulait en réalité un réseau clandestin, il a réussi à sauver la vie de près de 5000 personnes en totale opposition avec les positions du Vatican, plutôt complaisant envers les nazis.

O'Connor s'inspire de ces faits réels pour créer un thriller historique très réussi : entre les coups de pression de Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo à Rome, qui soupçonne fortement le père O'Flaherty, et les points de vue des différents membres du réseau du prêtre, on suit les préparatifs d'une opération d'exfiltration, le Rendimento, prévu à la veille de Noël 1943, alors que le Vatican redoute l'invasion.

Si j'ai trouvé très intéressant le récit de l'incroyable persévérance et de la détermination des membres de ce réseau face à la scandaleuse passivité des autorités vaticanes, j'ai surtout adoré la façon très habile dont l'auteur irlandais restitue l'ambiance de terreur et de suspicion qui règne dans les rues de Rome soumise au joug des nazis. Labyrinthique et inquiétante, la Ville Eternelle devient le théâtre aussi bien des horreurs de l'occupation que de la plus grande bravoure de ces Résistants de l'ombre prêts à tout risquer pour sauver des vies, à laquelle O'Connor rend un très bel hommage.

Si je n'avais pas été complètement convaincue par "Le bal des ombres" son précédent roman, j'ai pris beaucoup de plaisir cette fois-ci à la lecture de ce très beau roman!
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Joseph O'Connor nous offre une fiction historique inspirée par le personnage réel de Hugh O'Flaherty, un prêtre irlandais installé au Vatican.

Nous sommes fin 1943 et Rome est sous occupation allemande. le Vatican est, quant à lui, considéré comme territoire neutre. Monsignore Hugh O'Flaherty profite du statut privilégié de l'état où il réside pour organiser la fuite vers les campagnes de prisonniers de guerre évadés et cachés un peu partout à Rome. Mais Hauptmann, le chef de la Gestapo, a le prêtre dans le collimateur et le surveille d'autant plus près qu'il subit la pression d'Himmler pour retrouver les fugitifs dans les plus brefs délais. Sous la couverture d'un « choeur » dont il dirige les répétitions, Hugh réunit plusieurs amis volontaires pour mettre un plan à exécution, le Rendimento qui aura lieu la veille de Noël.

Contrairement au Bal des Ombres qui m'avait parfois semblé un peu lent, « Dans la maison de mon père » est rythmé et possède tous les éléments d'un roman d'espionnage. Les chapitres alternent deux années : 1943 durant les évènements et 1963 composée des témoignages ou entretiens successifs des complices du prêtre réalisés par la BBC. Parmi eux on retrouve Angelucci (marchand de journaux), Delia Kiernan (chanteuse irlandaise), la comtesse Giovanna Landini, Marianna de Vries (journaliste), le major Sam Derry, sir D'Arcy Osborne et John May.

Au-delà de la trame très prenante, j'ai trouvé qu'une des plus grandes qualités du roman résidait dans les portraits des personnages dont les tempéraments sont définis pour chacun par un style qui lui est propre tantôt teinté d'humour, d'extravagance, de spontanéité ou de réserve. Sans oublier Rome qui est ici un personnage à part entière, Rome réaliste et éblouissante avec ses parfums, ses décors et ses recoins capables de cacher les réfugiés comme une mère protège ses enfants de ses bras.

C'est un bel hommage à ces héros de la résistance qui ont risqué leur vie pour en sauver tant d'autres.

On redemande de ce brillant croisement entre suspense, histoire et fiction, ce qui ne saurait tarder puisque ce roman est le premier d'une trilogie.
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Basé sur l'histoire vraie d'un prêtre envoyé irlandais au Vatican qui organisa une filière d'évasion depuis la Cité papale et du groupe d'hommes et de femmes sous sa direction, le nouveau roman de Joseph O'Connor est un thriller historique addictif et captivant.
Nous sommes à Rome, fin 1943. La ville est occupée par les forces allemandes et le chef de la Gestapo, l'Obersturmbannführer Paul Hauptmann, règne d'une main de fer, terrorisant une population affamée.
Le seul endroit sur lequel il n'a aucune autorité est la Cité du Vatican, État neutre et indépendant qui constitue une zone de sécurité au sein de la capitale italienne. Elle abrite des diplomates, et bien évidemment des prêtres, dont Monseigneur Hugh O'Flaherty qui organise la fuite de nombreuses personnes recherchées par les nazis (juifs, résistants et prisonniers alliés évadés) avec l'aide d'un groupe hétéroclite qui compose sa « Chorale », 7 hommes et femmes valeureux et extrêmement sympathiques. En effet, pour brouiller les pistes, ils forment une Chorale en guise de couverture, et O'Flaherty transmet plans d'opérations et instructions individuelles pendant leur répétition hebdomadaire.
La nouvelle de l'imminence d'une invasion nazie du Vatican tombe, ce qui oblige O'Flaherty à concevoir une mission majeure, de grande envergure, vitale pour les nombreux clandestins.
Elle doit avoir lieu la nuit du réveillon de Noël.
Le compte à rebours est lancé.

« Dans la maison de mon père » s'ouvre sur une scène d'action puissante et explosive, dans laquelle l'entrée en scène du prêtre est mémorable et caractérise immédiatement le personnage: un homme de conviction extrêmement courageux y compris dans le feu de l'action.
Le roman est construit à partir du récit à la troisième personne du prêtre que l'on accompagne à chaque étape du processus de la mission, entrecoupé d'entretiens ou de déclarations écrites fictifs des 7 membres de la Chorale, recueillis au début des années 60.
Chacun d'eux contextualise et fait avancer le récit. Ces apartés parallèles étoffent leur personnage et l'intrigue. O'Connor a réuni un casting de personnages secondaires merveilleux aux voix singulières (parfois très drôles).
Le talent de conteur de l'auteur, les dialogues acérés, la succession de rebondissements, les descriptions somptueuses de Rome, les déplacements des personnages parfaitement chorégraphiés, contribuent à rendre cette lecture totalement addictive.
Il rend magnifiquement hommage à celles et ceux qui ont sauvé des vies au péril de la leur plus particulièrement à ce prêtre qui a choisi entre son voeu d'obéissance et sa conscience. Il questionne évidemment la position et le rôle de l'Eglise lors de la Seconde Guerre mondiale, plus généralement, l'idée et la moralité de la neutralité.
« J'en suis venu à considérer que la neutralité est le pire des extrémisme; sans elle, nulle tyrannie ne peut s'épanouir ».
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Le père Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a mis en place pendant la guerre un réseau d'évasion à partir du Vatican pour les prisonniers et les juifs qui étaient menacés à Rome, occupée par les Allemands.
C'est autour de la figure de ce juste (qui avait déjà inspiré le film le Pourpre et le Noir) que l'écrivain irlandais Joseph O'Connor a bâti ce roman. Beau sujet, qui nous entraine dans une belle évocation de la Rome de l'occupation, à laquelle on ne songe guère habituellement.
J'ai eu un peu de mal avec la construction du roman qui hache le récit. Et un peu plus encore avec les facilités contemporaines que l'auteur a pris pour parfumer le récit de l'air des années 2020 : galerie de personnages secondaires très contemporaine, attaque gratuite contre Pie XII alors que les archives du Vatican témoignent de la collaboration entre le pape et le prêtre irlandais…
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Joseph O'Connor a du talent puisqu'il arrive à faire de la bonne littérature avec des bons sentiments. Certes son sujet est en or : la réelle action héroïque du réseau du père O'Flaherty qui dans Rome en 1943 réussit à faire échapper au pire des milliers de juifs et de soldats alliés évadés.

L'irlandais Hugh O'Flaherty sous un physique à la John Wayne cache un intellectuel polyglotte et musicien, un de ces prélats dont on espère que l'église catholique n'a pas perdu le secret de fabrication. Il était un humaniste qui ne pouvait rester inactif devant la barbarie nazie et qui mit toute son énergie et son sens de l'organisation pour nuire aux barbares.
A ces côtés, des résistants des plus diverses classes et origines qui mirent tous leur vie en jeu irrésistiblement entrainés par l'intrépide monseigneur. Parmi eux on trouvera des diplomates, une comtesse italienne, un vendeur de journaux, une journaliste et bien d'autres. Pour se réunir et partager leurs plans, ils avaient pour couverture les répétitions au Vatican d'un choeur sous la baguette de O'Flaherty.

Le Vatican état indépendant et sanctuaire pour les soldats évadés était sous la menace permanente d'un envahissement par les allemands qui n'attendaient qu'un prétexte. Cette situation précaire donne lieu à une scène remarquable où le Pape en personne tente de calmer les ardeurs de O'Flaherty.
Loin d'être un affrontement entre le vilain Pape et le gentil prêtre, c'est la contradiction entre l'action individuelle altruiste et généreuse et la froide action politique aux enjeux positifs mais déshumanisés.

C'est sur la forme que le roman est le plus réussi, O'Connor choisit habilement deux plans de narration : d'abord une seule mission que le réseau réalise durant la nuit de Noël 43, le déroulement relève du thriller et fait ressentir la peur et les difficultés que ces agents amateurs doivent surmonter. Ensuite des relations ultérieures faites par les membres du réseau durant diverses interviews qui viennent éclairer les zones d'ombres. On sera moins convaincu par les passages consacrés à leur ennemi juré Hauptmann le sanguinaire chef de la gestapo.

Dans la maison de mon père est un bel exercice d'admiration devant le courage d'hommes et de femmes qui ont trouvé en eux les raisons de se lever contre la barbarie, ils mériteraient tous d'avoir un arbre à leur nom à Yad Vashem et tant pis si certains n'ont existé que dans l'imagination de Joseph O'Connor.
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C'est un roman, et il faut insister sur ce terme, inspiré de faits réels. Livre foisonnant de personnages savoureux, on se promène dans Rome, on sent la menace de l'occupant, mais aussi la détermination de ce réseau d'aide à ceux qui sont persécutés en 1943, 1944. Il y a de l'humour, de la culture. Bref, un excellent livre à mon avis, même si au début on se perd un peu dans les rôles de chacun. Plusieurs portraits vraiment intéressants, y compris celui du terrible Hauptmann, le gradé nazi dirigeant les occupants.
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