Masse critique a encore frappé. Et frappé fort : merci pour cette belle découverte.
Un roman social comme je les aime. Qui trouve le ton juste. le bon mot. Vibrant de vérité. Une peinture naturaliste de cette petite ville de province où les différences sociales se croisent, grincent, se côtoient entre belle harmonie et dissonance affreuse. Une peinture naturaliste d'un couple parfait…en pleine lumière, miné par les ombres de ses silences.
Et puis la plongée dans l'univers de la vie lycéenne, comme si vous y étiez. A vous demander ce que vous avez comme devoirs à faire pour lundi prochain, et comment vous allez convaincre vos parents de vous laisser sortir samedi soir et en plus vous n'avez rien à vous mettre.
L'écriture n'est pas d'un niveau académique de premier choix, mais elle fonctionne bien avec l'histoire, avec les personnages. Vous imaginez un dialogue de Star Wars en alexandrins ? Moi non. Eh bien là c'est pareil : on est dans le réel. L'actuel.
Quant au scénario, on le devine un peu mais pas complétement et il a un bon rythme, sans temps morts. A vous happer sans répit jusqu'à la dernière page !
Bref, c'est une réussite.
Alors faut-il le lire ? Oui. Grand oui. J'avoue l'avoir lu en deux jours avec beaucoup de plaisir. le genre d'histoire qui vous soustrait du réel avec une facilité déconcertante.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération masse critique. Je remercie Babelio et les éditions de la Rémanence de m'avoir permis de le lire.
Vignes-aux-Bois, une ville de province, suffisamment grande pour connaitre les problèmes des grandes et suffisamment petite pour que beaucoup se connaissent et que peu de secrets ne le restent.
Une belle brochette de notables de cette ville qui se reçoivent régulièrement, comme il se doit, même pas toujours de bon gré.
Une famille, les Vidal-Reix, qui, entre le poste de maire de père en fils puis frère et leur scierie familiale, tirent bien des ficelles ici. Pour employer un terme d'aujourd'hui je les qualifierai de super influenceurs au niveau de la ville.
Antoine Vidal-Reix, marié à Clarence, deux enfants, dont Léa (une merveille).
Une jeune femme, Zina, qui élève seule sa fille Maud, dans une HLM de la périphérie.
Maud qui arrive au lycée, dans la classe de Léa et qui, dès le premier jour, attire toutes les attentions, à commencer par celle du beau gosse de service.
Le mouvement des Gilets Jaunes.
Voilà les principaux ingrédients qui vont servir à concocter ce roman.
Une fois le décor planté, l'histoire entre dans le vif du sujet et ces ingrédients, en se mélangeant, vont générer des effets secondaires importants. Je ne rentrerai pas dans les détails bien sûr mais je dirai que Vignes-aux-Bois devient peu à peu Dallas. L'atmosphère n'est plus la même.
Pour moi, ce changement d'atmosphère a généré un intérêt accru pour l'histoire.
C'est un très bon roman, très profond, tellement ancré dans la réalité que l'histoire pourrait être en grande partie véridique. Un bon moment de lecture ; je vous le recommande sans modération.
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aujourd'hui nous partons pour une petite bourgade, qui s'appelle Vignes-aux- Bois. Antoine, son maire est marié à Clarence, architecte, deux enfants, Léa et Louis. Derrière cette façade idyllique se cachent certains secrets que l'on voudrait garder pour soi, sauf que la rencontre de Léa avec Maud va tout changer. Dans un contexte de conflits sociaux (gilets jaunes) c'est la vie de tous les protagonistes qui va voler en éclats.
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Après ce résumé succinct on pourrait croire que l'on va s'ennuyer ou connaître d'avance la fin de l'histoire eh bien non, car l'autrice a décidé de regrouper tous les protagonistes pour un récit incroyable : ceux qui ont besoin de se battre pour leurs droits et ceux qui sont à l'abri, ceux qui sont vernis et ceux qui triment pour s'en sortir, ceux qui souffrent intérieurement et ceux qui explosent au quotidien...
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Antoine, ce père, qui ne vit que pour son rôle de maire et qui fait tout ce qu'il peut pour maintenir la façade. Clarence, sa femme, qui au fil des années va sentir que quelque chose ne va pas et va s'embourber dans ses suppositions. Léa, haut potentiel, fille modèle, qui hurle intérieurement sa revendication a être une jeune fille comme tout le monde. Maud, l'exact opposé de Léa, border-line, rebelle, qui cherche sa place dans la vie. La mère de Maud , Zina, maman versatile qui ne sait plus comment gérer cette adolescente rebelle...Chacun chez soi et les chiens seront bien gardés...Sauf que le destin a décidé de regrouper tout ce beau monde pour un face à face explosif.
Dès les premières pages on sent cette tension qui monte crescendo, chaque personnage est étudié et nous fais chavirer ou exploser. Une fresque quotidienne qui pourrait ressembler à une vie réelle tant les thématiques sont très bien exploitées : le combat social, le harcèlement, la vie au lycée, la drogue, l'image de soi et des autres, l'incapacité de voir que son enfant souffre ou son conjoint, comment tout peut changer, son destin mais aussi celui des autres. Un égo qui ne passe plus les portes, qui étouffe et écrase tout sur son passage. Un statut social qui nous fait oublier d'où on vient et ceux à quoi on aspire...Autant de grains de sable qui peuvent faire dévier un chemin et bouleverser une vie.
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Un roman psychologique qui sera loin de vous endormir et qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. Merci à Rémanence pour ce service presse non rémunéré et sa confiance renouvelée.
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𝕃𝕒 𝕧é𝕣𝕚𝕥é 𝕖𝕤𝕥 𝕝à. ℚ𝕦'𝕠𝕟 𝕝𝕒 𝕞𝕒𝕤𝕢𝕦𝕖 𝕤𝕠𝕦𝕤 𝕕𝕖𝕤 𝕔𝕠𝕦𝕔𝕙𝕖𝕤 𝕕𝕖 𝕡𝕖𝕚𝕟𝕥𝕦𝕣𝕖𝕤, 𝕢𝕦'𝕠𝕟 𝕖𝕟𝕗𝕠𝕦𝕚𝕤𝕤𝕖 𝕤𝕠𝕦𝕤 𝕥𝕣𝕠𝕚𝕤 𝕔𝕖𝕟𝕥 𝕞è𝕥𝕣𝕖𝕤 𝕕𝕖 𝕥𝕖𝕣𝕣𝕖, 𝕢𝕦'𝕠𝕟 𝕝'𝕖𝕟𝕗𝕖𝕣𝕞𝕖 𝕕𝕒𝕟𝕤 𝕕𝕦 𝕓é𝕥𝕠𝕟 𝕒𝕣𝕞é...𝔼𝕝𝕝𝕖 𝕖𝕤𝕥 𝕝à. 𝔼𝕥 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕖, 𝕟𝕠𝕟 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕖, 𝕟'𝕖𝕟 𝕖𝕤𝕥 𝕣𝕖𝕤𝕡𝕠𝕟𝕤𝕒𝕓𝕝𝕖
Tiphaine Mora lit son poème "Rendez-vous", paru dans la revue illustrée "Pierres d'Encre" n° 10 (Le Temps des Rêves, 2021).